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Video - Page 58

  • Insolite : cet arbre haut de 75 mètres et vieux de 3.200 ans n'avait jamais été pris en photo en entier

    Sequoia-climbing-team-670.jpg

    Scientifiques et photographes à l'assaut de l'arbre peut-être le plus haut au monde. Photo : "National Geographic"

    Nom :  Séquoia. Prénom: le "Président". Nationalité : Etats-Unis, Californie. Age : 3.200 ans. Taille : 75,30 m. Diamètre : 9 m à la base du tronc. On comprend pourquoi la photo de la carte d'identité de cet arbre hors norme a été si difficile à réaliser...

    Ce séquoia appartient àsequoia entier.jpg une famille d'arbres tous démesurément grands, les Sequoiadendron giganteum. Mais son tronc à lui ferait un volume de 1.278 mètres cube et le volume de ses branches serait estimé à 254,9 mètres cube. Il possèderait environ 2 milliards de feuilles.

    Alors, avec sa taille exceptionnelle, il surplombe presque tout le reste du

    Sequoia National Park en Californie. Pour certains, il serait même l'arbre le plus grand au monde. D'où son surnom : "le  Président".  Ceci expliquant cela, il n'avait jamais été photographié en entier jusqu'à cette année.

    Pour mieux connaître le géant, des scientifiques du parc national californien se sont attaqués à ce travail avec  une équipe de photographes du "National Geographic". Il leur a fallu de nombreuses heures de préparation, des câbles et des poulies en quantité pour réussir à faire rentrer le Président dans le cadre.

    Depuis le mois de mars 2014, le résultat est là: magique et époustouflant.

     

     

     

     

    Cathy Lafon

    PLUS D'INFO

    • Pour découvrir l'intégralité du reportage sur l'histoire de la photographie du "Président" sur le site Buzzly : C'est ICI

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  • Télévision. "Arctique, la conquête glaciale" : le documentaire choc d'ARTE à ne pas rater

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    Le terminal russe « Varandey » est le terminal de pétrole le plus au nord du monde. Photo ARTE

    A l'heure du réchauffement climatique, l'Arctique, ce sanctuaire naturel depuis toujours protégé par un climat extrême, attise désormais les convoitises territoriales du secteur de l'énergie et des États. En diffusant ce soir "Arctique, la conquête glaciale", un documentaire choc de Tania Rakhmanova, Arte révèle les dessous effrayants d'une course au profit qui menace de risques environnementaux majeurs le pôle Nord, l'une des dernières régions encore épargnées de la planète.

    Enormes risques écologiques en vue

    La fonte accélérée des glaces et la raréfaction des ressources énergétiques ouvrent dans l'Arctique des horizons nouveaux pour les grandes compagnies pétrolières. Ce qui accroît d'autant les énormes risques écologiques qui pèsent sur la région : l'impact d'une marée noire serait, par exemple, incomparablement plus grave dans ce climat extrême que dans tout autre coin du globe. Même si le climat se réchauffe, le pôle Nord, ce n'est pas encore la Floride...

    Plate-forme pétrolière à la dérive et nucléaire sur permafrost en train de fondre

    réchauffement cimatique,arctique,risque écologique,banquise,fonte,glaces,pétrole,réserve,hydrocarbure,russie,arte,documentaire,télévisionPoutine, le dirigeant russe, a dégainé le premier en déclarant, en 2007, son intérêt pour un potentiel pétrolifère estimé à 90 milliards de barils exploitables dans un avenir proche. À sa suite, les autres pays riverains - États-Unis, Groenland, Norvège, etc. - ont réclamé leur part du gâteau glacé, quitte à se disputer le tracé des frontières. D'autres, comme la Chine et la Corée du Sud, espèrent bien prendre part à la course. Quant aux grandes compagnies d'hydrocarbures, elles initient leurs projets de forage en l'absence de toute loi internationale… Mais déjà, plusieurs signes alarment les défenseurs de la nature, à l'instar de Greenpeace : une première plate-forme s'est mise à dériver, tandis que la direction d'une centrale nucléaire russe, construite sur du permafrost en train de fondre, a observé un black-out informatif total.

    Scénarios catastrophes

    Comment pourrait-on iréchauffement cimatique,arctique,risque écologique,banquise,fonte,glaces,pétrole,réserve,hydrocarbure,russie,arte,documentaire,télévisionmaginer un risque zéro dans des régions aux conditions climatiques aussi extrêmes ? Si le documentaire de Tania Rakhmanova envisage un certain nombre de scénarios catastrophes, c'est qu'il rend compte avec précision de tous les paramètres qui augurent d'un avenir menaçant pour l'Arctique. Enjeux industriels colossaux, personnel politique dépassé ou attiré par la promesse des retombées financières, sécurité écologique non garantie par les compagnies pétrolières : l'éventail des risques est large. "Arctique, la conquête glaciale" dresse la cartographie contrastée d'une région qui, première victime écologique du changement climatique, est aussi promise à devenir le réceptacle de toutes les dérégulations contemporaine : trop de superpuissances, qu'elles soient industrielles ou politiques, sont encore prêtes à jouer avec le feu pour s'offrir de nouveaux débouchés.

    Tourné en Alaska, en Russie, en Norvège ou au Groenland, servi par de nombreux témoignages et variant ses angles d'approche, le film tire le signal d'alarme : la leçon des grands cataclysmes industriels passés n'a sans doute pas été retenue.. Pour être désespérant, le constat, hélas, n'étonnera personne.

    Cathy Lafon

    A VOIR

    • ARCTIQUE, LA CONQUÊTE GLACIALE, documentaire de Tania Rakhmanova, mardi 6 janvier 20h50 (84 min). Rediffusion vendredi 9 janvier à 8h55 et lundi 26 janvier à 8h55.

