Transport maritime: trois mesures de la FNE pour réduire la pollution de l'air des géants des mers

Des études révèlent que le carburant des navires, qui émet beaucoup d’oxydes de soufre, est à l’origine de 60 000 morts prématurées en Europe. Ici, une vue du port de Marseille. Photo archives AFP
Les énormes bateaux du transport maritime acheminent plus de 90% des marchandises dans le monde et transportent plusieurs millions de personnes chaque année. Mais derrière l’image cultivée par les armateurs d'un mode de transport "propre", se cache une réalité beaucoup plus nuancée. Chacun de ces monstres flottants, gourmand en énergie, génère autant de pollution aux particules ultra-fines qu'un million de voitures... Peu connue du grand public, cette forme de pollution de l'air, loin d'être anecdotique, nuit à la santé des millions d'habitants sur la planète qui vivent dans les villes portuaires. En Europe, on estime qu'elle est responsable de 60 000 morts par an, soit l'équivalent de la totalité des habitants d'une ville comme Pessac, en Gironde.
En France, aucune mesure de cette pollution n'est rendue publique. Pour la mettre en évidence, France Nature Environnement (FNE) et l'ONG allemande NABU ont mené l'enquête et effectué, le 21 juillet 2015, des relevés aux résultats édifiants à Marseille, dans le port et ses environs. Les ONG ne se contentent pas de dénoncer et e pointer du doigt une situation qu'elles qualifient d'"insoutenable" pour la santé humaine. Les ONG font également trois grandes propositions pour améliorer la qualité de l'air dans les zones portuaires et sur les bateaux.


Parmi les mesures annoncées, l'Etat va, par exemple, demander le remplacement de 4,6 millions de mètres carrés de pelouse par des plantes peu consommatrices d’eau. La Cité des Anges avait déjà instauré des mesures d’incitation, comme le programme "pelouse contre dollars", mais sur la base du volontariat. Les "normes des toilettes et robinets" vont également être revues pour limiter le débit d’eau, et la « police de l’eau » déjà existante pourrait devenir plus sévère. La batterie d'actions envisagées pour économiser l'eau en Californie implique un véritable changement de mode de vie. L'Etat le plus écolo de l'Amérique de Barack Obama a déjà bien engagé cette transition écologique en développant, notamment, les énergies renouvelables dont le photovoltaïque. Par ailleurs, la ville de San Francisco, qui a banni les sacs plastiques, s'est fixée pour objectif de parvenir, d'ici à 2020, à