Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

pesticide - Page 5

  • Cinéma. "Des abeilles et des hommes" : pourquoi les abeilles meurent

     apiculture,abeilles,pesticide,pollinisation,épidémie,documentaire,film,disparition

    Photo extraite du film "Des abeilles et des hommes". DR

    "Des abeilles et des hommes", un documentaire animalier réalisé par Markus Imhooh et raconté par l'acteur français Charles  Berling, sort dans les salles de cinéma mercredi 20 février.  Le réalisateur suisse s'intéresse dans ce film à un désastre écologique en cours : il cherche à comprendre pourquoi les abeilles meurent. Pour ce faire, le cinéaste a parcouru le monde, filmant les abeilles et les hommes qui les élèvent. 

     
    Les abeilles, "messagères de l'amour" des plantes

    Markus Imhoof avait pour grand-père un apiculteur dont les 150 ruches pollinisaient les arbres fruitiers desquels il tirait ses confitures. Il lui avait joliment  expliqué que les "plantes, clouées au sol, ne peuvent pas traverser la prairie pour aller enlacer d'autres plantes et avoir des enfants".  "Il leur fallait un messager pour faire l'amour", raconte le réalisateur, aujourd'hui âgé de 71 ans, dans "Des abeilles et des hommes".

    apiculture,abeilles,pesticide,pollinisation,épidémie,documentaire,film,disparition80 % des plantes ont besoin des abeilles pour être fécondées

    Or, les petites messagères de l'amour des plantes, qui leur permettent de donner le jour à d'autres plantes et de porter à terme les légumes et les fruits nourriciers, sont aujourd'hui bien mal en point. Et il y a souci : sans abeille, pas de pollinisation. Maya et ses copines sont le maillon indispensable à l'équilibre de l'écosystème de la planète, à notre agriculture, à notre économie, à notre alimentation. Pour résumer : à la survie de notre propre espèce. 

    Le déclin des abeilles, un désastre écologique

    Le cinéaste suisse lance l'alerte : combien de temps encore à vivre pour l'Apis mellifera (l'abeille à miel), arrivée sur Terre 60 millons d'années avant nos premiers ancêtres ? Selon les régions du monde, entre 50 % à 90 % des abeilles ont disparu en une quinzaine d'années de la surface du globe. L'espèce a totalement disparu de Chine. Cette épidémie, d'une violence et d'une ampleur phénoménale se propage de ruche en ruche, sur toute la planète. L'hécatombe a partout le même scénario : par milliards, les abeilles quittent leurs ruches pour ne plus y revenir. Aucun cadavre à proximité, aucun prédateur visible.

    Des abeilles et des hommes 1.jpgPlus de deux millions de ruches réquisitionnées par la Californie

    En quelques mois, les abeilles se sont ainsi volatilisées aux Etats-Unis où les dernières estimations chiffrent à 1,5 million (sur 2,4 million de ruches au total) le nombre de colonies qui ont disparu dans 27 Etats. En Californie, le jardin de l'Amérique du Nord, la floraison des amandiers devrait débuter prochainement. Le pays produit chaque année environ 80 % de la production mondiale d'amande. Pour assurer la pollinisation de ces arbres fruitiers, les producteurs d'amandes californiens ont dû réquisitionner cette année plus de deux millions de ruches...

    des abeilles et des hommes 2.jpgL'Europe s'inquiète de la surmortalité des abeilles

    Les causes de l'origine du déclin des abeilles mellifères sont multiples : les pesticides et les médicaments employés pour les combattre, les parasites tels que le varroa, les virus, la multiplication des émissions électromagnétiques perturbant les nanoparticules de magnétite présentes dans l'abdomen des abeilles... Il semble qu'une combinaison de tous ces agents détruise les défenses immunitaires des abeilllles. L'Europe et certains de ses Etats membres, dont la France, qui a déjà interdit le Cruiser OSR le 29 juillet 2012, ciblent les pesticides. La Commission européenne pourrait interdire l'utilisation de certains pesticides après les conclusions inquiétantes rendues le 16 janvier dernier par l'autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) sur leur impact létal pour les abeilles. Le 25 février prochain, Bruxelles doit voter sur la suspension (ou non) de produits phytosanitaires de la famille des néonocotinoïdes (thiamétoxam, clothianidine, imidaclopride) pour lutter contre la surmortalité des abeilles.

