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photovoltaique - Page 16

  • Les énergies renouvelables ont le vent en poupe. Partout, sauf en France....

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    Les énergies renouvelables sont en chute libre en France. Pourtant, selon un sondage Ispos de janvier 2013, neuf Français sur dix sont favorables à leur développement. Photo DR

    En 2016, selon un rapport de l’Agence Internationale de l’Énergie (AIEA) publié en juin dernier, les énergies renouvelables produiront deux fois plus que le nucléaire au niveau mondial.

    Alors que le nucléaire connaît de nombreux déboires, les énergies renouvelables poursuivent leur croissance inéluctable. Pour l'AIEA, d’ici à 2016, la quantité d’électricité produite par l’éolien, le solaire thermique et photovoltaïque, l’hydraulique et les autres sources renouvelables devrait dépasser celle produite par le gaz… et être deux fois plus élevée que celle produite par le nucléaire. Une évolution observée au niveau mondial et européen, à l'exception notoire de la France.

    Les atouts des renouvelables

    Le rapport se base notamment sur les estimations de 2012, où la quantité d’électricité produite par les énergies renouvelables dans le monde aurait suffit à couvrir les besoins électriques de la Chine. Les renouvelables bénéficient de deux atouts. Même si les investissements progressent plus lentement dans les pays dits "développés", ils s’accélèrent dans les pays en voie de développement, où près de deux tiers de la croissance des renouvelables est censée se réaliser. Par ailleurs, la compétitivité des énergies renouvelables est de plus en plus reconnue : au Brésil, l’éolien fait désormais concurrence aux énergies fossiles. Enfin, le nucléaire recule dans bon nombre de pays du monde, comme l'Allemagne, qui a lancé sa transition énergétique ou encore les Etats-Unis.

    Cascade de fermeture de centrales nucléaires aux USA

    énergie renouvelable,éolien,aiea,photovoltaique,europe,etats-unis,allemagne,espagne,danemark,chiffres,productionLa firme Entergy, qui gère la centrale de Vermont Yankee (photo ci-contre), a annoncé en août dernier que cette dernière fermerait définitivement au dernier trimestre 2014. L’unique réacteur de cette vieille centrale implantée dans le Sud de l’État du Vermont était construit sur le même modèle que ceux de Fukushima. Démarrée en 1972, elle avait reçu en 2011 une autorisation pour poursuivre son fonctionnement jusqu’à 60 ans, mais Entergy a finalement décidé d’arrêter les frais : la poursuite de l’exploitation "n’était plus financièrement viable". Il s’agit déjà de la cinquième annonce de fermeture de réacteur aux États-Unis cette année. D’autres pourraient suivre, en raison de la mauvaise santé globale de l’industrie nucléaire outre-Atlantique. En juin, le gouvernement d’Obama a également renoncé à financer la fin des travaux d’une usine de Caroline du Sud destinée à produire du combustible nucléaire à base de plutonium. Autre nouvelle passée inaperçue : devant cette hécatombe, EDF a tout simplement décidé fin juillet de mettre fin à ses activités nucléaires aux USA pour se concentrer sur les énergies renouvelables.

    énergie renouvelable,éolien,aiea,photovoltaique,europe,etats-unis,allemagne,espagne,danemark,chiffres,productionL'énergie éolienne en pointe en Europe

    En 2012, la puissance éolienne installée a augmenté de 19 % au niveau mondial, atteignant 282 000 MW (c’est-à-dire à peu près autant que 300 réacteurs nucléaires, sachant que 429 réacteurs sont en fonction au total).  On connaît la situation allemande, où les énergies vertes explosent littéralement, mettant en péril le secteur des énergies conventionnelles. Au Danemark, le 9 mars 2013, à 13h34, 93,5 % de l’électricité consommée venait du vent... En Espagne, le 24 septembre 2012, à 3 heures du matin, l’éolien a couvert 64 % de la demande électrique. En janvier 2013, la force du vent a permis de produire 6 329 GWh dans la péninsule ibérique, soit l’équivalent de la consommation de la quasi-totalité des ménages espagnols. Sur cette seule période, l’éolien a représenté 27,3 % de l’électricité produite globalement. Cette production a augmenté de 73,5 % par rapport à la même période, en 2012.  Selon les derniers chiffres fournis par Red Electrica de España (REE), l’éolien a constitué la première source d’électricité du pays pendant tout un trimestre - de novembre 2012 à janvier 2013 - une première ! Grâce à des investissements massifs réalisés depuis plus d’une décennie, l’Espagne est devenue la 4ème puissance éolienne au monde, après les États-Unis, la Chine et l’Allemagne.

