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  • Produire bio : un business comme les autres ? Réponse ce soir sur ARTE

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    Dans bien des pays, l'agriculture bio s'est industrialisée : un non-sens écologique qu'il faut prendre en compte. DR Arte

    On salue régulièrement les avancées économiques du bio, dont les parts de marché ne cessent d'augmenter et que l'on trouve désormais en grande surface, à des prix abordables pour le consommateur. En Europe, les produits bio génèrent 21 milliards d'euros de chiffre d’affaires.

    Tout succès a souvent son revers de médaille. Pour le bio, il s'est accompagné d'une forte industrialisation des modes de production qui n'ont plus grand chose à voir avec le développement durable ni les idéaux du commerce équitable.  Si le bio n'est pas une illusion, ce soir, Arte enquête sur un business qui n'est pas exempt de pratiques scandaleuses.

    bio-illusion_13-1399956310861.jpgLe bio aux mains de grands groupes internationaux

    Christian Jentzsch a promené sa caméra en Europe et dans le monde entier, pour montrer que l’explosion de la demande en produits bio a conduit à une industrialisation systématique des modes de production. Dans nombre de cas, celle-ci s'opère au détriment de l’environnement, des petits agriculteurs et de la qualité des produits. Ce qui est un comble pour des produits destinés à respecter l'équilibre écologique de la planète et la santé des consommateurs comme la qualité de travail des producteurs !  Mais il faut voir la réalité en face :  de plus en plus souvent, ce sont de grands groupes internationaux ou la distribution discount qui contrôlent le bio. Ici comme ailleurs, la loi du marché s'est imposée.

    bio-illusion 2.jpgDe la Roumanie à l'Espagne, en passant par la Thaïlande et la Chine

    Ainsi, en Roumanie, de gros investisseurs rachètent les terres de petits paysans pour pratiquer sur des milliers d’hectares des cultures et de l’élevage "bio", notamment de brebis alimentées l'hiver avec du maïs transgénique. En Thaïlande, des crevettes "bio" élevées dans des fermes géantes consomment de la nourriture industrielle et sont en contact avec des produits chimiques. En Chine, des élevages de dindes et de poulets ne doivent leur étiquette "bio" qu'à un trafic illégal de documents. En Espagne, des tomates "bio" poussent à côté de champs en culture intensive généreusement arrosés de produits phytosanitaires… Et tous ces produits peuvent se retrouver dans nos assiettes, si nous n'y prenons pas garde.

    Améliorer les pratiques

    Autant de pratiques qui sont loin d'être écolos, équitables et conformes au développement durable et qu'il est bon de connaître, non pas pour condamner les produits bio, mais au contraire, pour améliorer les conditions de leur production, afin d'en trouver toujours davantage sur nos étals. Car le bio n'est justement pas un commerce comme les autres.

    produits bio,production,documentaire,arte,enquête,europe,chine,thailandeOui,mais comment faire ? Le documentaire nous montre aussi les causes de ces  dérives. Dans le documentaire de Christian Jentzsch, on voit qu'elles sont rendues possibles par la multiplicité des organismes de certification (plus de cent labels et marques bio rien qu’en Allemagne), par la négligence d'ONG parfois peu regardantes et enfin, vous n'allez pas le croire,  par une réglementation européenne finalement peu contraignante...

    Devinez quelles sont les solutions ?

    Cathy Lafon

    ►A VOIR

    • "Produire bio : Un business comme les autres ?" Documentaire de Christian Jentzch,  mardi 3 juin, à 20h50 (90 min). Rediffusions vendredi 6 juin à 8h55 et samedi 14 juin à 10h15.

    ►LIRE AUSSI

  • Les énergies renouvelables ont le vent en poupe. Partout, sauf en France....

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    Les énergies renouvelables sont en chute libre en France. Pourtant, selon un sondage Ispos de janvier 2013, neuf Français sur dix sont favorables à leur développement. Photo DR

    En 2016, selon un rapport de l’Agence Internationale de l’Énergie (AIEA) publié en juin dernier, les énergies renouvelables produiront deux fois plus que le nucléaire au niveau mondial.

    Alors que le nucléaire connaît de nombreux déboires, les énergies renouvelables poursuivent leur croissance inéluctable. Pour l'AIEA, d’ici à 2016, la quantité d’électricité produite par l’éolien, le solaire thermique et photovoltaïque, l’hydraulique et les autres sources renouvelables devrait dépasser celle produite par le gaz… et être deux fois plus élevée que celle produite par le nucléaire. Une évolution observée au niveau mondial et européen, à l'exception notoire de la France.

