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Nature - Page 290

  • Réchauffement climatique : une réalité tout ce qu'il y a de plus statistique !

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    Un iceberg au large de l'Argentine, 16 mars 2014. Photo archives AFP

    A chaque nouvelle étude ou article sur le réchauffement climatique, scientifiques et journalistes sont inondés d'e-mails et de messages sur les réseaux sociaux qui ne cessent de rabâcher que  "le climat ne se réchauffe pas". Arguant du fait, notamment,"le phénomène se ralentit depuis 1998". Le clan des climatosceptiques bouge encore.

    Leurre statistique

    On ose espérer que l'étude publiée le 4 juin dernier dans la revue américaine "Science"  leur clouera le bec. Une nouvelle analyse des températures relevées à la surface du globe remet en question le pic du réchauffement climatique au XXIème siècle. Et confirme que le ralentissement du réchauffement climatique depuis1998, décrit dans plusieurs études, dont le dernier rapport des experts du GIEC, est un leurre statistique.

    Pas de pause pour le réchauffement planétaire

    réchauffement climatique,étude,scienceAucune diminution discernable du réchauffement n’aurait été relevée entre la seconde moitié du XXème siècle –période de montée des températures liée aux activités humaines– et les quinze premières années du XXIème siècle, durant lesquelles ce phénomène paraissait se stabiliser.  Ce sont les conclusions des chercheurs de l’Agence américaine océanique et atmosphérique (NOAA) qui ont analysé des relevés de températures provenant de milliers de stations d’observations météorologiques à terre et en mer, sur des navires et des bouées. Les températures au XXIème siècle n’ont donc pas plafonné. Tout au contraire: le rythme d’élévation de la  température moyenne sur cette période est au moins aussi important que lors des cinquante dernières années du XXème siècle.

    Hé oui, la planète continue de se réchauffer... et le phénomène s'accélère

    réchauffement climatique,étude,scienceSelon leurs analyses, le monde s’est réchauffé à un rythme de 0,086 degré Celsius par décennie entre 1998 et 2012, soit deux fois l’estimation de 0,039 degré du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC). Entre 2000 et 2014, les chercheurs de la NOAA ont estimé la montée des températures mondiales à 0,116 degré en rythme décennal, soit une valeur proche de la période 1950 à 1999 (0,113 degré de hausse par décennie).  Le climatologue Michael Mann de l’université de Pennsylvanie, note aussi que l'année1998 qui avait été une année particulièrement chaude en raison de l’intensité inhabituellement forte du courant marin chaud du Pacifique El Niño, a fait paraître les années suivantes comme plus fraîches. Mais pour lui, dans le réchauffement climatique en cours, "il n’y a pas de pause ou de hiatus, mais un ralentissement temporaire". 

    Améliorer la fiabilité des données

    Ce qui n'empêche pas les scientifiques de s’inquiéter de l’exactitude des relevés des températures. Sur ce sujet, ils travaillent depuis de nombreuses années pour améliorer la correction des facteurs pouvant fausser les données et "cet effort est toujours en cours", a expliqué Thomas Karl, du centre national des données climatiques de la NOAA, principal auteur de ces travaux.

    Mais pour les climatologues coauteurs de l'étude publiée par" Science", pas de doute : leurs résultats et d’autres tendent à indiquer que le ralentissement du réchauffement depuis 1998 n’est qu’une illusion.

    Cathy Lafon

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  • Virginie, Sentinelle girondine des Açores

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    Le Pico, vu de l'île de Horta. Photo Virginie Lafon

    Virginie Lafon, 44 ans, est chercheure en océanographie et géologie marine. Elle habite à Gradignan, en Gironde. Spécialiste de la télédétection par satellite, elle travaille à Mérignac au sein de I-Sea (une entreprise issue de la cellule de recherche bordelaise GEO-Transfert) qui réalise des études environnementales pour le compte de clients du secteur privé ou public, en France comme à l'international, et propose des solutions innovantes d'observation et de gestion du littoral.

    "Un des plus beaux coins du monde"

    L'océan, elle est tombée dedans quand elle était petite: nager, observer les poissons, faire de la voile : depuis toujours, la mer, c'est sa passion. Alors, maintenant qu'elle est grande, sa passion est devenue son métier, et, chaque jour, elle sonde et scrute l'océan, les milieux aquatiques et le littoral, pour étudier la qualité de l'eau, la biodiversité et le recul du trait de côte. Un vrai métier d'avenir, vu le contexte du réchauffement climatique... Au début des années 2000, ses études scientifiques l'ont amenée à travailler en post-doctorat aux Açores, sur l'île de Horta. Là-bas, elle est tombée amoureuse d'un volcan, le Pico, dont elle nous envoie la photo. Contrairement aux apparences, il ne se situe pas au Japon, mais au beau milieu de l'Atlantique, dans l'archipel portugais.