    énergie renouvelable,éolien,aiea,photovoltaique,europe,etats-unis,allemagne,espagne,danemark,chiffres,productionLa chute des renouvelables en France

    Au pays du "débat national sur la transition énergétique", l'histoire s'écrit à l'envers. L'Hexagone se distingue : selon le dernier baromètre éolien-photovoltaïque, les raccordements au réseau éolien ont diminué de 26% au premier semestre 2013 par rapport au même semestre de 2012. Pour le photovoltaïque c'est pire : la chute libre des capacités raccordées atteint 73 % ! Et l'horizon n'est pas très clair : le récent rapport de la Cour des comptes relatif à la politique de développement des énergies renouvelables publié le 25 juillet 2013, préconise "l'abandon du soutien au solaire photovoltaïque intégré au bâti et la révision du niveau de soutien public à cette filière". Groupe Solaire de France, entreprise du photovoltaïque résidentiel, se dit pourtant prêt à créer 500 emplois en France dès les prochaines semaines, pour relancer la filière. Elle envisage de relocalise en France l'ensemble de son activité d'appels et de télémarketing, afin de "démontrer que le photovoltaïque français peut rester une filière d'avenir pour peu que les pouvoirs publics lui offrent un cadre législatif stable, propice à son développement".

    L'avenir énergétique semble bien appartenir aux énergies renouvelables qui, toujours selon l’AIE, représenteront en 2018 un quart de la production d’électricité mondiale… bien loin devant le nucléaire. Pour l'heure, la France s'exclut du développement économique et industriel et des créations d'emploi qui accompagne cette évolution.

    Cathy Lafon

    PLUS D'INFO

    • Le rapport de l'AIEA "Renewables to surpass gas by 2016 in the global power mix": cliquer ICI
    • Le rapport de la Cour des comptes du 25 juillet 2013 sur les énergies renouvelables : cliquer ICI
    • Le sondage Ipsos de janvier 2013 sur les Français et les énergies renouvelables : cliquer ICI
    • Les renouvelables au Danemark : cliquer ICI
    • Les renouvelables en Espagne : cliquer ICI
    • Enerzine.com, l'actualité de l'énergie en France : cliquer ICI
    • Le site WindPower, base de données sur les éoliennes et parcs éoliens : cliquer ICI

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  • Transition énergétique : accouchement difficile mais globalement réussi

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    Quel avenir énergétique pour la France demain ? Un début de réponse, le 18 juillet, avec la synthèse du Débat national sur la transition énergétique Photo DR

    Neuf mois : le temps nécessaire pour mettre au monde un petit être humain. C'est aussi le temps qu'aura pris le Débat national sur la transition énergétique voulu par le président François Hollande, pour accoucher, le jeudi 18 juillet, de quinze  "enjeux" qu'on peut résumer en cinq grands "commandements", destinés à nourrir une future loi de programmation. Au passage, notons qu'il devance quand même le bébé royal de Kate et William que nos voisins anglais attendent toujours. Décrytage.

    Les cinq grands "commandements" de la transition énergétique à la française


    Qu'est-ce-que la transition énergétique ? 

    La "Synthèse des travaux" a été approuvée  par le "parlement du Débat" (patronat, syndicats, ONG, élus et experts). Comme on dit, il y a du "matos". Les participants au Débat national et Laurence Tubiana, la "facilitatrice" de leurs travaux et de leurs échanges, n'ont pas passé neuf mois à peigner la girafe.
     
    duflot 2.jpg1. LE BÂTIMENT TU RÉNOVERAS
    Le bâtiment est le premier poste de consommation d'énergie : environ 40% du total. Réduire sa part est "un objectif prioritaire de la transition énergétique", selon la synthèse des débats. Pile-poil dans les objectifs de la ministre du Logement de François Hollande, Cécile Duflot l'écolo, qui devrait garder le sourire.

