Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Nucléaire : quoi de neuf à Fukushima ?

fukushima 11 mars 2016.jpg

Vue de la centrale de Fukushima, le 11 mars 2016 près de Tomioka, au Japon
Photo archives  JIJI PRESS/AFP

Il y avait quelques temps que l'on n'avait plus de nouvelles du site nucléaire dévasté par un séisme suivi d'un tsunami, à Fukushima-Daiichi, au Japon. Cela n'implique pas que le problème soit résolu, bien au contraire. Des images prises lundi 29 janvier 2017 dans le réacteur 2 de la centrale accidentée montrent, pour la première fois, la présence possible de combustible fondu, a annoncé la compagnie gérante Tokyo Electric Power (Tepco).

Un petit robot

« Il est encore trop tôt pour savoir précisément de quoi il s’agit, mais des investigations plus poussées auront lieu prochainement en utilisant des technologies d’analyse plus poussées », a déclaré lors d’une conférence de presse Takafumi Anegawa, un des membres de l’équipe de travail constituée par Tepco pour améliorer la gestion de l’activité nucléaire du groupe. Une sorte de petit robot devrait être envoyé pour effectuer des examens courant février et recueillir davantage d’éléments.

Le réacteur 2 est, à l’instar des 1 et 3, l’un des plus endommagés et responsables de dégagements massifs de substances radioactives dans la nature après la mise en péril du site par le tsunami de mars 2011. Jusqu’à présent, les examens n’ont pas permis de localiser précisément le combustible fondu dans ces trois unités sur les six que compte la centrale.

« Il est essentiel de comprendre ce qui se passe dans les réacteurs 1,2 et 3 pour savoir comment procéder techniquement pour le démantèlement et la décontamination et je pense donc qu’il est très important de disposer de ces photos », a réagi devant la presse Dale Klein, ex-président de l’autorité nucléaire américaine qui conseille Tepco au sein du comité de réforme mis en place par la compagnie.

Pour le moment, on ignore où se trouve le corium (magma résultant de la fusion du coeur des réacteurs) et rien n’est défini quant aux techniques à mettre en oeuvre pour le récupérer. Ces interventions ne débuteront dans tous les cas pas avant des années. Avec Fukushima, le Japon et le monde sont entrés dans l'inconnu, celui des conséquences incommensurables d'une catastrophe nucléaire hors norme. Nous sommes définitivement très loin d'en avoir fini avec Fukushima.

Cathy Lafon avec l'AFP

►LIRE AUSSI

  • Les articles de Ma Planète sur la catastrophe nucléaire de Fukushima : cliquer ICI
  • Les articles ce Ma Planète sur l'énergie nucléaire : cliquer ICI

Les commentaires sont fermés.