Réchauffement climatique : nouveau record de chaleur sur la planète en juin 2016
Un jardin à Bordeaux, le 7 juin 2016. Les boutons effilés des agapanthes, fleurs méditerranéennes qui fleurissent d'ordinaire plus tardivement, sont près d'éclore. Photo Ma Planète
Ca chauffe partout sur la planète. En état d'urgence climatique, la Terre multiplie et empile les records de chaleur. Si le début du mois dernier a été caractérisé en France par des épisodes pluvieux et des inondations hors normes et catastrophiques, le mois de juin 2016 a été le sixième mois de l'année le plus chaud jamais enregistré sur la planète bleue, a annoncé ce mardi l’Agence américaine océanique et atmosphérique (NOAA).
Le sixième mois consécutif le plus chaud de toutes les années du XXème siècle
Avec une température moyenne à la surface des terres et des océans de 15,5°C, soit 1,05°C de plus que la moyenne des mois de juin durant tout le XXème siècle, juin 2016 a été le sixième mois de l’année le plus chaud dans le monde depuis le début des relevés de température en 1880. Avec une température moyenne de 0,02°C de plus que le précédent record établi en juin 2015, ce mois de juin est aussi le sixième mois consécutif le plus chaud de toutes les années du XXème siècle, depuis l'ère industrielle et le début des relevés officiels de température.
2016 encore plus chaud que 2015
Les six premiers mois de l’année 2016 ont également été plus chauds de 0,2°C que les six premiers mois de 2015 et leur température a dépassé de 1,05°C la température moyenne des six premiers mois de toutes les années du XXème siècle, soit plus de la moité des 2°C à ne pas dépasser par rapport au début de l’ère industrielle pour que le climat sur la Terre continue d'être vivable.
Plus généralement, ce mois de juin 2016 est le quatorzième mois consécutif au cours duquel un record de chaleur est battu sur la planète, soit la plus longue période continue de montée des températures globale en 137 ans, et le 40ème mois consécutif avec des températures au-dessus de la moyenne du siècle dernier.
Pour la Nasa, on flirte avec l'"objectif bas" de l'accord de Paris sur le climat
Cette hausse du thermomètre de 1,3°C constatée pendant les six premiers mois de 2016 est déjà "proche de l'objectif" bas de l'accord de Paris sur le climat, qui vise à maintenir l'augmentation de la température globale au-dessous de 2°C , voire 1,5°Cpar rapport à l'ère pré-industrielle, a pointé Gavin Schmidt, directeur des études spatiales au Centre Goddard de la Nasa, en présentant ces résultats. Selon lui, le courant équatorial chaud du Pacifique El Niño, réapparu l'an dernier et en passe de se dissiper, n'a contribué "qu'à environ 40% de la hausse des températures depuis le début de l'année par rapport à 2015".
"Les 60% restant sont dus à d'autres facteurs dont surtout le très fort réchauffement de l'Arctique" qui s'explique par les émissions de gaz à effet de serre dans l'atmosphère, a-t-il précisé. Comment douter encore que le changement climatique soit une réalité et que le phénomène du réchauffement planétaire soit bel et bien en cours ?
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