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  • La France, nouveau refuge de Paul Watson, le "fugitif" de l'ONG écolo Sea Shepherd

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    Le militant écologiste radical Paul Watson. Photo archives AFP

    Le célèbre militant écologiste "fugitif" Paul Watson qui se trouvait aux Etats-Unis depuis octobre dernier, s'est réfugié en France début juillet.

    activistes-sea-shepherd-collent-affiche.jpgRecherché par le Costa Rica

    Agé de 63 ans, Paul Watson a fui l'Allemagne en 2012 pour gagner la haute mer et échapper à un mandat d'arrêt international relayé par Interpol. Recherché par le Costa Rica suite à une opération menée en 2002 dans les eaux guatémaltèques contre le braconnage des requins, il a choisi la France comme terre d'asile : "Il séjourne actuellement dans l'Hexagone où il entend continuer à oeuvrer pour la protection des océans", a indiqué le 17 juillet l'ONG écolo activiste  Sea Shepherd dont il est le fondateur et dont l'emblème est un drapeau de pirate.

    "J'ai toujours adoré la France !"

    Le Canadien, figure emblématique de la lutte d'action directe contre la chasse à la baleine, est arrivé le 2 juillet en France sans être inquiété, a indiqué à l'AFP son avocat Me William Bourdon. Dans un communiqué, Paul Watson a déclaré  avoir "toujours adoré la France", où il entend s'établir au moins plusieurs mois. "Son pied à terre est à Paris, mais il voyagera certainement dans l'Hexagone", a précisé à l'AFP Lamya Essemiali, la présidente de Sea Shepherd France. "J'y ai de nombreux amis et je me réjouis d'y passer quelque temps pour travailler à l'écriture de livres et apporter ma contribution sur le changement climatique et la protection des océans", a complété Paul Watson.

    brigitte-bardot-photo-afp.jpgL'appel de BB à François Hollande

    L'ONG précise que l'écologiste a rencontré depuis son arrivée Nicolas Hulot et Brigitte Bardot qui l'a accueilli chez elle à Saint-Tropez (Var). "J'ai ouvert ma porte et mon coeur à Paul Watson mais c'est la France, patrie des Droits de l'Homme, qui doit défendre sa liberté d'action" a déclaré l'ancienne actrice et militante pour les droit des animaux dans un communiqué diffusé par sa Fondation. "La diplomatie française doit intervenir auprès du Costa Rica pour l'abandon des procédures ridicules et malhonnêtes contre Paul, c'est mon appel à François Hollande" a-t-elle encore ajouté.

    guilhem.jpgUne étoile pour amie

    Décidément, l'écolo le plus recherché de la planète ne manque pas d'amis parmi les stars : bio-pipole de Ma Planète, la danseuse étoile française Sylvie Guilhem soutient également publiquement l'action de Sea Shepherd : elle anotamment mis à la disposition de l'ONG un stand pendant ses spectacles, du 15 au 22 mars 2012 au Théâtre des Champs-Elysées, à Paris.

    Cathy Lafon

    PLUS D'INFO

    Paul Watson a créé Sea Shepherd en 1977 pour tenter de mettre fin à la chasse à la baleine et a organisé de nombreuses campagnes en mer pour bloquer la route des baleiniers japonais. L'ONG se donne pour mission de mettre en place des stratégies novatrices d’action directe pour enquêter, documenter et intervenir si nécessaire afin de dénoncer et de combattre les activités illégales de haute mer. En sauvegardant la biodiversité, elle s'efforce de préserver la survie des écosystèmes marins fragiles pour les futures générations. Le site de Sea Shepherd : cliquer ICI

  • Sondage IFOP : en France, le nucléaire reste un sujet tabou qui fait peur

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    La centrale nucléaire de Fessenheim en Alsace. Photo archives AFP

    Trois ans et demi après la catastrophe de Fukushima, les Japonais se tâtent aujourd'hui pour relancer deux de leurs 48 réacteurs nucléaires. L'Etat et les autorités sont fin prêts, mais pas vraiment la population, plutôt réticente et méfiante.

