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changement - Page 5

  • Changement climatique : froid polaire hors norme aux Etats-Unis

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    Le fleuve Hudson recouvert de neige est en partie glacé, le 17 février 2015 à New York. Photo AFP

    Après avoir subi une première offensive polaire au début janvier, cette semaine, une partie des Etats-Unis est en proie à une vague de froid et des chutes de neige sans précédent. Ce mardi, une bonne partie de l'est et du centre des Etats-Unis était paralysée. La capitale, Washington, recouverte d'une bonne couche de poudreuse, tournait au ralenti et le gouvernement indiquait sur son site internet la fermeture pour la journée des agences fédérales à Washington, dans l'attente d'un nouveau front polaire. Cette décision suivait celle d'une centaine de villes et d'Etats qui ont, eux aussi, fermé leurs administrations.

    Températures glaciales

    La tempête Octavia, qui frappe depuis plusieurs jours la côte est et le centre des Etats-Unis, a plongé quelque 50 millions d'Américains sous des températures glaciales, qui sont descendus bien en-deçà des normales de saison, selon la météo nationale. Certains Etats du sud, peu habitués à ce genre de climat, ont également été touchés par le grand froid. Environ 1.800 vols ont été annulés mardi à travers les Etats-Unis en raison du mauvais temps, a indiqué le site Flightaware.com. Sur la côte Est, à Philadelphie, un immeuble a même été recouvert de glace ce lundi. Les pompiers qui étaient intervenus pour éteindre un feu ont été ralentis par le froid. De la glace se formait en effet dès la sortie de leurs tuyaux... Même les chutes du Niagara sont gelées, un phénomène impressionnant.

    Le mois de février a déjà battu le record du mois le plus neigeux jamais enregistré à Boston, avec 10 fois plus le flocons tombés que pendant un hiver moyen.

    Cathy Lafon avec l'AFP

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  • Climat : selon une étude du CNRS, l'érosion pourrait provoquer des séismes

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    Le village de Hsiao-lin à Taïwan, avant et après un glissement de terrain dû au typhon Marikot. Photo Université de Rennes

    Le réchauffement climatique et l'augmentation des séismes pourraient bien avoir un lien indirect de cause à effet. Selon les résultats d'une étude récente du CNRS, l'érosion et la sédimentation pourraient déclencher des séismes superficiels -inférieurs à cinq kilomètres de profondeur- et favoriser la propagation de grands séismes profonds jusqu'à la surface. Or, selon le Giec, le changement clmatique accroit l'amplitude des phénomènes météorologiques extrêmes, tels les cyclones et les typhons.

    erosion,thyphon,géologie,réchauffement climatique,changement,séisme,étude,taiwan,cnrsLa tectonique des plaques n'est pas la seule responsable des séismes

    Alors que la tectonique des plaques était généralement considérée comme le seul mécanisme capable d'influencer durablement l'activité des failles, les processus de surface augmenteraient aussi les contraintes que subissent les failles actives, comme celles situées à Taïwan, une des zones les plus sismiques au monde. C'est ce que viennent de démontrer des chercheurs des laboratoires de Géosciences Rennes (CNRS/Université de Rennes 1,  deGéosciences Montpellier (CNRS/Université de Montpellier 2) et de l'Institut de physique du globe de Paris (CNRS/IPGP/Université Paris Diderot) en collaboration avec un scientifique taiwanais. Les travaux ont été publiés dans "Nature Communications",  le 21 novembre 2014.

    Comme les séismes, les événements climatiques extrêmes perturbent rapidement et fortement la surface de la terre

    Au cours des dernières décennies, de nombreux travaux se sont intéressés à l'évolution des paysages des chaînes de montagne aux échelles de temps géologiques (1 à 100 millions d'années). Objectif : mieux comprendre la dynamique et les relations entre les processus d'érosion, de sédimentation ou de déformation tectonique. Des travaux récents ont démontré que la surface de la Terre pouvait changer très fortement en seulement quelques jours, mois ou années, par exemple lors de typhons ou de séismes de fortes magnitudes. Ces événements génèrent de nombreux glissements de terrain et un transport sédimentaire accru dans les rivières, comme ce fut le cas en 2009 lors du passage à Taïwan du typhon Morakot qui a entrainé une érosion brutale des paysages.