    Les atouts des renouvelables

    Le rapport se base notamment sur les estimations de 2012, où la quantité d’électricité produite par les énergies renouvelables dans le monde aurait suffit à couvrir les besoins électriques de la Chine. Les renouvelables bénéficient de deux atouts. Même si les investissements progressent plus lentement dans les pays dits "développés", ils s’accélèrent dans les pays en voie de développement, où près de deux tiers de la croissance des renouvelables est censée se réaliser. Par ailleurs, la compétitivité des énergies renouvelables est de plus en plus reconnue : au Brésil, l’éolien fait désormais concurrence aux énergies fossiles. Enfin, le nucléaire recule dans bon nombre de pays du monde, comme l'Allemagne, qui a lancé sa transition énergétique ou encore les Etats-Unis.

    Cascade de fermeture de centrales nucléaires aux USA

    énergie renouvelable,éolien,aiea,photovoltaique,europe,etats-unis,allemagne,espagne,danemark,chiffres,productionLa firme Entergy, qui gère la centrale de Vermont Yankee (photo ci-contre), a annoncé en août dernier que cette dernière fermerait définitivement au dernier trimestre 2014. L’unique réacteur de cette vieille centrale implantée dans le Sud de l’État du Vermont était construit sur le même modèle que ceux de Fukushima. Démarrée en 1972, elle avait reçu en 2011 une autorisation pour poursuivre son fonctionnement jusqu’à 60 ans, mais Entergy a finalement décidé d’arrêter les frais : la poursuite de l’exploitation "n’était plus financièrement viable". Il s’agit déjà de la cinquième annonce de fermeture de réacteur aux États-Unis cette année. D’autres pourraient suivre, en raison de la mauvaise santé globale de l’industrie nucléaire outre-Atlantique. En juin, le gouvernement d’Obama a également renoncé à financer la fin des travaux d’une usine de Caroline du Sud destinée à produire du combustible nucléaire à base de plutonium. Autre nouvelle passée inaperçue : devant cette hécatombe, EDF a tout simplement décidé fin juillet de mettre fin à ses activités nucléaires aux USA pour se concentrer sur les énergies renouvelables.

    énergie renouvelable,éolien,aiea,photovoltaique,europe,etats-unis,allemagne,espagne,danemark,chiffres,productionL'énergie éolienne en pointe en Europe

    En 2012, la puissance éolienne installée a augmenté de 19 % au niveau mondial, atteignant 282 000 MW (c’est-à-dire à peu près autant que 300 réacteurs nucléaires, sachant que 429 réacteurs sont en fonction au total).  On connaît la situation allemande, où les énergies vertes explosent littéralement, mettant en péril le secteur des énergies conventionnelles. Au Danemark, le 9 mars 2013, à 13h34, 93,5 % de l’électricité consommée venait du vent... En Espagne, le 24 septembre 2012, à 3 heures du matin, l’éolien a couvert 64 % de la demande électrique. En janvier 2013, la force du vent a permis de produire 6 329 GWh dans la péninsule ibérique, soit l’équivalent de la consommation de la quasi-totalité des ménages espagnols. Sur cette seule période, l’éolien a représenté 27,3 % de l’électricité produite globalement. Cette production a augmenté de 73,5 % par rapport à la même période, en 2012.  Selon les derniers chiffres fournis par Red Electrica de España (REE), l’éolien a constitué la première source d’électricité du pays pendant tout un trimestre - de novembre 2012 à janvier 2013 - une première ! Grâce à des investissements massifs réalisés depuis plus d’une décennie, l’Espagne est devenue la 4ème puissance éolienne au monde, après les États-Unis, la Chine et l’Allemagne.

    énergie renouvelable,éolien,aiea,photovoltaique,europe,etats-unis,allemagne,espagne,danemark,chiffres,productionLa chute des renouvelables en France

    Au pays du "débat national sur la transition énergétique", l'histoire s'écrit à l'envers. L'Hexagone se distingue : selon le dernier baromètre éolien-photovoltaïque, les raccordements au réseau éolien ont diminué de 26% au premier semestre 2013 par rapport au même semestre de 2012. Pour le photovoltaïque c'est pire : la chute libre des capacités raccordées atteint 73 % ! Et l'horizon n'est pas très clair : le récent rapport de la Cour des comptes relatif à la politique de développement des énergies renouvelables publié le 25 juillet 2013, préconise "l'abandon du soutien au solaire photovoltaïque intégré au bâti et la révision du niveau de soutien public à cette filière". Groupe Solaire de France, entreprise du photovoltaïque résidentiel, se dit pourtant prêt à créer 500 emplois en France dès les prochaines semaines, pour relancer la filière. Elle envisage de relocalise en France l'ensemble de son activité d'appels et de télémarketing, afin de "démontrer que le photovoltaïque français peut rester une filière d'avenir pour peu que les pouvoirs publics lui offrent un cadre législatif stable, propice à son développement".

    L'avenir énergétique semble bien appartenir aux énergies renouvelables qui, toujours selon l’AIE, représenteront en 2018 un quart de la production d’électricité mondiale… bien loin devant le nucléaire. Pour l'heure, la France s'exclut du développement économique et industriel et des créations d'emploi qui accompagne cette évolution.

