L'Europe, bonne élève du climat

Centrale thermique à Sofia, Bulgarie, hiver 2012. Archive AFP
Le 6 mars dernier, l’Union européenne a adopté sa contribution pour la conférence de Paris sur le Climat, en décembre 2015, avec un engagement de réduire d’ici à 2030 d’au moins 40% ses émissions de gaz à effet de serre, par rapport à 1990. Une excellente nouvelle pour la planète.
Des engagements avant le 31 mars
Les gouvernements engagés dans les négociations internationales se sont fixés depuis 2009 l’objectif de contenir l’élévation de la température mondiale à +2 degrés d’ici la fin du siècle par rapport aux niveaux d’avant la révolution industrielle. Les pays « en mesure de le faire » doivent annoncer leur engagement, appelé contribution nationale, avant le 31 mars.
« L’Europe a pris ses responsabilités. Elle peut entraîner le reste du monde »
C'est chose faite pour l'Union européenne, dont les ministres se sont mis d’accord sur « la liste de toutes les actions concrètes et de tous les secteurs économiques concernés par cet effort », a expliqué, pour la France, Ségolène Royal. La liste détaille les gaz à effet de serre pris en compte, énonce les secteurs industriels et inclut l’agriculture et les déchets. « Ce n’était pas du tout évident », a souligné la ministre de l'Ecologie. « Un pas très important a été franchi aujourd’hui sur la route de Paris-Climat », a-t-elle estimé.
La question des émissions des terres et des forêts
Un point noir dans cet océan de verdure et d'autosafisfaction légitime : l'rlande a bataillé pour obtenir que les émissions des terres et des forêts soient incluses dans l’offre de l’UE. Une disposition vivement critiquée par les écologistes : « Les émissions de LULUCF (utilisation des terres et des forêts) ne doivent pas être comptabilisées dans les objectifs de réduction des pays, car cela signifierait diminuer de 4% des objectifs de réduction déjà bas », s’est insurgé l’eurodéputé Vert français Yannick Jadot.
Etats-Unis et Chine, des intentions louables, mais...
Les Etats-Unis, qui représentent 12% des émissions mondiales, ont annoncé leur intention de les réduire de 26 à 28% en 2025 par rapport à leur niveau de 2005. La Chine, responsable de 25% des émissions, promet de les stabiliser en 2030. Toutefois, aucun de ces deux grands émetteurs de GES ne prend la même date de référence, ce qui pose un problème pour comparer les efforts, a souligné le commissaire européen au climat et à l’énergie, Miguel Arias Canete (photo ci-contre).
"Pas de procès d'intention"
« Je souhaite qu’il n’y ait pas de procès d’intention fait à tel ou tel pays. Les Etats-Unis ont fait des déclarations sur leur ambition au regard de leur responsabilité dans le réchauffement climatique. Attendons les contributions écrites pour voir si elles sont suffisamment précises, suffisamment crédibles pour atteindre les objectifs », a insiste Ségolène Royal. « La première contribution écrite, et la seule pour l’instant, est celle de l’Union européenne. Nous espérons qu’elle va faire des émules », a-t-elle ajouté.
La base de l’engagement de l’UE est constituée par le paquet climat-énergie adopté en 2008, avec l’engagement contraignant de l’UE pour 2020 de réduire ses émissions de 20% par rapport à leurs niveaux de 1990. Cet objectif est pratiquement atteint.
Cathy Lafon avec l'AFP
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ne de résidus de perturbateurs endocriniens, en moyenne, essentiellement des pesticides, ont été trouvés dans les cheveux de ces 28 femme indiquait jeudi l'association Générations Futures. En moyenne, 21,35 perturbateurs ont été retrouvés par femme, dont 19,42 pesticides, précise l'étude. Le nombre de résidus par échantillon de cheveux va de 12 au minimum à 32 au maximum. Au total, sept substances (5 insecticides, un fongicide, un herbicide) ont été retrouvées dans tous les échantillons. Plus grave, parmi ces substances, plusieurs sont interdites en France, comme le Gamma HCH (lindane), l'hexachlorobenzene (HCB) ou la trifluraline.
Générations Futures veut "tirer la sonnette d'alarme" et interpeller les politiques "au niveau national et européen". Les PE pourraient favoriser cancers, diabète, obésité, maladies de la reproduction et retards de développement cérébral. Les foetus sont plus particulièrement menacés, en raison du transfert des PE de la mère à l'enfant, selon des études ayant montré qu'ils pouvaient augmenter le risque de malformations du système reproducteur.
Depuis l'annonce par
Depuis le mois de décembre, les agriculteurs en bio attendaient un paiement. Le ministère avait annoncé un règlement en date du 5 mars qui prévoyait bien le versement des aides, sans restriction. "De nombreux agriculteurs ont bien reçu un courrier à cette date précisant le montant de leurs aides mais sans paiement", explique Stéphanie Pageot. "Deux jours plus tard et sans aucune information, ils apprenaient que 25 % des aides bio à l’agriculture biologique étaient supprimées", poursuit-elle. Devant de telles contradictions et un tel recul, les agriculteurs biologiques ne comprennent pas et se sentent trahis. Alors, la colère monte, d'autant que les acteurs de la filière avaient alerté le ministère de l'agriculture à plusieurs reprises (en 2010 puis en 2012) sur les risques d’insuffisance budgétaire en fin de période. En dépit des simulations, le ministère avait maintenu un chiffrage déjà insuffisant, avec un budget en 2014 de 103 millions d'euros d'aide pour 117 millions d’euros de demandes. Et voilà que, cerise sur le gâteau, le gouvernement en rajoute une couche avec une diminution inédite des aides de 25%. Autrement dit, "Vous voulez rester en bio en 2015 ? On fera ce qu’on pourra !", s'indigne la FNAB.
Si l'on considère que la bio est l'une des rares réussites de développement tricolores dans un contexte économique sinistré, que le gouvernement a lancé un