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biodiversité - Page 3

  • Et cette loi sur la biodiversité ? Où en est-on ?

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    Dans la discussion du projet de loi sur la biodiversité, le Sénat a annulé l'interdiction totale des pesticides néonicotinoïdes, responsables pour partie de l'extinction de nombreuses colonies d'abeilles, votée en première lecture par les députés. Photo archives Sud Ouest

    Pas de 49-3 pour protéger en urgence la nature... Après son examen par les députés, l'ambitieux projet de loi sur la biodiversité, dit "pour la reconquête de la biodiversité, de la nature et des paysages", est arrivé le 10 mai dernier dans l'indifférence générale en seconde lecture au Sénat, où il a été voté après discussion le jeudi 12 mai et, comme on pouvait le craindre, retaillé à la tronçonneuse.

    Les sénateurs ont joué à "l'écologie, ça commence à bien faire", un jeu où ils ne sont pas si mauvais, en supprimant ou en réduisant à peau de chagrin les articles du texte de loi les plus emblématiques et, surtout, les plus pertinents pour sauvegarder l'environnement. Revue de détail.

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  • Apiculture: 2014, année noire, selon le Réseau Biodiversité pour les Abeilles

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    Dans les champs, faute de biodiversité florale, les butineuses n'ont plus assez à manger. C'est l'une des explications de la baisse de la production de miel constatée cette année par les apiculteurs. Photo archives Sud Ouest

    2014 s'annonce comme une année noire pour l'apiculture française. Le Réseau Biodiversité pour les Abeilles tire la sonnette d'alarme  et appelle les pouvoirs publics à réagir sans délai, afin d'éviter le naufrage de la filière en 2015.

    Alors que la saison apicole touche à sa fin, le bilan de l'année est catastrophique. Partout, on déplore l'absence de production de miel, alors même que le taux de mortalité des colonies d'abeilles domestiques en sortie d'hiver était considéré en Europe comme normal, car inférieur à 10%, selon la dernière étude COLOSS (Prevention of Honey Bees Colony Losses).

    Une production quatre fois moins importante qu'il y a 20 ans

    Certes, seules 650.00abeille petite.jpg0 ruches sont répertoriées en France et les estimations laissent penser que plusieurs dizaines voire centaines de milliers d'autres échappent à ce recensement.... Ce qui rend le suivi de la filière quasi-impossible, selon le Réseau, qui souligne qu'il est donc "bien difficile de connaître précisément la production de miel en France cette année". Mais les estimations les plus crédibles laissent toutefois penser qu'elle se situe aux alentours de 10.000 tonnes voire moins, soit près de 4 fois moins qu'il y a 20 ans.

    La biodiversité florale en cause

    lecompte.jpg"Comment expliquer un tel fiasco alors que la France s'affiche vertueuse en matière de réduction des produits phytosanitaires, qu'elle s'est doté d'un institut technique apicole et qu'elle développe depuis un an le PDDA (Plan de Développement Durable de l'Apiculture) ?" s'interroge Philippe Lecompte, apiculteur bio professionnel et Président du Réseau Biodiversité pour les Abeilles (photo ci-contre). "Suite aux décisions de la Commission Européenne et du Ministère de l'Agriculture, de nombreux produits phytosanitaires ont été supprimés. L'action des pouvoirs publics s'est concentrée sur le facteur « pesticides » en oubliant le reste, à commencer par la ressource florale et le volet sanitaire. Force est de constater que c'était une erreur. Il devient urgent de corriger le tir sous peine de mettre en péril l'existence même d'une filière apicole en France" avance Philippe Lecompte. Pour le Réseau Biodiversité pour les Abeilles, les pouvoirs publics doivent prendre toute la mesure de la gravité de la situation et y répondre de manière rapide et efficace en s'appuyant sur les modèles qui fonctionnent à l'étranger, comme la Roumanie qui a vu sa production doubler en 10 ans. 

    L'urgence de la ressource alimentaire

    Sans fleurs, pas de pollen indispensable à la défense immunitaire des abeilles. Sans fleurs, pas de nectar. Et sans nectar, pas de miel... Pour le Réseau, c'est la floraison chétive des espèces sauvages due à la sécheresse du printemps qui serait à l'origine de la baisse de production du miel, après avoir provoqué une diminution drastique de la ressource avec une explosion des pathologie chez les abeilles. Pionnier dans la mise en œuvre et le développement des jachères apicoles afin d'offrir aux petites ouvrières butineuses de quoi manger en abondance, le Réseau Biodiversité pour les Abeilles s'inquiète vivement de l'absence de résultats des politiques publiques dans ce domaine. "Les ministères de l'agriculture et de l'écologie sont toujours d'accord lorsque nous leur demandons de développer cette biodiversité fonctionnelle indispensable pour maintenir un cheptel apicole en bonne santé et assurer une production de miel de qualité et en quantité. Mais la traduction en actes est malheureusement quasi inexistante" s'alarme Philippe Lecompte.

    La jachère apicole menacée ?

    jachere-fleurie-perenne-fleurs-antan (1).jpgAutre menace qui plane : la mise en œuvre de la nouvelle Politique Agricole Commune, avec la suppression au 1er janvier 2015 du bonus lié à la jachère apicole. Les expérimentations du Réseau Biodiversité pour les Abeilles ont pourtant démontré l'efficacité de cet aménagement, explique le Réseau qui rappelle que "la présence de jachères apicoles sur seulement 0,5% de la zone de butinage des abeilles assure en moyenne les deux tiers de leur alimentation". "Le développement de ces gardes mangers pour abeilles doit être aujourd'hui la priorité de Stéphane Le Foll, Ministre de l'Agriculture et de Ségolène Royal, Ministre de l'Ecologie", avertit Philippe Lecompte.

