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Télévision. "Occupied", la série culte de la COP21, c'est ce soir et c'est sur Arte

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Jesperg Berg, le Premier ministre norvégien dans la série "Occupied". Photo Arte

Jeudi dernier, vous avez raté les deux premiers épisodes d'"Occupied", la nouvelle et excellente série d'Arte qui met le feu au petit écran ? Pas de soucis. Ma Planète vous débriefe pour pouvoir suivre et tout comprendre aux deux suivants, ce soir, à partir de 20h55. Imaginez un peu : dans un futur proche,  la Norvège, dirigée par un Premier ministre écolo, a décidé de cesser sa production de pétrole pour sortir des énergies fossiles et passer à une société décarbonée, afin de lutter contre le réchauffement climatique qui menace la planète. Il faut dire que, devenu à son tour victime du dérèglement climatique, le royaume scandinave subit désormais ouragans, inondations et montée des eaux...

Energie "verte"

Une nouvelle source d'énergie nucléaire "verte", le thorion, permet à la Norvège de se désintoxiquer du pétrole, même si la transition énergétique n'est pas sans douleur pour l'économie du pays. Mais voilà, alors que le Premier ministre, Jesper Berg, vient d'inaugurer en grande pompe, devant la presse, la centrale au thorion censée incarner l'avenir énergétique du pays, il se fait enlever en hélicoptère par un commando masqué, sous les yeux médusés d'un journaliste en manque de scoop, Thomas Eriksen. Ca tombe bien ! Aussitôt, le thriller se met en place : c'est la Russie qui, soutenue par les pays de l'Union européenne en violent désaccord avec la stratégie énergétique norvégienne, est à l'origine de l'enlèvement du Premier ministre et qui lui fait comprendre clairement que, sous peine de déclencher une troisième guerre mondiale et de provoquer des millions de morts, son pays doit recommencer à exploiter ses réserves d'hydrocarbures, pétrole et gaz naturel. Pour ce faire, avec l'assentiment de l'Europe, le géant russe propose même gentiment son aide...  Qui va se conclure par un accord politique entre les deux pays, traduit par une occupation de la Norvège larvée, mais en règle.

série,arte,occupied,cop21,crise climatique,fiction,polarUn polar politico-écolo et futuriste, écrit par Jo Nesbø

Les différents personnages dont les destins se croisent, tissent l'intrigue d'une série policière d'action politico-écologiste haletante, dont les images oscillent entre journalisme télévisé et fiction. Le bodyguard du premier ministre (photo ci-contre), beau gosse musclé, discret et efficace, genre Tom Cruise dans "Mission impossible", le journaliste scribouillard du web qui rame, sa femme, dont le restaurant en faillite reprend du poil de la bête grâce à l'occupant russe, les politiques, qui tentent, vaille que vaille, de préserver des vies humaines, quitte à trahir ponctuellement des idéaux et les objectifs pour lesquels la population les a élus, les Russes, occupants plus vrais que nature, mais pas tous aussi inquiétants et dangereux qu'on pourrait le croire ... tous sont sortis de l'imagination fertile de Jo Nesbø, le maître du polar norvégien.

La polémique russe

"Occupied" interroge d'abord sur la passivité des citoyens norvégiens face à l'occupant russe qui, peu à peu, les prive de leurs libertés, et rappelle l'époque douloureuse t pas si ancienne, de la seconde guerre mondiale et la collaboration de certains pays européens dont la Norvège et la France, face à l'envahisseur nazi. La Russie, dont soixante-dix mille ressortissants sont installés dans le pays, on s'en doute, n'a pas vraiment apprécié le rôle qu'on lui fait jouer. L'ambassade de Russie à Oslo s'est même offusqué dans un communiqué officiel : "Il est désolant qu'en ce 70e anniversaire de la fin de la Seconde Guerre mondiale des scénaristes, agissant comme s'ils avaient oublié les efforts héroïques de l'armée soviétique dans la libération de la Norvège, intimident les téléspectateurs norvégiens avec une menace qui n'existe pas." Le hasard (mais existe-t-il vraiment?) a voulu que le début de la production de la série coïncide avec l'invasion par Moscou de l'Ukraine, ce qui en a rajouté une couche :  les événements ont transformé une histoire purement fictive, en reflet de l'actualité. 

Démocratie et crise écologique

Mais au-delà, comme les épisodes suivants de la série vont le montrer, "Occupied" parle surtout plus largement de la réaction de toute démocratie en tant de crise. Et, en l'occurrence, de la crise mondiale écologique et climatique, également sociale et économique, que doivent affronter dès à présent la Norvège, mais aussi l'Europe et tous les pays de la planète, réunis justement à Paris à partir de lundi, pour la COP21, afin de trouver un accord international commun pour stabiliser la hausse des température sur la planète en dessous de 2°C d'ici à la fin du siècle.

Dans "Occupied", toute ressemblance avec des événements existants n'est donc absolument pas fortuite. C'est ce qui fait l'intérêt d'un scénario plus crédible que nature et passionnant, servi par des personnages attachants et des images coups de poing. Si la Russie a tiqué, en Norvège, le parti écolo a applaudi. On le comprend.

A vos écrans !

 Cathy Lafon

#COP21 #MaPlanète

A VOIR

  • "Occupied", saison 1, épisode 3 et 4, à partir de 20 h55, jeudi 26 novembre 2015, Arte.

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