Climat. Bordeaux fait partie des 19 villes françaises qui s'engagent à se désinvestir des énergies fossiles
"Zéro fossiles", une campagne de désinvestissement dans les énergies fossiles, lancée par l'ONG 350.org. Photo 350.org
Pour protéger le climat et préserver de bonnes conditions de vie sur Terre pour l'avenir de l'humanité, en contenant le réchauffement climatique à +2°C d'ici à 2100 par rapport à l'ère préindustrielle, pas la peine de chercher midi à quatorze heure.
La solution numéro 1, pour réduire drastiquement nos émissions de gaz à effet de serre, responsables du réchauffement, c'est de dire stop aux énergies fossiles. Il faut cesser de brûler pétrole, gaz et charbon, dont les scientifiques et experts du Giec nous disent aussi qu'il faut laisser 80 à 85% des réserves enfouies dans le sous-sol. Ca veut dire également pour les Etats qu'il faut arrêter de les subventionner, afin de développer la transition vers les énergies renouvelables, propres et non polluantes, et pour les collectivités, entreprises, établissements publics et privés, médias, banques ou d’assurances, qu'il faut renoncer à investir dans les énergies fossiles. Plus facile à dire qu'à faire...
La bonne nouvelle, c'est que le mouvement est en marche. Plus de 500 institutions, représentant 3.400 milliards de dollars d’actifs, ont désormais renoncé à certains investissements dans les énergies fossiles, a indiqué l’ONG 350.org, à l’occasion de la conférence de l’ONU sur le climat. L'ONG est à l’origine d’une large campagne internationale "Zéro fossile", de "désinvestissement dans les énergies fossiles", visant à comptabiliser ces engagements.
De 181 à 500 institutions "désinvesties dans les énergies fossiles"
Le montant global des sommes finalement désinvesties des énergies fossiles n’a pu être calculé, pour des raisons de confidentialité, indique 350.org, mais le nombre d'institutions qui réorientent leurs investissements vers les énergies propres est en croissance rapide, assure ce rapport présenté au Bourget le 2 décembre. Le nombre d'acteurs ayant rejoint cette campagne, est passé de 181 en septembre 2014, représentant 50 milliards de dollars d’actifs, à plus de 500, se félicite l’ONG, qui tient un décompte en ligne sur l’évolution de sa "campagne de désinvestissements". Ces chiffres montrent que "les investisseurs comprennent ce qui se passe et réorientent de façon spectaculaire l’argent vers les énergies propres et renouvelables", ajoute dans un communiqué 350.org, fondée par le militant américain Bill McKibben.
Bordeaux, Lille, Dijon, Rennes...
Parmi les dernières institutions à avoir rejoint cette campagne de "désinvestissements" dans les fossiles, pour "verdir" l'économie et passer à une société sans carbone, l’ONG 350.org a enregistré les engagements de 19 villes françaises, dont Bordeaux, Lille, Dijon ou Rennes, mais aussi de Uppsala, la plus grande ville de Suède engagée, Melbourne, Oslo, ainsi que l’assureur Allianz ou l’Eglise protestante de la région allemande de Hesse-Nassau. Joli. Pourvu que ça dure au-delà de la COP21!
#COP21 #MaPlanète
Photo : Flashmob pour le climat à Bordeaux, le 5 décembre 2015, Sud Ouest.
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