    Markus.jpgS'identifier aux abeilles

    Pour Markus Imhoof (photo ci-contre) la première cause du déclin des abeilles est l'instrumentalisation de la nature par l'homme : "On a l'habitude de penser qu'on doit dominer la nature et c'est à cause de ça que ça va mal", analyse-t-il dans le film. "Il était important pour moi que le public puisse avoir une identification aux abeilles", dit le cinéaste, qui a pris le parti d'introduire sa caméra dans l'intimité d'une ruche pour filmer, au plus près, les petites ouvrières de la pollinisation et leur reine. Un peu comme une société humaine... 

    Einstein a dit...

    Il y a cinquante ans, Einstein avait déjà insisté sur la relation de dépendance qui lie les butineuses à l'homme :"Si l'abeille disparaissait du globe", avait-il prédit, "l'homme n'aurait plus que quatre années à vivre."  L'histoire que nous raconte Markus Imhoof est bien autant celle des hommes que celle des abeilles.

    PLUS D'INFO

    • "Des abeilles et des hommes" : la fiche. Documentaire.  Date de sortie : 20 février 2013. Réalisé par :Markus IMHOOF. Durée : 1h32. Pays de production : Suisse. Titre original : More Than Hone. Distributeur : Jour2Fête

    OU VOIR LE FILM DANS LA REGION ?

    LIRE AUSSI

  • OGM toxiques ? L'avis du Pr Dominique Belpomme sur l'étude de Séralini

    OGM, alimentation, pesticide, étude, recherche,débat, Gilles-Eric Séralin, principe de précaution

    OGM toxiques ? Photo DR

    Dans la Newsletter de l’Appel de Paris n° 42, le Pr Dominique Belpomme, médecin, professeur de cancérologie et président de l'ARTAC (Association pour la recherche thérapeutique cancéreuse), signataire de l'Appel de Paris, donne son avis à propos des recherches de Gilles-Eric Séralini sur l'OGM NK 603 et le Round Up. 

    OGM, alimentation, pesticide, étude, recherche,débat, Gilles-Eric Séralin, principe de précaution

    Dominique Belpomme (photo ci-contre DR). A propos des recherches de Gilles-Eric Séralini

    Il m’est demandé un avis scientifique concernant le récent article de Gilles-Eric Seralini publié en septembre dernier dans le journal scientifique à comité de lecture  "Food and chemical toxicology". Ayant lu attentivement cet article, c’est au strict plan scientifique que je réponds à cette  demande.
    Le travail réalisé est une expérimentation lourde puisqu’impliquant le suivi de 200 rats (100 femelles et 100 mâles) pendant deux ans. L’étude est tout autant ambitieuse, compte tenu des 10 groupes étudiés selon la dose d’OGM et la présence ou non de Round up, ce qui explique la faiblesse des effectifs dans chacun des groupes.
    Au demeurant, comme clairement indiqué dans l’article, les reproches méthodologiques à faire, si tel est le cas, seraient encore beaucoup plus nombreuses et importantes concernant les études réalisées pour la mise sur le marché des OGM et des pesticides. Ainsi les critiques formulées par la plupart de ceux qui le font ne peuvent se retourner que contre eux-mêmes, puisque ceux-ci en invoquant la science, oublient l’extrême faiblesse des études réalisées pour la mise sur le marché de tels produits.
    Si on peut considérer l’étude de Seralini comme présentant une certaine faiblesse méthodologique concernant notamment le choix du modèle (les rats Sprague – Dawley font déjà spontanément de nombreuses tumeurs) et  l’absence d’estimation statistique des résultats obtenus par comparaison à des témoins concernant la première partie de l’étude, il n’en demeure pas moins que les observations réalisées sont particulièrement intéressantes.
    Au minimum ils créent un doute sur l’innocuité de l’OGM utilisé – le maïs NK603 intolérant
    au Round up – et du Round up lui-même.

    .../...

    POUR LIRE LA SUITE : cliquer ICI

    Cathy Lafon

    REPERES

    Dominique Belpomme. Spécialiste du cancer et de l'impact des substances chimiques sur santé humaine, en 2004, il avançait qu'on pouvait « considérer que 80 à 90 % des cancers sont causés par la dégradation de notre environnement », ce qui suscita la polémique chez certains de ses pairs. Le professeur Belpomme est également à l'affiche de deux films documentaires traitant des problèmes liés aux pesticides : "Nos enfants nous accuseront" (2008) de Jean-Paul Jaud, et "Sous les pavés, la Terre !" (2009) de Thierry Kruger et Pablo Girault. Il apparait enfin dans "Les sacrifiés des ondes" (2012) un film documentaire de Jean Yves Bilien sur une enquête de Maxence Layet sur l'effet potentiellement néfaste des ondes électromagnétiques créées par l'homme.