    Et  les Français, que pensent-ils de leur nucléaire ? Estiment-ils être suffisamment informés, en toute transparence ? Sont-ils au fait et "sûrs" de la sécurité nucléaire telle qu'elle est organisée dans leur pays ?  Autant de questions intéressantes à creuser, à la veille de la future loi sur la transition énergétique, sur lesquelles l’Association des Commissions Locales d’Information sur la sûreté nucléaire (ANCCLI) a commandé un sondage à l'IFOP. 

    Qu'est-ce qu'une CLI en vidéo...

    delalonde.jpgManque d'information et de transparence

    Le premier enseignement des résultats du sondage, livrés le mardi 8 juillet, est à méditer : 2 Français sur 3 considèrent que le nucléaire est un sujet tabou.  Pour Jean-Claude Delalonde, le président de l'ANCCLI (photo ci-contre), ce résultat est révélateur d’"un véritable manque d’information et de transparence vis-à-vis de la population concernant l’activité nucléaire". D’autant que cette perception est – de la part des personnes interrogées - identique, quelle que soit la proximité du lieu de résidence d’une centrale nucléaire.


    Coût de la filière nucléaire : audition de Jean-Claude Delalonde par assemblee-nationale-fr

    centrale golfech.JPGPour les Français, le nucléaire est synonyme d"électricité" et de "déchets"

    Deuxième enseignement : interrogés sur les mots qu’ils associent en priorité au nucléaire, les Français citent d’abord le mot «électricité » à 48%, puis le mot «centrale» à 41% et en troisième position le mot « déchet » à 32%. La notion d’ «accident» n’est citée que par 15% des sondés,  et celle de « progrès »  par seulement 9% d'entre eux...  Près d’un Français sur deux associe donc prioritairement le mot nucléaire au terme «électricité ». Un résultat peu surprenant, dans la mesure où les 3/4 de la production d’électricité en France sont d’origine nucléaire. Alors que la transition énergétique doit plancher pour s'efforcer de réduire cette part au profit des énergies renouvelables, ce paramètre, objet de fierté industrielle nationale, est en effet largement connu de nos concitoyens, d'autant qu'EDF a beaucoup communiqué sur le sujet. Mais un tiers des Français associent aussi le mot « déchet » au nucléaire, ce qui montre une prise de conscience de la question délicate de la gestion des déchets de l'industrie nucléaire, insoluble à ce jour. Les jeunes y sont plus sensibles (39% contre 32% pour l’ensemble des répondants) avec les Français qui résident à proximité d’une centrale nucléaire (41% de citations parmi ceux résidant à moins de 20 km). Logique.

    carte réacteurs nucleaire france.jpg330 km, la distance de sécurité nécessaire pour être protégé en cas d’accident nucléaire ?

    Troisième enseignement: le nucléaire fait peur. A la question cruciale pour la sécurité nucléaire, « En cas d’accident nucléaire, quelle est, selon vous, la distance de sécurité à observer pour préserver la population de toute conséquence ? », les Français sont très partagés. Près d’un tiers des Français (32%) considère que le périmètre de sécurité autour d’une centrale en cas d’accident nucléaire s’étend de 100 à 249 kilomètres. Un tiers indique une distance inférieure à 100 km. Pour le dernier tiers, cette distance de sécurité est supérieure à 250 kilomètres. En moyenne, les Français situent cette distance de sécurité à 330 km. A noter que la proximité immédiate d’une centrale nucléaire impacte la perception de la distance de sécurité à observer en cas d’accident nucléaire. Plus on habite près, plus on la distance citée est élevée. Les Français résidant à moins de 20 km d’une centrale l’estiment, en moyenne, à 489 km !  En réalité, la distance de sécurité fixée aujourd'hui par l'Etat est de 10 km...

    sécurité nucléaire,sondage,centrales,france,ifop,anccli,cliPour un devoir d’information renforcé sur le nucléaire

    Avec les 58 réacteurs qui quadrillent l'Hexagone, chaque Français habite à moins de 200 km d'un site nucléaire. Quand on habite à Bordeaux, on a pour  voisins 4 sites nucléaires :  le Blayais (photo ci-contre), Golfech, et un peu plus loin, Civaux. Une réalité parfaitement illustrée par un webdoc mis en ligne sur son site par Greenpeace. Or, Jean-Claude Delalonde note que l'analyse des réponses à la question sur la distance de sécurité concernant les sites nucléaires montre bien que les Français n’ont absolument pas conscience de cette réalité...

