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  • Le boom de l'énergie solaire à New York : bon pour l'emploi local et le climat de la planète

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    4.760 panneaux solaires installés sur un toit du Bronx, à New York Photo AFP

    En France, l'énergie solaire bat de l'aile, tout comme l'éolien. A New York, elle rayonne. Un développement qui a de quoi faire pâlir de jalousie les industriels tricolores du secteur.

    4.760 panneaux solaires sur un immeuble du Bronx

    Sur un toit du Bronx, avec au loin les gratte-ciel de Manhattan, 4.760 panneaux solaires captent les rayons du soleil. C'est Ross Solar group qui a réalisé l’installation de 1,6 mégawatts, la plus importante de l’histoire de New York, sur le toit du grossiste en alimentation Jetro Cash and Carry. Ce dernier vise l'autonomie énergétique. Achevée en décembre, elle devrait lui permettre d'économiser chaque année 40% de sa facture d’électricité soit quelque 250.000 dollars.

    Création d'emplois et réduction des gaz à effet de serre

    Vu de l'Hexagone, où les énergies renouvelables, l'éolien comme le solaire, sont toujours en panne, cette installation a valeur de symbole. Celui du boom du solaire à New York, permis par un fort soutien politique local. Le gouverneur de l’Etat de New York, Andrew Cuomo, qui pousse à coup de subventions le développement de cette énergie dans son Etat, a lancé, en 2012, le programme NY-Sun Initiative, avec 800 millions de dollars d’investissement jusqu’en 2015. Près de 300 mégawatts de capacité solaire ont depuis été installés dans l’Etat, plus que durant les dix années précédentes. Andrew Cuomo cherche désormais à étendre le programme jusqu’en 2023, avec un financement additionnel de près d’un milliard de dollars et un objectif de 3.000 mégawatts. De quoi créer 13.000 emplois et réduire les gaz à effet de serre de 2,3 millions de tonnes par an, selon certains analystes.

    solaire NYC 2.jpgUne Pomme en or pour les industriels du solaire

    Malgré ces performances, New York est encore très loin de la Californie, ou même du New Jersey voisin et du Massachusetts, qui avec l’Arizona concentrent plus de 80% de toutes les installations solaires aux Etats-Unis. Mais selon les spécialistes américains, la Grosse Pomme est aujourd'hui l’un des marchés les plus prometteurs, tant dans le secteur résidentiel que commercial. Une aubaine pour les 411 entreprises spécialisées qui se partagent localement ce marché en pleine expansion.

    3.300 emplois déjà créés

    Dans le Bronx, l’une d’elles, OnForce Solar, a vu ainsi ses revenus tripler l’an dernier, et espère les doubler encore cette année, avec des effectifs qui suivent le même rythme. L'entreprise a reçu plusieurs millions en subventions publiques. L'Association des entreprises du solaire de New York (NYSEIA), se réjouit également des crédits d’impôts qui aident au développement du solaire et parle de 3.300 emplois créés localement. Avec la baisse des prix des panneaux photovoltaïques, le solaire est d’autant plus prometteur que l’électricité coûte plus cher dans l’Etat de New York que dans la plupart des autres Etats américains.

    jardins toits NYC.jpgNew York, ville "verte"

    A Manhattan, de telles installations peuvent être compliquées par des régulations strictes, mais partout ailleurs, New York,  regorge de grands toits où poussent déjà des jardins, et de sites propices au solaire. L’ancien maire de New York, Michael Bloomberg, très en pointe sur le développement durable, a initié la révolution verte de la mégalopole. Il avait notamment annoncé, peu avant son départ, que quelque 35.000 panneaux solaires seraient installés en 2015 sur 9 hectares à Fresh Kills, ancienne décharge de Staten Island. En cours de transformation, le site est en passe de devenir un gigantesque parc public, alimenté aux énergies renouvelables et riche d'une biodiversité renaissante. L'usine solaire qu'il accueillera, capable de produire 10 mégawatts d’électricité, sera la plus importante à New York.

    Les Etats-Unis, nouveau leader mondial du solaire ?

    Si le solaire ne représente encore aux Etats-Unis que 1% de la production d’énergie renouvelable, qui elle même ne représente que 12% de la production totale d’électricité (source Agence américaine d’informations sur l’énergie), ce marché  y a crû de près de 30% entre 2012 et 2013. Loin de faire figure d'exception, les projets new-yorkais interviennent donc dans un climat général de poussée du solaire aux Etats-Unis qui pourraient même, pour la première fois en 15 ans, dépasser cette année l’Allemagne, leader mondial, en terme de nouvelles installations.
     
    De son côté, la France vise un objectif de 23% d'énergies renouvelables en 2020, contre 13% aujourd'hui. Le pays, avec 1% de photovoltaïque en 2013,  en est pratiquement au même point que celui de l'Oncle Sam. La différence, c'est que le solaire américain, clairement soutenu par des politiques publiques, lui, est en plein essor. Un exemple à méditer, à quelques semaines de la présentation de la loi sur la transition énergétique à la française...

    Cathy Lafon

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  • Sciences participatives : en avril, je compte les écureuils !

