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Présidentielle 2017 : les agences de surveillance interpellent les candidats sur la pollution de l'air

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Si elle s'en tire mieux que d'autres grandes villes en raison de sa position géographique, Bordeaux subit régulièrement des épisodes de pollution aux particules fines. Photo archives Sud Ouest  /Thierry David

La question de la pollution de l’air fait régulièrement la une des médias, lors des pics récurrents de pollution où elle encombre aussi les salles d'attente des cabinets médicaux. Pourtant, elle est trop peu présente dans la campagne présidentielle, estime le réseau de surveillance de la qualité de l’air, qui a interpellé sur ce sujet  les onze candidats lancé dans la course à l'Elysée, le 23 mars 2017.

Quelle stratégie nationale contre la pollution atmosphérique? Comment pérenniser le fonctionnement d’associations de surveillance toujours plus sollicitées? Comment mieux appliquer le principe pollueur-payeur, comme le recommande la Cour des Comptes? Pour savoir ce que les candidats ont dans le ventre (ou pas) sur l'une des grandes préoccupations environnementales et sanitaires des Français, la fédération des 27 associations agréées de surveillance de la qualité de l’air (Aasqa) a envoyé un courrier aux onze candidats, leur demandant de se prononcer.

48 000 décès prématurés par an en France

"Nous sommes préoccupés car le thème de la qualité de l’air, première préoccupation environnementale des Français, est très absent de cette campagne",  explique Guy Bergé, président d’Atmo-France. "On se focalise sur le diesel, mais que fait-on sur le reste? ", interroge-t-il. Dans l'Hexagone, "la pollution atmosphérique cause 48 000 décès prématurés par an, et coûte 100 milliards d’euros annuels  au pays, selon un rapport du Sénat". Si l'Etat ne fait rien, "la société va finir par réagir, comme l’ont montré de premières plaintes", prévient-il.

Quels financements pour la qualité de l'air ?

"En 20 ans, les Aasqa ont vu leurs missions évoluer d’un besoin de connaissance à une logique d’accompagnement" des politiques, souligne la lettre des agences de l'air. Mais "la fragilité de leur financement menace la pérennité du dispositif". Dans un contexte de restrictions budgétaires, comme dans bien d'autres secteurs sensibles liés à l'environnement, les associations souhaitent une meilleure visibilité sur leur financement, avec un budget adopté sur au moins trois ans et non plus annuellement. D'autant que "certains secteurs contributeurs à la pollution de l’air (transports, chauffage, agriculture…) ne participent pas" à ces financements, souligne le courrier des agences réparties dans l'Hexagone.

Les Aasqa, qui emploient quelque 500 personnes, sont financées aujourd’hui par l’État, les collectivités locales et la TGAP, taxe sur les activités polluantes imposée aux industriels. Ces dernières années, elles ont alerté régulièrement sur la fragilité de leurs ressources, notamment face au retrait de certains départements et au recul à prévoir de la TGAP. Pour l'heure, la balle est dans le camp des candidats à la présidentielle dont les réponses programmatiques sont attendues. Avant de l'être dans celui du ou de la 8e président(e) de la République que les Français éliront le dimanche 7 mai 2017. 

Cathy Lafon

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