    Et la culture du risque ?

    Plus encore, pour le président de l'ANCCLI,  les résultats du sondage démontrent, qu’en matière nucléaire comme dans bien d'autres domaines (érosion du littoral, submersion, inondations, pour ne citer que ceux-là), la culture du risque n’est pas clairement intégrée par la population française. Pourtant, l'information des citoyens sur les risques naturels et technologiques majeurs est un droit codifié. Maillon essentiel de la prévention des risques naturels et technologiques, elle doit permettre au citoyen de connaître les dangers auxquels il est exposé, les dommages prévisibles, les mesures préventives qu'il peut prendre pour réduire sa vulnérabilité ainsi que les moyens de protection et de secours mis en oeuvre par les pouvoirs publics. D'où, selon Jean-Claude Delalonde, l'importance et "la nécessité de la veille citoyenne en matière de nucléaire", même dans une démocratie comme la France où règne l'excellence technologique et industrielle. Telle est, selon lui, l'une des leçons majeures à tirer de l'expérience de la catastrophe de Fukushima.

    Tabou, sensible et flou

    Malgré les progrès notoires en matière d’information, de transparence et de communication effectués par les différents acteurs, des exploitants en passant par l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN),  les experts et la société civile depuis plus de 25 ans (date de la catastrophe de Tchernobyl), force est de constater que le nucléaire reste un sujet à la fois sensible et flou, en particulier s’agissant de la sûreté.  Et ce, en dépit de l'action de l'ANCCLI elle-même qui informe depuis 2000 le grand public et développe l’expertise citoyenne sur les activités nucléaires.

    Jean-Claude Delalonde profite des résultats édifiants du sondage pour demander, au nom de l'ANCCLI, que le périmètre de sécurité prévu par le plan particulier d'intervention (PPI) en cas d'accident nucléaire et de rejet grave et durable, soit porté de 10 km à 40km autour des centrales. Au vu des missions qui lui sont confiées par l'Etat aujourd'hui et que le projet de loi sur la transition énergétique va renforcer, le président de l'Association nationale des Commissions locales d'information y est plus qu'autorisé.

    Cathy Lafon

    PLUS D'INFO

    • Le sondage a été effectué par l’IFOP du 20 au 21 mai 2014 auprès d’un échantillon de 1200
      personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus.
    • Résultats du sondage téléchargeables : cliquer ICI
    • Résultats détaillés du sondage téléchargeables : cliquer ICI
    • Le projet de Loi sur la Transition Energétique renforce la mission de l’ANCCLI en prévoyant que les CLI organisent au moins une fois par an une réunion publique d’information. Ce projet de loi prévoit aussi que l’exploitant assure régulièrement une information (mesures de sécurité, conduites à tenir en cas d’accident) auprès des populations vivant à proximité d’une installation nucléaire.

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  • Pourquoi les plantes invasives sont-elles dangereuses pour la planète ? Réponse ce mardi sur Arte

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    Originaire d'Amérique du Nord, l'ambroisie colonise la France et l'Europe, entraînant asthme et réactions allergiques. Photo DR

    Arte ouvre un nouveau dossier noir et s'attaque à la racine à la question des plantes invasives dans un documentaire diffusé mardi 22 juillet, à 10h20. La flore européenne est menacée par des espèces exotiques invasives, qui prolifèrent de façon exponentielle et accaparent les habitats traditionnels des plantes endémiques. Quelles sont ces plantes et comment maîtriser leur expansion massive dans nos régions ?

    berce.jpgJolies mais nocives pour l'homme

    Si la berce du Caucase (photo ci-contre), le séneçon du Cap ou l’ambroisie sont bien agréables à regarder, ces
    plantes exotiques, introduites en Europe centrale au cours des siècles derniers, sont pourtant nuisibles. Envahissantes, elles représentent une menace pour l’équilibre des milieux naturels locaux, en accaparant l’espace vital des plantes indigènes. Elles sont également nocives pour l’homme. Le pollen de l’ambroisie déclenche en effet des allergies extrêmement handicapantes. Selon les prévisions des chercheurs, cette plante occasionnera à elle seule des dépenses de santé de plusieurs millions d’euros.
    Des champs allemands jusqu’à la côte atlantique française en passant par le plus ancien jardin botanique de France, à Montpellier, des spécialistes de toute l’Europe analysent les conséquences de la prolifération des plantes invasives.

