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énergies renouvelables - Page 8

  • Energies renouvelables : fort recul de l'éolien et du solaire en France

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    Le Danemark est désormais capable s'assurer 100% de ses besoins électriques par l'éolien à certaines périodes. Champ d'éoliennes au large de Copenhague. DR

    Vous avez dit transition énergétique ? Les chiffres et les réalités du paysage des énergies renouvelables françaises sont loin d'être au rendez-vous des annonces et des objectifs présidentiels et gouvernementaux. Non seulement les installations baissent fortement, mais comme ce recul se cumule aux mauvais chiffres des années précédentes, la situation est carrément catastrophique.

    Des installations en fort recul

    En attendant la loi sur la transition énergétique, peut-être au mois d'avril, les faits sont là : les installations d’éoliennes ont chuté de 30% en 2013 et ceux des panneaux photovoltaïques de 45%, avec un quatrième trimestre toujours médiocre, selon les statistiques officielles publiées par le ministère de l’Écologie.

    éolien,photovaltaïque,chiffre,statistique,gouvernementEolien : l'objectif de 2020 repoussé à 2034 ?

    Pour l’éolien, le parc a augmenté de 535 mégawatts l’an passé, contre 815 mégawatts en 2012, selon le « tableau de bord éolien-photovoltaïque » publié par le Commissariat général au développement durable (CGDD). Au quatrième trimestre, les raccordements n’ont été que de 143 mégawatts, soit 42% de moins qu’au dernier trimestre 2012, même si les installations sont amenées à être révisées à la hausse, selon le CGDD. Le parc installé a atteint un nouveau sommet de 8.163 mégawatts au 31 décembre, mais à ce rythme, la France n’atteindrait son objectif de 2020 (19.000 MW) qu’en...  2034. 

    Nouveau recul en 2013

    Malgré les efforts du gouvernement pour relancer la filière en France, l’année 2013 marque donc un nouveau recul, alors que les millésimes 2009 et 2010 avoisinaient les 1.200 MW et 2011 et que 2012 tournaient autour de 800 MW. Pourtant, l'éolien dont la croissance dans le monde est considérable depuis une dizaine d’années, est devenu en 2008, la première filière électrique installée en Europe et aux Etats-Unis, avec un total de plus de 27 000 MW de nouvelles capacités installées dans le monde.

    photovoltaique panneaux-solaires.jpgLe photovoltaïque marche à l'ombre

    Dans le photovoltaïque, l’année 2013 aura été bien sombre également: quelque 613 mégawatts ont été installés, soit 45% de moins que les 1.115 MW de 2012 et 65% de moins que les 1.770 MW de 2011, selon les chiffres du ministère. Il faut remonter à 2009, autrement dit la préhistoire pour le solaire en France, pour retrouver un niveau inférieur à 2013 !  Les installations du quatrième trimestre, à 160 mégawatts au minimum, s’inscrivent en revanche en hausse par rapport aux 95 mégawatts du dernier trimestre 2012. Mais elles devraient rester en-dessous du niveau du troisième trimestre 2013 (209 MW).

    4,3 % de la consommation d'électricité en 2013

    L'Hexagone vise une cible de 23% d'énergies renouvelables en 2020, contre 13% aujourd'hui. Or, en 2013, l’éolien (3,3%) et le photovoltaïque (1,0%) auraient couvert à eux deux 4,3% de la consommation d’électricité française en 2013, contre 3,8% en 2012, selon le gestionnaire du réseau électrique RTE, la filiale d’EDF. On est donc très très loin du compte.

    Et pourtant, ça marche !

    L'Europe retoque les tarifs français de rachat de l'électricité éolienne et photovoltaïque

    Cerise sur le gâteau, on vient d'apprendre que l'arrêté du 7 janvier 2013 qui bonifie l'électricité produite à partir de panneaux photovoltaïques européens a été rejeté par Bruxelles. Le 19 décembre dernier, la Cour de justice européenne avait déjà retoqué le tarif français de rachat de l'électricité d'origine éolienne... Décidément, la France a du mal avec les énergies renouvelables.

