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Pollution - Page 350

  • Fukushima : "Une catastrophe illimitée dans le temps". Deux ans après, ARTE revient sur l'accident nucléaire

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     Centrale de Fukushima, mars 2011 Photo archives AFP

    Japon, vendredi 11 mars 2011, 5 h 46 mn 23 s UTC, soit 14 h 46 mn 23 s heure locale. Un séisme de magnitude 9  provoque un tsunami monstrueux : une vague de 15 à 30 mètres de haut submerge la région de Fukushima, au nord-est de Tokyo. Parcourant jusqu'à 10 km à l'intérieur des terres, elle ravage près de 600 km de côtes et détruit partiellement ou totalement de nombreuses villes et zones portuaires : 18.000 personnes meurent ou disparaissent. Le tsunami provoque enfin l'accident de la centrale de Fukushima-Daïchi, classé comme la catastrophe de Tchernobyl en 1986, au niveau 7, le plus élevé de l'échelle internationale des "événements" nucléaires.

    fukushima 2 ans après.jpgDeux ans après, ARTE revient sur cette catastrophe hors norme avec deux documentaires exceptionnels, pour mieux comprendre le déroulé des événements et ses conséquences : "Le monde après Fukushima" diffusé mardi 5 mars et "Fukushima, chronique d'un désastre", à découvrir le 7 mars.

    "Le monde après Fukushima"

    À quoi ressemble la vie des gens deux ans après une catastrophe nucléaire ? Entre résistance et désespoir, le documentariste japonais Kenichi Wabanabe raconte ce soir sur ARTE le triste quotidien des gens dans la région de Fukushima : la non-vie, la vie le coeur arraché, la vie au jour le jour.

    Victimes mais "debout"

    Watanabe donne la parole aux victimes de l'accident. Bouleversant. Le réalisateur va partout. A 50 km de la centrale, où l'on voit des mères accompagnées leurs enfants irradiés chez le médecin pour leur contrôle obligatoire, jusqu'à 250 km de là, à Tokyo, la mégalopole de 30 millions d'habitants que les autorités ont envisagé évacuer, en mars 2011. En passant par une zone de pêche à 160 km au nord de la centrale, où l'on pêche toujours des poissons fortement contaminés, sans oublier Hiroshima, à 850 km de Fukushima. Fukushima :  "l'île de la Fortune", en japonais...  Tous victimes, tous profondément malheureux. Mais tous "debout".

    Vivre, est-ce juste "exister" ?

    Paroles de mères, paroles d'instutrices, paroles d'agriculturices et d'agriculteurs parole de pêcheurs... Les larmes sont étouffées, les mots dignes, courageux, émouvants mais précis pour évoquer la douleur qui accompagne depuis deux ans, au nord-est du Japon chaque petite chose de la vie quotidienne.  Avec les priorités et les obsessions qui sont désormais les leurs : se protéger, protéger les enfants, se nourrir, comprendre... Tous posent à leur manière la question fondamentale : vivre après la catastrophe nucléaire, est-ce vivre ?

    emission,télévision,fukushima,documentaireNettoyer l"innettoyable"

    Est-ce vivre que de devoir rejeter à la mer, dès que pêchés tous les poissons, trop contaminés pour être vendus et consommés,  moyennant une indemnisation de Tepco, la compagnie électrique de la centrale de Fukushima ? Quel avenir pour la  pêche dans cette région du Japon ? Est-ce vivre que de devoir se balader partout avec son dosimètre, afin d'évaluer le taux de radioactivité de l'endroit où l'on se trouve ? Enfants, adultes, chacun le sien chez les Ota. La famille d'agriculteurs revenue dans la zone doit déjouer les pièges de la "peau de léopard", ces taches de radioactivité qui contaminent la nature pourtant si belle. En fonction des vents, de la  pluie, l'ennemi omniprésent mais invisible et inodore, s'est répandu inégalement sur le sol, la végétation, les maisons. Alors, à Fukushima, on s'efforce aussi d'enlever la radioactivité des terres, des arbres, des maisons, des rues, des trottoirs... Mais que faire des déchets, eux-aussi contaminés ? Est-ce vivre que d'être condamné, chaque jour, à nettoyer avec les moyens du bord l'"innettoyable" ? Comme des prisonniers, condamnés à arracher chaque jour l'herbe invisible de la cour pavée d'un camp de travail.

    sato.jpg"L'argent ne remplace pas ce qu'on a perdu dans le coeur"

