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réchauffement climatique - Page 121

  • Réchauffement climatique. Antarctique : 190 millions de tonnes de glace fondent quotidiennement

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    Glaciers de l'Antarctique Photo DR

    On parle beaucoup de la fonte des glaces de la banquise arctique, beaucoup moins du sort de la calotte glacière du continent Antarctique qui n'échappe pourtant pas aux conséquences du réchauffement climatique.

    Situé au Pôle Sud et entouré par l'océan Austral, la surface de l'Antarctique est d'environ 12,5 millions de km². La roche apparente ne représente que 2% de cette surface : c'est un continent recouvert de glace appelée inlandsis, d'une superficie de plus de 14 millions de km² l'été, soit 26 fois celle de la France métropolitaine.

    Pole Nord et pole Sud : chaud devant !

    Les glaciers de l’ouest du continent Antarctique fondent plus rapidement que ne croissent ceux de l’Est, ce qui produit une perte de glace sèche à travers le continent, évaluée pour la première fois par une étude de l’université de Tasmanie en Australie. Publiée dans Nature, l'étude scientifique qui utilise des satellites pour mesurer le poids de l’Antarctique, vient ainsi de conclure à la fonte de près de 190 millions de tonnes de glace par jour sur le continent.

    Une perte sèche de glace de 60 milliards de tonnes par an

    Selon le Sydney Morning Herald, les fontes rapides dans certaines régions du continent sont en partie compensées par des chutes de neiges importantes ailleurs : la perte sèche de glace serait d’environ 69 milliards de tonnes par an.

    La fonte des glaces et la montée des eaux

    L'hypothèse d'une fonte totale de l’Antarctique pourrait entrainer une augmentation du niveau des mers de près de 59 mètres. L'étude montre que, pour l'instant,  la fonte du continent ne contribue qu’à une augmentation annuelle de 1 millimètre. Toutefois, Matt King, de l’université de Tasmanie, auteur de l'étude, prévient  : " La fonte s'est accélérée entre 2006 et 2010 dans plusieurs zones sensibles, il est ainsi possible que la montée des eaux s'accélère rapidement ".

    Cathy Lafon

    EN SAVOIR PLUS

    A LIRE

    • L'étude de Nature sur la fonte de l'Antarctique : cliquer ICI
  • Réchauffement climatique : l'Amérique, première victime de catastrophes naturelles

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    L'ouragan Katrina, en 2005, le plus meurtrier et le plus coûteux pour les Etats-Unis Photo AFP

    Après les deux mini-tornades qui ont frappé Marseille et la Vendée dimanche 14 octobre, le grand Sud-Ouest de la France et le Nord de l'Espagne ont subi jeudi et vendredi une forte tempête accompagnée de pluies et de vents violents, faisant deux morts en Espagne et laissant encore plus de 30.000 foyers sans électricité en France samedi matin. Si notre pays connaît de nombreuses catastrophes naturelles, avec un total de 670  grandes ou petites (inondations, avalanches, canicules, orages, incendies de forêt...) recensées en dix ans, de janvier 2001 à fin 2010, dont la tempête Xynthia qiu montre la croissance de leur intensité, nous sommes encore loin d'établir le record mondial en la matière.

    Pollueur-payeur ?

    Premier pays émetteur au monde de CO2, l'Amérique du Nord est aussi la première victime de la recrudescence des catastrophes climatiques sur les 30 dernières années, qui ont conduit à une explosion du coût des dommages, selon une étude du réassureur allemand Munich Re publiée mercredi 17 octobre, et reprise par l'AFP.

    Katrina, l'événement climatique le plus meurtrier et le plus coûteux

    Entre 1980 et 2011, le réassureur chiffre à 1.060 milliards de dollars le montant des dommages dans cette région liés à des catastrophes climatiques, qui ont coûté la vie à quelque 30.000 personnes. Parmi les différents cyclones, tornades, inondations, incendies, tempêtes tropicales ou de neige qui se sont abattus sur l'Amérique du Nord ces 30 dernières années, l'ouragan Katrina, qui avait notamment ravagé la Nouvelle-Orléans en 2005, a été l'événement le plus meurtrier et le plus coûteux.

    Cinq fois plus de catastrophes climatiques

    "Nulle part ailleurs dans le monde ,la hausse du nombre de catastrophes naturelles n'est plus évidente qu'en Amérique du Nord", écrit le réassureur. Le nombre de catastrophes climatiques a presque quintuplé en Amérique du Nord sur les trois dernières décennies, alors qu'il a été multiplié par 4 en Asie, par 2,5 en Afrique, par 2 en Europe et par 1,5 en Amérique du Sud.

    Le changement climatique, ça coûte très cher

    En termes de dommages financiers, les tempêtes sont les plus coûteuses pour les assurances, notamment parce que c'est un risque particulièrement couvert. "Selon toutes probabilités, nous devons voir dans ces données une première preuve de l'impact du changement climatique sur nos chiffres de dommages aux Etats-Unis", estime le responsable de l'unité de recherche sur les risques géographiques de Munich Re, Peter Höppe, cité dans un communiqué.

