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innovation - Page 11

  • Mon été 2014 en mode écolo. La planche de surf "verte" est née au Pays basque

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    Benoît Rameix, le shaper, le sculpteur de planches, l’un des trois fondateurs de la start-up Notox, basée à Anglet, sur la zone artisanale du Lazaret. © Photo Sud Ouest / Betrand Lapègue  

    Les grandes vacances approchent à grand pas, ou sont déjà là. Comment passer l'été en se faisant plaisir dans un plus grand respect de la planète et du développement durable ? Voici une première réponse, avec la planche de surf « propre » en fibre végétale, réalisée depuis trois ans par Notox, un petit « atelier-labo » des Pyrénées-Atlantiques, fait peu à peu son chemin. Adoptée par des pratiquants, elle a été adoubée par le ministère du Redressement productif, et vise l’export.

    planche green.jpgUne planche de surf, c'est super polluant

    L'invention est loin d'être anodine. Car, paradoxe pour les surfeurs qui entretiennent un lien « nature » avec l’océan, la fabrication d’une planche est une activité polluante et nocive pour la santé. « Une planche de trois kilos génère six kg de déchets dont 100% ne sont pas recyclables », rappelle Dominique Villenave, 45 ans, co-fondateur de l’entreprise Notox (No Toxique) à Anglet.

    Des matériaux extrêmement polluants et dangereux

    « La fabrication obéit à un processus immuable depuis 50 ans », explique-t-il. « Un pain de mousse en polyuréthane coulé dans de la résine, sur laquelle on colle de la fibre de verre. Des matériaux extrêmement polluants et dangereux » comme l'a mis en évidence une doctorante en médecine, la Dr Xavière Houyert, dans une étude qu'elle réalisée en 2011 sur le sujet. « La salle de ponçage où s’échappent les très fines poussières de matières plastiques et fibres de verre, qui vont directement dans les alvéoles des poumon, elle appelle ça "la classe amiante". C’est dire la dangerosité », précise Dominique Villenave.

    Créer une  planche verte idéale

    planche surf,notox,écologique,océan,atlantique,déchets,pyrénées atlantiques,anglet,innovationD'où l'idée de créer un atelier visant à « s’approcher le plus possible de la planche idéale », en diminuant les matériaux polluants, concrétisée par Dominique Villenave avec deux ingénieurs de 35 ans eux-mêmes surfeurs, Pierre Pommiers et Benoît Rameix. La fibre de verre a été remplacée par de la fibre de lin. Dotée d’une flexibilité naturelle que n’a pas la fibre de verre, plus absorbante aux vibrations, la logique voulait qu’elle améliore la « tenue de vague ». Pari tenu semble-t-il, si l’on en croit des pratiquants. « Je surfe sur Notox depuis presque un an après y avoir mis ma fille, car je voulais une marque de confiance avec un vrai suivi », déclare Emmanuelle Joly (photo ci-dessus), 42 ans, une pionnière du surf féminin en France, aux dix ans de circuit pro et six titres européens dans les années 90. « Depuis je ne peux plus revenir sur des matériaux classiques, je les trouve moins réactifs et performants », assure-t-elle. « Or c’est ce que je demande avant tout à une planche ».

    Les déchets ultimes réduits des deux tiers

    La gageure pour Notox fut notox.jpgde construire un atelier sophistiqué où les déchets sont isolés, recyclés et revalorisés, à chaque stade de la production: shape (design), modelage, glaçage et ponçage. Les pièces dédiées à la stratification et au ponçage ont été dotées d’un système de traitement d’air et d’aspiration à l’outil (ponceuse, robot…), explique-t-on chez Notox. Au final, la quantité de déchets ultimes, non recyclables, « principalement des résines », a été réduite de plus des deux tiers. Stratégiquement, l’atelier-labo a diversifié ses services: planches à la demande, mise à disposition locative pour « shapeurs » (designers, ndlr) extérieurs, sous-traitance de petites et moyennes séries de planches.

    Résistante et réactive, mais chère

    Philippe Chevallier, un shapeur et surfeur de 45 ans, y fait ainsi fabriquer une partie de ses planches. « La Notox réduit les déchets et possède des propriétés mécaniques bien meilleures que la planche en fibre de verre. Elle est plus résistante aux chocs ». « Bien sûr, ça se paye », ajoute-t-il. Une planche classique coûte environ 500 euros. La Notox est 250 euros plus chère. Mais, selon Philippe Chevallier : «c’est mérité ».

    Au-delà des planches elles-mêmes, Notox vise une autre étape :  conceptualiser l’atelier Lab Notox et l’externaliser sur les lieux de productions.