    Est-ce vivre, quand on est agricultrice comme Mikiko Sato, que de revenir dans une propriété abandonnée, dont la terre en apparence inchangée est désormais incultivable ? Madame Sato, âgée d'une soixantaine d'années, pleure : "Le nucléaire, c'est un désastre inventé par l'homme. La sécurité absolue, c'est un mythe". Elle esssuie des larmes, discrètes mais brûlantes : "On peut remplacer les choses matérielles avec de l'argent, mais pas ce qu'il y a dans le coeur et qu'on a perdu...[...] On a beau savoir que c'est dangereux, on a tellement de chagrin qu'on n'arrive pas à s'arracher du pays". Et encore : "Tepco est coupable, mais c'est surtout le gouvernement qui est coupable. Avec la course au profit qu'il a mené avec le nucléaire, il a vendu nos vies. Nous soufffrons. Et pour longtemps."

    dosimètres.png"Ne pas avoir d'enfants"

    Est-ce vivre, pour une mère, que de devoir demander à ses filles, âgées de 17 et 24 ans "de ne pas avoir d'enfants, et peut-être de ne pas se marier. Parce que certainement leur santé sera affecté plus tard..." ? Les dosimètres aux carrefours ou accrochés au cou des enfants renvoient sans cesse les habitants au"monstre invisible", comme ils disent, et aux particules tueuses qu'ils tentent de retenir en disposant de dérisoires bouteilles d’eau aux fenêtres, autour des parcs de jeux et des piscines... Est-ce vivre que de se demander tous les jours, quand on est institutrice :  " Il fait plus de 35 °C, peut-on laisser les enfants jouer dehors et se rafraîchir dans la pataugeoire ?" "On fait des contrôles réguliers, on apprend à vivre en décryptant les infomations des médecins et les analyses médicales", confie une jeune mère de famille, en chuchotant, au bord des larmes : "Jusqu'à quand ? On est épuisé, tellement fatigué..."

     "Toutes les victimes de cet accident ne sont même pas encore nées"

     Watanabe ponctue les témoignages de paroles de spécialistes et d'experts, afin, dit-il, "d'analyser la réalité scientifique et médicale sur la contamination". Le sociologue Ulrich Beck, auteur de "La société" du risque" (1986), livre en contrepoint son éclairage. Deux ans après, les débris des dégâts du tsunami ont été plus ou moins déblayés. La contamination due à la radioactivité échappée de la centrale, elle, est encore là, pour des centaines d'années... Alors, pour Ulrich Beck, il faut  parler de "catastrophe nucléaire", à propos de Fukushima, car "c'est le genre d'événements [...] qui ont une "fin ouverte", ce sont des catastrophes illimités dans le temps. [...] Nous avons du mal à appréhender le nombre de morts et de victimes que cela entraîne. [...] Plus de 25 ans après Tchernoby, toutes les victimes de cet accident ne sont même pas encore nées.", analyse-t-il. La particularité d'une catastrophe nucléaire, c'est qu'elle est en cours. On ne vit pas dans l'après, mais avec et pour des centaines d'années.

    manif tokyo.jpg"Après tout, ce n'est que de l'électricité !"

    A 250 km de Fukushima, à Tokyo, Watanabe filme les Japonais qui manifestent  régulièment en nombre contre le nucléaire depuis la catastrophe, et dénoncent le gouvernement qui, selon eux, "a abandonné les gens qui vivent dans les zones irradiées". Paroles de manifestants qui ne croient plus dans le nucléaire et critiquent la "nucléocratie" : de vieilles dames anonymes, comme cette grand-mère qui se dit "prête à mourir" pour que le monde sorte définitivement du nucléaire, des parents avec leurs enfants, des écrivains, comme Kenzaburo Oê, prix Nobel de littérature. Ou encore ce musicien, qui s'écrie: "Garder le silence après Fukushima est une autre forme de barbarie !". Et qui s'étonne de l'absurdité qui consiste à accepter que l'on puisse sacrifier de la sorte des vies humaines :" Après tout, ce n'est que de l'électricité ! Il y a d'autres moyens de produire de l'énergie. L'atome est une aberration." 

    ministre 70.jpg"L'unique sécurité est de ne pas avoir de centrale nucléaire du tout"

    D'autres paroles s'ajoutent encore. D'autres visages, filmés par Watanabe, ceux de "décideurs", comme Yoshihiko Noda, premier ministre japonais en exercice à l'époque de la catastrophe, dont les propos clôturent le film.  "A propos du nucléaire, j'ai changé d'avis à 180°. Je suis un grand-père, j'ai des petits-enfants. [...]. La sécurité absolue l'existe pas. L'unique sécurité, c'est de ne pas avoir de centrale nucléaire." avoue-t-il, en brandissant la photo de son petit-fils.