    "Sans doute un des plus beaux coins du monde, où la nature est restée très préservée, très authentique et jamais hostile: les Açores. Une merveille d'archipel à découvrir, sous peine de n'en vouloir jamais partir!", nous fait partager Virginie. Et aussi l'un des derniers paradis naturels de la planète à préserver.

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    Cathy Lafon

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  • Réchauffement climatique : la Chine ouvre la voie à un accord, en s'engageant à réduire ses émissions de CO2

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    Le réchauffement climatique menace la Chine. Photo AFP

    C'est la bonne nouvelle de ce début d'été caniculaire. Lors d'une visite à l'Elysée,  le Premier ministre chinois, Li Keqiang a annoncé officiellement à Paris, mardi 30 juin, la contribution très attendue de son pays à la réduction des émissions de CO2 dans la perspective de la conférence mondiale sur le climat (COP21), accueillie par la France fin 2015. Le numéro 2 chinois a fixé le pic des émissions de CO2 de son pays "autour de 2030". La Chine, a-t-il ajouté, veut aussi réduire radicalement son intensité carbone.

    Deux bons points

    "La Chine déploie le maximum d’efforts pour lutter contre les changements climatiques" et "assume sa responsabilité pour participer en profondeur à la gouvernance mondiale et promouvoir le développement partagé de l’humanité". Li Keqiang

    Un bon point pour la Chine et autre pour le président Hollande, à la manoeuvre depuis plusieurs mois pour obtenir, en décembre prochain, un accord mondial sur une réduction planétaire significative des émissions de gaz à effet de serre. Premier pollueur mondial devant les Etats-unis avec 25% des rejets de gaz à effet de serre, la Chine, asphyxiée entre autre par la pollution de l'air, en est aussi la première victime. Le pays qui entend aussi baisser l'intensité de son économie en carbone de 60 à 65% par rapport à 2005 et porter la part de ses énergies non fossiles dans la consommation énergétique primaire à environ 20%,  projette aussi d'augmenter son stock forestier d’environ 4,5 milliards de mètres cube par rapport à 2005...

    "L’engagement de la Chine à construire une civilisation écologique"

    Le Premier ministre chinois a également assuré le chef de l’Etat français de sa volonté de parvenir en décembre à Paris à "un accord global, équilibré et ambitieux" de réduction des émissions de gaz à effet de serre. François Hollande, sensible au fait qu'elle ait été symboliquement effectuée sur le territoire du pays organisateur de la COP21, a "salué" cette annonce, estimant qu’elle confirmait "l’engagement de la Chine à construire une civilisation écologique". Selon son entourage, le président français veut y lire "un signe de soutien et de confiance dans le succès de la COP21″.

    Les Etats-Unis aussi

    Une bonne nouvelle n'arrivant jamais seule, les Etats-Unis, deuxième plus gros émetteur de GES derrière la Chine, ont de leur côté confirmé mardi leur engagement, pris en novembre avec la Chine, d’une baisse de 26% à 28% entre 2005 et 2025. Début mars, l’Union européenne (12% des émissions), bonne élève du climat, avait été la première à officiellement transmettre son plan pour après 2020 en promettant une baisse de 40% des gaz à effet de serre en 2030 par rapport à 1990.

    Après la Chine, l'Inde ?

    réchauffement climatique,cop21,engangement,chine,contribution,réduction,ges,co2,émissionsPour mémoire, l’accord universel attendu à Paris doit prendre le relais du protocole de Kyoto, à partir de 2020, pour limiter le réchauffement mondial à +2°C à la fin du siècle, seuil au-delà duquel les experts prévoient des impacts dévastateurs pour la planète. La Chine est le 42ème des 195 Etats participant à la conférence de Paris à faire connaitre sa contribution. Certains experts estiment que la Chine aurait pu se montrer plus ambitieuse, au vu, notamment, du développement spectaculaire de ses investissements dans les énergies renouvelables et de la baisse de la consommation du charbon, pour viser un plafonnement anticipé de ses émissions en 2020 ou 2025. On ne peut toutefois que se réjouir de la contribution chinoise: outre les termes de son contenu, elle signe en effet aussi l'entrée en piste du premier des grands pays émergents dans le protocole international qui vise à protéger le climat et la planète.

    Le 30 juin était décidément un bon jour pour la planète et l'avenir de l'humanité, la Serbie, la Corée du Sud et l'Islande, ayant aussi fait connaitre leur contribution. Quant à l'Empire du milieu qui s'est lancé de  tout son poids dans la transition énergétique, il pourrait entraîner à sa suite l'Inde, un autre grand pays émergent pollueur.

    Cathy Lafon avec l'AFP

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