    Cathy Lafon avec l'AFP

    PLUS D'INFO

    • Notox en chiffres. Créé en 2010, Notox produit environ 400 planches par an, emploie cinq personnes et a réalisé en 2012 un chiffre d’affaires de 230.000 euros, dont 15% à l’export.  En 2913, Notox a été décorée et honorée au ministère du Redressement productif, parmi d’autres entreprises innovantes, lors d’une soirée vouée aux « objets de la nouvelle France industrielle. Le ministre Arnaud Montebourg a salué en eux des « sans-culottes de la Révolution industrielle en cours », qui ont « transgressé des lignes, inventé des procédés, et s’apprêtent à exporter ». Mazette !
  • Un jour, peut-être, votre voiture roulera à l'énergie solaire

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    Le projet Ford C-MAX Solar Energi, un véhicule avec des panneaux solaires / Crédits : Ford

    La voiture électrique présente l'avantage d'émettre beaucoup moins de CO2 que ses soeurs aînées qui roulent au pétrole. Elle se popularise et se démocratise, mais son développement reste limité, en particulier par le manque de points de recharge en énergie. Par ailleurs, comme elle se nourrit essentiellement d'électricité, les écologistes lui font le grand reproche d'encourager l'énergie nucléaire potentiellement dangereuse, dont la question de la gestion des déchets reste, en outre, une problématique entière.

    innovation,ford,véhicule,voiture électrique,prototypeFord le fera

    Mais il ne faut pas oublier que les énergies renouvelables produisent elles aussi de l'électricité... L'avion Solar Impulse vole à l'énergie solaire et le catamaran géant PlanetSolar (ci-contre) navigue au solaire. Pourquoi nos voitures ne rouleraient-elles pas au solaire ? La question n'est pas fantaisiste: cela devrait être un jour possible. Le constructeur automobile américain Ford, qui estime avoir vendu plus de 85.000 voitures électriques et hybrides en 2013, a annoncé le 2 janvier qu’il allait présenter un prototype de voiture électrique dont la batterie se recharge avec un panneau solaire installé sur son toit.

    Exploiter l'énergie du soleil

    « Au lieu de tirer l’énergie pour sa batterie d’une prise électrique, la Ford C-MAX Solar Energi Concept exploite l’énergie du soleil », explique Ford dans son communiqué. Afin de réduire la durée nécessaire pour charger la batterie, une lentille spéciale est utilisée pour concentrer la lumière et « agit comme une loupe en dirigeant des rayons intenses vers les panneaux solaires sur le toit », détaille-t-il. Cette technologie permet d’obtenir autant d’énergie sur une journée que quatre heures de chargement sur le réseau électrique classique, assure Ford, qui précise toutefois que le véhicule conserve la possibilité de se connecter, si besoin, sur une prise de courant.

    Comment ça marche ?

    Basée sur la C-Max Energi, une voiture hybride brancha­ble que Ford commercialise déjà comme petit véhicule familial, la C-Max Solar Energi sera capable d’une autonomie approximative de 35 kilomètres en mode tout électrique, alimentée unique­ment par des panneaux solaires apposés sur son toit.Une fois la batterie complètement déchargée, un moteur à essence prendra le relais et sera capable de mener la voiture sur plus de 400 km. C’est la compagnie californienne Sun Power qui sera chargée de la fabrication des cellules photovoltaïques intégrées directement dans le toit du véhicule.  La C-Max Solar Energi a été conçue en coopération avec l’institut technologique de Géorgie,  Georgia Tech, une université spécialisée dans ce domaine, qui a créé le concentrateur solaire, une gigantesque lentille formée d’un verre approuvé pour les phares maritimes.

    Un prototype

    Cette voiture écologique du futur n'est encore qu'un prototype que Ford doit dévoiler cette semaine, au Salon d’électronique international CES 2014, qui se tient aux Etats-Unis, à Las Vegas. Des tests dans diverses conditions reproduisant des situations réelles doivent être réalisés par la suite, afin de déterminer si le concept peut être décliné sur des voitures effectivement mises en production.

    Cathy Lafon

    EN CHIFFRES : LE MARCHE FRANCAIS DES VOITURES ELECTRIQUES 

    • Les ventes de voitures électriques et hybrides ont connu une forte progression l’an dernier en France et représentent 3,1% de part de marché. Elles se sont envolées de 55% à 8.779 unités, tirées par la Renault Zoé, la Nissan Leaf et la Bluecar de Bolloré utilisée dans le cadre du système d’autopartage Autolib’ en région parisienne et bluely à Lyon, selon un communiqué de l’Association nationale pour le développement de la mobilité électrique. En 2020, le parc roulant électriques et hybrides (voitures particulières et véhicules utilitaires légers) en France devrait dépasser les 800.000 véhicules.
    • Le nombre d’utilitaires légers électriques a bondi de 42% à 5.175, avec le Renault Kangoo II en tête, selon le communiqué.
    • La progression des ventes de modèles hybrides est encore plus forte. Elles ont quasiment doublé pour atteindre 41.389 véhicules, dont 28.676 dotés d’une motorisation essence et 12.713 dotés d’une motorisation diesel, selon l’Avere. Si ces chiffres sont en forte hausse, ils ne représentent qu’une goutte d’eau des 1,79 million de voitures neuves écoulées l’an dernier dans l’Hexagone.
  • Google, le géant "vert" d'internet, investit dans les énergies renouvelables

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    GooglePlex, le siège social de Google,  à Mountain View, aux Etats-Unis.  Photo DR

    Le fonds d’investissement américain KKR et Google avaient annoncé en 2011 leur décision d’investir ensemble dans un projet de quatre parcs solaires en Californie. Deux ans après, le géant "vert" d'internet confirme son engagement dans les énergies renouvelables. Et explore toutes sortes d'idées écolos et futuristes.

