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Météo - Page 38

  • Initiative. Pollution de l'air : avec Netatmo, on mesure soi-même la qualité de l'air que l'on respire

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    Observer la qualiité de l'air : c'est désormais possible, avec Netatmo Photo Netatmo DR

    station personnalisée,qualité de l'air,méto,temps,pollution intérieure,pollution extérieure,co2Ma Planète ouvre aujourd'hui le ban des cadeaux "durables" saison 2012, avec la station Netatmo.

    Netatmo_FRENCH_main-view-01.jpgLes éco-geeks vont en rester cois :  une start-up française, Netatmo, a créé en août 2012, deux boîtiers qui permettent à tout un chacun de mesurer chez soi et à l'extérieur de son domicile, l'humidité, la température, le volume sonore ou le taux de CO2. Les résultats sont transmis en temps réel via Internet et se consultent sur iPhone ou iPad. Une station météo personnalisée qui permet aussi de surveiller l'environnement ? Pas bête du tout...

    Contexte et constat

    Des stations météo à domicile pour mesurer la température, afin de nous permettre de nous vêtir ou de nous équiper en conséquence avant de sortir, il en existe déjà beaucoup. Mais il est tout aussi important de pouvoir mesurer également la qualité de l'air extérieur et la pollution de l’air intérieur à la maison, au bureau, dans les commerces..., où nous passons près de 80% de notre temps. En vingt ans, l’asthme, les maladies respiratoires et les allergies ont doublé et touchent aujourd’hui 10 à 12% des enfants en France. Aux Etats-Unis, on relève sur les vingt-cinq dernières années, une progression de leucémies et de tumeurs au cerveau chez les petits, de l'ordre de 30 % à 40 %. La pollution de notre environnement extérieur fait partie des suspects qui en sont la cause avec, on le sait aujourd'hui, la qualité de l’environnement dans nos maisons dont l'impact pèse lourdement sur la santé. Dans les bâtiments, les sources d'émission de substances polluantes sont nombreuses : matériaux de construction, peinture, meubles, produits d'entretiens... D'où l'intérêt de mieux connaître les taux de pollution afin de les réduire.

    C'est bien joli tout ça, mais s'il existe en France des agences qui mesurent et mettent à disposition du public la qualité de l'air extérieur que nous respirons, comme Airaq en Aquitaine, comment mesurer le niveau de confinement de son lieu de vie ? 

    D'où l'idée de génie de Netatmo :  proposer la première "station météo" personnalisée connectée à internet et branchée sur iPhone.


    Netatmo, une station météo taillée pour l'iPhone 

    Comment ça marche ?

    Le procédé est simple. Comme toute station météo personnalisée, Netatmo se compose de deux appareils distincts. Son design est minimaliste : deux cylindres en plastique blanc et en aluminium brossé. Le plus gros se place à l'intérieur de l'appartement et se branche sur une prise de courant. Il mesure la température, l'hygrométrie, la pression atmosphérique, le volume sonore et la quantité de CO2 dans la pièce, ce qui permet de donner une indication sur la qualité de l'air intérieur. C'est lui qui transmet toutes les données par Internet, en utilisant le réseau Wi-Fi de la maison.

    Un deuxième appareil, plus petit, relève les données à l'extérieur de la maison. Il est livré avec un système d'accrochage, fonctionne sur piles et mesure température, humidité, pression et qualité de l'air. Attention, il n'est pas étanche : il faudra donc veiller à le placer sous un abri. L'installation et la connexion des deux boîtiers ne prennent qu'une dizaine de minutes. Comme les deux éléments de la station n'ont aucun écran, l'affichage se fait sur un iPhone ou un iPad. Tout passe par une application à télécharger gratuitement sur l'iTunes Store d'Apple.

    Du local au global : le monde est geek !

    netamo ecran.jpgTrès bien conçue pour l'usage de madame, mademoiselle et monsieur Tout le monde (pourvu qu'ils soient "Apple connectés"), l'application affiche un maximum de données en un minimum de place. L'écran d'accueil offre un résumé des informations captées par les deux appareils, et un onglet permet d'avoir accès à toutes les mesures effectuées à l'intérieur ou à celles concernant l'extérieur. On y trouve également des prévisions météo pour les jours à venir, qui sont fournies par un opérateur privé, Meteogroup. Même chose pour la pollution atmosphérique en ville, indiquée au milieu de l'écran d'accueil, qui utilise des données collectées par le réseau européen Citeair.  "Net" plus ultra: si on bascule le smartphone ou la tablette en mode paysage, toutes les informations sont automatiquement présentées sous forme de courbes, ce qui permet d'avoir un historique sur plusieurs jours, pour les fans de statistiques...