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    En France, l'écureuil roux est le plus connu. Photo DR

    Vous avez déjà compté les oiseaux ? Au tour des écureuils maintenant ! Le Muséum national d'histoire naturelle qui se préoccupe de la conservation des espèces, lance une enquête nationale afin de mieux connaître la population des Sciuridés (c'est le nom savant de l'animal emblématique de la Caisse d'Epargne) sur le sol français.

    Trois espèces, bientôt quatre

    Associé à la Ligue de protection des oiseaux, le Muséum a déjà mis en place, en 2013, une opération de comptage des oiseaux, permettant à chacun d'entre nous d'endosser le costume d'ornithologue. Le Muséum recourt de nouveau à la science participative, afin d'étudier les écureuils. A la différence des oiseaux qui peuplent en nombre nos campagnes et nos villes, apercevoir un écureuil reste un bonheur relativement rare, une chance, qui émerveille toujours. Ecureuils roux, écureuils de Corée, écureuils à ventre rouge...  Nos sympathiques petits amis des bois, aux panaches bien fournis, appartiennent en France à trois familles. Bientôt quatre, avec l'arrivée de l'écureuil italien, tout gris. Sachez le, vos observations, destinées à compléter la base de données du Muséum en apportant des informations sur leurs populations, présentent des intérêts scientifiques différents, selon les caractéristiques de l'animal rencontré.

    écureil roux.jpgUn écureuil roux ? C'est le plus connu. Il ne vit que dans les arbres. C'est le seul écureuil autochtone présent en France et il bénéficie du statut d'espèce protégée depuis une trentaine d'années. Vos relevés permettront d'en savoir plus sur la nuance de son pelage (roux, roux-gris, roux-noir, noir), ses habitats préférentiels (bois-massif forestier, bocage, zone urbaine…) ou encore, éventuellement, les facteurs de sa mortalité  (collision sur les routes, prédation, nids tombés à terre…).

    écureil de corée.jpgUn écureuil de Corée, ou à ventre rouge Le Muséum pourra suivre l’extension des populations connues et connaître l’installation de nouvelles populations.

    Un écureuil inconnu au bataillon ? L'enjeu est de taille, puisqu'il s'agit de pouvoir diagnostiquer l’apparition de nouvelles espèces de Sciuridés, introduites par des particuliers ou colonisant naturellement le territoire, comme l’écureuil gris qui nous vient d’Italie. Le cas échéant, selon les situations et les espèces considérées, des mesures pourront ensuite être prises afin d’empêcher, ou de limiter, l'extension de l’installation de populations qui pourrait porter préjudice à la préservation de la biodiversité. Tout particulièrement à la conservation de l’écureuil roux.

    4.143 écureuils dont 62 en Gironde

    Le 22 mars dernier, 4.143 observations étaient consignées sur le site du Muséum dont 62 en Gironde. Seulement 62 ? Ce n'est pas possible ! Allez, les Girondins, au travail !

    Cathy Lafon

    Comment faire ?

    • C'est simple. Il suffit de s'inscrire en ligne sur le site du Muséum, puis de saisir la date et le lieu de son observation, ainsi que le type d'écureuil observé. On peut rester anonyme ou faire apparaître son nom. C'est aussi amusant et gratifiant: on peut visualiser en ligne le résultat de son travail de chercheur sur des cartes interactives.
    • Tout savoir sur les écureuils avec Le Muséum d'histoire naturelle : cliquer ICI
  • Planète vidéo. "Cap sur le bassin d'Arcachon", avec France 3 Aquitaine

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    Les cabanes Tchanquées du bassin d'Arcachon. Photo archives Sud Ouest / Franck Perrogon

    Des cabanes Tchanquées au fond du bassin d'Arcachon en passant par la dune du Pyla et une étonnante plongée sous-marine, "Cap Sud Ouest", l'émission de France 3 Aquitaine, nous fait passer de l'autre côté de la carte postale...

     

    Le bassin d'Arcachon, quelle histoire !

    émission,télévision,bassin d'arcachonL’émission commence par les emblématiques cabanes Tchanquées pour revenir sur l’histoire de ces anciennes cabanes d’ostréiculteurs, devenues le symbole de la  beauté et de la fragilité de ce territoire.
    Puis, direction la dune du Pilat (photo Sud Ouest ci-contre) qui s’avère être également une véritable "archive naturelle" et un site archéologique unique. L’archéologue Philippe Jacques revient sur la trouvaille de multiples fragments de poterie sous le sable. L’occasion d’apprendre l’existence de vies humaines à cet endroit, à l’âge du fer, 500 ans avant Jésus-Christ. L’émission se poursuit à Andernos-les-Bains. En compagnie du naturaliste Claude Feigné, du parc ornithologique du Teich, on parcourt les esteys laissés par la marée basse, en patins à vase, les «mastouns», pour comprendre comment ce bassin est source de vie pour la faune et la flore. Au Cap-Ferret, c’est ensuite une expédition sous-marine hors du commun avec Franck  Mazeaud, plongeur professionnel, et Fabien Douarin, spécialiste de la biologie sous-marine, à la rencontre d’un poisson très rare : l’hippocampe...

    Un reportage exceptionnel de France 3 Aquitaine, diffusé  le 15 juin 2013, à voir ou à revoir sur internet.

    Cathy Lafon