    Quand le secteur de l'assurance appelle à l'action pour freiner le réchauffement du climat, ce n'est pas très bon signe pour la planète...

    Le réchauffement climatique induit par les activités humaines accentue particulièrement la formation de vagues de chaleur, de sécheresses ou d'intenses précipitations et probablement aussi l'intensité des cyclones. En outre, l'augmentation de la population, l'essor des zones habitées et la valeur croissante des biens détenus, notamment dans les régions à risque, accroissent encore le coût pour les assureurs, relève Munich Re, qui appelle à davantage d'action pour freiner le réchauffement climatique.

    Cathy Lafon

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  • Coup de coeur. "Saison brune", la première enquête BD sur le réchauffement climatique

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    bande dessinée,changement climatique,réchauffement climatique,enquête,documentaireEt si l'écologie était, avant tout, une affaire de sensibilisation, de pédagogie et d'information ? Le changement climatique et ses conséquences ne sont plus une théorie sujette à controverse, mais une réalité scientifique, comme le président de la République François Hollande l'a souligné, lors de son discours d'ouverture de la Conférence environnementale, le 14 septembre dernier.

    Et pourtant. Dès qu'un article se publie sur ce sujet, sur internet notamment, les réactions des climato-sceptiques sont encore vivaces pour nier l'évidence. D'où la nécessité de continuer à informer, encore et encore. Il y a l'info scientifique, parfois lourde à digérer, l'info médiatique, parfois un peu trop "légère", au goût des scientifiques, l'info pédagogique et militante des associations environnementalistes de terrain et puis, il y a aussi l'info artistique et culturelle. Essentielle, car elle parle à l'imaginaire des grands, comme des petits.

    Une "BD éco-documentaire"

    suquarzoni dessin.jpg"Saison Brune", la nouvelle bande dessinée de Philippe Squarzoni (auto-portrait ci-contre) consacrée au réchauffement climatique, illustre brillamment cette démarche. Avec tout le sérieux d'une véritable enquête journalistique. Le résultat est impressionnant. Avec "Saison brune", qui désigne dans l'Etat du Montana (Etats-Unis) cette saison intermédiaire qui n'est déjà plus l'hiver mais pas encore le printemps, Philippe Squarzoni a créé un nouveau genre littéraire : la "BD documentaire".

    Six ans d'enquête

    Désireux de parler d'écologie et peu connaisseur du sujet, le dessinateur a fini par se plonger six ans durant sur la question du climat en abordant aussi bien les aspects scientifiques, économiques que les dimensions politiques internationales du sujet. En se posant les questions que chacun se pose. Combien de temps reste-t-il pour enrayer le réchauffement climatique ? Est-il déjà trop tard ? 

    jean jouzel dessin.jpgPour offrir toutes les clés de compréhension d’un enjeu bien réel, il a interviewé neuf personnalités majeures dont Jean Jouzel (climatologue, directeur au CEA de l’Institut Pierre Simon Laplace et vice-président du GIEC ou Groupe d’Expert Intergouvernemental sur l’Evolution du Climat) (dessin ci-contre), Hervé Le Treut (climatologue) et Hervé Kempf (journaliste au "Monde", spécialiste des questions d’environnement).

    Jusqu'à la dernière goutte ?

    Six ans d'enquête et d'immersion dans les coulisses scientifiques et les réalités concrètes du changement climatique, thème anxiogène s'il en est, c'est long... Il ne faut pas craquer ! On sent le dessinateur intimement bouleversé par tout ce dont il prend conscience : la nature et la Terre, si belles et généreuses, dont les ressources "finies" sont victimes de l'appétit de consommation incommensurable et infini des hommes. Mais que faire de tout ce savoir ? Economiser l'énergie est bien sûr la solution la plus immédiate. Ca au moins, tout le monde a compris. Mais comment faire, à l'échelle mondiale, à l'échelle individuelle...  Philippe Squarzoni, appartient-il vraiment à la famille des "écolo-pessimistes " ?  Il est en tout cas sans illusion et, selon lui, l'humanité ira jusqu'au bout et essorera la planète jusqu'à ses dernières gouttes de pétrole et miettes de charbon.

    C'est le compte à rebours

    saison brune couv.jpgOn veut croire l'inverse. Et la BD documentaire de "Saison brune" est bien là, pour alerter et informer. Pour lutter conter le changement climatique et préserver des conditions acceptables pour la vie humaine sur la planète bleue, il est encore temps d'agir. Mais il est vrai que la fenêtre de tir semble se réduire singulièrement et à vitesse grand V, comme le montrent toutes les dernières études scientifiques, illustrées désormais presque quoditiennement par des catastrophes naturelles hors normes, partout dans le monde. Oui, pour la planète et pour ses habitants, le compte à rebours est déjà bien entamé. Le sablier se vide, inexorablement.

    "Saison brune" : une BD aux dessins élégants, à lire et à offrir de toute urgence aux climato-sceptiques comme aux écolos déjà convaincus des réalités du changement climatique. Et à ceux qui n'en pensent rien. Aux grands, comme aux petits. Afin que plus personne ne regarde plus jamais la pluie ou la neige tomber comme avant.

    Cathy Lafon


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