Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

etats-unis - Page 9

  • Une série vidéo sur le changement climatique : "Years of living dangerously"

    film,documentaire,changement climatique,réchauffement,etats-unis

    Michael C. Hall, l'un des héros de "Years of living dangerously". DR

    Le 13 avril est sorti aux Etats-Unis le premier épisode d’une série documentaire en huit volets qui traite du changement climatique. Son titre : "Years of living dangerously".

    Pour les non anglicistes, comprenez : "Les années que nous vivons désormais sont placées sous le signe du danger". Sous entendu : en raison du changement climatique provoqué par nos activités humaines. C'est fou ce que la langue anglaise peut parvenir à exprimer, avec juste quatre mots.

    Quand les blockbusters hollywoodiens passent au vert

    La série de cinéma-documentaire, produite entre autres par James Cameron, Daniel Abbasi et Arnold Schwarzenegger - excusez du peu - « The life of living dangerously » met en scène des grands acteurs et journalistes américains qui rendent visitent à des habitants touchés par des événements climatiques extrêmes (vagues de chaleur, sécheresses…) et interrogent des scientifiques sur les causes anthropologiques du changement climatique. On y verra des acteurs tels que Michael C. Hall, Matt Damon (le beau gosse de "Gasland", biopipole de Ma Planète), Arnold Schwarzenegger (réputé pour son engagement écologique en Californie), Ian Somerhalder et Harrison Ford. Les filles apprécieront. Les garçons noteront la présence de Jessica Alba...

    On peut en visionner gratuitement le premier épisode gratuitement sur internet et donc sur Ma Planète, en cliquant sur la vidéo ci-dessous.

    Cathy Lafon

    LIRE AUSSI

    • Tous les articles de Ma Planète sur le changement climatique: cliquer ICI
  • L'usage massif des OGM ne limite pas les pesticides

    ogm,organisme génétiquement modifié,etats-unis,bilan,herbicide,pesticide,phytosanitaire,insecticide,assemblée nationale,vote,loi,interdiction

    Le Département américain de l'agriculture vient de publier le bilan de plus de quinze ans de culture d'organismes génétiquement modifiés, les premières semences ayant été commercialisées en 1996. Conclusion: contrairement à l'un des arguments avancés pour justifier leur usage, les OGM ne permettent pas de limiter les pesticides. C'est même le contraire, pour les herbicides.

    ogm,organisme génétiquement modifié,etats-unis,bilan,herbicide,pesticide,phytosanitaire,insecticide,assemblée nationale,vote,loi,interdictionLes zones non OGM favoriseraient la réduction de la consommation d'insecticides

    Si les agriculteurs américains utilisent massivement le coton, le soja et le maïs OGM, c'est pour leur rendement supérieur, mais pas pour diminuer le recours aux pesticides. En effet, si le pays a réduit sa consommation d'insecticides, ce n'est pas grâce aux OGM, mais, selon le Département américain de l'agriculture, en raison de la baisse très importante sur le sol américain des populations de pyrales, des papillons ravageurs du maïs et autres plantes cultivées, laquelle profite aussi aux cultures non OGM. A l'inverse, les études constatent que la création de zones refuges non OGM a permis de limiter l'émergence de résistances aux pesticides chez les insectes.

    Les OGM accroissent la résistance aux herbicides

    Quant aux phytosanitaires herbicides, les OGM n'ont pas permis aux  Américains de réduire leur utilisation, bien au contraire. Pour le soja, elle est même en augmentation. En outre, des résistances aux herbicides sont apparues pour quatorze «mauvaises herbes», ce qui a contraint les agriculteurs à maintenir les épandages chimiques dont on sait qu'ils sont toxiques et dangereux pour la santé humaine.

    Après les mauvaises herbes, les «super mauvaises herbes» : merci les OGM

    Selon une étude publiée en septembre 2013 dans le magazine Science, «les États-Unis se dirigent vers une crise» car «dans certaines régions du pays les mauvaises herbes résistantes à l'herbicide le plus populaire au monde, le glyphosate, poussent maintenant dans la grande majorité des champs de soja, coton, et maïs», où ces cultures sont à 90% à base de graines OGM . 

    ogm j'en veux pas.jpgLa France dit encore "non" aux OGM

    De son côté, concernant l'usage des OGM, la France maintient son cap : l'Assemblée nationale a adopté, mardi 15 avril, l'interdiction de la culture de maïs OGM qui avait été rejetée par le Sénat le 17 février dernier. Seul le groupe UMP a voté pour ce texte présenté par le sénateur socialiste Alain Fauconnier. En vertu de la loi, la mise en culture de variété de maïs génétiquement modifié est interdite et précise qu'en cas de non-respect de cette interdiction, l'autorité administrative peut ordonner la destruction des cultures concernées.  Pour l'UMP, "C'est un texte anticonstitutionnel et contraire au droit européen".

    L'Europe examine le cas du MON 810

    Le renouvellement d'autorisation du MON 810 est en effet actuellement en cours d'examen par l'Union européenne, avec, en parallèle, des discussions pour revoir le processus d'évaluation des OGM. Le compromis en discussion permettrait à chaque Etat d'interdire la culture d'un OGM sur tout ou partie de son territoire pour des raisons autres que la santé et l'environnement, comme l'ordre public, l'aménagement du territoire ou la lutte contre la dissémination.