    Pourtant, un pays comme le Danemark est désormais capable s'assurer 100% de ses besoins électriques par l'éolien à certaines périodes. Marc Jedliczka, spécialiste des énergies renouvelables, porte-parole de l'Association negaWatt, a révélé qu'il y avait eu début janvier, durant une quinzaine de jours, "une période particulièrement ventée et donc le parc éolien danois a fonctionné vraiment à pleine puissance (ou à 90% de sa puissance). Et à ce niveau-là, cela a produit plus que tout ce que les danois consommaient, industrie et ménages".

    Avec les tempêtes qui ont balayé l'Europe et la France cet hiver, les éoliennes tricolores auraient eu du grain à moudre. Si on leur avait donné la chance d'exister en nombre suffisant.

    Cathy Lafon

    PLUS D'INFO

    • Le tableau de bord éolien-photovotaïque du 4ème trimestre 2012 : cliquer ICI 
    • Les articles de Ma Planète sur les énergies renouvelables : cliquer ICI
  • Transition énergétique : accouchement difficile mais globalement réussi

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    Quel avenir énergétique pour la France demain ? Un début de réponse, le 18 juillet, avec la synthèse du Débat national sur la transition énergétique Photo DR

    Neuf mois : le temps nécessaire pour mettre au monde un petit être humain. C'est aussi le temps qu'aura pris le Débat national sur la transition énergétique voulu par le président François Hollande, pour accoucher, le jeudi 18 juillet, de quinze  "enjeux" qu'on peut résumer en cinq grands "commandements", destinés à nourrir une future loi de programmation. Au passage, notons qu'il devance quand même le bébé royal de Kate et William que nos voisins anglais attendent toujours. Décrytage.

    Les cinq grands "commandements" de la transition énergétique à la française


    Qu'est-ce-que la transition énergétique ? 

    La "Synthèse des travaux" a été approuvée  par le "parlement du Débat" (patronat, syndicats, ONG, élus et experts). Comme on dit, il y a du "matos". Les participants au Débat national et Laurence Tubiana, la "facilitatrice" de leurs travaux et de leurs échanges, n'ont pas passé neuf mois à peigner la girafe.
     
    duflot 2.jpg1. LE BÂTIMENT TU RÉNOVERAS
    Le bâtiment est le premier poste de consommation d'énergie : environ 40% du total. Réduire sa part est "un objectif prioritaire de la transition énergétique", selon la synthèse des débats. Pile-poil dans les objectifs de la ministre du Logement de François Hollande, Cécile Duflot l'écolo, qui devrait garder le sourire.

    Comment ? Plusieurs pistes sont préconisées pour "se donner les moyens" de rénover 500.000 logements par an : un guichet unique d'information, "changer d'échelle" en matière de formation des professionnels aux travaux de rénovation énergétique, créer un dispositif financier de démarrage avec des moyens dédiés. A terme, on pourrait introduire une obligation de travaux à certains moments-clé de la vie des bâtiments. 

    pollution bdx.jpg2. LES TRANSPORTS TU PARTAGERAS

    Les transports sont le premier émetteur de CO2 en France devant le chauffage et l'industrie : plus de 36% de l'ensemble. Dans la réduction de notre dépendance aux énergies fossiles et la diminution de nos émissions de gaz à effet de serre, la question de l'usage de la voiture reste centrale.