    Le plus grand réseau de capteurs de données météo jamais mis en oeuvre

    A travers son programme communautaire Urban Weather, Netatmo peut regrouper en outre les relevés réalisés par les stations météo personnelles pour alimenter une base de donnés mondiale. La start-up prévoit donc d'utiliser un jour les boîtiers de ses utilisateurs (avec leur accord cela va de soi, et dans le respect de leur vie privée)  pour créer un réseau mondial de capteurs météo. Ces données stockées en ligne serviront aussi à la recherche, afin de mieux comprendre notre environnement. Sacrée ambition !

    Et combien ça coûte ?

    Le coût d'une station est de 169 € : pas donné donc. Plus cher en tout cas que les stations météo classiques destinées à l'usage des particuliers (à partir de 20 ou 30 €).  Mais enfin, halte à l'hypocrisie ! Qui peut acheter iPhone, iPad et autres iPod a vraisemblablement aussi les moyens d'acquérir ce genre de gadget technologique. Au moins, c'est un achat bon pour la santé et loin d'être futile...  On peut évidemment acheter Netatmo en ligne.

    Le verdict de Ma Planète : "En attendant Android..."

    station personnalisée,pollution sonore,bruit,qualité de l'air,méto,temps,pollution intérieure,pollution extérieure,co2Un peu chère, donc, mais simple et efficace: la station Netatmo permet vraiment de connaître le degré de pollution de CO2 intérieur et extérieur et comblera les passionnés de météo, en remplaçant aisément les capteurs barométriques électroniques traditionnels. "Made in France", ça fait plaisir, Netatmo cause aussi anglais, espagnol et allemand.

    Le bémol. Comme la plupart des innovations technologiques actuelles, elle bénéficie d'une excellente application, mais nécessite d'être équipé d'un iPhone, d'un iPad, d'un iPod, ou de tout autre objet NT commençant par "i": autrement dit d'être "maqué" avec Apple. Ma Planète, ayant fait le choix de partager la vie d'Android, n'a donc pu tester sur son propre mobile Netatmo, mais l'a vu fonctionner fort bien sur l'iPhone du voisin. Il n'empêche : ça agace ! Et pas qu'un peu. La bonne nouvelle, c'est qu'une version Android est en test et devrait arriver en début d'année prochaine...

    Le  bonus. Netatmo pourrait bien intéresser entreprises et lieux de vie en collectivité (crèches, hôpitaux, écoles, salles de classe, cantines, salles de récréation...) où il est important de connaître le niveau de pollution de l'air des espaces patagés, mais aussi de pouvoir appréhender leur niveau de confort sonore, source de fatigues pour les usagers, qui pourraient ainsi être évitées. Il serait bien que Netatmo prévoie à cet effet une option d'achats groupés à tarif dégressif, ce qui n'est pas encore le cas. Mais cela viendra peut-être ?

    Netatmo est bien le cadeau de Noël idéal pour la belle-soeur écolo-maniaque qui vient d'avoir un bébé mais ne peut vivre qu'en centre-ville, ou pour le papy high tech, qui ne sort jamais sans avoir d'abord vérifié la température qu'il fait dehors...

    Cathy Lafon

    LIENS UTILES

    PLUS D'INFO

    QUALITE DE L'AIR  : REPERES EN CHIFFRES

    50 % de la population mondiale est urbaine. 30 % des personnes nées après 1980 dans les pays industrialisés sont allergiques. 52 % des Français placent en tête de leurs préoccupations, la question des risques que fait peser l'environnement sur la santé, selon un sondage publié mercredi 12 septembre 2012, réalisé par l'Ifop pour WWF-France et le Rassemblement pour la planète. 80 %, c'est la part du temps que passent en moyenne les européens dans des endroits clos.

  • Qualité de l'air : alerte pic de pollution SIR particules en suspension dans l'agglomération bordelaise

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    Qualité de l'air, mardi 11 décembre 2012. L'indice de la qualité de l'air   sur l'agglo bordelaise est mauvais (9). Pour la troisième journée consécutive, Airaq déclenche une alerte PIC DE POLLUTION  - SIR (seuil d'information et de recommandation) particules en suspension.

    Les conditions météorologiques anticycloniques associées aux émissions polluantes ont favorisé l'accumulation progressive des concentrations en particules en suspension sur l'agglomération.

