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Politique - Page 142

  • Pesticides: le plaidoyer de Greenpeace en faveur de l'agriculture biologique

     

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    Epandage agricole. Photo archives AFP

    Après la publication, le 11 mai, de son rapport intitulé "Santé: les pesticides sèment le trouble" qui établit les conséquences sur la santé de l’exposition aux pesticides, Greenpeace plaide en faveur de l’interdiction progressive des pesticides chimiques de synthèse et de la généralisation des pratiques agroécologiques

    Les agriculteurs, premières victimes des pesticides

    pesticides,maladie,danger,étude,rapport,greenpeaceLes pesticides, on en mange avec les légumes et les fruits qui en sont aspergés, même si on les lave soigneusement. On les respire, dans l'air après leur pulvérisation, et à la maison ou au jardin si l'on utilise certains produits chimiques. Enfin, on en boit des résidus dans l'eau que l'on consomme, lorsqu'elle est contaminée par les polluants agricoles, aussi traitée et purifiée soit-elle.

    En France notamment, troisième pays au monde pour l'utilisation des phytosanitaires, nul ne peut échappe à l’exposition aux pesticides. Toutefois, comme l'ONG le souligne, les agriculteurs et leurs familles, en première ligne car utilisateurs et consommateurs, font partie des populations les plus exposées à des risques de pathologies graves. "Il est honteux que ceux qui nous nourrissent souffrent autant de l’usage intensif des pesticides", s'indigne Suzanne Dalle de Greenpeace France, en appelant à "désintoxiquer notre modèle agricole" et "à donner les moyens aux agriculteurs de mettre en place des alternatives".

    Facteurs de risques sanitaires importants

    pesticides,maladie,danger,étude,rapport,greenpeaceDans son rapport , l’ONG revient sur le constat déjà effectué sur les dangers de l'exposition aux produits chimiques utilisés par l'agriculture intensive, mis en valeur par les études de Générations futures et de nombreux instituts de recherche, y compris à l'étranger.

    En France, où l’Institut français de la santé et de la recherche médicale (Inserm) a notamment publié en juin 2013, une vaste expertise collective scientifique en ce sens, Génération futures a spécifiquement mis en valeur, en février de la même année, l'existence de ce risque pour les salariés de  la vigne.

    Les résultats de l'étude effectuée sur les résidus de pesticides agricoles présents dans les cheveux des habitants de Listrac, avaient provoqué un électrochoc dans le Médoc, en Gironde. Fongicides, herbicides, engrais, pesticides : la viticulture conventionnelle, il faut le rappeler, est le premier utilisateur de produits chimiques dans l'Hexagone. "L’exposition à certains pesticides représente un facteur de risque supplémentaire non négligeable de contracter de nombreuses maladies chroniques, y compris différentes formes de cancers et de maladies neurodégénératives telles que la maladie de Parkinson et celle d’Alzheimer, et de développer des malformations congénitales", rappelle ainsi Greenpeace.

    Les femmes et les enfants d'abord

    pesticides,maladie,danger,étude,rapport,greenpeace"Il existe également un solide faisceau de preuves selon lesquelles l’exposition aux pesticides serait associée à l’affaiblissement du système immunitaire et à des déséquilibres hormonaux", souligne encore l’ONG qui enfonce le clou : "les associations statistiques entre l’exposition à certains pesticides et l’incidence de certaines maladies sont irréfutables et ne doivent pas être ignorées".

    En plus des agriculteurs, le rapport met l’accent sur l’impact sur les foetus, lorsque les femmes enceintes sont exposées, et les jeunes enfants, plus vulnérables, une conséquence mise en valeur par des études effectuées notamment aux Etats-Unis. Parmi les effets possibles enregistrés sur les enfants exposés figurent un poids et une taille réduits, un quotient intellectuel plus faible, des modifications de comportement, des leucémies plus fréquentes. Les femmes exposées sont plus sujettes aux fausses couches.

    La solution : passer progressivement à une agriculture 100% "écologique"

    pesticides,maladie,danger,étude,rapport,greenpeacePour l'ONG, pas de demi-mesure : pour  une santé protégée et une alimentation saine, il faut passer à une agriculture écologique et biologique, autrement dit, sans pesticides. Or, si la France a lancé en 2008 un plan Ecophyto, dont l’objectif était de réduire de 50% des pesticides en 10 ans, la consommation de pesticides n'a cessé d'augmenter ces 7 dernières années...  "Les stratégies impliquant une simple réduction de l’utilisation de certains pesticides ne suffiront pas pour protéger la santé humaine", conclut Greenpeace qui lance cette semaine une grande campagne d'information et de mobilisation auprès des Français.

    Une journée nationale de sensibilisation et d'information

    Ce samedi 16 mai, des militants de l'ONG iront ainsi à la rencontre des habitants de 21 grandes villes de l'Hexagone, afin de les informer sur les impacts sanitaires des pesticides mais aussi sur les manières d’agir pour rejoindre le mouvement pour une agriculture et une alimentation plus saines. A Bordeaux, la sensibilisation s'effectuera Quai des marques, près du départ de la navette fluviale,  de 15h à 18h.  D'autres actions auront lieu à La Rochelle, Angers, Avignon, Chevreuse, Clermont-Ferrand, Dijon,Lille, Lyon, Montpellier, Nancy, Nantes, Nice, Paris, Poitiers, Rennes, Rouen, St Dié des Vosges, Strasbourg, Toulouse, Versailles...