    Comment ? Dans son scénario de diminution du CO2, l'Ademe mise sur une baisse de 20% de la mobilité par personne d'ici à 2050, grâce au développement du télétravail et à une meillleure organisation urbaine (mixité logement-travail). La mobilité automobile est déjà en baisse, notamment en Ile-de-France, où elle s'est stabilisé, alors que la population a pourtant augmenté. Le covoiturage est en pleine expansion : 3 milllions de Français sont aujourd'hui inscrits sur le site internet leader français Blablacar. Ils étaient 500.000 en 2010. L'autopartage se déloppe, comme à Bordeaux avec Autocool. Mais il faut aller plus loin. Pour l'automobile, un programme national "2 personnes par voiture" encouragerait les services de voitures partagées, et étudierait la possibilité de réduire les vitesses sur autoroutes (120 ou 110 km/h au lieu de 130), routes (de 90 à 80 km/h) et ville (de 50 à 30 km/h) ou d'instaurer des péages urbains. Le fret, fluvial et ferroviaire, à la peine, doit aussi être relancé.  
     
    nucleaire.jpg3. LE NUCLÉAIRE TU DIMINUERAS
    La synthèse reprend l'objectif de François Hollande de ramener de 75% à 50% la part de la production nucléaire dans le mix électrique en 2025. Un objectif rejeté par le représentant des entreprises, le Medef.

    Comment ? Elle évoque notamment une "étude pluraliste de faisabilité pour préciser les trajectoires permettant d'atteindre les engagements du Président de la République". Mais aussi la possibilité d'intégrer dans la loi un pouvoir de l'État de fermer des centrales pour des raisons de politique énergétique. Une telle décision ne peut aujourd'hui être imposée que pour des motifs de sûreté.  
     
    4. LE GAZ DE SCHISTE TU ÉVALUERAS
    Ce point reste le plus flou
    . Quand bien même François Hollande a affirmé clairement le 14 juillet dernier que sous son mandat, il n'y aura aucune exploration de cette énergie, on sent bien que le débat entre pro et anti-gaz de schiste est loin d'être tranché.

    Le document retient la nécessité d'une étude sur l'impact socio-économique (tourisme, emploi, prix de l'énergie) environnemental et climatique de l'exploitation de ces gaz.
     

    éoliennes transition.jpg5. LES RENOUVELABLES TU ENCOURAGERAS
    Plus consensuel, le développement des énergies renouvelables est fortement encouragé.
    Un débat subsiste toutefois sur l'objectif à poursuivre, la synthèse retenant un objectif de 30 à 40% de renouvelables dans la production d'électricité en 2030. Le Medef estime toutefois cet objectif trop ambitieux et coûteux, alors que les ONG plaident pour 40% minimum.

    Comment ? C'est peu de dire que les filières du photovoltaïque et de l'éolien sont aujourd'hui en souffrance. Pour les relancer et les développer, il y a du boulot. Les industriels du secteur ne manquent d'ailleurs pas d'idées et certains ont déjà demandé audience au ministre de l'Ecologie pour les lui communiquer.

    "Sensibiliser" les citoyens
    La synthèse du débat national retient enfin aussi la nécessité de "sensibiliser" les citoyens à la maîtrise de leurs consommations, en développant par exemple l'étiquetage énergétique ou les compteurs électriques "intelligents".

    Bon. Mais au final, ce Débat national, c'est un échec ou un succès ?

    guilbaud medef.jpg"C'est au gouvernement de travailler"

    Avec ce "brainstorming" géant autour des énergies, la France fait aussi l'apprentissage de la démocratie participative. Dur, dans un pays où on est dans une perpétuelle logique d'affrontements et où on ne sait pas vraiment "négocier" pour avancer. Hier, le Medef, la principale confédération patronale française, avait commencé le débat ultime par un coup d'éclat, en annonçant vouloir refuser les conclusions du Débat national.  Ce n'était ni une surprise ni une nouveauté. Contre les renouvelables, contre la réduction de la consommation énergétique, pour le nucléaire : ce à quoi le Medef s'oppose en réalité, c'est à la nécessité elle-même d'entrer dans la transition énergétique. Autrement dit, sur le fond du débat. Isolé dans sa position, il a fini par ratifier le document, à condition que le texte soit dépouillé du  mot "recommandation" et rebaptisé "synthèse des travaux". Le contenu, sur le fond, est quasiment inchangé. Mais comme le rappelle fort justement son directeur général, Michel Guilbaud (photo ci-dessus), le Medef ne gouverne pas la France "Il me semblait important de savoir pointer les désaccords. Après, c'est au gouvernement de travailler". Et comme le dit aussi Philippe Martin, ministre de l'Ecologie: "Un débat ne remplacera pas les choix du gouvernement".