    Qu'est-ce qu'une plante invasive?

    Nombre de ces plantes sont originaires de pays lointains et n’ont quasiment pas de parasites naturels en Europe. Et elles sont souvent toxiques. Ces espèces menacent de précieux biotopes en France et en Allemagne. Bien qu'il existe plusieurs définitions des espèces envahissantes, elles sont toujours basées sur quatre critères principaux : l’origine de l’espèce, la capacité de l’espèce à se reproduire en milieu naturel, la dispersion géographique de l’espèce et son impact environnemental. Les conséquences et les impacts des espèces invasives diffèrent selon l’espèce en question et les milieux envahis. Leur position dans les réseaux trophiques et leur capacité de colonisation interviennent sur la nature, l’intensité et l’ampleur des impacts. On distingue généralement les effets écologiques (principalement altération du biotope et atteinte à la biodiversité), économiques et sanitaires.

    Des listes noires

    Leur nombre ne cesse de croitre, Plusieurs organismes publient et mettent régulièrement à jour des listes de ces espèces. Parmi lesquels le Conservatoire Botanique National Méditerranéen (de Porquerolles) qui a établi la liste noire des  Espèces végétales exotiques envahissantes en France méditerranéenne continentale.  La liste identifie les espèces capables de proliférer rapidement et jugées potentiellement dangereuses pour la santé animale, végétale ou celle de l’environnement. Afin de justifier et argumenter les listes d'espèces exotiques envahissantes, les scientifiques ont mis en œuvre un système de hiérarchisation des espèces reposant sur l'analyse du risque encouru par l'environnement lors d'introduction d'espèces exotiques. L'analyse de risque utilisée ici est l'analyse développée par Weber & Gut (Weber, 2004) qui considère 3 niveaux de risques (faible, intermédiaire et fort) pour l'environnement si l'espèce se naturalise. Elle est basée sur une série de 12 questions portant essentiellement sur la biologie et la biogéographie de l'espèce. Les espèces de la liste noire sont celles dont le score est supérieur à 28. Cette liste, en constante évolution, fait l’objet d’actualisations régulières.

    Le coût des dommages  causés par les plantes invasives est énorme

    Douze milliards d’euros : c’est, selon la Commission européenne, le coût annuel des dommages causés aux États membres par les espèces exotiques envahissantes. Selon Bruxelles, 12.000 espèces allochtones ont été recensées en Europe. 15% sont «envahissantes», au sens de la Convention sur la diversité biologique : «Espèce introduite par l’homme hors de son aire de répartition naturelle, volontairement ou accidentellement, dont la propagation menace la biodiversité et peut avoir des impacts négatifs sur l’économie et-ou la santé.»

    L'Europe veut lutter contre les espèces exotiques invasives...

    L’Europe va se doter d’ici à 2016 d’un cadre juridique pour lutter contre ce phénomène. Importation, commerce, utilisation ou libération dans la nature des végétaux, animaux et micro-organismes recensés seront interdits. Les Etats devront analyser les canaux d’entrée de ces envahisseurs et établir des sanctions pour les contrevenants. Ils devront aussi prendre des mesures de gestion pour les espèces trop largement répandues pour pouvoir être éradiquées. La «liste noire» européenne a été  avalisée par le Parlement européen début avril.

    ... et la France aussi

    Une nouvelle proposition de loi pour lutter contre les plantes invasives devrait être présentée à l'automne à l'Assemblée nationale afin d'améliorer l'efficacité de la réglementation française actuelle. C'est ce qu'a annoncé à la presse Alain Moyne-Breyssand, député de l'Isère et président du comité parlementaire de suivi du risque ambroisie et autres plantes invasives, le 3 juin dernier.

    Cathy Lafon

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