    Une pétition et un moratoire contre les pesticides toxiques pour les abeilles

    Greenpeace n'est pas la seule ONG à batailler contre les pesticides. De leur côté, quelques semaines avant le passage au Sénat de la loi biodiversité et alors que le gouvernement prépare le nouveau plan Ecophyto, la Fondation Nicolas Hulot, Générations Futures, Humanité et Biodiversité, lancent une pétition contre les pesticides néonicotinoïdes. Leur objectif : "obtenir un moratoire sur ces substances neurotoxiques pour les pollinisateurs et faire une nouvelle fois de la France le leader de ce sujet au niveau européen".

    Cathy Lafon

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     PLUS D'INFO

    • Les pesticides, c'est quoi ? Les pesticides chimiques de synthèse sont des substances chimiques ou des mélanges de substances destinés à lutter contre les nuisibles tels que les insectes, les champignons, les moisissures ou les mauvaises herbes. Ces substances chimiques destinées à tuer des organismes vivants, sont également connues sous le nom plus glamour de "produits de protection des plantes" ou "produits phytosanitaires". Ils sont le plus souvent classés en fonction des nuisibles visés. Les insecticides luttent contre les insectes nuisibles (et d'autres qui passent par là), les herbicides, contre les mauvaises herbes, les fongicides, contre les champignons. Les pesticides peuvent également être classés en fonction de leur famille chimique, dans les catégories des organophosphorés (OPP), des organochlorés (OCP), des carbamates et des néonicotinoïdes, tristement célèbres pour les ravages qu'ils effectuent dans les colonies d'abeilles.
    • Pour signer la pétition contre les pesticides néonicotinoïdes,  c'est ICI
  • L'alarme du WWF : 230 millions d'hectares de forêts sont en péril dans le monde

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    La rivière Tapajos River, Mato Grosso, au Brésil. La forêt amazonienne est la plus vaste au monde, mais si la déforestation en cours continue, c'est plus d'un quart de la ressource qui pourrait disparaitre d'ici à 2030. Photo WWF

    Les rapports alarmants sur la forêt, poumon de la planète et élément fondamental du climat, par leur rôle de stockage du carbone, se succèdent et se ressemblent. Le 19 mars dernier, le CNRS a publié une étude révélant que l’Amazonie est en train de perdre sa capacité à absorber le carbone atmosphérique.

    Au tour du WWF d'avertir : si la tendance actuelle se poursuit, d'ici à 2030, 230 millions d’hectares de forêt disparaitront. Telle est la projection que fait le dernier rapport de l'ONG sur l’état des forêts dans le monde, "Living Forests Report", publié à l'occasion du Sommet des paysages tropicaux qui se déroulait à Jakarta en Indonésie, dans lequel le WWF identifie onze zones sensibles, qui à elles seules représenteront 80 % des destructions. Soit 170 millions d’hectares.

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    Amérique du Sud, Asie, Indonésie

    En Amérique, l’Amazonie (de 23 à 48 millions d’hectares de forêt risquent de disparaître), le Cerrado (15 millions d’hectares), la forêt Atlantique (10 millions d’hectares) du Brésil, le Gran Charco et la forêt du Choco-Darien (3 millions d’hectares) sont en danger. En Asie, ce sont les forêts de Bornéo (22 millions d’hectares) et de Sumatra (5 millions d’hectares) qui sont menacées ainsi que celles de Nouvelle-Guinée (7 millions d’hectares) et de la région du Mékong (15 à 30 millions d’hectares). L'Afrique figure aussi sur la liste, avec les forêts de l’Afrique de l’est (12 millions d’hectares) et du bassin du Congo (12 millions d’hectares), comme la forêt orientale d’Australie (3 à 6 millions d’hectares).


    Déforestation : 170 millions d’hectares pourraient disparaitre d’ici 2030, selon le WWF par Gentside Découverte

    La responsabilité des hommes

    Même si la déforestation ralentit dans certains pays, elle se poursuit au niveau mondial. Les activités humaines en sont les principales causes, avec notamment l'expansion d'une sylviculture et d'une agriculture intensives et des élevages de bétail, qui remplacent peu à peu les forêts naturelles, mais aussi, selon les régions du globe, la collecte de bois de chauffage, l'exploitation non durable des forêts et les barrages hydroélectriques. Dans un communiqué, le WWF relève ainsi que « en Indonésie, Sumatra déjà perdu plus de la moitié de ses forêts à cause des plantations de palmiers à huile et de la production de papier. Les forêts restantes sont très morcelées. 5 millions d’hectares supplémentaires de forêts devraient disparaître dans la région d’ici à 2030. »

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    Les forêts, sources de vie pour l'humanité

    La disparition des forêts est loin d'être anecdotique, car si la perte de milliards d'arbres met en danger la biodiversité en supprimant l'habitat de nombreuses espèces animales, elle menace aussi à terme tout simplement l'habitat et les conditions de vie d'une partie de l'humanité. Autant de bonnes raisons pour le WWF de se battre, afin de tenter de réduire les risques qui pèsent sur les écosystèmes. "Non seulement pour s’assurer que les forêts continuent à stocker le carbone, de filtrer l’eau, de fournir du bois et un habitat pour de nombreuses espèces sauvages. Mais aussi pour sauver les communautés et les cultures qui dépendent de ces forêts », explique Rod Taylor, directeur du programme forêt au WWF.