    Comment ? Plusieurs pistes sont préconisées pour "se donner les moyens" de rénover 500.000 logements par an : un guichet unique d'information, "changer d'échelle" en matière de formation des professionnels aux travaux de rénovation énergétique, créer un dispositif financier de démarrage avec des moyens dédiés. A terme, on pourrait introduire une obligation de travaux à certains moments-clé de la vie des bâtiments. 

    pollution bdx.jpg2. LES TRANSPORTS TU PARTAGERAS

    Les transports sont le premier émetteur de CO2 en France devant le chauffage et l'industrie : plus de 36% de l'ensemble. Dans la réduction de notre dépendance aux énergies fossiles et la diminution de nos émissions de gaz à effet de serre, la question de l'usage de la voiture reste centrale.

    Comment ? Dans son scénario de diminution du CO2, l'Ademe mise sur une baisse de 20% de la mobilité par personne d'ici à 2050, grâce au développement du télétravail et à une meillleure organisation urbaine (mixité logement-travail). La mobilité automobile est déjà en baisse, notamment en Ile-de-France, où elle s'est stabilisé, alors que la population a pourtant augmenté. Le covoiturage est en pleine expansion : 3 milllions de Français sont aujourd'hui inscrits sur le site internet leader français Blablacar. Ils étaient 500.000 en 2010. L'autopartage se déloppe, comme à Bordeaux avec Autocool. Mais il faut aller plus loin. Pour l'automobile, un programme national "2 personnes par voiture" encouragerait les services de voitures partagées, et étudierait la possibilité de réduire les vitesses sur autoroutes (120 ou 110 km/h au lieu de 130), routes (de 90 à 80 km/h) et ville (de 50 à 30 km/h) ou d'instaurer des péages urbains. Le fret, fluvial et ferroviaire, à la peine, doit aussi être relancé.  
     
    nucleaire.jpg3. LE NUCLÉAIRE TU DIMINUERAS
    La synthèse reprend l'objectif de François Hollande de ramener de 75% à 50% la part de la production nucléaire dans le mix électrique en 2025. Un objectif rejeté par le représentant des entreprises, le Medef.

    Comment ? Elle évoque notamment une "étude pluraliste de faisabilité pour préciser les trajectoires permettant d'atteindre les engagements du Président de la République". Mais aussi la possibilité d'intégrer dans la loi un pouvoir de l'État de fermer des centrales pour des raisons de politique énergétique. Une telle décision ne peut aujourd'hui être imposée que pour des motifs de sûreté.  
     
    4. LE GAZ DE SCHISTE TU ÉVALUERAS
    Ce point reste le plus flou
    . Quand bien même François Hollande a affirmé clairement le 14 juillet dernier que sous son mandat, il n'y aura aucune exploration de cette énergie, on sent bien que le débat entre pro et anti-gaz de schiste est loin d'être tranché.

    Le document retient la nécessité d'une étude sur l'impact socio-économique (tourisme, emploi, prix de l'énergie) environnemental et climatique de l'exploitation de ces gaz.
     

    éoliennes transition.jpg5. LES RENOUVELABLES TU ENCOURAGERAS
    Plus consensuel, le développement des énergies renouvelables est fortement encouragé.
    Un débat subsiste toutefois sur l'objectif à poursuivre, la synthèse retenant un objectif de 30 à 40% de renouvelables dans la production d'électricité en 2030. Le Medef estime toutefois cet objectif trop ambitieux et coûteux, alors que les ONG plaident pour 40% minimum.

    Comment ? C'est peu de dire que les filières du photovoltaïque et de l'éolien sont aujourd'hui en souffrance. Pour les relancer et les développer, il y a du boulot. Les industriels du secteur ne manquent d'ailleurs pas d'idées et certains ont déjà demandé audience au ministre de l'Ecologie pour les lui communiquer.