    "La demi-vie"

    Alors, oui, depuis Fukushima, une partie des Japonais vit, enfermée dans l'absurdité d'une situation incontrôlable qu'elle subit sans l'avoir choisie. Comme le dit Michaël Ferrier, l'écrivain français qui vit à Tokyo, dans "Fukushima, récit d'un désastre" : " On peut très bien vivre dans des zones contaminés : c'est ce que nous assurent les partisans du nucléaire. Pas tout-à-fait comme avant, certes. Mais quand même. La demi-vie. Une certaine fraction des élites dirigeantes est en train d'imposer  une entreprise de domestication comme on en a rarement vu depuis l'avènement de l'humanité".

    Deuxième volet de "Fukushima deux ans après" : rendez-vous le 7 mars, sur Ma Planète et sur ARTE pour "Fukushima, chronique d'un désastre".

    Cathy Lafon

    "Fukushima deux ans après" sur ARTE :

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  • Planète vidéo. Airaq surveille la qualité de l'air en Aquitaine

    pollution de l'air,prévention,airaq,aquitaine

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    AIRAQ - Surveillance de la qualité de l'air en... par AIRAQ

    Avec Airaq, notre air est bien gardé !

    Cette vidéo, qui dure environ 5 minutes, s'adresse au grand public, comme aux différents partenaires institutionnels d'Airaq. Regardez la, partagez la, mettez la sur votre site internet, si vous en avez : c'est le cadeau d'Airaq en ce début d'année.

    Cathy Lafon

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    CONTACT 

    • Sylvanie Chamaillard : scamaillard@airaq.asso.fr
    • Surveillance de la qualité de l'air en Aquitaine - 13, Allée James Watt Parc d'activités Chemin Long CS30016 33692 Mérignac Cedex- Tel : 05 56 24 35 30 - Fax : 05 56 24 24 06

  • Energie et climat. La Communauté urbaine de Bordeaux rejoint les meilleurs élèves de l'Europe

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    Laure Curvale reçoit le label européen Cit'ergie, Grenoble, 31 janvier 2013 Photo DR

    L'agglomération bordelaise a reçu le label européen Cit'ergie, le 31 janvier dernier, en récompense de sa politique énergétique durable.  Ce label a été remis à Laure Curvale, vice-présidente de la Cub chargée du Plan Climat à l’occasion des Assises de l’Energie 2013, qui se déroulaient à Grenoble. Heureuse, l'élue écologiste de Pessac ? Assurément :  "Je suis fière que la Cub ait reçu le label européen Cit'ergie car c'est la reconnaissance de la qualité de son plan climat, voté en 2011. La Cub est la plus grosse agglomération de France à obtenir ce label et rejoint le club des collectivités exemplaires d'Allemagne ou des pays scandinaves !", a-t-elle confié à Ma Planète.

    La Cub en pointe

    La Communauté urbaine de Bordeaux est la première agglomération française de cette taille à obtenir cette récompense européenne de haut niveau, qui a pour objectif de valoriser les politiques énergétiques durables. Au-delà de la reconnaissance de l’excellence de son  Plan Climat, un projet territorial de développement durable dont l'objectif premier est la lutte contre le changement climatique. Il doit permettre à l'agglomération bordelaise de diminuer ses émissions de gaz à effet de serre et de s'adapter aux conséquences du changement climatique. 80 % des actions sont à ce jour engagées : avec le label européen qui les reconnaît,  la Cub peut voir confortée la pertinence de son projet de métropole sobre.

    Cit'ergie, un label pour quatre ans

    cub,bordeaux,agglomération bordelaise,plan climat,label européen,cit'ergieImpliquée dans le processus Cit’ergie depuis 9 mois, la Cub a pu bénéficier de l’expertise d’un conseiller pour lancer cette démarche, avec l’adhésion des équipes concernées. Le label obtenu sera à nouveau remis en jeu dans 4 ans. Selon Vincent Feltesse, président de la Cub et Laure Curvale, plusieurs actions ont fait pencher la balance en faveur de la Communauté urbaine, comme l’opération « 50 000 logements », la réalisation d’un quartier « zéro énergie » (ZAC Bastide Niel), le plan patrimoine durable qui fixe des objectifs ambitieux de réduction des consommations énergétiques et les actions engagées en faveur du développement des transports en commun (phase 3 du tramway et Tramtrain…)...

    Cathy Lafon

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    • Le Label European  Energy Award, kesako ?

    Depuis 2003, le label European Energy Award récompense les collectivités européennes (plus de 500 collectivités l’ont reçu à ce jour) engagées dans un processus de management par la qualité de leur politique énergie climat.  Ce label se décline en France sous l’appellation Cit’ergie, il est géré par l’Ademe. Concrètement : pas de statuette en or à brandir, ni de chèque à la clé : juste l'ardente obligation de poursuivre ses efforts, pour pouvoir conserver le label dans quatre ans....

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