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Il y a trop de pesticides dans les eaux européennes, selon une nouvelle étude révélée par Générations futures

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Une récente étude allemande révèle que la présence des pesticides dans nos rivières et nos lacs dépassent les seuils admissibles. Photo archives Sud Ouest

Une étude allemande très détaillée publiée en janvier,  communiquée le 1er février par l'association environnementale Générations futures sur son site internet, et relayée par France Info, révèle la présence de nombreux pesticides dans nos rivières et nos lacs, à un niveau bien supérieur aux seuils admissibles. Une première scientifique en Europe dont on se serait bien passé, à la veille de la Journée mondiale des zones humides...

76% en France

Deux scientifiques de l'université de Coblence-Landau (Rhénanie-Palatinat) ont compilé 160 analyses faites dans de nombreux lacs et rivières des vingt-huit pays européens entre 1972 et 2012, soit 40 ans d'études. Le résultat est accablant. Selon les conclusions de leurs recherches, sur vingt-trois pesticides recherchés, les concentrations dans l'eau dépassaient les seuils limites dans près de 38 % des cas. Les normes sont même dépassées dans 93% des cas lorsque les prélèvements sont faits dans les sédiments (tels que la boue au fond de l'eau). Dans 76 % des échantillons prélevés en France, les concentrations d'insecticides sont supérieures aux seuils limites. Mais l'Hexagone, une fois n'est pas coutume, n'est pas le plus mauvais élève : pour la vertueuse Allemagne, la proportion atteint même 93% ...

Qui est responsable ?

Pour les auteurs de l'étude, ces dépassements constituent une menace importante pour la biodiversité aquatique. Quant à l’évaluation du risque environnemental prévu par la législation européenne sur l’homologation des pesticides, elle n’est pas protectrice. Selon eux, il faut donc réviser le Règlement sur les pesticides (1107/2009) dans le sens d’une meilleure protection des milieux aquatiques et mettre en place des mesures de réduction du risque de manière urgente. Générations Futures rejoint leurs conclusions, en soulignant qu'une nouvelle fois, "l'homologation des produits phytosanitaires n'est pas respectée". La loi oblige en effet les industriels qui fabriquent et commercialisent les produits chimiques à garantir que, une fois dans l'environnement, ils ne dépasseront pas les seuils règlementaires. L'étude prouve donc le contraire. Mais qui est responsable ? Les industriels qui surdosent les produits, ou les agriculteurs qui ne respectent pas les quantités de produits à pulvériser ? Cela, l'étude ne le dit pas.

Pour sa part, Générations Futures demande "l’application de mesures d’urgence pour protéger la biodiversité aquatique".

Cathy Lafon

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