    La formation des particules en suspension

    Les particules se distinguent entre elles par leur taille. Celles dites "respirables" sont celles qui ont un diamètre aérodynamique moyen inférieur à 10 µm (particules en suspension notées PM10). Leur taille est suffisamment faible pour rentrer dans les poumons. Elles sont générées par les activités humaines telles que le chauffage domestique, le trafic automobile, l'agriculture ou encore les industries. 

    Les effets sur la santé des particules en suspension

    Les particules en suspension constituent des polluants relativement complexes de par leur granulométrie (elles pénètrent d’autant plus profondément dans l’appareil respiratoire que leur diamètre est faible), et de par leur composition chimique (elles peuvent contenir des produits toxiques, voire cancérigènes). 

    Airaq préconise un certain nombre de recommandations sanitaires et civiques concernant ce taux de pollution.  C'est aussi l'occasion de prendre les transports en commun plutôt que sa voiture.  En savoir plus : CLIQUER ICI

    Cathy Lafon 

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  • Conférence internationale de Doha : le climat dans l'impasse ?

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    Le réchauffement climatique pourrait nuire aussi au développement de la Chine, plus grande émettrice de gaz à effet de serre avec les Etats-Unis Photo DR

    Encore un coup pour rien à Doha à la table du grand jeu international et pas vraiment virtuel du réchauffement climatique ? On peut le craindre. Les divergences sur les moyens à mettre en oeuvre pour aider les pays en développement à faire face aux conséquences du changement climatique compromettent sérieusement l'issue de la 28ème Conférence des Nations Unis sur les changements climatiques (CCNUCC). Ouvertes il y a quinze jours, les discussions devaient s'achever vendredi : elles ont été prolongées cette nuit,  pour tenter d'éviter le pire pour l'avenir de la planète que constituerait l'échec de Doha.

    Sur quoi butent les discussions ?

    Sur tout. Outre l'aide aux pays en développement, elles butent également sur le renouvellement du protocole de Kyoto. Faute d'accord, le traité qui contraint les pays industrialisés à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre, expirera le 31 décembre 2012. Interrogé par la presse sur les perspectives d'accord concernant l'accroissement de l'aide aux pays en développement, Todd Stern, représentant spécial des Etats-Unis pour le climat, s'est contenté, selon l'agence Reuters, d'un haussement d'épaules désabusé. "Nous avons rédigé de nouveaux projets et on ne sait pas si nous allons négocier ou les présenter en disant : 'C'est à prendre ou à laisser'. Mais tout ce déficit de sommeil fait partie de la tactique", a pour sa part expliqué Sofoclis Aletraris, ministre chypriote de l'Environnement, dont le pays assure la présidence de l'Union européenne.

    "Les ambitions ne seront jamais suffisantes"
     
    Christiana Figueres, secrétaire exécutive de la CCNUCC, a elle même semblé exclure une issue positive. "Les ambitions ne seront jamais suffisantes. Le fait est que la réponse politique internationale est bien en-deçà de ce que dit la science. Il y aura toujours un décalage", a-t-elle regretté. Malgré le ralentissement économique mondial, la concentration de gaz à effet de serre dans l'atmosphère a aussi atteint un niveau record en 2011, d'après l'Organisation météorologique mondiale. Même si tous les pays respectaient leurs engagements actuels, la température mondiale augmenterait de plus de 3° Celsius d'ici 2100. Or, pour le Groupe intergouvernemental d'experts sur l'évolution du climat (Giec), un réchauffement de plus de 2°C entraînera une hausse du niveau des mers et des phénomènes extrêmes plus fréquents, tels qu'inondations, sécheresses ou tempêtes.
     
    Faites vos jeux, rien ne va plus ! "Ecologie" : impasse et perd. On mise tout sur la case "économie"

    Le protocole de Kyoto est l'unique dispositif juridique contraignant en termes de réduction des émissions de gaz à effet de serre. La Russie, le Japon et le Canada, signataires du traité adopté en 1997, ont d'ores et déjà exclu de prendre de nouveaux engagements. Les Etats-Unis n'ont pour leur part jamais ratifié le texte au motif qu'il serait néfaste pour leur économie et le président américain Barack Obama, qui se dit néanmoins "convaincu" de la réalité du changement climatique, a fait de la relance la priorité de son second mandat. A Doha, Washington et l'Union européenne se sont opposés à l'adoption d'un calendrier concernant l'augmentation de l'aide aux pays pauvres, qui doit être multipliée par dix pour atteindre 100 milliards de dollars annuels d'ici 2020.

