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  • Culture. Cher Gabi, Bordeaux te dit adieu...

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    Gabi Farage, photo DR Bruit du Frigo / Pola

    "Ma Planète" a eu la profonde tristesse, vendredi dernier, d'apprendre la disparition brutale de Gabi Farage, plasticien, architecte de formation, co-directeur du collectif artistique Bruit du frigo et co-fondateur de la Fabrique Pola, à Bordeaux. C'est inconcevable. Gabi nous a quittés, le 24 mai 2012. Il avait 41 ans.

    Toujours "co", jamais "solo"...

    Sur internet, et dans les archives de "Sud Ouest", on trouve peu de photos de Gabi, et rarement tout seul. Il a pourtant tant créé et tant donné durant 15 ans, à Bordeaux, à l'agglomération bordelaise et à tant d'autres territoires en France, où il a insufflé avec Yvan Detraz et Bruit du Frigo "une façon nouvelle, buissonnière, créative et ouverte d’aborder l’urbanisme et l’architecture." Avec "des projets basés sur la rencontre et le lien entre tous, habitants, artistes, architectes, collectifs et collectivités. Des projets toujours volontairement accessibles". Des projets pour fabriquer au quotidien ce fameux "vivre ensemble", tellement à la mode, mais dont si peu se soucient vraiment d'inventer la clé.

    Une telle richesse, et si peu d'images personnelles en héritage ? L'explication est simple : "Gabi Farage était toujours «co», jamais «solo»", selon les mots tellement justes de ses coéquipiers de Bruit du Frigo. Le plus bel hommage à rendre à cette grande figure de la scène culturelle bordelaise et nationale, un intellectuel dans le plus beau sens du terme, un acharné du travail "collaboratif" qui se mettait si peu en avant.

    ... et toujours "développement durable"

    Comité d'orientation 27e Région (laboratoire de transformation publique des Régions de France)

      Gabi Farage - Evaluations des résidences 2010

    Ajoutons que Gabi était aussi toujours "développement durable", et avait enraciné au plus profond de ses pratiques culturelles, urbanistiques et architecturales, les valeurs même de l'écologie. Car la culture, on aurait tort de l'ignorer, est bel est bien le quatrième pilier du développement durable, avec l'environnement, l'écononomie et le social. L'écologie, c'est aussi la démocratie culturelle, la médiation, l'évaluation, l'économie solidaire, le re-cyclage (avec le travail sur les friches urbaines et les quartiers délaissés), l'éducation populaire, la co-construction de projets durables, culturels et artistiques. Au risque de dérouter plus d'une fois ses interlocuteurs, même les plus acquis à sa cause et à ses valeurs, pour Gabi Farage, un projet culturel n'avait de sens qu'à la seule condition d'être "réellement" partagé et construit avec les gens. Les habitants. Ceux du quartier. Avec tout le temps nécessaire. Un "réellement" vraiment pas simple...

    Des expérimentations artistiques exigentes et abordable par tous

    Les Ateliers d'urbanisme utopiques, les Lieux possibles, les Jardins éphémères, qui ont fait des émules partout en France, le Jardin de ta soeur, le refuge le Nuage, le Braséro... A Bordeaux, on se souvient avec bonheur des expérimentations et réflexions autour de l'urbanité dont le Bruit du Frigo est à l'origine, "à la fois exigentes et abordables par le grand public". Une double exigence qui reste la marque de fabrique de Gabi Farage et de son collectif.

    Une dimension nationale

    necrologie,bordeaux,aquitaine,agglomération bordelaisePeu de Bordelais le savent, Gabi était nationalement reconnu. Né à Orléans en 1970, diplômé de l'Ecole nationale d'architecture de Bordeaux, il avait choisi de vivre dans la capitale de l'Aquitaine et d'y travailler. Pas assez à son goût : son activité professionnelle l'amenait à se déplacer constamment aux quatre coins de la France. Il était ainsi dernièrement pleinement engagé sur des projets à Marseille et à Vitrolles dans le cadre de Marseille Provence capitale européenne de la Culture 2013. Le travail de Bruit du Frigo venait aussi d'être retenu par l'exposition européenne Re-architecture, inaugurée à Paris le 12 avril, autour des nouvelles fabriques de la ville européenne et de l'"architecture durable". Le collectif de Gabi Farage fait en effet partie des quinze équipes européennes invitées au Pavillon de l'Arsenal. Parmi les quinze, six sont françaises. Sur les six, deux seulement ne sont pas parisiennes. L'une, bordelaise, n'est autre que Bruit du frigo, retenu pour l'atelier d'urbanisme utopique le Braséro, initié à Bordeaux dans le cadre du dernier Evento (2011) dont Gabi était co-commissaire, dans le quartier de la Benauge et avec ses habitants.

