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Biodiversité : c'est l'alerte pour les léopards !

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Dans trois ans,  le léopard pourrait avoir disparu d'Afrique du sud. Photo AFP

Mauvaise nouvelle pour la planète. Le nombre de léopards s’effondre dans le massif du Soutpansberg, en Afrique du Sud, au point qu’ils pourraient disparaître d’ici à 2020 de cette zone où ils étaient autrefois très nombreux, alerte une étude scientifique publiée récemment, le mercredi 19 avril 2017. Tués illégalement, essentiellement par des éleveurs voulant protéger leurs troupeaux, les léopards ont vu leur densité (nombre d’animaux par 100 km2) chuter de 44% entre 2012 et 2016 dans la zone étudiée par les chercheurs de la Durham University (Royaume-Uni), dans l’ouest du Soutpansberg.

Un déclin extrêmement rapide

Depuis 2008, la densité de Panthera pardus a baissé de 66%, tombant de 10,73 à 3,65 individus par 100 km2, « un déclin extrêmement rapide », soulignent-t-il dans l’étude, parue dans la revue Royal Society Open Science. « Si la tendance à la baisse actuelle n’est pas freinée, il ne restera plus de léopards dans l’ouest du Soutpansberg d’ici à 2020 », avertit Sam Williams, qui a dirigé les travaux, cité dans un communiqué de la Royal Society. « C’est particulièrement inquiétant, dans la mesure où dans cette région, la densité de léopards était l’une des plus élevées d’Afrique ».

Activités humaines illégales

« Si l’on suppose que notre zone d’étude est représentative de l’ensemble des 6 800 km2 du massif du Soutpansberg, une extrapolation de nos conclusions suggèrerait que le nombre total de léopards adultes dans le Soutpansberg est tombé d’environ 630 en 2008 à 250 en 2016 », a indiqué le chercheur à l’AFP. « Les principales menaces pour les léopards se sont révélées être les activités humaines illégales, comme la pose de pièges, l’utilisation d’armes à feu sans permis et l’empoisonnement », a-t-il précisé. Il s’agit souvent d’éleveurs qui considèrent ces animaux comme une menace pour leur bétail, a-t-il ajouté.

Pour le scientifique, aider les populations locales à « adopter des techniques non létales », comme des chiens de garde, est « essentiel ». Les chercheurs avaient installé des appareils photos fonctionnant en permanence dans la zone d’étude, de janvier 2012 à février 2016, pour recenser les léopards. Seize adultes mâles, 28 adultes femelles et 21 petits ont été photographiés. Ils ont aussi muni huit félins d’un collier GPS pendant 455 jours. Trois sont morts dans des pièges, un a été abattu sans permis, deux ont disparu et sont présumés morts.

Le nombre de léopards adultes, classés comme vulnérable sur la liste rouge de lUnion internationale pour la conservation de la nature (UICN) est estimé en Afrique du Sud à quelque 4 500 mais il n’existe pas d’estimations fiable de leur population dans le monde.

Cathy Lafon

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