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Sciences: une étude pointe la responsabilité du réchauffement dans certains événements climatiques extrêmes

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En 2015, l'Australie a été touchée par l'une des plus sévères sécheresses depuis un siècle. Photo archives AFP 

Vagues de chaleur en Europe, en Asie et en Australie, incendies en Alaska ou inondations en Floride... Certains événements climatiques extrêmes, survenus en 2015, ont été accentués par le réchauffement climatique, selon une étude internationale publiée le 16 décembre 2016, publiée dans une édition spéciale du Bulletin of the American Meteorological Society. Ces travaux sont basés sur 25 études effectuées par 116 scientifiques de 18 pays sur cinq continents et deux océans.

Toutefois, les chercheurs n'ont pas détecté de lien entre le réchauffement planétaire et d’autres événements inhabituels, comme un retard de la saison des pluies au Nigeria ou les fortes précipitations responsables d’inondations en Inde en décembre 2015. Les auteurs n’ont pas davantage observé de signature du changement climatique dans la rigueur inhabituelle de l’hiver au Canada et dans le nord-est des Etats-Unis en 2015, qui a été par ailleurs l'année la plus chaude sur le globe depuis le début des relevés de températures en 1880. Un record qui vient d'être battu par 2016.

 « Après cinq années de publication de ces études, nous voyons une multiplication des preuves que le changement climatique rend les canicules plus extrêmes dans de nombreuses régions du globe », souligne Stephanie Herring, une scientifique de l’Agence américaine des océans et de l’atmosphère (NOAA), un des principaux auteurs de ce cinquième rapport annuel consacré à l’étude de l’influence du réchauffement climatique, attribué par la plupart des scientifiques aux émissions de gaz à effet de serre produites par les activités humaines, et les phénomènes météorologiques extrêmes.

Le changement climatique induit par l'homme, facteur majeur

« Alors que nous améliorons nos capacités à faire la distinction entre l’influence du changement climatique et celle de la variabilité naturelle, l’ampleur des impacts régionaux de ce phénomène planétaire devient de plus en plus clair » Stephanie Herring

Les plus fortes indications de l’influence humaine sur le climat ont été constatées dans des phénomènes météorologiques liés à la montée des températures, souligne le rapport. « Les expériences faites avec la modélisation indiquent que le changement climatique induit par l’homme a été un facteur majeur pour créer les conditions » de ces canicules. Outre une plus grande intensité des nombreuses vagues de chaleur en 2015, les chercheurs soulignent aussi que le réchauffement a conduit à une réduction de la couverture neigeuse en Amérique du Nord et à une superficie d’une faiblesse record des glaces arctiques en mars, au plus fort de l’hiver. Un phénomène qui se reproduit en 2016-2017.

Les chercheurs ont aussi conclu que le réchauffement du globe a sans doute joué un rôle dans des inondations en septembre 2015 à Miami, dues à une marée particulièrement haute. Ce phénomène de marées provoquant des inondations, alors même que la météo est magnifique ces jours-là, a augmenté de 500% depuis 1994, selon le rapport. Les scientifiques ont aussi déterminé que le changement climatique a probablement contribué à l’intensité record des typhons dans le nord-ouest du Pacifique l’an dernier, ainsi qu’au record d’ensoleillement en hiver au Royaume-Uni ces deux dernières années.

Le réchauffement est aussi en cause dans la propagation et la durée sans précédent des incendies de forêts en Alaska, où près de 2,1 millions d’hectares ont brûlé en 2015, la deuxième plus grande superficie depuis le début des observations en 1940. Selon ces chercheurs, « le changement climatique induit par les humains pourrait avoir accru le risque de ces incendies pendant la saison des feux de 34 à 60% ».

Les climatologues pensent que la fréquence et l’intensité de ces phénomènes météorologiques extrêmes vont probablement empirer avec la poursuite du réchauffement de la planète, qui accélère la fonte des glaciers et de la banquise arctique. Cela fait inévitablement monter le niveau des océans. Les relevés mensuels de températures effectués autour du globe montrent que l'année 2016 a battu un nouveau record annuel de chaleur sur la planète. Le troisième consécutif.

Cathy Lafon avec l'AFP

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