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Sciences - Page 201

  • L'initiative

    Energie renouvelable : faire briller le soleil en hiver

    le_soleil_2261.jpgNicolas Sarkozy l'a dit en novembre dernier, dans sa défense et illustration de la filière nucléaire : le problème avec les énergies renouvelables c'est qu'elles sont intermittentes. En gros : "Le solaire, la nuit, il n'y en a pas. Et l'hiver, il y en a moins que l'été". J'ai envie de rajouter que "quand il n'y a pas de vent, il n'y a pas de vent". Et que "si on n'a plus d'allumettes, on ne peut pas allumer la bougie."

    Malgré son bon sens légendaire, question énergies, s'il n'a pas tout faux, notre président n'a pas tout juste. Et notamment pour le soleil. Car il y en aura bientôt la nuit, du soleil, et même en hiver, grâce, notamment, à deux initiatives récentes dans le domaine du stockage de l'énergie solaire, problématique importante mais pas insoluble (ayons confiance dans l'intelligence humaine) des energies renouvelables.

    La première est une réalisation qui fonctionne déjà à l'échelle préindustrielle : MYRTE, une plate-forme de stockage, vient d'être installlée en Corse. L'électricité y est conservée sous forme d'hydrogène pour resservir quand le soleil ne brille plus. Inaugurée le 9 janvier 2012 par l'Université de Corse et ses partenaires, l'industriel Helion, filiale d'Areva et le Commissariat à l'énergie atomique (CEA), dotée d'un budget de 21 millions d'euros, elle est couplée à un large champ de panneaux photovoltaïques (3 700 m2). Le procédé choisi est en outre absolument propre, car il ne nécessite aucun élément polluant pour être produit, comme le cadmium ou le lithium.

    La deuxième, celle de l'Institut national de l'énergie solaire de Chambéry (INES), s'intéresse aussi à la question du stockage de l'énergie solaire, mais pour les habitations. Comme le vent, l'énergie solaire est par nature intermittente, ce qui fait qu'une maision individuelle équipée de panneaux solaires ne produit pas toujours son électricité au moment où elle en a le plus besoin. L'INES travaille à apporter des solutions permettant d'aider les industriels à mettre au point des dispositifs capables de de stocker à faible coût, dans les habitations des particuliers, la chaleur accumulée l'été par des capteurs solaires thermiques.

    Cela dit, pour les particuliers, des solutions technologiques existent déjà, grâce aux industriels Saft, Voltwerke et Tenesol. Devinez où ? Langue au chat ? En Allemagne, bien sûr, le radieux pays d'Angela où même le soleil brille la nuit...

    Cathy Lafon

     

  • News fil vert

    mais.jpgOGM : le Haut Conseil des biotechnologies doit rendre son avis aujourd'hui, mardi 17 janvier, sur la cohabitation entre les parcelles génétiquement modifiées et les autres.

    Le contexte

    En novembre 2011, le Conseil d'Etat a donné raison à Monsanto et annulé le moratoire de février 2008 qui interdisait la culture de la seule plante génétiquement modifiée (PGM) autorisée en Europe, le maïs MON810. Les ministères de l'Environnement et de l'Agriculture ont maintenu leur "opposition". 9 pays de l'Union européenne (dont la France, l'Allemagne, la Grèce, l'Italie et l'Autriche) refusent la culture du maïs transénique MON810 de Monsanto.

    En savoir plus avec Sud Ouest : consulter le dossier OGM en cliquant ICI

  • Climatisation des voitures : alerte au gaz mortel !

    Pour lutter contre l'effet de serre et contenir le réchauffement climatique, le fluide réfrigérant utilisé jusqu'à présent dans les système de climatisation des véhicules, devrait être remplacé par un nouveau gaz, le HFO-1234yf. Sympa pour la planète, mais pas pour ses habitants. Ce fluide frigorigène  présente en effet de grands dangers pour l'homme, comme le dénonce l'écologiste Michèle Rivasi, spécialiste des risques industriels.

    rivasi.jpgL'Europe s'en mêle

    L'euro-députée Europe-Ecologie doit organiser aujourd'hui, avec des scientifiques allemands, une conférence au Parlement européen de Strasbourg sur  les dangers extrêmes de ce nouveau gaz que l'on commence à trouver sur les systèmes de climatisation des voitures. Adopté par la plupart des constructeurs automobiles pour remplacer le R134e actuel, progressivement interdit en raison de ses méfaits sur la couche d'ozone, ce produit a été mis au point par le spécialiste américain Honeywell. Le HFO-123yf a en effet le mérite de réduire de 99,8% les rejets de gaz à effet de serre. Le nouveau composé a déjà été certifié en Europe, aux Etats-Unis et au Japon et doit bientôt être utilisé par l'industrie automobile dans le cadre de la réduction des émissions de gaz à effet de serre engagée par la Commission européenne.

    L'inquiétant revers de la médaille verte

    Moins polluant, ce gaz inflammable et toxique peut en revanche mettre en danger la vie des conducteurs, des passagers, et des pompiers en cas d'accident. La température d'auto-inflammation du HFO-1234yf étant particulièrement très basse (405 °C), en cas d'accident de la route, les risques d'incendie sont grands et l'inflammation de ce gaz produit du fluorure d'hydrogène, qui se transforme en acide fluorhydrique - extrêmement toxique et corrosif - au contact de l'eau. Pas besoin d'être un grand chimiste ou un grand angoissé de la vie, pour imaginer l'importance des dégâts sur la santé des passagers du véhicule, si le liquide de refroidissement s'enflamme et que les pompiers interviennent, lance à la main, pour éteindre le feu...

    Les remèdes aux torts causés à l'environnement par les activités humaines portent parfois atteinte à l'homme  lui-même... Espérons que l'Europe se prononce pour l'interdiction de ce gaz éminemment dangereux. Mais cela ne doit pas impliquer pour autant de renoncer à préserver la couche d'ozone. Car les conséquences de l'accroissement de l'effet de serre ne sont pas non plus très bonnes pour l'homme... Alors, en attendant la mise en production industrielle d'un nouveau fluide frigorigène, inoffensif pour la couche d'ozone et sans danger potentiel pour l'homme, une suggestion (écolo bien sûr) : et si on renonçait à utiliser la clim' dans nos voitures ? 

    En savoir plus :

    Le blog de Michèle Rivasi : CLIQUER ICI 

    Son interview et le dossier de France info : CLIQUER ICI

    Cathy Lafon