    LIRE AUSSI
    • Les articles de Ma planète sur la fonte des glaces : cliquer ICI
    • Les articles de Ma planète sur le réchauffement climatique : cliquer ICI
  • Sebastião Salgado, le photographe qui défend la planète

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    Le photographe Sebastião Salgado défend l'humanité en rendant hommage aux beautés naturelles de la planète de la nature. Hong Kong, le 13 décembre 2014. Photo AFP

    Dans "Le sel de la Terre", le magnifique film documentaire du réalisateur allemand Wim Wenders consacré à Sebastião Salgado, le photographe brésilien mondialement connu pour ses reportages aux quatre coins de la planète sur le pire de la misère humaine, se réconcilie avec son métier, la photographie et la vie tout court, grâce à la nature au service de laquelle il met désormais son immense talent.  Son dernier projet artistique, "Genesis", une titanesque exposition de l'ensemble de ses images depuis huit ans signe un nouveau témoignage de son combat pour la protection des ressources vivantes de la planète.

     
    Photographe de la misère de l'humanité
     
    Salgado-mine--3-.jpgDevenu photographe professionnel dans les années 1970, Salgado, originaire d’une région rurale du centre du Brésil, a reçu une formation d’économiste avant de se tourner vers la photo. Durant une vingtaine d'années, il se rend dans plus de 100 pays, du Rwanda au Guatemala en passant par le Bangladesh. Il témoigne des pires horreurs: les famines, les guerres, la pauvreté, les aberrations de la mondialisation et les déplacements de population. Ses photographies spectaculaires de paysages ravagés, de communautés exploitées ou vulnérables, comme les ouvriers de l’industrie pétrolière du Koweït, les chercheurs d’or du Brésil (photo ci-dessus), ou les travailleurs chargé de démolir les navires au Bangladesh, ont inspiré des générations de photographes. Elles sont d’autant plus dramatiques qu’elles sont en noir et blanc.
     
    Douter de l'humanité

    Après les horreurs du génocide au Rwanda qu'il a couvert dans les années 1990, Salgado ne peut plus photographier. Trop de morts, trop d'atrocités. Le photographe est obsédé par l’odeur de décomposition des piles de cadavres jetés à terre par les bulldozers. Des scènes, gravées à jamais dans sa mémoire, qui le font douter de l'humanité. « J’ai commencé à mourir, mon corps a commencé à être malade », raconte-t-il dans "Le Sel de la Terre". Son esprit aussi.

    Sauvé par la nature

    exposition,film,documentaire,salgado,wendersContraint de faire une pause, il opère un retour à la terre, sur la plantation de son père au Brésil qu'il découvre dévastée par la déforestation liée à l'exploitation outrancière du bois. A sa grande consternation, les lacs de son enfance se sont asséchés et une partie de la forêt pluviale a disparu. Avec son épouse Lelia, ils replantent les arbres et finissent par faire revivre le sol qu'ils croyaient mort.  « Nous avons replanté plus de 2,5 millions d’arbres. C’est à nouveau la forêt pluviale. On a sauvé les jaguars, on a plus de 170 espèces différentes d’oiseaux ». La renaissance de sa terre natale et nourricière lui redonne aussi le goût de la vie et de la photographie. 

    "Aggiornamento écolo"

    exposition,film,documentaire,salgado,wendersCe qui affecte le plus Salgado, désormais, c’est le pillage aveugle des ressources de la planète par une humanité qui ne voit pas qu’elle court à sa perte. Le photographe des hommes qui veut rendre hommage à la beauté de la planète, a fait son "aggiornamento écolo" en découvrant que l'amour et la compassion qu'il porte à l'humanité ne peuvent être dissociés de ceux qu'il nous faut accorder à notre maison, la Terre. Parce que ce sont d'abord les plus faibles et les plus pauvres qui souffrent des ravages que nous infligeons à la nature et à la planète. 

    Les hommes doivent préserver la planète

    salgado pingouins.jpgDepuis, il a créé avec son épouse l’agence Amazonas Images, qui produit et publie ses photographies, des images époustouflantes de la nature qui n’ont d’égales que ses critiques envers le comportement de « prédateurs profonds » des hommes. Ces derniers doivent préserver la planète, disent ses photographies de pingouins glissant sur les icebergs (ci-contre) de babouin solitaire traversant des dunes, d’eau dégoulinant de la queue d’une baleine. « Nous avons commencé à tout détruire, nous avons domestiqué le bétail et mis le bétail en prison, nous les produisons par dizaines de millions pour qu’on puisse les manger », dénonce encore Salgado.

    «Nous ne faisons plus partie de notre planète, nous sommes devenus des aliens »

    Le 13 décembre dernier, ors d’une visite à Hong Kong destinée à promouvoir le projet d'exposition « Genesis», fruit de huit années d’exploration du monde, le photographe âgé de 70 ans s’est dit convaincu que la soif de domination de la nature par les hommes allait avoir raison d’eux. « Si nous ne revenons pas sur terre, nous ne serons pas ici encore trop longtemps », a-t-il confié à l'AFP. 

    Cathy Lafon

    PLUS D'INFO 

    • Devenu professionnel au début des années 70, Sebastião  Salgado a obtenu une avalanche de prix prestigieux et ses photos se sont retrouvées à la Galerie Barbican de Londres ou au Centre international de la photographie de New York. 

    OU VOIR "LE SEL DE LA TERRE" ?

    • Dans l'agglomération bordelaise, le film de Wim Wenders passe  au cinéma Utopia Saint-Simeon, 5, place Camille-Jullian 33000 Bordeaux, et au  cinéma Jean Eustache, place de la Ve-Republique 33600 Pessac.