    Un grand trou au fond du coeur

    Gabi, c'était aussi la Fabrique Pola, projet qui vu le jour en 2000, à Bordeaux et qu'il a longtemps porté en dépit de nombreuses difficultés. Ce projet de "fédération artistique, sociale et solidaire, véritable espace de créations et de désirs collectifs", destiné à accompagner et fédéré les artistes, il l'a soutenu avec toute sa ténacité, "l’énergie et la passion qui l’animaient". Pour ces qualités-là, on aimait Gabi. Mais aussi pour sa créativité, son intégrité, son talent, son exigence incessante et sa fragilité, toujours sous-jacente. On le sentait sans cesse inquiet et en recherche, même dans les grands moments de réussite collective. A chaque rencontre avec lui, on était frappé par sa générosité, sa richesse humaine et sa probité intellectuelle, jointes à une énorme capacité de travail, incessant. Mais aussi, trop souvent, on sentait comme une amertume, une douleur qui durcissait soudain le propos. Mélange de douceur et de dureté. Tellement "pur" et clair, Gabi... A chaque rencontre, on risquait aussi la remise en question...

    La disparition de Gabi Farage, c'est un sacré choc, un grand vide dans l'espace éco-culturel bordelais, régional et national et, surtout, un grand trou au fond de nos coeurs. Il laisse dans un profond désarroi celles et ceux qui l'ont connu et ont eu la chance de travailler avec lui. A quelque niveau que ce soit.

    Cathy Lafon

    Fabrique Pola. Contact : 8 rue Corneille, 33300 Bordeaux (France). 05 56 37 96 04

    Le Bruit du frigo :

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  • Mobilité. Rouler à l'hydrogène, ça gaze !

    Moteur à eau et générateur HHO

    Pour économiser l'énergie et diminuer les gaz à effet de serre, l'idée de base reste qu'il faut réduire nos déplacements en voiture. Mais on aurait quand même du mal à se passer totalement de nos chères bagnoles. Développement des transports en commun, y compris fluviaux ou maritime, vélo, covoiturage, autopartage, véhicules électriques, voitures plus légères et plus propres consommant moins d'essence... la diversité de la palette des moyens permettant de réduire l'usage de l'automobile et de réduire consommation de carburant et pollution est aujourd'hui bien connue. Mais il reste encore des niches à explorer.

    Rouler à l'hydrogène

    C'est l'histoire incroyable du "moteur à eau", non émetteur de CO2. Relativement délaissé jusqu'à présent en France, l'hydrogène intéresse de nombreux constructeurs automobiles aux Etats-Unis, en Europe et au Japon. Communément appelés « moteurs à hydrogène » ou « moteurs à eau », les piles à combustible pourraient bien faire rouler les voitures électriques de demain. Car l'hydrogène est un gaz qui a de l'avenir... Mais s'il est l'élément le plus simple et le plus abondant de l'univers, il est aussi très peu présent sur Terre à l'état simple. Il doit donc être transformé, conditionné, transporté et stocké. Chacune de ces étapes consomme de l' énergie, largement produite par combustion d'énergies fossiles comme le charbon ou le pétrole. Le développement de centrales hydroélectriques, photovoltaïques ou d'éoliennes est donc essentiel pour que des véhicules électriques propres à grande échelle aient une chance de voir le jour. L'hydrogène intéresse aussi bien sûr la filière nucléaire et selon le CEA, l'éclosion du marché de la voiture électrique à batterie prépare le terrain à l'avènement des technologies de l'hydrogène et des piles à combustible. Le CEA possède 16 brevets sur cette technologie et espère pouvoir développer une application pré-industrielle en 2015.

    HHO : le bon plan pour rouler plus propre et moins cher

    En attendant le jour "H", des solutions existent pour convertir les voitures classiques en véhicules roulant à l'hydrogène. Un système encore peu connu permet en effet d'équiper son véhicule polluant d'un système afin de le convertir en un engin presque propre, tout en diminuant aussi sa consommation de carburant. Suggéré par un fan de Ma Planète, ce procédé est celui du kit générateur d'hydrogène, HHO (hydrogène-hydrogène-oxygène) qui revient à faire fonctionner le moteur avec de l'eau, par électrolyse.

