Produire bio : un business comme les autres ? Réponse ce soir sur ARTE

Dans bien des pays, l'agriculture bio s'est industrialisée : un non-sens écologique qu'il faut prendre en compte. DR Arte
On salue régulièrement les avancées économiques du bio, dont les parts de marché ne cessent d'augmenter et que l'on trouve désormais en grande surface, à des prix abordables pour le consommateur. En Europe, les produits bio génèrent 21 milliards d'euros de chiffre d’affaires.
Tout succès a souvent son revers de médaille. Pour le bio, il s'est accompagné d'une forte industrialisation des modes de production qui n'ont plus grand chose à voir avec le développement durable ni les idéaux du commerce équitable. Si le bio n'est pas une illusion, ce soir, Arte enquête sur un business qui n'est pas exempt de pratiques scandaleuses.
Le bio aux mains de grands groupes internationaux
Christian Jentzsch a promené sa caméra en Europe et dans le monde entier, pour montrer que l’explosion de la demande en produits bio a conduit à une industrialisation systématique des modes de production. Dans nombre de cas, celle-ci s'opère au détriment de l’environnement, des petits agriculteurs et de la qualité des produits. Ce qui est un comble pour des produits destinés à respecter l'équilibre écologique de la planète et la santé des consommateurs comme la qualité de travail des producteurs ! Mais il faut voir la réalité en face : de plus en plus souvent, ce sont de grands groupes internationaux ou la distribution discount qui contrôlent le bio. Ici comme ailleurs, la loi du marché s'est imposée.
De la Roumanie à l'Espagne, en passant par la Thaïlande et la Chine
Ainsi, en Roumanie, de gros investisseurs rachètent les terres de petits paysans pour pratiquer sur des milliers d’hectares des cultures et de l’élevage "bio", notamment de brebis alimentées l'hiver avec du maïs transgénique. En Thaïlande, des crevettes "bio" élevées dans des fermes géantes consomment de la nourriture industrielle et sont en contact avec des produits chimiques. En Chine, des élevages de dindes et de poulets ne doivent leur étiquette "bio" qu'à un trafic illégal de documents. En Espagne, des tomates "bio" poussent à côté de champs en culture intensive généreusement arrosés de produits phytosanitaires… Et tous ces produits peuvent se retrouver dans nos assiettes, si nous n'y prenons pas garde.
Améliorer les pratiques
Autant de pratiques qui sont loin d'être écolos, équitables et conformes au développement durable et qu'il est bon de connaître, non pas pour condamner les produits bio, mais au contraire, pour améliorer les conditions de leur production, afin d'en trouver toujours davantage sur nos étals. Car le bio n'est justement pas un commerce comme les autres.
Oui,mais comment faire ? Le documentaire nous montre aussi les causes de ces dérives. Dans le documentaire de Christian Jentzsch, on voit qu'elles sont rendues possibles par la multiplicité des organismes de certification (plus de cent labels et marques bio rien qu’en Allemagne), par la négligence d'ONG parfois peu regardantes et enfin, vous n'allez pas le croire, par une réglementation européenne finalement peu contraignante...
Devinez quelles sont les solutions ?
►A VOIR
- "Produire bio : Un business comme les autres ?" Documentaire de Christian Jentzch, mardi 3 juin, à 20h50 (90 min). Rediffusions vendredi 6 juin à 8h55 et samedi 14 juin à 10h15.
►LIRE AUSSI
- Les articles de Ma Planète sur le bio: cliquer ICI
- Le commerce équitable, c'est un vrai business

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