    L'érosion peut déclencher des séismes

    Ces changements rapides de la forme de la surface de la Terre modifient à leur tour l'équilibre des forces en profondeur à l'emplacement des failles actives. Ainsi, à Taïwan, où les taux d'érosion et de déformation sont parmi les plus élevés au monde, les chercheurs ont mis en évidence que les taux d'érosion de l'ordre de 0,1 à 20 millimètres annuels peuvent induire une augmentation, de l'ordre de 0,1 à 10 bar, des contraintes subies par les failles situées à proximité. Ces forces sont probablement suffisantes pour déclencher des séismes superficiels (jusqu'à cinq kilomètres de profondeur) ou pour favoriser la propagation des séismes profonds.

    Obtenue grâce à une analyse des relations entre processus de surface et déformation active de la Terre en temps quasi-réel, cette étude offre de nouvelles perspectives pour la compréhension des mécanismes déclencheurs des séismes. Et celle des conséquences du changement climatique.

    Cathy Lafon

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    • Pour lire l'étude "Erosion influences the seismicity of active thrust faults", Steer, P., Simoes, M., Cattin, R. et Shyu, J. B. H., Nature Communications, 21 novembre 2014, cliquer ICI 

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  • Le réchauffement climatique se poursuit, selon un rapport annuel américain

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    En octobre 2013, des incendies hors norme menaçaient Sydney, la ville la plus peuplée d'Australie. Archives AFP

    Air, eau, glace, CO2: tous les indicateurs du climat sont au rouge et l’année 2013 reste l’une des années les plus chaudes jamais enregistrées. Comme aux Jeux Olympiques,tous les records sont tombés: les gaz à effet de serre y ont atteint des niveaux historiques et les glaces de l’Arctique ont continué à fondre et le niveau des océans à monter. Tel est le contenu d'un rapport annuel sur le climat, publié le 24 juillet dans le Bulletin de la Société météorologique américaine. 

    L'examen médical annuel de la planète bleue

    Ce rapport sur le climat qui résulte du travail de 425 scientifiques répartis dans 57 pays, compile chaque année les données scientifiques et les événements climatiques de l’année passée. Les chercheurs s’intéressant à des variables climatiques clés, explique Tom Karl, le directeur de l’Agence océanique et atmosphérique américaine (NOAA) qui compare cette étude à un examen médical complet annuel de la planète. « Si on voulait faire une analogie à la santé humaine, on pourrait dire qu’on a regardé combien de poids on a pris, et que la conclusion est que nous continuons à gagner du poids, année après année », souligne-t-il.

    L'année la plus chaude en Australie

    Selon le rapport, l’Australie a connu son année la plus chaude, avec des incendies monstre, l’Argentine sa seconde et la Nouvelle-Zélande, sa troisième. L’Arctique a connu sa septième année la plus chaude depuis la création de ce classement au tout début du XXe siècle et le volume de ses glaces est le sixième plus bas depuis 1979, selon les observations satellitaires. L’Antarctique, en revanche, a vu son volume de glace - en mer et non terrestre - croître au rythme de 1% à 2% par décennie, ce qui reste une énigme pour les scientifiques.

    Nouveau record du niveau moyen des eaux...

    Les températures à la surface des océans ont également augmenté, faisant rentrer 2013 dans le classement des dix années les plus chaudes. Le niveau général des eaux est également monté de trois millimètres l’année dernière, un rythme constant depuis vingt ans. « En 2013, le niveau moyen des eaux dans le monde a atteint un nouveau record », analyse Jessica Blunden, climatologue à la NOAA. « Il était supérieur de 3,81 centimètres à la moyenne observée sur la période 1993-2010».

    ... et des émissions de gaz à effet de serre

    Le méthane, le dioxyde de carbone et autres gaz à effet de serre provenant de la combustion des énergies fossiles ont aussi augmenté en 2013 pour battre un nouveau record. Pour la première fois, la concentration quotidienne de CO2 dans l’atmosphère a dépassé le seuil symbolique de 400 particules par million (ppm), selon des relevés effectués par l’observatoire Mauna Loa de Hawaï. Au printemps 2012, des sites d’observation dans l’Arctique avaient déjà constaté des concentrations de 400 ppm.

    D'où la conclusion attendue de Tom Karl : « La planète, l’état du climat, change plus vite aujourd’hui qu’à n’importe quelle autre époque de la civilisation moderne ». L'état d'esprit des gouvernants change.

    Cathy Lafon

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