    Le 15 mars dernier, la France interdisait par arrêté la culture des maïs OGM et donc celle du MON 810 de Monsanto. L'Hexagone entendait privilégier le "principe de précaution" dans l'attente que la loi interdisant plus largement toute culture de maïs transgénique soit adoptée à l'Assemblée, le 15 avril. C'est maintenant chose faite. Reste encore à conclure l'affaire au niveau européen. 

    Cathy Lafon

    LIRE AUSSI

    • Tous les articles de Ma Planète sur les OGM : cliquer ICI
  • Le boom de l'énergie solaire à New York : bon pour l'emploi local et le climat de la planète

    solaire NYC.jpg

    4.760 panneaux solaires installés sur un toit du Bronx, à New York Photo AFP

    En France, l'énergie solaire bat de l'aile, tout comme l'éolien. A New York, elle rayonne. Un développement qui a de quoi faire pâlir de jalousie les industriels tricolores du secteur.

    4.760 panneaux solaires sur un immeuble du Bronx

    Sur un toit du Bronx, avec au loin les gratte-ciel de Manhattan, 4.760 panneaux solaires captent les rayons du soleil. C'est Ross Solar group qui a réalisé l’installation de 1,6 mégawatts, la plus importante de l’histoire de New York, sur le toit du grossiste en alimentation Jetro Cash and Carry. Ce dernier vise l'autonomie énergétique. Achevée en décembre, elle devrait lui permettre d'économiser chaque année 40% de sa facture d’électricité soit quelque 250.000 dollars.

    Création d'emplois et réduction des gaz à effet de serre

    Vu de l'Hexagone, où les énergies renouvelables, l'éolien comme le solaire, sont toujours en panne, cette installation a valeur de symbole. Celui du boom du solaire à New York, permis par un fort soutien politique local. Le gouverneur de l’Etat de New York, Andrew Cuomo, qui pousse à coup de subventions le développement de cette énergie dans son Etat, a lancé, en 2012, le programme NY-Sun Initiative, avec 800 millions de dollars d’investissement jusqu’en 2015. Près de 300 mégawatts de capacité solaire ont depuis été installés dans l’Etat, plus que durant les dix années précédentes. Andrew Cuomo cherche désormais à étendre le programme jusqu’en 2023, avec un financement additionnel de près d’un milliard de dollars et un objectif de 3.000 mégawatts. De quoi créer 13.000 emplois et réduire les gaz à effet de serre de 2,3 millions de tonnes par an, selon certains analystes.

    solaire NYC 2.jpgUne Pomme en or pour les industriels du solaire

    Malgré ces performances, New York est encore très loin de la Californie, ou même du New Jersey voisin et du Massachusetts, qui avec l’Arizona concentrent plus de 80% de toutes les installations solaires aux Etats-Unis. Mais selon les spécialistes américains, la Grosse Pomme est aujourd'hui l’un des marchés les plus prometteurs, tant dans le secteur résidentiel que commercial. Une aubaine pour les 411 entreprises spécialisées qui se partagent localement ce marché en pleine expansion.

    3.300 emplois déjà créés

    Dans le Bronx, l’une d’elles, OnForce Solar, a vu ainsi ses revenus tripler l’an dernier, et espère les doubler encore cette année, avec des effectifs qui suivent le même rythme. L'entreprise a reçu plusieurs millions en subventions publiques. L'Association des entreprises du solaire de New York (NYSEIA), se réjouit également des crédits d’impôts qui aident au développement du solaire et parle de 3.300 emplois créés localement. Avec la baisse des prix des panneaux photovoltaïques, le solaire est d’autant plus prometteur que l’électricité coûte plus cher dans l’Etat de New York que dans la plupart des autres Etats américains.

    jardins toits NYC.jpgNew York, ville "verte"

    A Manhattan, de telles installations peuvent être compliquées par des régulations strictes, mais partout ailleurs, New York,  regorge de grands toits où poussent déjà des jardins, et de sites propices au solaire. L’ancien maire de New York, Michael Bloomberg, très en pointe sur le développement durable, a initié la révolution verte de la mégalopole. Il avait notamment annoncé, peu avant son départ, que quelque 35.000 panneaux solaires seraient installés en 2015 sur 9 hectares à Fresh Kills, ancienne décharge de Staten Island. En cours de transformation, le site est en passe de devenir un gigantesque parc public, alimenté aux énergies renouvelables et riche d'une biodiversité renaissante. L'usine solaire qu'il accueillera, capable de produire 10 mégawatts d’électricité, sera la plus importante à New York.

    Les Etats-Unis, nouveau leader mondial du solaire ?

    Si le solaire ne représente encore aux Etats-Unis que 1% de la production d’énergie renouvelable, qui elle même ne représente que 12% de la production totale d’électricité (source Agence américaine d’informations sur l’énergie), ce marché  y a crû de près de 30% entre 2012 et 2013. Loin de faire figure d'exception, les projets new-yorkais interviennent donc dans un climat général de poussée du solaire aux Etats-Unis qui pourraient même, pour la première fois en 15 ans, dépasser cette année l’Allemagne, leader mondial, en terme de nouvelles installations.
     
    De son côté, la France vise un objectif de 23% d'énergies renouvelables en 2020, contre 13% aujourd'hui. Le pays, avec 1% de photovoltaïque en 2013,  en est pratiquement au même point que celui de l'Oncle Sam. La différence, c'est que le solaire américain, clairement soutenu par des politiques publiques, lui, est en plein essor. Un exemple à méditer, à quelques semaines de la présentation de la loi sur la transition énergétique à la française...

    Cathy Lafon

    LIRE AUSSI