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MaPlaneteA - Page 592

  • Biodiversité : le noir avenir du rhinocéros blanc

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    Sur la planète, il ne reste plus que cinq rhinocéros blanc du Nord. Photo AFP

    Le rhinocéros blanc du Nord figurera, hélas, vraisemblablement bientôt dans les galeries des espèces disparues des Muséums d'histoire naturelle. Il n'en reste plus que cinq dans le monde, après la mort ce dimanche dans un zoo américain, d'un animal de cette sous-espèce de rhinocéros blancs en voie d'extinction.

    Avec la mort au Kenya de Suni, le 17 octobre dernier, dans son enclos de la réserve privée de Ol Pejeta, les espoirs de sauver l'espèce «Ceratotherium simum cottoni» semblaient déjà perdus. Après la disparition de ce mâle,  vraisemblablement  l'ultime représentant masculin de son espèce capable de reproduction biologique, il ne restait plus dans le monde que six spécimens de rhinocéros blanc du Nord, dont trois en Afrique. Mort à 34 ans de mort naturelle, l'animal avait atteint un âge tout à fait respectable pour un rhinocéros.

    chasse,braconnage,rhinocéros,extinction,espèce animale,wwfCinq rhinocéros blancs du nord au monde 

    Maintenant qu'Angalifu, âgé d'environ 44 ans, est à son tour mort de vieillesse ce dimanche au zoo de San Diego, en Californie, les rhinocéros blancs du Nord ne sont désormais plus que cinq au monde. Angalifu laisse une veuve, Nola, une rhinocéros blanche plus toute jeune, elle non plus. Une autre femelle, Nabire, vit au zoo de Dvur Kralové, en République tchèque. Les trois autres survivants de cette espèce, des mâles, se trouvent tous en captivité, en Afrique. Afin de sauver l'espèce, les gardiens du zoo de San Diego avait essayé d'accoupler Angalifu et Nola. Sans succès, car le couple était âgé et la reproduction chez ces herbivores n'est pas prolifique : la gestation dure entre 16 et 17 mois et la maman n'accouche que d'un seul petit, de 40 kg environ. 

    20.000 rhinocéros blancs du Sud

    Une seconde sous-espèce de rhinocéros blanc, celle du Sud, va mieux mais reste fragile. A partir d'une vingtaine d'individus retrouvés à la fin du XIXe siècle, l'Afrique du Sud est parvenue, dans un ambitieux programme de conservation, à obtenir une population de près de 20.000 «Ceratotherium simum simum».

    L'homme, le braconnage et la cupidité 

    Mais l'ensemble de ces gros herbivores africains, - ils peuvent mesurer 4,2 m de long et peser 3,6 t - est menacé de disparition. Responsable : l'homme. Les rhinocéros africains, blancs ou noirs, sont en effet chassés pour leur corne, vendue en Asie sous forme de poudre à laquelle on attribue des vertus aphrodisiaques - qu'aucune étude n'a d'ailleurs jamais prouvée - et au Yémen pour fabriquer de prestigieux manches de poignard. Pour son malheur, le rhinocéros blanc, qui constitue la plus grande espèce de rhinocéros est doté de deux cornes, contrairement à son cousin noir qui n'en a qu'une... Les guerres en Afrique ont aussi contribué à la quasi disparition de l'espèce, selon la World Wildlife Foundation (WWF). L'ONG est l’une des seules organisations qui tentent actuellement de réduire les menaces pesant sur les rhinocéros en agissant pour renforcer les  zones protégées en Afrique et en Asie, en exerçant un lobbying afin de stopper le commerce de bois illégal menaçant l’habitat des rhinocéros, en s'efforçant de bloquer le commerce illégal de cornes.

    Provoquée par la cupidité et des croyances infondées, l'extinction de cette espèce, qui fut la plus importante sur la planète chez les mammifères avec l'éléphant, illustre aussi tristement la bêtise humaine: la corne du rhinocéros, objet de toutes  les convoitises, est essentiellement constituée de kératine et donc très semblable… à nos cheveux et à nos ongles.

    Cathy Lafon

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  • Initiative. Un jour, peut-être, des "arbres à vent" pousseront dans les villes

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    Du 12 mars au 12 mai 2015, NewWind présentera l’Arbre à Vent à la ville de Paris, place de la Concorde. Photo NewWind 

    En France, les éoliennes sont loin de faire l'unanimité. Jugées trop grandes, trop blanches, trop bruyantes, elles sont accusées de faire tâche dans le paysage. Pour rendre cette énergie renouvelable plus esthétiquement acceptable, la start-up New Wind R&D a décidé de réinventer les éoliennes.