    PLUS D'INFO 

    • L'ARTAC ( l'Association pour la Recherche Thérapeutique Anti-Cancéreuse) : cliquer ICI. Contacts: ARTAC - 57/59 rue de la Convention 75015 PARIS FRANCE - Tél. : 00 33 (0)1 45 78 53 53 - Fax : 00 33 (0)1 45 78 53 50 - Email : artac.cerc@gmail.com
    •  L'appel de Paris : le 7 mai 2004 à l’UNESCO se sont réunis, dans une même volonté, des scientifiques internationaux de renom, des médecins, des représentants d'associations environnementales, lors du colloque « CANCER, ENVIRONNEMENT ET SOCIETE » organisé par l’ARTAC. De cette union entre scientifiques et organisations non gouvernementales est né l’Appel de Paris, déclaration historique sur les dangers sanitaires de la pollution chimique, dont le Pr Belpomme est co-signataire. 
    • European Cancer and Environment Research Institute : ECERI, rue Auguste Lambiotte, 14 - 1030 Bruxelles - BELGIQUE.Tel : 0033 (0) 1 45 78 53 53 – Fax : 0033 (0) 1 45 78 53 50 -  Email : sg.eceri@gmail.com

    LIRE AUSSI

  • OGM toxiques ? Les ondes de choc de l'étude de Gilles-Eric Séralini

     hcb,anses,ogm,maïs,pesticide,nk603,roundup,monsanto,étude,séralini

    Le maïs OGM NK603 de Monsanto, du poison dans nos assiettes ? Ou pas ? Photo DR

    Ce n'est pas vraiment une surprise. L'avis des experts français, rendu public le lundi 22 octobre, a conclu que le travail mené par Gilles-Eric Séralini sur l'OGM NK603 et le RoundUp de Monsanto, ne permettait pas de démontrer la toxicité de cet OGM. Ce qui l'est peut-être plus, c'est qu'ils demandent cependant que de nouvelles études, indépendantes et financées par des fonds publics, soient menées sur les OGM, car ils estiment que les risques sanitaires ne sont pas assez documentés à l'heure actuelle.

     "D'importantes lacunes scientifiques"

    hcb,anses,ogm,maïs,pesticide,nk603,roundup,monsanto,étude,séraliniSaisis par le gouvernement, l'Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) et le Haut Conseil des biotechnologies (HCB) ont tous les deux conclu que cette "étude-choc", qui liait le développement de tumeurs à la consommation d'OGM, présentait d'importantes lacunes scientifiques. "Les données présentées ne permettent pas d'établir scientifiquement un lien de cause à effet entre la consommation du maïs OGM et/ou de pesticide et les pathologies constatées", a estimé dans un communiqué l'Anses. De son côté, le Haut Conseil aux biotechnologies (HCB), une instance d'expertise et de consultation spécifiquement chargée des questions relatives aux OGM, n'a pas dit autre chose, en soulignant lundi matin "des lacunes et des faiblesses méthodologiques rédhibitoires" qui annulaient, selon lui,  toutes les informations contenues dans cette étude.

    "Des études à long terme" et indépendantes, recommandées par les deux instances


    OGM: l'Anses juge nécessaires des études de long... par afp

    Mais l'Anses souligne cependant l'originalité de ce travail, qui aborde le sujet jusqu'ici très peu étudié - l'Anses ne recense que deux autres études - des effets sanitaires à long terme de la consommation d'OGM. Et l'agence sanitaire "recommande d'engager des études et recherches sur la question des effets à long terme des OGM associés aux préparations phytopharmaceutiques". "Ces travaux devraient être menés dans le cadre de financements publics", ajoute l'autorité, qui propose son aide pour définir les protocoles de ces études.  De même, le HCB précise dans un communiqué que, pour le "lever le doute" dans l'opinion publique, "le comité éthique et social recommande qu'une étude de long terme soit immédiatement entreprise sous l'égide des pouvoirs publics afin de lever le doute quant à la sécurité sanitaire du maïs NK603".

    Monsanto, pas vraiment convaincu

    Interrogé sur la perspective de telles études, un porte-parole de Monsanto a relevé que "l'avis de cet organisme ne change pas l'évaluation du risque" d'utilisation du maïs visé. "Celle qui est faite nous semble suffisante", a-t-il dit.