    Quid de l'avenir de la planète, sans prolongement du protocole de Kyoto ?

    réchauffement climatique,prévention,lutte,émission de gaz à effet de serre,sommet,conférence internationale de doha,onu,banque mondialeEn 1997, dans le cadre du protocole de Kyoto, une quarantaine de pays se sont engagés à réduire d'ici 2008-2012 leurs émissions de gaz à effet de serre d'au moins 5,2% en moyenne par rapport à leurs niveaux de 1990. Ce traité, qui reste le seul instrument international contraignant les Etats à tenter de réduire leurs GES, a aussi mis en place un marché des droits d'émission. Quinze ans plus tard, la concentration de GES dans l'atmosphère  n'a jamais été aussi élevée. La calotte glaciaire arctique a atteint en septembre sa superficie la plus faible jamais mesurée tandis que les Etats-Unis et la Russie sont en proie à des vagues de chaleur et de sécheresse d'une intensité inédite et d'une fréquence inhabituelle, selon la Banque mondiale.

    Une augmentation de 3°C d'ici la fin du siècle perturbera les économies mondiales

    Selon les scientifiques, même si tous les pays respectaient leurs engagements actuels, la température mondiale augmenterait de plus de 3° Celsius d'ici 2100. Or, pour le Groupe intergouvernemental d'experts sur l'évolution du climat (Giec), un réchauffement de plus de 2°C entraînera une hausse du niveau des mers et des phénomènes extrêmes plus fréquents, tels qu'inondations, sécheresses ou tempêtes. De tels bouleversements perturberont les économies des pays riches comme celles des pays pauvres ou en développement, les pratiques agricoles et l'accès à l'eau potable alors que la population mondiale est en pleine expansion. Ca c'est déjà avec le protocole de Kyoto. Alors, quel avenir pour l'humanité et la planète sans engagements des Etats pour réduire les GES, sans prolongement du protocole de Kyoto ?

    Un accord à minima sur l'acte II de Kyoto, à défaut d'ouvrir "la boîte de pandore" ?

    Qelon l'AFP, les délégations de plus de 190 pays sont rassemblées ce samedi après-midi (heure française) en séance plénière à Doha, à la demande de la présidence qatarie de la conférence de l'ONU sur le climat, décidée à conclure un accord portant notamment sur l'acte II de Kyoto. "Même si personne n'est entièrement satisfait avec le texte, il semble y avoir un accord global pour le présenter en plénière" afin de conclure un accord, a déclaré le vice-Premier ministre du Qatar Abdallah al-Attiya. "La date finale est arrivée. Je n'ai pas la possibilité d'ouvrir la boite de pandore, sinon on n'en finira jamais", a-t-il dit.

    Le paradigme du pot de Nutella

    A l'apogée de son évolution, l'humanité se comporte pourtant comme une enfant gâtée pourrie. Après avoir longtemps refusé de "croire" au réchauffement climatique, puis à sa propre responsabilité dans les causes du phénomène, la voilà contrainte d'admettre aujourd'hui la réalité des faits. Surprise les doigts des deux mains plongés dans le dernier pot  de Nutella du garde-manger qu'elle dérobe gloutonnement. Mais au lieu de faire amende honorable en modifiant son comportement, elle choisit de finir le contenu du pot en le curant hâtivement, quitte à s'en rendre malade, à faire tomber le pot et à le casser, en sachant pertinemment en outre qu'elle ne laissera rien à manger à ses frères et soeurs pour le goûter. Dans n'importe quelle famille, un tel comportement serait perçu comme le produit immoral et  irresponsable d'un manque d'éducation et de "socialisation". N'importe quel frère et soeur le qualifierait d'injuste et de profondément égoïste.

    Vive le 8 décembre, Journée internationale du climat !

    A Doha, les "grands" de ce monde censés nous représenter et faire au mieux pour préserver notre avenir et celui de la planète, vont-ils finir d'organiser la curée de notre pot de Nutella commun, en renonçant à toutes règles futures pour réduire la pollution produite par les activités humaines ? Tout en continuant à clamer à corps et à cri  la nécessité vitale qu'il y a aujourd'hui pour l'avenir de l'humanité, à tout tenter pour stabliser le climat ? Ou vont-ils comprendre, comme le démontrent les scientifiques, repris par les discours des organisations internationales ou d'économistes comme Nicholas Stern, qu'il y a désormais une interdépendance totale entre les conditions de tout développement économique et celles dun développement durable écologique, respecteux des ressources de la planète ?

    La réponse va nécessairement tomber "incessamment sous peu". Aujuourd'hui, 8 décembre, journée que l'Onu a dédiée symboliquement à la protection du climat. Ou demain ?

    Cathy Lafon

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