    Un objectif global clairement identifié

    L'énergie, c'est pas vraiment le pays des Bisounours. On se doute bien que les lobbys industriels du nucléaire, du gaz de schiste et des énergies fossiles ne vont pas tomber dans les bras des écolos pour leur claquer la bise en renonçant à leurs ambitions. Mais l'objectif global du Débat national est tenu. La synthèse esquisse bien une France consommant moins d'énergie et utilisant moins de nucléaire et d'énergies fossiles. A la fois pour respecter les engagements internationaux contre le changement climatique (diviser par 4 nos émissions de gaz à effet de serre d'ici 2050 par rapport à 1990) et pour rééquilibrer une balance commerciale plombée par les importations de pétrole et de gaz.

    hulot envoyé spécial.jpgRéduire de 50 % la consommation énergétique de la France

    Pour lutter contre le changement climatique et réduire ses émissions de gaz à effet de serre, la France  s'appuiera bien sur une réduction de 50% de la consommation énergétique finale, selon le document adopté jeudi par les différents acteurs, même si le Medef qui considère cet objectif contraire à la compétitivité proposait une réduction modérée de 20%. A quoi Nicolas Hulot et sa Fondation  ont rétorqué que l'objectif de 50% n'est pas simplement leur position d'ONG, "mais le résultat de l'analyse des experts".

    Au global, c'est plutôt un succès, comme le notent les acteurs des renouvelables et les ONG : la Fondation Hulot, avec Mathieu Orphelin, se réjouit ainsi de voir que "la quasi totalité du texte a été préservée". Au politique de prendre le relais.

    Après la démocratie participative, place à la démocratie représentative

    La suite ? Rendez-vous est déjà pris le 20 septembre prochain, où les propositions seront officiellement remises au gouvernement, lors de la Conférence environnementale annuelle. C'est là qu'on touchera au but : l'élaboration d'une loi de programmation énergétique qui sera présentée dans la foulée à l'automne au Conseil des ministres et débattue début 2014 au Parlement.

    Venir au monde et voir le jour, c'est déjà pas si mal. Mais le plus dur reste encore à faire : il faut pouvoir grandir et entrer dans la modernité.

    Cathy Lafon

    PLUS D'INFO

    • Le débat national mode d'emploi. Rédigées par un comité de pilotage au terme d'un long processus qui aura duré neuf mois, rythmé par neuf réunions plénières réunissant tous les acteurs impliqués, y compris les citoyens, mais aussi des réunions de groupes de travail spécialisés (financement, renouvelables, etc.), des auditions de nombreux experts et de multiples réunions ouvertes au public dans les régions. Ne faites pas semblant : le débat national est aussi passé pas loin de chez vous... Pour tout savoir : cliquer ICI
  • Nucléaire : le débat. Calculez en ligne avec Greenpeace "votre" propre risque nucléaire, en fonction de l'endroit où vous habitez

    centrale-nucleaire.jpgL'IRSN (Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire) vient de présenter, le 17 novembre, son rapport d'expertise à la suite de l'examen des rapports des Evaluations complémentaires de sûreté (ECS) des exploitants nucléaires.

    Dans sa newsletter de décembre 2011, l'IRSN publie les résultats de cette contre-expertise des sites nucléaires français, menée sur les documents de sûreté soumis par les industriels en cas de catasrophe exceptionnelle, comme celle qu'a connue cette année Fukushima (Japon). Au terme de cet énorme travail, réalisé en un temps record, l'Institut met en valeur les trois grands constats suivants (entre guillemets, les citations de l'IRSN) :

    "1. Le nombre d'installations présentant des écarts de conformité aux exigences requises qui fragiliseraient leur sûreté est faible. " Mais pas inexistant.

