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Nucléaire : le Japon souhaite la présence permanente de l'AIEA à Fukushima
Une équipe d'experts de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) a entrepris lundi 23 janvier de passer en revue les tests de résistance des réacteurs nucléaires japonais menés par le gouvernement, à la suite de la catastrophe de Fukushima.
Une opinion japonaise désormais opposée à l'énergie nucléaire
Dans le cadre de cette visite, le Japon a indiqué à l'AFP avoir demandé à l'Agence internationale de l'Energie atomique (AIEA) d'installer un bureau permanent dans la préfecture de Fukushima, pour procéder au suivi de l'accident atomique provoqué par le séisme et le tsunami du 11 mars. Tokyo relaie ainsi la demande pressante de la préfecture de Fukushima. L'opposition du public japonais à l'exploitation des sites nucléaires et à l'usage de ce type d'énérgie, s'est intensifiée après la catastrophe de Fukushima (11 mars 2011) qui a contaminé l'environnement d'une vaste région agricole, et forcé des dizaines de milliers d'habitants des environs à évacuer leur maison.
Cinq réacteurs aujourd'hui en activité. Combien fin mai ?
Sur les 54 réacteurs nucléaires que compte le Japon, seulement cinq sont encore en activité. Ils seront également stoppés pour entretien régulier d'ici au mois de mai. Ainsi, le vendredi 27 janvier, le réacteur Shimane 2 de la compagnie d'électricité Chugoku Electric Power, sera arrêté pour sa 17e session d'entretien régulier. Du fait de cet arrêt, Chugoku Electric sera la 3e compagnie régionale privée de centrale nucléaire après Shikoku Electric Power et Kyushu Electric Power. Nul ne sait quand les tranches déjà arrêtées pourront être remises en service, l'approbation des autorités locales (et non seulement nationales) étant requise. Or, elles sont aujourd'hui opposées à la reprise d'activité des réacteurs arrêtés.
Quant aux dix experts de l'AIEA qui passent les résultats des tests de résistance des sites nucléaires japonais en revue, ils présenteront leur évaluation le 31 janvier. Le jour où la Cour des comptes doit publier en France son rapport sur le coût de la filière nucléaire. Au Japon, la population japonaise semble avoir jugé que le coût du nucléaire était définitivement trop élevé.