Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

réduction - Page 12

  • Réchauffement climatique: la voiture électrique, ce n'est pas la panacée

    voiture électrique.jpg

    Une voiture  électrique présentée au Mondial de l’auto à Paris, le 28 septembre 2012. Photo archives AFP 

    bluecub.jpgBordeaux attend pour janvier 2014 ses voitures électriques en libre service, les BlueCub. Citiz, le site d'autopartage bordelais, veut en mettre dix en circulation en mai 2014. Sur le web écolo, la polémique enfle: oui ou non, un véhicule électrique est-il réellement plus vertueux pour le climat qu’une voiture à moteur thermique ?

    Réponse : oui, et non, selon une étude de l'Agence de l'Environnement et de la Maîtrise de l'Energie (Ademe), publiée en novembre 2013. Au bout de quelques milliers de kilomètres, elle peut le devenir. Ou pas. Tout dépend l’origine de l’électricité qu’elle utilise.

    10 tonnes de CO2 contre 22 pour une voiture diesel, et 27 pour une voiture à essence

    La question clé du réchauffement climatique, ce sont les émissions de CO2, principal gaz à effet de serre, qu'il faut absolument parvenir à réduire. En France, par rapport aux moteurs diesel ou thermiques, une voiture électrique présente un avantage indéniable contre le réchauffement climatique, à partir de 50.000 kilomètres au compteur, selon l'étude pilotée par l’Ademe. Certes, sa fabrication, comme celle de toutes les voitures, est une première source de pollution. Mais la voiture électrique qui sort de l’usine a déjà émis plus de CO2 qu'une automobile classique, du fait principalement de l’extraction des métaux qui composent la batterie. Elle rattrape cependant assez vite son retard, en carburant à l'électricité, qui est en France en grande partie d'origine nucléaire, peu ou pas émettrice de gaz à effet de serre. Pour un cycle de vie moyen estimé à 150.000 kilomètres, aux performances techniques actuelles, une voiture électrique émettra au total environ 10 tonnes de CO2, contre 22 pour une voiture diesel et environ 27 pour une voiture à essence, selon le scénario de référence de l’étude.

    nucleaire edf.jpgLe bémol : le nucléaire a quand même pour inconvénient majeur de générer des déchets radioactifs dont on ne sait pas vraiment quoi faire. Il représente en outre un énorme danger potentiel pour l'environnement et la santé humaine, comme nous l'enseignent les catastrophes de Fukushima, au Japon, et de Tchernobyl, en Ukraine. L'idée, en France, c'est de réduire de 50% la part de l'atome dans la production électrique française, d'ici à 2025...

    eolienne allemagne.jpgLes énergies renouvelables et le cas allemand

    « Le bouquet électrique de la phase d’usage a un impact majeur sur le potentiel de changement climatique », observe l'Ademe. En Allemagne, où l’électricité provenait en 2009 à 44% du charbon, très émetteur de CO2, les conclusions sont très différentes. Rechargée outre-Rhin, les émissions de CO2 de la voiture électrique seront plus importantes que celles d'une voiture conventionnelle jusqu’à 100.000 km, équivalente au-delà du 100.000 km et légèrement inférieures (environ 21 tonnes) en fin de vie, à 150.000 kilomètres, selon l'Ademe. La production d'électricité en Allemagne, dépendait encore, en 2009, à 44% du charbon (à 66% d'origine nationale), 2% du pétrole, 13% du gaz naturel (86% importé), 23% du nucléaire (uranium totalement importé) et 18% des énergies renouvelables. Mais d'ici à 2050 , le pays prévoit que les énergies renouvelables aujourd'hui en plein essor, couvriront 80% de la consommation d'électricité et 50% des besoins d'énergies. La donne aura alors considérablement changé.

    voiture électrique la rochelle.jpgLimiter la pollution locale dans les villes

    Pour l'Ademe, la voiture électrique, sans émissions polluantes, « reste indéniablement une bonne arme pour limiter la pollution locale », des villes notamment (photo ci-contre, La Rochelle), souligne Maxime Pasquier, un des responsables de l’étude. De même pour réduire le risque d’épuisement des ressources fossiles. L’expert souligne aussi « l’importance de la phase de fabrication pour le véhicule électrique, qui est liée essentiellement à l’extraction de métaux de fabrication de la batterie ». Certains types de batteries permettent de réduire cet impact « de 20 à 40% », souligne-t-il. L’étude de l'Ademe conclut que l’essor de la voiture électrique ne constitue pas une menace en 2020 pour les métaux et terres rares utilisés dans les batteries, avec des réserves néanmoins pour le cobalt. Reste toutefois un vrai point noir: le risque d’acidification, qui peut contribuer aux pluies acides, lié à l’exploitation du nickel ou du cobalt entrant dans les batteries.