    "Sensibiliser" les citoyens
    La synthèse du débat national retient enfin aussi la nécessité de "sensibiliser" les citoyens à la maîtrise de leurs consommations, en développant par exemple l'étiquetage énergétique ou les compteurs électriques "intelligents".

    Bon. Mais au final, ce Débat national, c'est un échec ou un succès ?

    guilbaud medef.jpg"C'est au gouvernement de travailler"

    Avec ce "brainstorming" géant autour des énergies, la France fait aussi l'apprentissage de la démocratie participative. Dur, dans un pays où on est dans une perpétuelle logique d'affrontements et où on ne sait pas vraiment "négocier" pour avancer. Hier, le Medef, la principale confédération patronale française, avait commencé le débat ultime par un coup d'éclat, en annonçant vouloir refuser les conclusions du Débat national.  Ce n'était ni une surprise ni une nouveauté. Contre les renouvelables, contre la réduction de la consommation énergétique, pour le nucléaire : ce à quoi le Medef s'oppose en réalité, c'est à la nécessité elle-même d'entrer dans la transition énergétique. Autrement dit, sur le fond du débat. Isolé dans sa position, il a fini par ratifier le document, à condition que le texte soit dépouillé du  mot "recommandation" et rebaptisé "synthèse des travaux". Le contenu, sur le fond, est quasiment inchangé. Mais comme le rappelle fort justement son directeur général, Michel Guilbaud (photo ci-dessus), le Medef ne gouverne pas la France "Il me semblait important de savoir pointer les désaccords. Après, c'est au gouvernement de travailler". Et comme le dit aussi Philippe Martin, ministre de l'Ecologie: "Un débat ne remplacera pas les choix du gouvernement".

    Un objectif global clairement identifié

    L'énergie, c'est pas vraiment le pays des Bisounours. On se doute bien que les lobbys industriels du nucléaire, du gaz de schiste et des énergies fossiles ne vont pas tomber dans les bras des écolos pour leur claquer la bise en renonçant à leurs ambitions. Mais l'objectif global du Débat national est tenu. La synthèse esquisse bien une France consommant moins d'énergie et utilisant moins de nucléaire et d'énergies fossiles. A la fois pour respecter les engagements internationaux contre le changement climatique (diviser par 4 nos émissions de gaz à effet de serre d'ici 2050 par rapport à 1990) et pour rééquilibrer une balance commerciale plombée par les importations de pétrole et de gaz.

    hulot envoyé spécial.jpgRéduire de 50 % la consommation énergétique de la France

    Pour lutter contre le changement climatique et réduire ses émissions de gaz à effet de serre, la France  s'appuiera bien sur une réduction de 50% de la consommation énergétique finale, selon le document adopté jeudi par les différents acteurs, même si le Medef qui considère cet objectif contraire à la compétitivité proposait une réduction modérée de 20%. A quoi Nicolas Hulot et sa Fondation  ont rétorqué que l'objectif de 50% n'est pas simplement leur position d'ONG, "mais le résultat de l'analyse des experts".

    Au global, c'est plutôt un succès, comme le notent les acteurs des renouvelables et les ONG : la Fondation Hulot, avec Mathieu Orphelin, se réjouit ainsi de voir que "la quasi totalité du texte a été préservée". Au politique de prendre le relais.

    Après la démocratie participative, place à la démocratie représentative

    La suite ? Rendez-vous est déjà pris le 20 septembre prochain, où les propositions seront officiellement remises au gouvernement, lors de la Conférence environnementale annuelle. C'est là qu'on touchera au but : l'élaboration d'une loi de programmation énergétique qui sera présentée dans la foulée à l'automne au Conseil des ministres et débattue début 2014 au Parlement.

    Venir au monde et voir le jour, c'est déjà pas si mal. Mais le plus dur reste encore à faire : il faut pouvoir grandir et entrer dans la modernité.

