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Qualité de l'air : pic de pollution dans 10 départements de la région Nouvelle-Aquitaine

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La pollution aux particules fines est de retour à Bordeaux, mais aussi presque partout dans la région, ainsi qu'à Paris. Photo archives Sud Ouest /Fabien Cottereau

C'est reparti pour un tour. Depuis hier, comme en décembre dernier, les yeux vous piquent et le nez vous gratte, vos sinus sont en feu, vous vous raclez la gorge et vous toussez... Il fallait s'y attendre : aux mêmes causes, les mêmes effets. Ici, comme à Paris ou dans plusieurs départements français comme l'Aveyron, la Haute-Garonne, les Hautes-Pyrénées et le Tarn-et-Garonne (Occitanie), victimes également d'un nouveau pic de pollution aux particules fines depuis ce vendredi.

Les concentrations en particules en suspension (PM10) ont fortement augmenté en raison des conditions météorologiques anticycloniques et froides associées à de fortes émissions de polluants lié au trafic automobile et au chauffage au bois, piégés au-dessus du sol, sur l'ensemble de la région, informe le site Internet Atmo Nouvelle Aquitaine, l'agence qui surveille la qualité de l'air que nous respirons. Les plus observateurs d'entre vous (ou les plus sensibles à la pollution) ont d'ailleurs noté la présence dans le ciel de ce léger voile de brume jaunâtre qui accompagne les épisodes de pollution atmosphérique.

Rien d'étonnant à ce que des procédures d'information et de recommandations aux particules fines en suspension aient été déclenchées par la préfecture vendredi 20 janvier en fin de journée  sur la Dordogne, la Gironde, le Lot-et-Garonne, les Pyrénées-Atlantiques, la Charente, la Charente-Maritime, les Deux-Sèvres, la Corrèze et la Vienne.

Ce samedi, à la faveur d'une forte stabilité des conditions météorologiques, le site Atmo indique que les procédures sont maintenues sur dix départements de la régionGironde, Dordogne, Landes, Lot-et-Garonne, Gironde, Pyrénées-Atlantiques, Charente, Charente-Maritime, Deux-Sèvres, Vienne.

Que faut-il faire ?

Ces produits toxiques en suspension dans l'air peuvent générer asthme, allergies, maladies respiratoires ou cardio-vasculaires. La première mesure de prévention recommandée par Atmo, simple à mettre en place, est déjà bien connue des personnes sensibles à la pollution de l'air : éviter tout effort physique en plein air pour les enfants, les femmes enceintes, les personnes âgées ou à la santé fragile.  Qu'on soit en forme ou non, le footing entre midi et deux n'est pas vraiment recommandé...

Il est aussi recommandé de diminuer de 20 km/h la vitesse des véhicules par rapport aux maximales autorisées et de réduire l’usage des véhicules diesel qui ne sont pas équipés de filtres à particules. Et d'éviter les feux de cheminée ouvertes, le brûlage de déchets verts, les chantiers générateurs de poussière et les groupes électrogènes.

Faut-il arrêter de se chauffer au bois ?

Non. Loin d'être interdit, le chauffage au bois dans un poêle à bois (bûches, granulés, plaquettes) ou tout autre appareil de chauffage au bois fermé, labellisé "Flamme verte 5 étoiles" qui limite les émissions de particules dans l’air extérieur à moins de 125 mg/m3 est une bonne solution en période de tension sur le réseau électrique, comme par ces temps de grands froids.

Ce mode de chauffage contribue directement à la lutte contre le réchauffement climatique. Lors de sa combustion,  le bois libère dans l’air le dioxyde de carbone qu’il a absorbé durant sa croissance. Son impact est donc neutre sur l’effet de serre et son utilisation permet de diviser les émissions de CO2 par 12 par rapport au fioul et par 6 par rapport au gaz. Certes, pour s'équiper d'un appareil adéquat, il en coûte environ 3 000 euros, mais c’est un investissement rentable, car il permet aussi de se chauffer en économisant sur le gaz ou l’électricité.

Cathy Lafon

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