    Une belle arnaque ? Non. Didier Letac, qui habite à Saint-Paul-les Dax (Landes), a équipé voici un an sa R25 Turbo d'un tel kit à hydrogène est formel : "Mon véhicule a considérablement réduit ses émissions de gaz à effet de serre et qu'il roule désormais avec 5,5 litres aux 100".

    Un kit générateur d'hydrogène... Mais qu'est-ce que ça peut bien être ? Renseignement pris sur internet,  les forums  forums de discussions et les sites professionnels en tout genre abondent : la toile ne parle que de ça... Selon les sites commerciaux, comme  HHO France Energy Plus,  ou Kit HHO on peut effectivement économiser du carburant avec des générateurs d'hydrogènes. Il suffit d'utiliser son carburant habituel avec l'hydrogène produit dans sa voiture par un processus appelé électrolyse.

    Comment parvenir à produire cet hydrogène ?

    C’est en réalité très simple : on n'a pas à toucher au moteur lui-même. Les sites commerciaux proposent à la vente une technologie, le kit d'hydrogène, que l'on peut installer dans sa voiture sans l'aide d'un mécanicien ou d'un garagiste. A condition toutefois de savoir un peu ce qu'il y a sous le capot de sa voiture, ce qui n'est absolument pas mon cas... Placé sous le capot, le générateur HHO fonctionne à l’allumage du véhicule et permet de créer de l’hydrogène à partir de l’eau en suivant le processus de l’électrolyse. L’électrolyse permet de diviser une cellule d’eau en atome oxygène et hydrogène. L’hydrogène sera ensuite acheminé dans le moteur et permettra une meilleure combustion de votre carburant fossile ce qui réduit la consommation de carburant.

    Un système parfaitement légal

    L'installation d'un générateur d'hydrogène est réversible, et ne touche pas physiquement au moteur ni au réservoir du carburant. Ce dispositif n'a donc pas besoin d'un agrément particulier de la part de la DRIRE, ni d'un processus d'homologation, ou de l'accord d'un régime d'assurance. Il n'existe pas de texte de loi qui interdise l'utilisation des générateurs hydrogène pour l' automobile en France. Il n'y a pas besoin d'homologation particulière, car les kits sont considérés comme des économiseurs de carburant (arrêté du 26/02/1976 modifié le 26/12/1997), qui ne changent pas les caractéristiques du véhicule.

    Quels sont les avantages de la technologie hydrogène ?

    Selon les promoteurs de cette technologie, n'y a que des avantages à utiliser les kits à hydrogène. En bons écolos, nous en retiendrons trois principaux.  On réduit de façon sinificative la consommation du carburant, en ville comme sur la route.  On réduit aussi ses émissions de CO2, la combustion étant réalisée de manière plus efficace. On réduit enfin les bruits du moteur, grâce à l´effet de l'hydrogène dans le cycle de combustion. Seule la durée de vie du moteur est allongée... Ecolo et durable, donc.

    Cathy Lafon

    EN SAVOIR PLUS

    COMBIEN CA COUTE ?

    • Les prix des kits proposés par HHO vont de 139,90 € à 240,50 €. Il en existe aussi pour camions. Plus cher : 139,90 € et 224,90 €. Chez Kit HHO, ils vont de 199 € à 399 € (pro).


  • Algues vertes : l'agriculture intensive prend la marée

     

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    Défenseur de l'environnement portant un masque de tête de cochon pour protester contre l'envahissement de la plage d'Hillion par les algues vertes, dues à l'utilisation des nitrates. Bretagne, baie de Saint-Brieuc, août 2011. PHOTO AFP

    Sudouest.fr l'a révélé dès le 24 mai, les conclusions du rapport « Bilan des connaissances scientifiques sur les causes de la prolifération des macroalgues vertes » qui vient d’être rendu public, concluent que la prolifération des algues vertes en Bretagne est bien due à l’agriculture et à l’élevage intensifs.

    A la question : les marées d’algues vertes qui empoisonnent certaines parties du littoral breton sont-elles vraiment causées par l’agriculture intensive ? La réponse est oui. Elle est conjointement donnée par les services du ministère de l’Ecologie et du Développement Durable (Conseil général de l’environnement et du développement durable), par leurs homologues du ministère de l’Agriculture et de l’Agroalimentaire (Conseil général de l’alimentation, de l’agriculture et des espaces ruraux), et par des experts indépendants sollicités pour l’occasion. Et elle s'appuie sur la synthèse de toutes les connaissances scientifiques en la matière...

    Pour lire l'intégralité de l'article de Jean-Denis Renard, "Marées vertes : un rapport met en cause l'agriculture", 24 mai : cliquer ICI