    Et les renouvelables ?

    C'est drôle, l'Ademe ne met pas clairement en exergue le paramètre de l'électricité quand elle a pour origine les énergies renouvelables. De même, n'est pas évoquée une autre alternative à l'électricité, celle des générateurs HHO qui peuvent produire un gaz qui résulte de l'électrolyse de l'eau, économiseur ou décupleur d'énergie, qui permet de faire rouler les voitures et aussi de se chauffer.

    Quant les voitures rouleront au vent...

    Quand les voitures rouleront au vent, au soleil ou à l'eau, leur impact sera enfin définitivement moins nocifs pour le climat. D'ici là, réduire ses déplacements en voiture particulière, renoncer au diesel ultra-polluant et adopter le plus possible les transports en commun ou les déplacements doux (à vélo ou à pied), c'est encore la meilleure façon de de lutter contre le réchauffement climatique.

    Cathy Lafon

    LIRE AUSSI

  • Santé: des médecins français lancent un appel national pour réduire l'usage des pesticides

    médecins,pétition,pesticides,réduction,maladie,lutte

    L'Europe doit décider d'ici à la fin de l'année de mesures destinées à protéger les populations des effets de substances comme les pesticides

    Trois association de médecins de France métropolitaine et des Antilles lancent un appel national à leurs confrères pour réclamer à l'Etat la réduction de l'usage des pesticides.

    médecins,pétition,pesticides,réduction,maladie,lutteL'Europe doit statuer pour 2014

    Perturbateurs endocriniens, phtalates, pesticides... Le dossier est si explosif qu’il est désormais entre les mains du président de la Commission européenne, José Manuel Barroso. Bruxelles doit statuer d'ici à la fin de l'année sur les mesures destinées à protéger les Européens des effets de ces substances qui interfèrent avec le système hormonal, à l'instar du bisphénol A qui sera définitivement interdit, en France, dans les conditionnements alimentaires, en 2015.

    médecins,pétition,pesticides,réduction,maladie,lutteL'appel "Alerte-médecins-pesticides.fr"

    En France, les langues se délient et la polémique prend une intensité inédite dans la communauté scientifique, dont certains membres n'hésitent plus à sonner l'alarme publiquement. Le 9 novembre dernier, une trentaine d’élus, entourés de médecins et de chercheurs lançaient ainsi "L'appel de Montpellier"en appelant le gouvernement français à réduire drastiquement l’usage des pesticides, essentiellement d’origine agricole.

    En septembre 2013, trois associations médicales (AMLP en Limousin, EnVie Santé en Guadeloupe et AMSES en Martinique) les avaient précédés, en lançant un premier appel sur les pesticides, via une pétition accessible en ligne sur internethttp://www.alerte-medecins-pesticides.fr/

    Au 28 novembre, 633 médecins l'ont déjà signée, dont une cinquantaine en Aquitaine. Pourquoi une telle mobilisation? 

    Joseph Mazé, membre de l'AMLP, rappelle le caractère très alarmant du dernier rapport de l'Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm), publié en juin dernier. Au terme d'une important travail d'expertise collective, l'Inserm conclut en effet que les pesticides provoquent bien des cancers et des troubles neurologiques, notamment chez les agriculteurs, les viticulteurs et les enfants.

    médecins,pétition,pesticides,réduction,maladie,lutteReconnaître le préjudice subi par les agriculteurs

    Pour les médecins signataires, "la santé publique ne doit pas une fois de plus passer après les intérêts des industriels". Ils refusent que l'on montre du doigt les agriculteurs et les viticulteurs, premières victimes des pesticides, pour lesquels ils revendiquent la reconnaissance du préjudice subi. Ce qu'ils visent, en revanche, ce sont les procédures d’autorisation de mise sur le marché des produits qu’ils manipulent, et qui contaminent l’environnement.

