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"Costa Concordia" : l'Italie craint un désastre écologique

 

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Naufrage du "Costa Concordia", 13 janvier. Photo AFP

Sudouest.fr nous alertait lundi 16 janvier, dès le début de l'après-midi : après l'accident qui a provoqué son naufrage dans la soirée du vendredi 13 janvier, et la mort de 6 personnes, les sauveteurs continuent à s'affairer autour de l'épave du gigantesque paquebot de croisière "Costa Concordia". Deux objectifs : retrouver des rescapés (il reste encore ce soir une quinzaine de disparus), mais aussi éviter l'explosion d'une véritable "bombe écologique". Le paquebot a fait naufrage tout près de l'île du Giglio, dans une zone naturelle protégée de la Toscane, superbe région italienne.  Le ministre italien de l'Environnement, Corrado Clini, l'a confié dans une interview au quotidien italien "La Stampa" reprise par l'AFP : "Le navire a des réservoirs pleins de carburant, c'est un gasoil dense, lourd, qui pourrait se sédimenter dans les fonds, ce serait un désastre". Le ministre explique que le carburant pourrait "se disperser en mer, contaminant une côte exceptionnelle avec les effets, connus en pareil cas, sur la faune marine et les oiseaux".  "Dès que ce sera possible, ce carburant sera extrait du navire. Le problème est qu'il faut tenir compte de l'équilibre précaire de la coque",  a déclaré Corrado Clini. L'épave du mastodonte des mers joue en effet les équilibristes sur des rochers à moins de 50 mètres de la côte.

Des navires de croisière plus écolo

On peut se demander avec France Info si l'on doit encore courir le risque de laisser naviguer d'aussi gros paquebots, dont l'impact écologique sur certains fonds marins ou fluviaux est déjà jugé désastreux par les défenseurs de l'environnement, comme dans la lagune de Venise.

De son côté, l'organisation environnementale Robin des bois rappelle que le gigantisme des paquebots et d'autres types de navires comme les porte-conteneurs, inquiète depuis plusieurs années les spécialistes du remorquage et du sauvetage en mer. Cela ne date pas d'hier : cette course au gros inquiétait déjà Joseph Conrad, marin et écrivain, un mois après la tragédie du Titanic survenue dans la nuit du 14 au 15 avril 1912, dont, étrange coïncidence, nous allons commémorer cette année le centenaire. Robin des Bois tirait la même sonnette d'alarme en octobre 2011, lors du naufrage du porte-conteneur Rena en Nouvelle-Zélande, en espérant que de nouvelles règles et de nouvelles précautions soient imposées aux constructeurs, aux armateurs et aux équipages des porte-conteneurs pour limiter les dégâts environnementaux en cas d'accident.

Maplanete.fr croise les doigts pour qu'une nouvelle catastrophe écologique marine ne se rajoute pas à un désastre humain déjà trop lourd.

Pour en savoir plus avec Sud Ouest : CLIQUER ICI.

Cathy Lafon

 

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