#COP21. Energie solaire: une start-up française va lancer son simulateur en ligne
Une habitation équipée de panneaux photovoltaïque, à Freiamt ( Allemagne). Photo archives AFP
Les énergies renouvelables, c'est bien. Oui, le vent et le soleil, pour s'éclairer et se chauffer, on y croit. Mais comment savoir si cela vaut vraiment le coup d'installer des panneaux solaires sur le toit de sa maison?
Pour aider les Français tentés par le solaire à faire le bon choix, la start-up française "In sun we trust" va lancer, courant novembre, un site internet dont le concept fait appel au concours de l'Institut géographique national (IGN). Par la même occasion, la jeune pousse tricolore défie le géant Google qui a annoncé, cet été, le développement d'un outil similaire aux Etats-Unis. Rien de moins.
Comment ça marche ?
"Cela va être un service très simple, gratuit, pour aider les particuliers à passer au photovoltaïque", David Callegari, un des fondateurs d'"In sun we trust"
Vous voulez installer des panneaux photovoltaïque sur votre toiture, mais pour vous décider, vous avez besoin de connaître leur potentiel de production électrique ? Il vous suffira d'aller sur le site internet mis en ligne par la start-up et de rentrer l'adresse de votre habitation. L'algorithme développé par "In sun we trust" combine des statistiques météorologiques sur l'ensoleillement et des données cartographiques de l'IGN, capables de connaître l'environnement topographique autour de votre habitation, à la fois le relief proche et lointain, pour arriver, de façon totalement indépendante et objective, à déterminer vraiment le soleil qui va taper sur votre toit. En quelques secondes, vous pourrez aussi obtenir une estimation de l'argent que l'installation photovoltaïque pourra vous faire gagner, en revendant l'électricité produite à EDF.
Une liste d'artisans labellisés
Le site ne s'arrête pas là. Il vous fournira aussi la liste des installateurs de panneaux solaires près de chez vous. Pour figurer dans cette liste, "les artisans devront signer une charte qui reposera sur des critères de certification, labellisation et de formation, mais aussi d'expérience comme le nombre d'installations réalisées par an et en particulier la dernière année", précise David Callegari. Une cinquantaine d'entre elles devraient être recensés pour le lancement du site. Rassurant, alors qu'à la fin des années 2000, le secteur du solaire a connu une bulle en France, qui s'est traduite par la multiplication d'installateurs, pas toujours compétents, et a entraîné de nombreux litiges.
Google : même pas peur !
La concurrence potentielle du projet Sunroof du géant Google n'effraie pas David Callegari. "Google a peu de chances d'arriver en France tout de suite. Ils ont fort à faire avec les Etats-Unis où pour l'instant ils ne sont déployés que sur trois villes", assure-t-il, défendant aussi la dimension "plus territoriale" avec les installateurs recommandés par son site.
"In sun we trust" prévoit de trouver sa rentabilité économique en se rémunérant sur un pourcentage des contrats que signeront les installateurs, via le site. Née en France il y a moins d'un an et lauréate d'un appel à projet de l'IGN, la start-up sera présente en décembre à la conférence internationale sur le climat (COP21) de Paris, où elle bénéficiera d'un stand de démonstration.
Cathy Lafon avec l'AFP
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