    L'urgence d'une pétition constructive

    Assortie d'un certain nombre de propositions concrètes, comme pour les agriculteurs, l'ouverture  de leurs droits à la reconnaissance de nouvelles maladies professionnelles liées à l'exposition aux pesticides, ou, pour les riverains l'interdiction totale des épandages aériens, la pétition se veut constructive. Pour ces médecins, on ne peut "attendre de connaître la part exacte des pesticides parmi les cancers de la prostate, les cancers du sein, les troubles cognitifs ou de la fertilité avant d’agir". Selon eux, la France, parmi les pays en tête du triste hit parade mondial de la consommation de phytosanitaires, doit impérativement diminuer sa consommation dans ce domaine .

    "Les risques sont connus, des maladies sont évitables"

    Les signataires sont bien déterminés à faire émerger une prise de position médicale sur cette question et à l’assortir de propositions. Car, disent-ils, désormais, "les risques sont connus, des maladies sont évitables". La pétition sera remise aux trois ministères de la Santé, de l’Ecologie et de l’Agriculture, en début d’année 2014.

    Cathy Lafon

    PLUS D'INFO

    LIRE AUSSI

    • Les articles de Ma Planète sur les pesticides : cliquer ICI
  • Planète vidéo. "Les Papiers témoignent", la nouvelle saga d'Ecofolio

    papiers témoignent.jpg

    "On mérite tous de vivre plusieurs vies !"  Une feuille et une enveloppe témoignent : "Tous les papiers se recyclent ! Oui, tous!" DR vidéo Ecofolio

    Pour 83 % des Français, le papier est le déchet le plus simple à trier. Et son recyclage, au bureau comme à la maison, apporte de nombreux bénéfices économiques et écologiques.

    Une évidence. Et pourtant...

    Concernant le papier, la France accuse  un certain retard : l'Hexagone ne recycle aujourd'hui que 47 % du papier qu'elle consomme.  Ses voisins européens font beaucoup mieux : l'Allemagne atteint 75 % et l'Espagne 64%. Et ce, alors que notre pays consomme moins de papier que la moyenne européenne : 60 kg par an et par habitant, contre 75,6 kg par an et par habitant ailleurs en Europe. L'objectif ambitieux d'Ecofolio est de porter la performance française de recyclage à 55 % en 2016, dans trois ans. Autant dire demain.

    Quand les papiers mouillent la chemise pour le recyclage

    Plus que jamais, pour les papiers, réduire, trier et recycler sont les trois actions majeures à développer. Pour nous en convaincre, ils ont décidé de prendre eux-même la parole et leur destin en main, dans une saga de quatre vidéos, "Les Papiers témoignent", diffusée dès la rentrée de septembre par Ecofolio.

    Hé oui, Annuaire, Feuille, Enveloppe, Papier cadeau… tous témoignent dans cette nouvelle web vidéo-série-culte,  pour nous inviter à les trier et nous rappeler à travers leurs récits amusants (et complices) que tous les papiers se recyclent. Oui, tous, et jusqu’à cinq fois ! Courageux, les papiers, et bourrés de talent...

    A découvrir sur www.recyclons-les-papiers.fr et sur la page Facebook « Recyclons les papiers », les vidéos sont disponibles et exportables depuis la chaîne YouTube d’Ecofolio.

    Faites passer le message...

    Cathy Lafon

    PLUS D'INFO

    • Ecofolio est l'éco-organisme des papiers en France. Il met en oeuvre la Responsabilité Élargie du Producteur (REP) en incitant à recycler plus, en améliorant les dispositifs de tri et collecte et en encourageant à trier mieux tous les papiers.Sa mission d’intérêt général, organiser et financer le recyclage des papiers, lui a été confiée par l’Etat  : mobiliser, orienter et accompagner les acteurs de la filière de la collecte et du recyclage des papiers. L’objectif prioritaire d’Ecofolio, fixé par l’État, est d’atteindre 55 % de papiers recyclés en 2016.

    LIRE AUSSI