     

    L'urgence sanitaire : mettre des moyens à la hauteur des enjeux

    Enfin, le virus de la paralysie chronique des abeilles (CBPV : Chronic Bee Paralysis Virus) a fait cette année d'importants dégâts dans les principaux bassins de production en raison du manque de ressource disponible dans l'environnement. Surnommée "la maladie noire" par les apiculteurs et les scientifiques, cette pathologie virale affaiblit considérablement les ruches et ne laisse que peu d'espoir de récolte de miel sur les colonies affectées. Très contagieux, ce virus peut décimer des colonies entières et mettre ainsi en péril l'équilibre économique de nombreuses exploitations apicoles. Le Nosema ceranae est un autre facteur clé expliquant le mauvais état de santé général du cheptel. Dépourvus de moyens de traitement vétérinaire efficaces, les apiculteurs sont aujourd'hui démunis face à ces pathologies qui déciment les colonies. 

    Le premier agent pollinisateur, c'est l'abeille !

    "Il faut aujourd'hui apporter des réponses techniques aux véritables problèmes que sont l'appauvrissement de la ressource et les difficultés sanitaires. Des moyens techniques et financiers adéquats doivent être mobilisés. Le Plan de Développement doit être revu et corrigé pour prendre en compte ces réalités" conclut Philippe Lecompte, en rappelant qu'en tant que, premier agent pollinisateur, l'abeille domestique est indispensable pour assurer ce précieux service de la pollinisation des productions agricoles comme des fleurs sauvages.

    Cathy Lafon

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  • C'est reparti pour le Tour de France de la biodiversité !

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    Le deuxième Tour de France de la biodiversité s'élance ce samedi en Grande-Bretagne. A vos télés ! DR

    tour de france,biodiversitéAprès le succès de la première édition du « tour de France de la Biodiversité », le Tour de France, France Télévisions et le Muséum national d’Histoire naturelle s’associent de nouveau en 2014 pour sensibiliser les téléspectateurs à la richesse de leur patrimoine naturel. Avec l'ancien champion cycliste  Bernard Hinault comme ambassadeur (photo ci-contre).

    Comment ça marche ?

    Côté télé, pas d'effort particulier à accomplir pour les amateurs du Tour. Tous les jours, à la prise d’antenne de chaque étape sur France 2 ou France 3, un spot ludique et informatif présentera une espèce animale ou végétale de la région traversée par les cyclistes. Une formule simple pour donner des clés au public pour mieux comprendre la nature afin de mieux la protéger.

    Un ambassadeur : Bernard Hinault, le « Blaireau » du peloton

    tour de france,biodiversitéSolidaire de cette initiative, Bernard Hinault, surnommé "le Blaireau", quintuple vainqueur du Tour de France signera aux côtés de Thomas Grenon, directeur général du Muséum, de Christian Prudhomme, directeur du Tour de France, et de Daniel Bilalian, directeur général adjoint de France Télévisions en charge des sports, une « charte de bonne conduite » qui sera proposée aux spectateurs du Tour (photo ci-contre). Il deviendra ainsi l’ambassadeur du tour de France de la Biodiversité en aidant le Muséum à rappeler les principes promus par la charte et à sensibiliser le public sur la fragilité d’un patrimoine naturel français unique.

     La charte : 10 actions citoyennes en faveur de la nature

    En parallèle des spots télévisés, le tour de France de la Biodiversité invite en effet aussi le public, présent sur les bords des routes, à participer à l’initiative en s’engageant à respecter 10 actions simples qui contribueront à minimiser la dégradation de leur environnement…. On imagine en effet les innombrables conséquences involontaires sur l’environnement de milliers de personnes qui piétinent les bas côtés des routes, en montagne comme en plaine.

    tour de france,biodiversité21 spots

    Un spot de 1’30 sera diffusé chaque jour d’étape sur France 2 ou France 3 au début de la retransmission de chaque étape. Ces films, à la fois instructifs et ludiques permettront aux téléspectateurs de découvrir avec quelques anecdotes étonnantes en prime, la diversité de ce patrimoine insoupçonné « en bas de chez eux ». En clin d’œil au surnom de Bernard Hinault, le Muséum consacre d’ailleurs son premier spot, diffusé le 5 juillet, au blaireau, animal considéré comme un véritable bâtisseur mais aussi, selon les pays, symbole de sagesse, de noblesse ou de courage.

    tour de france,biodiversitéOn découvrira aussi les « écureuilloducs », ces passerelles installées au-dessus des routes en Grande-Bretagne, destinées à protéger l’écureuil roux, menacé par l’urbanisation, lors de la deuxième étape du Tour, York-Sheffield, en Angleterre. Dans la région, lors de la 18ème étape,  Pau-Hautacam - on découvrira la Soldanelle des Alpes (Soldanella alpina), jolie fleur de montagne,lors de la 19ème, Maubourguet Pays Du Val D’Adour- Bergeracl'Orchis de mai (Dactylorhiza majalis), une plante de la famille des orchidées. Enfin, en Dordogne, 20ème étape du Tour, de Bergerac à Périgueux,  on fera connaissance avec le Campagnol des champs (Microtus arvalis)...

    Cathy Lafon

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