    "2. Les évolutions de connaissances doivent conduire à réexaminer certaines exigences de manière anticipée." Le risque sismique est ici visé, tout particulièrement.

    "3. La question du comportement des installations nucléaires, en cas de catastrophe naturelle extrême envisageable se pose, car en l'état, cela pourrait avoir des conséquences inéluctables, avec à terme, la fusion du coeur et des rejets radioactifs".

    Si la sécurité et la sûreté de nos installations nucléaires sont maximales et seront encore améliorées (ce dont on ne peut que se féliciter), l'IRSN se refuse cependant à évacuer totalement le risque d'accident majeur, en cas de catastrophe naturelle extrême. Dont la probabilité ne peut, elle-même, être totalement évacuée, même si elle reste infime dans un pays qui a la chance de jouir d'une géolocalisation idéale, avec un risque sismique bien inférieur à nombre d'autres pays comme le Japon,  l'Iran, la Turquie... En revanche, la France a été frappée par deux tempêtes hors normes en l'espace de dix ans : Klaus, en 1999, et Xynthia, en 2010.

    Pour lire la synthèse du rapport de l'IRSN : cliquer ICI.

    Pour lire le tome 1 du rapport  : cliquer ICI.

    Pour lire le tome 2 du rapport : cliquer ICI.

    Nucléaire. Ou pas. Le débat écolo

    Chez les écologistes, il y a les anti-nucléaires, qui prônent la sortie de ce type de production énergétique en 20, 25 ou 30 ans, en l'accompagnant du développement des énergies renouvelables et d'économies d'énergie. En dépit de Tchernobyl et de Fukushima, il y a aussi ceux qui, en toute bonne foi, pensent que le nucléaire permet de réduire les émissions de gaz à effet de serre, et que, dans le contexte actuel du réchauffement climatique, il serait fou d'y renoncer. Dans le cadre de ce débat, le rapport de l'IRSN  a le mérite d'informer les Français, en soulignant que le risque nucléaire existe bel et bien. Pour les populations, il reste donc une vraie question, d'ordre moral : avons-nous on non le droit de courir ce risque ?  On peut se dire que chacun d'entre nous doit pouvoir y réfléchir et avoir les moyens d'y répondre. En tant que citoyen.

    Risque nucléaire : 63 millions de Français concernés

    C'est dans le contexte de ce rapport post-Fukushima, que  Greenpeace  veut nourrir le débat sur l’engagement de la France dans l’énergie nucléaire, sous l’angle de la sécurité. Fidèle à ses méthodes de sensibilisation percutantes, l'association propose sur internet  une application de visualisation du risque que les Français encourent en cas d’accident nucléaire, en fonction de l'endroit où ils habitent.

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    L'organisation écologiste rappelle que la France compte 58 réacteurs nucléaires en fonctionnement, ce qui en fait le deuxième pays nucléarisé au monde (cf la carte CNRS - source EDF ci-contre). Pour protéger la population en cas d’accident nucléaire, l’Etat a mis en place des PPI (Plans particuliers d’intervention). A 2 km autour de l’installation endommagée, on est évacué. A 10 km, on est confiné. Rien au-delà. Pourtant, depuis Tchernobyl (1986) et Fukushima (2011), il est avéré que la zone concernée par un accident nucléaire s’étend de 100 à 300 km autour du lieu concerné.

    Habitant à Bordeaux, j'ai testé pour vous l'application de Greenpeace. J'ai pour sites nucléaires voisins le Blayais, Golfech, et un peu plus loin, Civaux.  Je le savais que ça n'allait pas me filer la pèche  : la simulation est efficace, et donne envie de déménager illico. Mais pour aller où ? Je préfère donc vous avertir : le rire n'est pas garanti, et ce n'est pas non plus le jeu en ligne familial idéal pour les fêtes de fin d'année ... ni pour les lendemains de réveillon de nouvel an bien arrosé. Mais juste avant, ou juste après, cela peut aider certains d'entre nous à sortir la tête du sable... 

    Cathy Lafon