    "Un progrès", pour Séralini, qui veut faire interdire entre-temps le maïs concerné


    Maïs OGM: le Pr Séralini conteste l'évaluation... par afp

    Quant au biologiste Gilles-Eric Séralini, dont le travail portait sur la consommation par des rats pendant deux ans de maïs NK603 et/ou de pesticide Round Up de Monsanto, en mettant à disposition de la communauté scientifique l'intégralité des données de son étude, il avait lui-même appelé à une généralisation des études de long terme sur les OGM. S'il conteste les conclusions des experts français remettent en question la fiabilité de son étude, elles répondent cependant favorablement à ses intentions, qui étaient de susciter de nouvelles études indépendantes et de long terme, sur la sécurité sanitaire des OGM. Le scientifique estime donc que cette recommandation du HCB est  un "progrès", mais réclame, entre-temps, l'interdiction du maïs concerné, par principe de précaution. Il a demandé en outre, lundi, que les études de Monsanto qui ont servi à autoriser des OGM soient publiées et «décortiquées» comme les siennes, lors d'une conférence de presse à Caen (Calvados), après les avis négatifs des autorités sanitaires sur son travail.  «Là on comprendra que les études qu'ils ont faites sont carrément insuffisantes avec une puissance statistique qui, je vous le promets, sera encore inférieure à la nôtre. Il ne faut pas prendre la des enfants en otage», a-t-il déclaré.

    Une controverse écologique et sanitaire utile

    hcb,anses,ogm,maïs,pesticide,nk603,roundup,monsanto,étude,séraliniPour la ministre de l'Ecologie, Delphine Batho, l'étude Séralini sur les OGM "a au moins un mérite : elle a mis en avant la nécessité de bouger" même si elle "n'est pas conclusive" et qu'elle est "controversée".  "Il faut donc à l'avenir "des études à long terme, des études qui portent sur les effets cumulés des OGM et des pesticides qui les accompagnent et revoir la procédure d'évaluation", a-t-elle détaillé en marge du Sial (le Salon international de l'alimentation, qui se tient jusqu'à jeudi à Villepinte).

    "Laxisme européen"

    Début octobre, l'Autorité européenne de sécurité alimentaire (Efsa) avait déjà jugé que l'étude menée par l'équipe de Gilles-Eric Séralini était d'une qualité scientifique insuffisante. Le biologiste français - ainsi que la député européenne Corinne Lepage, avec qui il a co-fondé un comité de recherche (CRIIGEN)- a mis en cause les experts européens, qu'il accuse de "grave laxisme" dans l'autorisation des produits OGM. Dernier rebondissementt, hier, à la suite d’une demande écrite envoyée par le professeur Séralini, l'Efsa a publié sur son site avoir donné au chercheur l’accès à toutes les données disponibles en relation avec l’évaluation réalisée par l’Autorité sur le maïs génétiquement modifié (GM) NK603 en 2003 et 2009.

    Remettre à plat le dispositif européen d'autorisation des OGM et des pesticides

    Le ministre de l'Agriculture, Stéphane Le Foll, s'était engagé à demander l'arrêt des importations de ce type de produits et la révision des procédures d'homologation en Europe si l'étude était validée. Ce qui n'est pas le cas. Le gouvernement français considère donc, dans un communiqué publié lundi, qu'il "n'y a donc pas lieu de revenir sur les autorisations accordées au maïs NK603 et à l'herbicide Roundup". Mais il plaide aussi pour une "remise à plat du dispositif européen d'évaluation, d'autorisation et de contrôle des OGM et des pesticides", et affirme qu'il va chercher à renforcer les études sur les effets à long terme de la consommation d'OGM associés à des pesticides.

    Rappelons que, conformément à la réglementation européenne, l'importation de produits OGM est autorisée en France, et donc indirectement leur consommaion, mais pas leur culture.

    Cathy Lafon

    EN SAVOIR PLUS

    • L'Anses (l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail) assure des missions de veille, d'expertise, de recherche et de référence sur un large champ couvrant la santé humaine, la santé et le bien-être animal, et la santé végétale. Son site : cliquer ICI
    • L'avis de l'Anses, sur l'étude de Gilles-Eric Séralini : cliquer ICI
    • Le HCB (Le Haut Conseil des biotechnologies) qui réunit depuis 2009 une soixantaine d'experts, est une instance indépendante chargée d'étudier toutes les décisions publiques concernant les OGM.  Son site : cliquer ICI
    • L'avis du HCB : cliquer ICI
    • L'Efsa (l'Autorité européenne de sécurité des aliments) est la pierre angulaire de l'Union européenne (UE) pour ce qui concerne l'évaluation des risques relatifs à la sécurité des aliments destinés à l'alimentation humaine et animale. Son site : cliquer ICI
    • L'avis de l'Efsa sur l'étude Séralini : cliquer ICI
    • Le site du CRIIGEN : cliquer ICI
    • L'étude de Gilles-Eric Séralini : cliquer ICI