Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

#COP21. 100% d'électricité verte en France en 2050 : c'est possible, confirme l'Ademe

raport ademe,mix-énergétique,électricité

Eoliennes dans la Manche. Photo AFP

Après avoir fait la coquette, l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe) a fini par dévoiler, le jeudi 22 octobre, son scénario d’une France avec une électricité 100% issue des énergies renouvelables, sept mois après le report de la publication d’une version provisoire, dévoilée malgré tout par la presse (lire l'article publié par Ma Planète, le 15 avril 2015). A près d'un mois de la COP21, il était temps.

Se passer du nucléaire, c'est possible, mais cela ne plait pas à tout le monde

Le report de la publication de l'étude de l'Ademe, initialement prévue début 2015, en plein examen de la loi sur la transition énergétique, avait suscité la polémique. L’un des points de frictions pendant les débats parlementaires portait en effet sur la trajectoire de la réduction de la part du nucléaire (75% aujourd’hui) dans le mix-électrique du pays et de la montée en puissance en parallèle des renouvelables (40% du mix-électrique en 2030, selon la loi).

100% de renouvelables: une hypothèse techniquement possible

Dans l'étude dont elle avait reporté la publication, l'Agence de l'énergie montrait que la France pouvait aller bien au-delà des 40% d'énergies propres et renouvelables fixés par la loi de la transition énergétique, sans impacter sur le portefeuille des consommateurs. Ses conclusions remettaient donc en question le maintien de la part du nucléaire dans la production d'électricité. Le rapport avait quand même été publié par le site Mediapart en avril et les écologistes s'en étaient emparé pour pousser le gouvernement à aller plus loin dans la loi. Chahutée, l’Ademe s’était justifiée, évoquant alors "des hypothèses à retravailler". Dans la présentation de la version finale, le président de l’Ademe, Bruno Lechevin, insiste surtout sur le fait qu'il ne s'agit pas d'un "scénario politique" mais d'"une étude scientifique à caractère prospectif et exploratoire". Ce scénario de mix-électrique 100% renouvelable en France en 2050 fait qu'"une hypothèse jusqu’ici impensable pour la majorité des acteurs en France devient une hypothèse techniquement possible".

14 variantes de mix-électriques

L’étude présente donc 14 variantes de mix-électriques avec une part des énergies renouvelables qui oscille entre 40%, 80%, 95% et 100% en fonction de critères d’appropriation sociétale, de coûts des énergies, d’accès au financement ou encore de maîtrise de la demande. Comme dans sa version "provisoire", dans le cas de figure de 100%, l'Ademe répartit la consommation d’énergie entre 63% d’éolien, 17% de solaire, 13% d’hydraulique et 7% de géothermie et thermique renouvelable. Elle estime toujours aussi le coût du mégawattheure consommé à 119 euros, contre 117 pour celui avec 40% d’énergies renouvelables, associé à 55% de nucléaire et 5% d’énergies fossiles.

Greenpeace aussi

Dans le scénario "Energy (R)Evolution2015 - 100% renewable energy for all" (100% d'énergies renouvelables pour tous) publié en septembre, l'ONG Greenpeace a également montré comment il était possible d'abandonner le charbon, le pétrole, le gaz et le nucléaire pour parvenir à 100% d'énergies renouvelables en 2050.

Acceptabilité sociale

Sans surprise, l'Ademe conclut en indiquant que, pour atteindre un maximum d’énergies renouvelables, une meilleure maîtrise de la demande d’électricité reste une "condition essentielle". De même, si le coût des technologies doit continuer à baisser, l’acceptabilité par les habitants des projets d'implantation de sites de production d'énergies renouvelables est également cruciale...

Cathy Lafon avec l'AFP

PLUS D'INFO

  • EPR contre Fessenheim. Après l'annonce le mois dernier du report du démarrage de l'EPR de Flamanville fin 2018, EDF a officiellement demandé au gouvernement que le délai de mise en service de son réacteur de quatrième génération, actuellement en construction dans la Manche, soit étendu de 36 mois, jusqu'au 11 avril 2020. En contrepartie, l'électricien n'envisage pas d'autre hypothèse qu'une fermeture de la centrale de Fessenheim.

LIRE AUSSI

  • Les articles de Ma Planète sur les énergies renouvelables : cliquer ICI
  • Les articles de Ma Planète sur le nucléaire : cliquer ICI

Les commentaires sont fermés.