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Pollution - Page 355

  • Planète vidéo. La malédiction du gaz de schiste

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    "La malédiction du gaz de schiste" :  des petits villages en Pologne se mobilise Photo DR

    La chaine de télévision Arte consacre aujourd'hui, mardi 29 janvier, une soirée Thema à la question du gaz de schiste : "Gaz de schiste, une énergie qui divise", avec la diffusion d'un documentaire détonnant : La malédiction du gaz de schiste.

    En plein débat sur la transition énergétique, c'est un rendez-vous incontournable pour alimenter la réflexion sur une question très controversée pour ses impacts écologiques.

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    Un film coup de poing

    Il y a eu "Gasland", le premier film choc à dénoncer en 2010, les dégats de l'extraction des gaz de schiste aux Etats-Unis. Il y a désormais aussi "La malédiction du gaz de schiste", où Lech Kowalski, documentariste, met à jour le fossé entre le discours des industriels et la réalité de l’exploitation du gaz de schiste. De la Pologne à la Pennsylvanie.

    Zamosc, en Pologne orientale : au hasard d’un tournage dans cette région rurale, Lech Kowalski rencontre en 2009 des paysans sur les terres desquels de grandes firmes américaines ont commencé à prospecter pour extraire du gaz de schiste. Fissures dans les murs des fermes, pollution des eaux, bulldozers investissant des champs à quelques dizaines de mètres des habitations… Les villageois sont inquiets. Or cette situation locale n’a rien d’anecdotique et témoigne d’un phénomène qui menace aujourd’hui toute la planète. Bradford County, aux États-Unis, est au gaz de schiste ce que l’Arabie Saoudite est au pétrole. Mais on est loin de l’image idyllique d’une "énergie non conventionnelle" propre et d’exploitation aisée que veulent donner les industriels. Dans ce petit comté du nord-est des États-Unis, le réalisateur filme des paysages dévastés et l’épuisement physique et psychologique des habitants.
     
    Le combat inégal des "petites" gens

    Lech Kowalski dépeint le combat inégal de petites gens victimes de contrats léonins, pour la sauvegarde de leurs villages, de leurs maisons, de leurs exploitations agricoles, de leur eau et de leur santé – et qui remportent quelques victoires inattendues. L’enjeu est de taille : la Pologne voit dans cette énergie nouvelle une promesse d’indépendance vis-à-vis du gaz russe. À l'instar du travail d'investigation entrepris il y a deux ans aux États-Unis par Josh Fox dans Gasland – disponible en DVD chez ARTE Éditions, ce documentaire constitue une mine d’informations sur les pratiques des compagnies de forage et sur les conséquences de cette exploitation sur la vie quotidienne des Européens.
     
    Le gaz de schiste en débat au Parlement européen

    Le 21 novembre 2012, le Parlement européen a adopté deux résolutions concernant les gaz de schiste. Ces votes sont une nouvelle étape d'un processus démarré en 2011 par une initiative de citoyens bulgares et polonais, comme le rappelle Sandrine Bélier, eurodéputée écologiste française.

    Si les écologistes, favorables à un moratoire au niveau européen, voient dans ces résolutions une application timide du principe de précaution, les partisans de l'exploitation de cette énergie nouvelle, soulignent la souveraineté laissée aux Etats. Parmi eux, Bogusław Sonik, député européen polonais du PPE, rapporteur d'un des deux textes.

    Et en France ?

    En plein débat sur la transition énergétique, la question est plus que jamais d'actualité. La France a pourtant banni en 2011 l'usage de cette technique controversée et jugée hautement polluante et l'interdiction de l'exploitation des gaz de schiste par fracturation hydraulique reste effective. Il n'en demeure pas moins que l'interdiction n'est pas totale et définitive et les anti-gaz de schiste se mobilisent partout en France, comme dans le Gers, où le collectif "Non aux gaz de schiste 32" a remis le 24 janvier 5.500 signatures en préfecture.

    Cathy Lafon

     PLUS D'INFO

    Sur ARTE ce soir, mardi, 29 janvier 2013 à 20H50. Rediffusion samedi 2 février à 10H25 et mercredi 13 février à 9H55 (France, 2012, 75mn).

    REPERES

    • Le gaz de schiste et la fracturation hydraulique, c'est quoi ? Cliquer ICI
    • Lire la loi visant à interdire l'exploration et l'exploitation des mines d'hydrocarbures liquides ou gazeux par fracturation hydraulique et à abroger les permis exclusifs de recherches comportant des projets ayant recours à cette technique : Cliquer ICI

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  • Sentinelles de Ma Planète. Andrzej : marin un jour, marin toujours

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    Andrzej Mardula, Français d'origine polonaise, est un ancien marin qui vit aujourd'hui à Paris et travaille dans l'informatique, après avoir vécu plusieurs années à Bordeaux. Il rejoint les Sentinelles de Ma Planète en nous adressant une série de photos qu'il a prises sur la plage du Porge (Gironde), juste avant le réveillon du nouvel an, le 30 décembre dernier.