    Le soleil de Google électrise Sacramento

    Destiné à alimenter la municipalité de Sacramento, le projet initial affiche une puissance cumulée de 88 MW. « Cet investissement démontre clairement la capacité du solaire à attirer des capitaux de (groupes) réputés comme Google et KKR » expliqué Arno Harris, directeur général de Recurrent Energy, la société qui a piloté la réalisation de ce projet. Trois des quatre parcs photovoltaïques ont été en service début 2012. Le dernier a suivi en 2013.

    Un data center alimenté par le vent

    Selon sa porte-parole, Kate Hurowitz, Google investira 400 millions d'euros dans six nouvelles centrales photovoltaïques qui seront actives en 2014, en Californie et dans l'Arizona. Cette opération porte à 1 milliard de dollars l'investissement de Google dans les renouvelables. En juin dernier afin d'alimenter un « data center »,  le groupe américain s'est également offert son premier champ d'éoliennes, en Laponie suédoise. Grâce à cette opération, Google achète durant dix ans de l'électricité produite par le vent, afin de couvrir  la consommation d'un centre de données situé à quelque 700 km de là, à Hamina, en Finlande. Qui dit mieux ?

    google,innovation,photovoltaïque,éolienne volangeEolienne volante

    Google mérite bien d'être surnommé le "géant vert". Depuis 2010, le groupe explore toutes sortes d'idées futuristes, y compris dans le domaine du développement durable, comme l'éolienne volante. En mai dernier, Google a acheté l'entreprise californienne Makani Power, dont elle avait soutenu en 2006 la création. Makani a inventé une éolienne volante de 600 kW, qui capte l'énergie du vent à une altitude de 250 à 600 m et la transmet au sol par un câble métallique flexible. Les pales et les ailes de cette turbine cerf-volant, qui ressemble à un grand oiseau, lui permettent de rester en l'air même quand le vent tombe. Selon ses inventeurs, elle pourrait fournir de l'électricité à une fraction du coût des éoliennes classiques... 

    google,innovation,photovoltaïque,éolienne volangeConnexion Internet par des ballons qui carburent au solaire

    En juin 2013, Google a également annoncé le lancement expérimental dans la stratosphère de gros ballons gonflables pouvant relayer une connexion Internet vers des zones difficiles d'accès. Baptisé «Loon» - un raccourci de «balloon» (ballon en anglais)-  le système a a permis d'établir avec succès de premières connexions au sol, en provenance d'une trentaine de ballons flottant à une vingtaine de kilomètres d'altitude au-dessus de la Nouvelle-Zélande.  L'électronique embarquée sur les ballons est alimentée en énergie par un panneau photovoltaïque.

    "Tirs vers la lune"

    Au sein de l'entreprise, pas d'entrave aux rêves et à l'imagination. Bien d'autres initiatives germent, qui portent le joli nom poétique de "moonshots", ou "tirs vers la lune". Des idées à mi-chemin de la science-fiction, élaborées dans les labos ultra secrets de sa division Google[x] situés non loin de son siège social, à Mountain View, en Californie, et destinées à révolutionner un jour notre futur. Ou pas.

    La lune, ou le doigt ?

    Selon le proverbe chinois, "Quand le sage désigne la lune, l'idiot regarde le doigt." Avec un chiffre d'affaires de plus de 50 milliards de dollars, Google a certes les moyens d'espérer, sinon se payer la lune, du moins pouvoir l'atteindre. Voire, diront les esprits chagrins, s'acheter une bonne conscience verte. Mais l'argent qui ne fait même pas le bonheur, même s'il y contribue, ne fait pas tout... Combien d'autres grands groupes industriels, aussi riches que Google, sinon plus, se contentent aujourd'hui de regarder le doigt qui montre l'astre nocturne?

    Cathy Lafon

    PLUS D'INFO SUR GOOGLE

    • Google Inc. est une société fondée le 4 septembre 1998 dans le garage Google dans la Silicon Valley, en Californie, par Larry Page et Sergueï Brin, créateurs du moteur de recherche Google.  Cours de l'action : GOOG (NASDAQ)1 059,59 $US-3,52 (-0,33 %) (29 novembre 2013).
      Siège social : Mountain ViewCAÉtats-Unis. PDG : Larry Page.Fondateurs : Larry PageSergueï Brin.