    Développer une économie plus verte en préservant la forêt

    forêt,arbres,disparition,wwf,agriculture intensive,lutteLa bonne nouvelle, c'est que, selon le WWF, rien n'est encore irréversible. Certains Etats, dont l’Indonésie ont déjà pris des mesures pour enrayer le phénomène et à Sumatra, conserver la forêt (photo ci-contre) est devenu un enjeu global majeur. "Le moratoire sur les nouveaux permis de conversion de forêts est une opportunité de montrer ce qu’il est possible de faire pour endiguer la déforestation et développer une économie plus verte", indique Rod Taylor. Mais pour la communauté internationale, il est urgent de réagir et de prendre des décisions collectives pour renverser la vapeur. L'arrêt de la déforestation et de la dégradation des forêts "ne se produira pas par accident. Cela nécessitera un énorme effort collectif ainsi que des changements de politiques de la part des gouvernement et de l'industrie", souligne le rapport.

    Cathy Lafon

    LE CHIFFRE

    • 13 millions d'hectares de forêts disparaissent chaque année dans le monde, selon les chiffres du WWF.

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    • Les articles de Ma Planète sur la forêt : cliquer ICI
  • Sentinelle de Ma Planète. Le coup de gueule de Nicolle, l'amie des chats

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    Loréa, une chatte victime d'un acte de barbarie au Temple, en Gironde. Photo Quatre pattes détresse

    Une chatte criblée à bout portant de 14 coups d’une carabine à air comprimé, en pleine tête. Elle s'appelle Loréa et cela s'est passé le 27 mars dernier, dans l'après-midi, au Temple, en Gironde, non loin du Porge.

    Une horreur dénoncée par Nicolle Fons, membre de l'association Quatre pattes détresse, créée en 1999 par Marie-France Lacombe, où elle s'occupe plus particulièrement des chats. L'association girondine dont le siège est au Pian-Médoc, vient en aide aux animaux en détresse ou en danger, victimes de violences, en assurant leur sauvegarde et en payant les soins vétérinaires nécessaires à leur survie. Elle donne aussi des conseils sur l'adoption, la stérilisation des animaux, etc.

    Une chatte disparue, retrouvée criblée de plombs

    CHATTE TETE.jpgLa chatte, qui vivait depuis 7 ans chez Marie-Christine, une bénévole de l'association, "avec Gatito, Pilou et Gypsie", raconte Nicolle, avait disparu de son jardin le vendredi 27 mars après-midi.  Le 5 avril, un cabinet vétérinaire du Porge (33) a appelé Marie-Christine, pour lui annoncer qu’"un homme, très ému, avait apporté cette petite chatte, trouvée ainsi dans son jardin, à cinq maisons de celle de sa maîtresse". En sang, et en état de choc, la tête criblée de plombs, l'animal était dans un état critique.

    Sadisme et barbarie

    Loréa a vraisemblablement été tenue par le cou, pendant qu'on tirait sur elle (image de la radio du crâne de la chatte ci-contre). Un véritable acte de barbarie gratuit, commis au moins par deux personnes, selon Nicolle, qui se serait déroulé route de Labedade au Temple. Une plainte a été déposée à la gendarmerie de Lacanau.

    Les animaux, des êtres vivants et sensibles

    Il semble que cela échappe encore à un certain nombre d'êtres humains, mais, s'ils ne parlent pas, les animaux sont des êtres vivants, doués de sensibilité et capables de souffrir.  La loi française le reconnaît en outre officiellement depuis le 28 janvier 2015, où l’Assemblée nationale a voté en lecture définitive le projet de loi relatif à la modernisation du droit. L’animal est désormais reconnu comme un « être vivant doué de sensibilité » dans le Code civil (nouvel article 515-14) et n’est plus considéré comme un bien meuble (article 528). Ainsi, il n’est plus défini par sa valeur marchande et patrimoniale mais par sa valeur intrinsèque. Un vote qui met fin à plus de 200 ans d’une vision archaïque de l’animal dans le Code civil et une réforme portée par la Fondation 30 Millions d’Amis.

    Nicolle, qui précise que deux autres chats ont déjà disparu dans le même secteur ces deux derniers mois, dénonce l'"ignominie" dont a été victime Loréa, veut alerter les internautes, de Gironde et d'ailleurs, "pour, dit-elle, que cela ne se reproduise pas".

    Cathy Lafon

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