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Video - Page 73

  • Planète vidéo: dans la peau d'une ourse slovène

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    Ourse Tolosa, Slovénie 2013. Copyright Michel Tonelli-Blizzard Productions.

    L’ours mange des larves, ronfle allongé sur le côté ou fait tomber des arbres: pour la première fois en Europe, grâce à une caméra embarquée, les images du quotidien d’un ours brun européen, filmées par l’animal lui-même, nous font entrer dans l'intimité de sa vie. Egalité des sexes oblige : l'ours est une ourse.

    Ce qu'a vu Tolosa

    Le projet est le fruit d’une collaboration entre le Muséum d’histoire naturelle de Toulouse, qui abrite actuellement une exposition sur l’ours, et le documentariste animalier Michel Tonelli. Pendant un mois, en octobre 2013, Tolosa, une ourse sauvage de Slovénie âgée de quatre ou cinq ans, a été équipée d’une caméra, qui a filmé et stocké cinq minutes de tournage par heure et ce, douze heures par jour. Au total, vingt heures d’images vues par Tolosa ont ainsi été engrangées.

    Pas de révolution scientifique

    L’expérience n’a pas révolutionné ce que savent déjà les scientifiques du répertoire comportemental des ours bruns d’Europe. "Mais pour la première fois, ils voient les choses du point de vue de l’ours, explique Henri Cap", zoologue au Muséum. "Jusqu’à présent, les scientifiques ne disposaient que d’observations indirectes faites par l’homme et encore sont-elle plutôt rares en Europe", précise-t-il.

    La preuve de l'intelligence de l'ours

    "Grâce à ces images, on rentre dans l’univers propre spécifique de l’espèce", poursuit l’éthologue. Par exemple, lorsque le plantigrade passe à côté d’une cabane construite par les hommes où il a vécu manifestement une "mauvaise expérience", il détourne la tête et déguerpit immédiatement. L'effet est troublant : comme si on était un ours, on prend peur. Les Français, depuis Descartes, ont du mal à admettre l'existence de l'intelligence animale, en dehors de signes, qui leur ressemblent. "Là, on a pour la première fois une preuve irréfutable d’un raisonnement chez un non grand singe" alors "que tous les gens qui travaillent sur l’ours savent très bien que c’est un animal extrêmement intelligent", ajoute Henri Cap.

    ours les angles.jpgDes comportements encore mystérieux

    Tolosa se filme elle-même en train de secouer un sorbier blanc pour en recueillir les fruits. On la voit également déployer une incroyable délicatesse pour prélever des larves d’insectes. Certains comportements de l'ourse sont inexpliqués : elle fait ainsi tomber des arbres morts pour un motif qui reste mystérieux pour les scientifiques. Est-ce un jeu ou une action destinée à faciliter leur colonisation future par des insectes ? On est encore loin de tout connaître de cet animal fascinant...

    Une population en augmentation

    La population des ours qui menaçait de totalement disparaître en France dans les années 1990, n’a été sauvée que grâce à la réintroduction du plantigrade, avec des lâchers d’ours slovènes dans les Pyrénées, sources de polémique. Depuis, le nombre d'ours augmente peu à peu dans les Pyrénées françaises : on en a détecté vingt-cinq au minimum en 2013, soit trois de plus qu'en 2012.

    Le projet du film de Michel Tonelli qui a déjà réalisé  le documentaire "Vivre avec les ours", vise aussi à mieux faire connaître le plantigrade, dont on sait qu'il continue de susciter une vive querelle entre les pro et les anti-ours.

    Cathy Lafon avec l'AFP

    PLUS D'INFO

    • Ces images, qui ont été analysées par des spécialistes, sont disponibles sur internet en cliquant ICI
    • Une compilation « d’une journée type d’un ours » réalisée à partir des images les plus intéressantes, est également visible au Museum d'histoire naturelle de Toulouse.

    LIRE AUSSI

    • Les articles de Ma Planète sur les ours : cliquer ICI
  • Télévision. Mais où est donc passé tout le sable ? Ce soir, Arte mène l'enquête

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    "Le sable, enquête sur une disparition", photo Arte 

    "Le sable, enquête sur une disparition" : de Bombay à la Bretagne en passant par Dubaï, Tanger ou les Maldives, la passionnante enquête de Denis Delestrac en forme de thriller, sur la menace qui pèse sur le sable, est programmé ce mardi, à 20h50, par Arte. 

    La disparition du sable : un sujet d'une actualité brûlante

    28 mai 2013. 1.143.000 télespectateurs étaient devant leur télé ce soir-là pour découvrir une urgence planétaire : la menace qui pèse sur le sable, une ressource vitale dont le pillage par les hommes s'accélère, également mise à mal par l'érosion côtière, la montée des eaux liées au réchauffement climatique. Vous avez raté cette soirée mémorable ? Pas de panique : vous reverrez ce soir le documentaire sur Arte. Après les coups de tabac à répétition subis par le littoral atlantique cet hiver, où les vagues océanes ont littéralement haché le trait de côte et laissé certaines plages toutes nues sans leur sable, nul doute que vous serez au moins aussi nombreux qu'en mai dernier.