    Andrzej ne vient sur les plages girondines qu'en été, lorsqu'elles sont nettoyées quotidiennement pour la saison touristique. Il n'avait encore jamais vu ce spectacle affligeant, partie émergée de l'iceberg des déchets balancés dans la mer et partis pour durer des décennies.

    Choqué par la multitude d'objets et de déchets laissés par les vagues sur la plage, souvent de petite taille et en plastique, mais aussi plus conséquents (il dit avoir vu deux ou trois énormes portes de frigo ou de bateau, en métal), Andrzej estime que, lorsqu'on est en mer, il faut faire attention : le vrai marin doit prendre soin de son environnement. Il se souvient, lorsqu'il était marin, d'avoir été alerté par un des membres de son équipage, sur la présence d'une carcasse de vache qui flottait dans l'océan... Et d'avoir dû manoeuvrer pour l'éviter.

    "Et tout ça, ça repart dans l'océan à la marée suivante...", conclut-il, avec tristesse.

    Cathy Lafon

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    REPERES

    • 6 millions de tonnes de plastique sont déversées chaque année dans toutes les mers du monde par l’homme.

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  • OGM : la Commission européenne gèle le processus d'autorisations de culture

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    La Commission européenne a décidé de geler le processus d'autorisation de mise en culture des OGM dans l'Union européenne jusqu'à la fin de son mandat en 2014 et de rechercher un règlement négocié avec les Etats membres. 

    "La Commission, si elle le veut, peut lancer le processus pour autoriser la culture d'un soja et de six maïs OGM, dont le MON810, mais elle ne le fera pas", a assuré le 22 janvier à l'AFP Frédéric Vincent, porte-parole du commissaire à la Santé Tonio Borg, en charge du dossier.  "Les autorisations de culture sont gelées", a-t-il précisé. Cette décision intervient près de cinq mois après la publication de l'étude du professeur Gilles-Éric Séralini. Si ses résultats ont été remis en question, la durée de son étude (12 mois) avait pointé du doigt l'absence d'évaluation à long terme des effets des OGM au niveau européen.

    Relancer les négociations

    "La priorité du nouveau commissaire à la Santé Tonio Borg est de relancer les négociations sur la base de la proposition de son prédécesseur", a-t-il expliqué. Ce sera sa priorité jusqu'au terme du mandat de la Commission fin 2014, a-t-il souligné.

    Les autorisations de mise en culture empoisonnent les relations entre la Commission européenne et les Etats membres. Le 22 octobre 2012, à travers la voix du ministre de l'Agriculture Stéphane Le Foll, le gouvernement français avait notamment déclaré vouloir une remise à plat du dispositif européen d'évaluation des OGM.

    Depuis le début de l'année, huit pays, la France, l'Allemagne, le Luxembourg, l'Autriche, la Hongrie, la Grèce, la Bulgarie et la Pologne ont adopté des clauses de sauvegarde pour interdire la culture des OGM autorisés sur leurs territoires.

    Séralini et l'EFSA : le bras de fer continue

    A la suite de la publication de l'étude de Gilles-Eric Séralini, l'Agence de sécurité sanitaire française (Anses) a réfuté les conclusions du travail de Gilles-Éric Séralini tout en soulignant son originalité. Côté politique, la ministre de l'écologie Delphine Batho estimait le 10 octobre dernier que l'étude avait au moins servi à montrer la" nécessité de bouger" sur le dossier OGM. Entre Gilles-Éric Séralini et l'EFSA (European Food  Safety Security) la guerre est déclarée depuis cinq mois. Alors que l'agence européenne lui réclame de publier la totalité des données de son étude, Gilles-Éric Séralini s'y refusait demandant que l'EFSA rende elle aussi publique les données. C'est chose faite depuis le 15 janvier.

    "C'est une demi-victoire, une première transparence", avait commenté le scientifique mardi 15 janvier. Gilles-Éric Séralini demande désormais à l'EFSA de faire de même en ce qui concerne les données d'évaluation du pesticide RoundUp, un pesticide lui aussi incriminé dans son étude. Tant que cela ne sera pas fait, Séralini refusera de communiquer ses propres données, a-t-il affirmé le même jour.

    Cathy Lafon avec l'AFP

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