    Cathy Lafon

    PLUS D'INFO

    • Le rapport de l'AIEA "Renewables to surpass gas by 2016 in the global power mix": cliquer ICI
    • Le rapport de la Cour des comptes du 25 juillet 2013 sur les énergies renouvelables : cliquer ICI
    • Le sondage Ipsos de janvier 2013 sur les Français et les énergies renouvelables : cliquer ICI
    • Les renouvelables au Danemark : cliquer ICI
    • Les renouvelables en Espagne : cliquer ICI
    • Enerzine.com, l'actualité de l'énergie en France : cliquer ICI
    • Le site WindPower, base de données sur les éoliennes et parcs éoliens : cliquer ICI

    LIRE AUSSI

  • Energies renouvelables : le vent se lève pour l'éolien en Aquitaine

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    Bientôt, des éoliennes nouvelle génération à Naujac-sur-Mer ? Image de synthèse DR Valorem

    Pour les énergies renouvelables et l'éolien, le 21 décembre, loin d'être la fin du monde, restera dans les mémoires comme le début d'un nouveau monde en Aquitaine.

    énergie renouvelable,éolien,gironde,parc,préfet,zde,autorisation,production,électricité,aqutaineAvec la signature par le préfet de région, Michel Delpuech, de deux zones de développement de l'éolien (ZDE) au Verdon et à Naujac-sur-Mer, un premier pas a enfin été franchi en faveur de l'implantation de l'éolien en Gironde et en Aquitaine, le jour même de l'apocalypse prévue par le calendrier maya : la région ne compte encore à ce jour aucune éolienne sur son territoire...

    25 éoliennes "nouvelle génération", à grand mât

    C'est le 21 décembre que le préfet a signé « les arrêtés autorisant la création de deux zones de développement de l'éolien (ZDE) présentées par la Communauté de communes (CdC) Pointe du Médoc ». La décision préfectorale débloque une situation enkystée localement par un débat animé entre les pro et les anti-éoliens. A l'heure de l'ouverture du débat sur la transition énergétique en France, la nouvelle était attendue avec une grande impatience par les élus locaux qui défendent le développement des énergies renouvelables. Et par les industriels pressentis pour l'implantation des éoliennes "nouvelles génération", à grand mâts, qui seront au nombre de 25. 

    Deux sites en Médoc : le Verdon et Naujac-sur-Mer

    Les deux ZDE concernent le Médoc (Gironde). Un site se trouve au Verdon, sur la zone industrielle et portuaire appartenant au Grand Port maritime de Bordeaux. L'autre zone se situe à Naujac-sur-Mer. La commune avait présenté trois terrains. Deux ont été retenus par les services de l'État. La signature de la ZDE est bien une première étape vers l'implantation d'éoliennes : « Elle oblige EDF à racheter l'électricité produite et à organiser son réseau pour recevoir cette électricité », explique un cadre de la Cdc Pointe du Médoc.

    Deux projets industriels d'ici deux ans

    énergie renouvelable,éolien,gironde,parc,préfet,zde,autorisation,production,électricité,aqutaineToutefois, avant l'apparition des « grands mâts », des permis de construire devront être déposés : il faudra compter au moins deux ans avant de voir apparaître les premières éoliennes. L'éolien au Verdon correspondrait à la mise en place d'une « zone test » prévue pour cinq éoliennes. Elle est associée à un projet industriel « de centre de pilotage et d'assemblage d'éoliennes offshore (mer), mais aussi on shore (terre) ». Le projet est défendu par un opérateur allemand, le groupe Bard et sa filiale française PMVE. À Naujac-sur-Mer, il s'agit d'implanter des parcs éoliens sur des parcelles communales. La société béglaise Valorem (Gironde), dirigée par Jean-Yves Grandidier, porte un projet sur l'un des deux terrain : un nouveau débouché s'offre à l'économie "verte" de la région Aquitaine.

    Nouveau record en décembre du parc français : l'éolien, c'est pas du vent !

    Le premier pas aquitain franchi en direction du développement de l'énergie renouvelable éolienne et de sa production d'électricité, intervient dans un contexte très favorable pour le secteur.  D’après les données du Réseau de transport d’électricité (RTE), le parc éolien français a battu un nouveau record le 14 décembre 2012. Ce jour là, à 15h30, la production d’électricité était de 5.758 MW, loin devant les 1.122 MW le précédent record hivernal des éoliennes françaises, selon Enerzine. L’association France Energie Eolienne (FEE) estime à 8% la part de la consommation nationale d’électricité assurée par cette production. *

    25 % de notre électricité pourrait être fournie par le vent en 2030

    C’est durant la période hivernale, soit au moment où la demande d’électricité est la plus forte, que les éoliennes produisent le plus d’électricité rappelle aussi FEE. Pour France Energie Eolienne, « l’éolien joue aujourd’hui une place centrale dans la transition énergétique ». En effet, selon ses calculs, l’éolien pourrait couvrir 25% de la demande en électricité à l’horizon 2030, moyennant 40 GW onshore et 15GW offshore.

    Cathy Lafon

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