    Notre civilisation est bâtie sur du sable

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    Le sable. On le trouve dans le béton, qui alimente, au rythme de deux tonnes par an et par être humain, un boom immobilier ininterrompu. Mais aussi dans les puces électroniques, le papier, le plastique, les peintures, les détergents, les cosmétiques… Ce sable, sur lequel nous posons notre serviette de plage sans y penser, que nous aimons fouler du pied ou laisser filer entre nos doigts, s’est glissé à notre insu dans tous les interstices de notre quotidien.

    Une bombe écologique

    Denis Delestrac, origiplage,sable,enquête,documentaire,artenaire du Sud-Ouest de la France - il est né en 1968 à Villeneuve-sur-Lot (47) -  montre combien l’industrie le consomme en quantités croissantes, plus encore que le pétrole. Peut-être parce que, contrairement à l’or noir, cette matière première perçue comme inépuisable est restée à ce jour pratiquement gratuite. Alors que le sable des déserts est impropre à la construction, les groupes du bâtiment ont longtemps exploité les rivières et les carrières. Puis ils se sont tournés vers la mer, provoquant ce qui est en train de devenir une véritable bombe écologique.

    sable enquête disparition 3.jpgLes conséquences de la surexploitation du sable

    Car le sable joue un rôle essentiel dans la protection des côtes et l’équilibre des écosystèmes marins. Les conséquences de cette surexploitation apparaissent peu à peu au grand jour. Petit à petit, les appétits économiques ont grignoté au moins 75 % des plages du monde, et englouti des îles entières, en Indonésie et aux Maldives, tandis que Singapour ou Dubaï ne cessaient d’étendre leur territoire en important, parfois frauduleusement, du sable. Disparition des poissons, impact aggravé de l’érosion et des tempêtes, bords de mer devenus lunaires … : face aux timides régulations adoptées pour tenter de limiter le pillage, la "ruée vers le sable" s’est en réalité accélérée, sous l’égide de grandes entreprises multinationales et de mafias locales.

    De leur côté, en France, les élus et la population des Côtes d’Armor, en Bretagne, se mobilisent contre un nouveau projet de dragage. Une exception. S’il n’est pas trop tard pour agir, plaident les chercheurs et les militants écologistes, l’opinion publique, dont le soutien est indispensable pour infléchir la tendance, reste largement inconsciente du phénomène. Le documentaire de Denis Delestrac est là pour y remédier.

    Cathy Lafon

    A VOIR

    • "Le sable. Enquête sur une disparition" : un documentaire de Denis Delestrac, Arte, mardi 22 avril à 20h50 (74 min). Rediffusion samedi 26 avril à 12h05, lundi 28 avril, à 9h50 et vendredi 9 mai à 10h00.

    LIRE AUSSI

    • Les articles de Ma Planète sur l'érosion du trait de côte : cliquer ICI
  • "Le peuple miniature" : un film pour découvrir le monde à l'échelle des plus petits des animaux

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    En Tanzanie, une musaraigne-éléphant (15 cm en moyenne) en compagnie d'un papillon machaon. Photo BBC

    "Le peuple miniature", diffusé ce dimanche sur France 2 à 20h50, nous met dans la peau de tout petits animaux, au moment de leur passage à l'âge adulte. Raconté par l'actrice Cécile de France, ce film étonnant où images animalières réelles et effets spéciaux se succèdent, nous fait découvrir le monde à l'échelle des animaux, tel qu'ils le voient et l'entendent.

    Un an de tournage

    Une équipe de télévision de la BBC a filmé, pendant un an, cinq espèces (musaraigne-éléphant, tamia, souris-sauterelle et ouistiti), de la jungle urbaine de Rio, au Brésil, aux forêts d'Amérique du Nord, en passant par la savane africaine de Tanzanie. A l'heure où, devenus "grands", ils deviennent indépendant et doivent assurer leur survie, se nourrir seuls, affronter leurs prédateurs et s'en préserver.

    Minuscules tranches de vies

    Le ouistiti, un petit singe de la taille d'une main, doit échapper aux 50.000 chats errants de la mégalopole de Rio, dans laquelle il vit. Pour lui, le bruit des voitures équivaut à celui d'un tremblement de terre pour un être humain.  Au sud des Etats-Unis, dans le désert de Sonora, un jeune lézard à queue de zèbre, qui mesure de 6 à 10 cm, tente d'échapper à un lézard à collier, trois fois plus grand que lui. Le tamia, petit écureuil des forêts d'Amérique du nord, un gland qui tombe d'un chêne est une énorme météorite...

    Autant d'histoires basées sur des données scientifiques rigoureuses, dont les séquences reconstituées en post-production ont parfois été obtenues en filmant séparément le prédateur et sa proie. De manière à nous plonger dans la vie de ces animaux minuscules en nous faisant ressentir ce qu'ils éprouvent.

    Cathy Lafon

    A VOIR

    PLUS D'INFO

    • Le film s'accompagne d'un jeu en ligne, accessible sur le site internet de France 2 : "Etes-vous un ouistiti débrouillard ?" Un webdoc plutôt bien fait, dans lequel le joueur incarne un jeune ouistiti qui va devoir faire appel à toute son imagination et son adresse pour mener à bien sa mission et franchir une étape initiatique de sa vie.