    Cathy Lafon

    PLUS D'INFO

    • Le débat national mode d'emploi. Rédigées par un comité de pilotage au terme d'un long processus qui aura duré neuf mois, rythmé par neuf réunions plénières réunissant tous les acteurs impliqués, y compris les citoyens, mais aussi des réunions de groupes de travail spécialisés (financement, renouvelables, etc.), des auditions de nombreux experts et de multiples réunions ouvertes au public dans les régions. Ne faites pas semblant : le débat national est aussi passé pas loin de chez vous... Pour tout savoir : cliquer ICI
  • Energie : photovoltaïque résidentiel en danger

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    Photovoltaïque résidentiel : le Syndicat des installateurs photovoltaïques tire la sonnette d'alarme  Photo DR

    A la veille de la remise des conclusions du Débat national pour la transition énergétique, il y a de l'électricité dans l'air et la tension monte dans le secteur des énergies renouvelables. Notamment dans le solaire. Le photovoltaïque ne va pas bien. Le photovoltaïque résidentiel va mal. Très mal.

    David-Haiun-Groupe-Solaire-de-France-e1370257767243.jpgLe Syndicat des installateurs photovoltaïque du résidentiel (SIPR) veut alerter sur la situation extrêmement préoccupante de ce secteur industriel et énergétique : son président, David Haïun (photo ci-contre) a demandé le 12  juillet dernier, une audience au nouveau ministre de l’Ecologie, du Développement durable et de l’Energie, Philipe Martin. 

    Revoir en profondeur l'accompagnement du photovoltaïque par les pouvoirs publics

    Alors qu’une loi de programmation énergétique est prévue pour l’automne 2013, le SIPR s’inquiète du désaveu partiel de la transition énergétique qu’induirait l’échec de la filière photovoltaïque. Son président propose un gel temporaire du prix d’achat de l’électricité photovoltaïque produite par les particuliers, le temps de revoir en profondeur la manière dont le secteur photovoltaïque est accompagné par les pouvoirs publics.

    photovoltaique résidentiel 2.jpgDes menaces qui ne datent pas d'aujourd'hui

    La situation n'est pas nouvelle. En mai 2013, David Haïun avait déjà fait état des mêmes revendications, dans une lettre ouverte adressée à Delphine Batho, publiée par le Huffington Post. Le PDG de Groupe Solaire de France interpellait l'ancienne Ministre de l’Ecologie du développement durable et de l’énergie, en évoquant l'urgence qu'il y avait à réagir pour faire face aux graves menaces qui pèsent sur le secteur photovoltaïque en général et sur son entreprise en particulier.

    En finir avec les baisses régulières du tarif de rachat de l'électricité

    Alors que  l'Europe se préparait à décider des mesures anti-dumping, le  mardi 4 juin dernier, en imposant des taxes sur les importations de panneaux solaires chinois, de cellules photovoltaïques et de composants, Groupe Solaire de France, société leader du marché photovoltaïque résidentiel français, faisait état de la chute importante et rapide de son carnet de commandes, liée, selon son PDG, aux baisses régulières du tarif de rachat de l’électricité. Si la décision de Bruxelles de taxer les panneaux solaires d’origines chinoises était un début de bonne réponse pour l'industriel, il estimait que ce ne serait pas suffisant pour sauver la filière française.

    Le bon exemple allemand

    Aujoujourd'hui encore, David Haïun alerte sur les prochaines augmentations de tarifs des constructeurs européens et sur la bonification tarifaire «made in Europe », dispositif qui présenterait des failles juridiques selon la Commission de Régulation de l’Energie. Pour David Haiun : «On ne peut pas mettre indéfiniment le secteur sous perfusion des subventions publiques ; l’exemple allemand montre qu’il est possible de développer la filière photovoltaïque tout en créant un écosystème positif pour les entreprises, l'emploi et l'environnement.»

    Cathy Lafon

    PLUS D'INFO

    • Tarifs de vente de l'électricité photovoltaïque applicable au 1 juillet 2013 pour les installations photovoltaïques : cliquer ICI
    • Le Syndicat des installateurs photovoltaïque du résidentiel (SIPR) : cliquer ICI

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