Loisirs. Préparez-vous à vivre un week-end très "vert" !

Yann Arthus-Bertrand participera, samedi 13 octobre, au Forum climat énergie de la Ville de Bordeaux
Photo archive Philippe Taris / Sud Ouest
Ce week-end, c'est l'écologie et le développement durable qui font le buzz en France, du Nord au Sud en passant par Paris et Bordeaux. Un petit tour d'horizon des "sorties" écolo avec Ma Planète, afin de bien s'organiser pour ne rien rater.
"Changeons d'ère, sortons du nucléaire"
Honneur d'abord aux écolos anti-nucléaires, à qui revient la palme verte de l'obstination : tous les mois depuis la catastrophe nucléaire de Fukushima (le 11 mars 2011, pour ceux qui ont une mémoire de poisson rouge), les associations écologistes organisent aux alentours de la date fatidique du 11, une journée d'action pour sortir du nucléaire, au Japon (où le 17 juillet dernier des manifestations monstres ont eu lieu, photo ci-contre) comme ailleurs dans le monde. En France, sur le thème"Changeons d'ère, sortons du nucléaire", elles répondent à l'appel du Réseau sortir du nucléaire et neuf rassemblements se tiendront samedi 13 octobre, à 15 heures précises, pour exiger une décision de sortie du nucléaire, l'arrêt immédiat des réacteurs de plus de 30 ans, avec celui des chantiers du réacteur EPR et de sa ligne Très haute tension. A Laval, comme à Paris, Metz, Lille, Strasbourg (pour l'arrêt immédiat de Fessenheim), Lons-le-Saunier, Lyon, Nice, Narbonne-Malvési.
Comme à Bordeaux on ne fait jamais rien comme ailleurs : double journée de mobilisation (on n'ira pas jusqu'à dire "double punition"...). Donc, samedi 13 et dimanche 14, randonnée à vélo de la centrale Blayais jusqu’à Bordeaux, avec accueil des cyclistes le dimanche 14 à Bordeaux, à partir de midi, au Miroir d'eau sur les quais, puis pique-nique devant la Maison écocitoyenne, près du Pont de Pierre.
"Y'a plus de saisons !", ma bonne dame
Ce qu'il y a de pratique dans cette organisation à la bordelaise, c'est que les écolos du coin auront ainsi tout loisir de participer le samedi 13 au Forum climat énergie ("Y'a plus de saisons!") , organisé par la ville de Bordeaux dans le cadre de son Agenda 21 (de 10 h à 20 h, au Hangar 14 sur les quais). C'est un rendez-vous à ne manquer sous aucun prétexte : parmi les personnalités invitées, que du beau monde. On verra ou reverra, Yann Arthus-Bertrand, Joël de Rosnay et Jean Jouzel (photo ci-contre), le climatologue et glaciologue, co-prix Nobel de la Paix 2007, avec Al Gore et les scientifiques du Giec. Un objectif commun pour les participants à ce Forum : réfléchir à l'engagement de chacun, chez soi ou au travail, pour maintenir "de bonnes conditions de vie sur la planète". Avec des moyens divers, ludiques et pédagogiques : des jeux à destination des familles et de leurs enfants et des tables rondes avec des spécialistes.
La réactualisation du plan climat énergie de Bordeaux
Enfin à 17 h15, la ville de Bordeaux, l'Ademe et une trentaine d'acteurs économiques comme la Poste, le CHU, EDF ou la Chambre des métiers et de l'artisanat signeront une charte d'engagement liée à la réactualisation du plan climat énergie engagé en 2008. Objectif : diviser par 4 les émissions de gaz à effet de serre d'ici à 2050. Coup de pub "verte" pour Alain Juppé, avec un objectif de réduction des GES désormais insuffisant aux vues des réalités du réchauffement climatique et de la pollution mondiale de l'air, comme l'ont dénoncé hier dans Sud Ouest les élus EELV bordelais ? Peut-être. En tout cas, une belle occasion s'offre samedi aux Bordelais pour s'informer, discuter et, pourquoi pas, faire évoluer à la hausse l'ambition des objectifs de la Ville en matière de développement durable.
"Global gâchis" ou le scandale mondial du gaspillage alimentaire
Extrait du documentaire "Global Gâchis. Le scandale mondial du gaspillage alimentaire", un film d'Olivier Lemaire, écrit par Maha Karrat et Tristram Stuart, diffusé sur Canal + le 17 octobre 2012 à 20h50.
Enfin, pour les Parisiens qui n'ont pas la chance d'être à Bordeaux ce week-end et pour les écolos en visite à la capitale, Tristram Stuart et Canal+ organisent samedi à Paris, sur le Parvis de l'Hôtel de ville, un banquet gratuit pour 5.000 personnes à base de légumes difformes refusés par les supermarchés... Avec pour objectifs, à la veille de la semaine du goût, qui débute ce lundi 15 octobre à et trois jours de la Journée mondiale de l'alimentation : lutter contre le gaspillage alimentaire et apprendre à récupérer et cuisiner les "déchets".
Au taquet les écolos ! Et bon week-end...
►EN SAVOIR PLUS
Le gaspillage alimentaire : repères
- 9 000, c’est le nombre de kilomètres que peut parcourir le yaourt à la fraise qui a fini sa vie dans la poubelle. Périmé, il n’a pas été mangé et sera jeté. Le gaspillage alimentaire est inscrit dans notre mode de vie. Au-delà de l’impact environnemental, les problèmes économiques et sociaux qu’il engendre sont nombreux.
