L'épopée de Solar Impulse 2 se poursuit : l'avion solaire pionnier a atterri samedi matin à New York
L'avion Solar Impulse 2 survole la statue de la Liberté, samedi 11 juin 2016. Photo AFP
L'incroyable mission de Solar Impulse 2, se poursuit. Le deuxième avion expérimental solaire conçu en 2004 par deux ingénieurs suisses, André Borschberg et Bertrand Piccard, a fini sa traversé des Etats-Unis et atterri samedi avant l'aube à New York. Prochaine étape de l'avion qui pourrait être celui du futur, la traversée de l’Atlantique pour survoler l'Europe. Avec, peut-être, un passage à Paris ?
L'avion, qui avait décollé peu avant minuit de l'aéroport de Lehigh Valley (Pennsylvanie, est des Etats-Unis), a terminé sa traversée des Etats-Unis, samedi au petit matin, en se posant sans encombre à New York à 03h59 (07h59 heure française), à l'aéroport JFK, avec une minute d'avance sur l'horaire prévu. L'avion aura ainsi mis un peu plus de quatre heures pour achever la dernière étape de sa traversée des Etats-Unis.
C'est André Borschberg, pilote de Solar Impulse 2 en alternance avec Bertrand Piccard qui a fini de traverser les 150 km de ce dernier tronçon en Amérique du Nord, en survolant Manhattan, le port de New York, puis la Statue de la Liberté : les images symboliques d'un futur durable qui resteront dans les mémoires. L’équipe technique avait obtenu toutes les autorisations pour un atterrissage de nuit à JFK, afin de ne pas gêner le trafic aérien commercial.
Un peu moins de 50 km/h en moyenne
Solar Impulse ne s’alimente qu’en énergie solaire. Propulsé par des hélices fonctionnant grâce à l'énergie fournie par ses 17.000 cellules photovoltaïques, il avance généralement à un peu moins de 50 km/h, même s'il peut aller jusqu'à doubler sa vitesse lorsqu'il est en pleine exposition au soleil. La nuit, l’avion vole grâce à l’énergie qu’il a stockée. Les deux pilotes se relaient d'étape en étape. Pendant le vol, ils ne peuvent dormir que par intermittence, l'ensemble des données techniques devant être vérifiées toutes les 20 minutes.
Après New York, l’avion solaire reprendra son tour du monde entamé depuis un an, sans kérosène, pour traverser l’Atlantique et se poser en Europe, avant de boucler son périple dans quelque mois en revenant à Abu Dhabi, son point de départ d'où Bertrand Piccard et André Borschberg ont décollé le le 9 mars 2015. En raison d'une surchauffe de ses batteries, l’avion était resté immobilisé à Hawaii de juillet 2015 à avril 2016, d’où il avait redécollé pour "rallier San Francisco sur la côte ouest des Etats-Unis.
Un avion 100% vert
Solar Impulse aura ainsi accompli un bel exploit : le premier tour du monde d'un avion propulsé par l'énergie solaire, long de 35.000 kilomètres et avec zéro émissions de gaz à effet de serre. Grâce à l'avion pionnier dans les énergies renouvelables, peut-être volerons-nous en 2050 grâce à l'énergie solaire.
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