    L'"Arbre à vent" ou le petit éolien dans les villes

    Résultat : un arbre stylisé au tronc d’acier, équipé d’une centaine de feuilles en plastique vert fonctionnant comme autant de mini-turbines silencieuses: "l’Arbre à vent", crée par Jérôme Michaud-Larivière et son équipe d’ingénieurs, fait le pari d’intégrer le petit éolien dans les villes et le paysage urbain de  manière naturelle.

    Plus c'est petit, plus c'est mignon... et efficace !

    arbre vent.jpgPetites, ces éoliennes ne manquent pas pour autant d'efficacité. Les mini-turbines à générateur intégré, les Aeroleaf, disposées en quinconce pour capter le moindre flux d’air, tournent dès que le vent atteint 2 mètres/seconde  - contre 4 mètres/seconde pour des éoliennes classiques - augmentant le nombre de jours où l’arbre peut produire de l’électricité, selon ses inventeurs. But affiché: exploiter les petits "gisements" de vent réputés difficiles, ces courants d’air qui circulent en ville le long des immeubles et des rues afin d’alimenter, par exemple, une vingtaine de réverbères à leds, une borne de recharge de voitures ou un foyer bien isolé de quatre personnes. L'"arbre à vent" est donc capable de répondre aux besoins en électricité d’une famille de 4 personnes (hors chauffage). De plus, installée à proximité des bâtiments, il évite la perte d’énergie due au transport.

    Le premier "arbre à vent" est breton

    Arbre-à-vent-®-et-le-Radôme-©-Cité-des-télécoms.jpgAprès trois années de recherche, la première éolienne sous forme d’arbre a été inaugurée jeudi 24 avril à la Cité des Télécoms au Parc du Radôme de Pleumeur-Bodou en Bretagne (photo ci-contre). Le prototype est haut de huit mètres. "Planté" près d’une éolienne domestique, cet arbre au look élégant s’en distingue aussi par son fonctionnement totalement silencieux: ses pales, logées dans les feuilles, tournent dans le sens du vent – quelle que soit sa direction – évitant tout effet de "cisaillement".

    L'"arbre à vent" ne séduit pas l'Ademe

    L'innovation laisse sceptique l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe), pour laquelle le potentiel du petit éolien en ville reste « assez faible ». L’Arbre à vent exploite « le même gisement que celui du petit éolien urbain classique (…), un gisement qui n’est pas de première qualité », commente Robert Bellini, ingénieur au service réseau et énergies renouvelables de l’Ademe.

    balcon.pngCombien  ça coûte ?

    Le coût de l’Arbre à vent (29.500 euros hors taxes) le rend encore largement inaccessible aux particuliers. On peut toutefois acquérir des feuilles vertes, les micro-turbines, en kit, pour créer une rambarde sur son balcon.Quelque 21 arbres ont été prévendus, essentiellement à des collectivités locales et de grandes entreprises, et un démonstrateur devrait être installé place de la Concorde, à Paris, courant 2015.

    Dans les deux prochaines années, la société annonce vouloir planchera sur un projet "d’arbre idéal", doté d’un tronc en bois et de feuilles en fibres naturelles. "Avec ses feuilles il récupérerait l’énergie du vent, avec ses racines l’énergie géothermique et avec son écorce" – couverte de cellules de Grätzel photosensibles – "l’énergie des photons" de la lumière, projette Jérôme Michaud-Larivière...

    Cathy Lafon avec l'AFP

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  • Planète vidéo. Le renard et l'"odeur de l'herbe coupée"

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    C'est en ligne !  "L’odeur de l’herbe coupée", le documentaire tourné en Lorraine par Franck Vigna, est visible sur internet depuis le 2 décembre dernier. Consacré à la place du renard dans une région bien éloignée de l'Aquitaine, le film concerne plus généralement la situation d'un animal qui occupe une place privilégiée dans notre inconscient collectif. Autant dire qu'il intéresse chacun d'entre nous.

    "Donner la parole à tout le monde"

    Le renard est-il une espèce mal-aimée et nuisible ? Est-il bien intégré aux écosystèmes ? Autant de questions que le film de Franck Vigna aborde en donnant la parole à tous les acteurs de la vie du renard : chasseurs, piégeurs agriculteurs, opposants à la chasse et scientifiques qui expliquent leurs différents point de vue sur ce sujet. Selon son auteur, "le film est loin, très loin d’être pro chasse. Il s'agit juste de donner la parole à tout le monde". 

     Respecter la nature

    L'auteur du film, Franck Vigna, est un vidéaste naturaliste qui dit avoir été "doucement amené vers la vidéo animalière par la passion de la nature sauvage".  "Militant et convaincu, c'est avec l'image" qu'il "participe à la protection de l'environnement".  Ses priorités:  sensibiliser, faire découvrir et "comprendre tous les enjeux d'une nature préservée". Pour ce faire, il faut aussi respecter la nature. Et pour lui, " le respect commence avant tout par la connaissance du vivant".

    Pour visualiser le documentaire : c'est ici !

    Cathy Lafon

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