- 20 kg d’aliments par an à la poubelle, 7 kg d’aliments encore emballés et 13 kg de restes de repas, de fruits et légumes abîmés et non consommé : c'est ce que jette en moyenne chaque Français.
Le Réseau Sortir du nucléaire : cliquer ICI
"Y'a plus de saisons !" : le Forum climat énergie de Bordeaux, Hangar 14 (sur les quais), de 10 h à 20 h, entrée libre : cliquer ICI
►LIRE AUSSI

Le 17 février dernier, Ma Planète vous parlait de
"Et pourquoi pas un jour à Bordeaux ?"
Frédéric Petit . Vous savez déjà d'où on vient, le Nord, tout ça. Hé bien, forte d’une expérience depuis 15 ans dans la collecte, le tri et la valorisation de déchets bureautiques, l’offre ELISE Atlantique innove et veut proposer à Bordeaux et en Aquitaine une solution de collecte et tri multi-déchets unique en son genre en s'intéressant au papier, aux cartons, aux déchets d'équipements électriques et électroniques (DEEE), aux piles, aux ampoules, aux lampes… Bref, tous les consommables utilisés/usés/jetés dans une entreprise. Mais aussi au désarchivage et à la destruction confidentielle de documents. S'il se définit comme entreprenarial, notre projet est par nature écolo, durable et social. L'un de nos objectifs majeurs est la formation et l'insertion dans le monde professionnel de salariés en situation de handicap.
Frédéric Petit. Ha ! Ha! Ha! On a peut-être le look (surtout moi), mais on n'est pas des managers "green washés" ! Certes, il y a un bel avenir économique dans la gestion des déchets associée au développement durable. Mais pour nous, comme pour tout écolo, le bon déchet est celui qu'on ne produit pas. Mais on est bien loin du zéro déchet ! Ce qui compte le plus pour nous c'est faire oeuvre de pédagogie auprès des salariés dans les entreprises où nous intervenons.
Que les entreprises se le disent : confier la collecte et le tri de ses déchets à ELISE, ce n'est seulement installer de jolies corbeilles Starck dans chaque bureau, pour se débarrasser des papiers jetés encombrants. C'est avant tout faire le choix écolo d'éduquer et de former ses collaborateurs à la réduction en amont des déchets, puis, à leur valorisation, par l'acte du tri et du recyclage. Quand on installe corbeilles et bacs de récupération, on informe aussi sur la quantité de déchets produits dans le monde, en France, par les entreprises et les ménages... Sur leur impact négatif pour l'avenir de la planète. Et sur l'urgence qu'il y a à les réduire, mais aussi à les collecter pour les recycler.
Frédéric Petit. Avant de résumer, un point essentiel : notre démarche a une cohérence environnementale générale. Nous la voulons éco-exemplaire, de la gouvernance à la comptabilité. Notre projet d’entreprise “vision 2016” se donne pour objectif de créer 20 emplois prioritairement à destination de personnes en situation de handicap, mais aussi de chiffrer les impacts positifs et négatifs (ressources naturelles, C02, eau, mobilité, emploi… ) de leur activité sur la société. Cela se traduira par une innovation comptable, qui figurera dès 2014 dans les comptes annuels. Nous voulons aussi nous positionner comme un nouvel acteur de référence pour stimuler l'économie circulaire sur le territoire aquitain.
Frédéric Petit. Le coût d'une corbeille n'est pas cher : 4,50 €. Et cela inclut la formation des salariés de votre entreprise au tri et au recyclage, l'explication du geste, les bénéfices environnementaux et sociaux et l'installation des bacs dans lesquels les poubelles sont vidées.
La collecte que nous assurons ensuite, coûte de 25 € à 60 € par passage, selon le nombre de bacs mis à disposition. Elle s'effectue à la semaine, toutes les deux semaines, chaque mois... Si vous diminuez la production de vos déchets, vous diminuez le nombre de collectes et donc vos coûts... Incitatif. Enfin, dans la mesure où ELISE créé des emplois de salariés en situation de handicap, travailler avec nous intéresse votre 
L'idée directrice est de développer conjointement la location de vélo et l'usage du V'CUB, en fonction du lieu de résidence des usagers par rapport aux centres-villes. « Nous allons proposer la création de maisons du vélo en périphérie, à l’instar de celle qui existe déjà à Bordeaux » (photo ci-contre) précise Clément Rossignol. « Autant dans les zones denses il faudra développer le réseau V’CUB, autant dans les zones pavillonnaires nous estimons qu’il est plus judicieux de proposer aux habitants un système de maisons où l’on pourra louer des vélos ».
Plus de V'CUB
Après Strasbourg, Bordeaux est la ville française où la pratique du vélo s’est le plus développée ces dernières années. « En centre-ville, la part du vélo dans les déplacements quotidiens est montée à 12 %, contre 9 % en 2009, et sur la Cub elle est de l’ordre de 5 %, selon nos dernières études » révèle Clément Rossignol. Après le succès des
C'est dommage : pourtant bien ficelé, le plan vélo de Clément Rossignol n'a pas été voté par ses pairs, vendredi dernier. Qu'on se rassure (au moins pour le vélo), non pas parce qu'il aurait été rejeté sur le fond, mais parce qu'
Le plan vélo dans son intégralité, ce n'est donc que partie remise : la Cub le retrouvera au menu de sa prochaine séance, en octobre. Si nos élus sont sages, Bordeaux pourra vite redonner un grand coup de pédale afin de s'envoler pour une échappée belle. En attendant l'arrivée du nouveau vélo bordelais, le