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Course des crêtes : une victoire pour la protection de la nature au Pays Basque

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La Course des Crêtes a fêté ses 40 ans en 2015, sur les pentes du Mondarrain (Pays Basque). Photo archives Sud Ouest / Jean-Daniel Chopin

Le 7 juin dernier, le tribunal correctionnel de Bayonne a condamné l’association Napurrak, organisatrice de la course des crêtes, son président, Gabriel Etchart, le maire d'Espelette, Jean-Marie Iputcha, et un conducteur d’engin, pour des travaux illégaux réalisés dans le massif du Mondarrain (Pays Basque), un site classé Natura 2000.

C'était en 2014. Quelques jours avant la 39ème édition de la course des crêtes, courses à pied réunissant 4.100 participants, l'organisateur avait ordonné au conducteur d’une pelle mécanique d'exécuter des travaux sous le pic d’Ouretzi, dans le massif du Mondarrain. Pour le CADE (Collectif des associations de défense de l'environnement), la SÉPANSO 64 et France Nature Environnement, ces travaux touchant le site inscrit du Labourd et le site Natura 2000 "Massif du Mondarrain et de l'Artzamendi" étaient illégaux et aboutissaient à la destruction d'espèces protégées et de leur milieu. Les trois associations qui luttent pour la préservation de l'environnement avaient porté plainte en tant que parties civiles. Deux ans après, la justice leur a donc donné raison. Au total, les personnes poursuivies ont été condamnées à 20.000 euros d'amende dont 12.000 avec sursis, et à réparer le préjudice subi par chacune des associations de protection de la nature.

calvaire mondarrain.jpgUn message fort

La SEPANSO 64, le CADE et France Nature Environnement, veulent voir dans la décision de justice "un message fort face à la pression grandissante des activités sportives et commerciales dans la montagne basque." Les associations rappellent que leur action visait avant tout à "empêcher que de telles dérives se reproduisent" et que toutes les précautions soient désormais prises lorsque des travaux sont envisagés sur des sites naturels protégés."L'utilisation de la montagne comme espace récréatif et et de loisirs, s'ajoute à d'autres usages plus traditionnels (pastoralisme, agriculture, exploitation forestière, chasse,cueillette...) qu'il faut préserver",  insistent-elles, en concluant :  "La faune et la flore de la montagne sont des richesses intrinsèques inestimables, en outre protégées, telle la nidification d'espèces rares et sensibles au dérangement".

Le délicat équilibre de tous ces usages ne peut être maintenu que par des pratiques modérées et raisonnées. Aussi, le CADE, la SÉPANSO 64 et France Nature Environnement appellent à la réflexion, à la responsabilité de tous : élus, associations, habitants, usagers pour maintenir et protéger ce patrimoine naturel exceptionnel, sans le mettre sous cloche, mais en le faisant vivre dans le respect de biodiversité.
 
Cathy Lafon

►PLUS D'INFO

  • Depuis 1975, entre 4.000 à 5.000 coureurs viennent chaque année d'un peu partout dans le monde, pour arpenté le parcours de 26 km proposé par la célèbre Course des crêtes, dans un paysage exceptionnel. La 41e édition se déroulera les 1er et 2 juillet prochains.

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