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Loisirs - Page 21

  • Environnement. Nouvelle pollution en vue pour le Bassin d'Arcachon ?

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    Evacuation de l'usine Smurfit Kappa, à Biganos (33), 5 juillet 2012. Photo Sud Ouest / Franck Perrogon

    La mauvaise nouvelle fait le buzz depuis hier soir sur le web écolo aquitain : une cuve éventrée à la papeterie de Biganos (Gironde), fait craindre une pollution du Bassin d'Arcachon. Eventualité redoutable en début de saison touristique estivale, dans un milieu naturel marin déjà très fragilisée.

    Hier, jeudi 5 juillet, un cuvier de 4 500 m³ a éclaté à 14 h 30, dans l'usine papetière Smurfit Kappa à Biganos (Gironde), déversant 3 500 m³ de liqueur noire, un liquide huileux, de couleur marron, composé de jus de cuisson de bois et de soude caustique, qui est notamment recyclé comme combustible dans les chaudières de l'usine.  En début de saison estivale, les écologistes, les ostréiculteurs, les pêcheurs de moules et le secteur du tourisme redoutent une nouvelle source de pollution du Bassin d'Arcachon, à l'écosystème déjà menacé par l'activité humaine.  La présence d'algues toxiques fait interdire régulièrement la consommation des moules et des huîtres produites dans la "Petite Mer", dont les écologistes dénoncent régulièrement le niveau très élevé de pollution par les hydrocarbures. En cause, les bateaux de loisirs à moteurs, en nombre excessif pour le milieu aquatique où ils évoluent. Sans oublier la présence constestée par les écologistes, du Wharf de la Salie, émissaire en mer qui permet de rejeter les effluents épurés du Bassin d’Arcachon (60 000 m3/j en moyenne annuelle).

    Pollution de la Leyre, au coeur du Parc Naturel Régional des Landes deGascogne

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    Un des nombreux poissons morts, flottant dans la Leyre, jeudi 5 juillet 2012 Photo Sud Ouest / Franck Perrogon

    Les responsables de la papeterie ont immédiatement fait évacuer l'usine dans laquelle travaillaient, à ce moment-là, près de 150 personnes, en raison du risque corrosif de ce liquide dont le PH est de 13. La production de papier kraft a également été arrêtée pour une durée indéterminée. Il n'y a pas eu de blessés mais le liquide s'est répandu à l'intérieur du site. Une partie de ce liquide, estimée entre 100 et 500 m³, s'est ensuite déversée dans le Lacanau, un ruisseau qui se jette dans la Leyre, elle-même se jetant dans le bassin d'Arcachon. Un barrage filtrant a été mis en place pour endiguer et limiter cette pollution. La Leyre, devenue toute noire, constititue le principal apport en eau douce du Bassin : il ne fait donc donc aucun doute que l'eau polluée hier par l'accident de l'usine Smurfit s'est déjà déversée dans le bassin, après avoir traversé le parc ornithologique du Teich…

    L'économie et l'écologie du Bassin sur le pont

    Les  pêcheurs, représentés par Jean-Michel Labrousse, ont décidé, ce vendredi matin, de déposer plainte pour pollution, par le biais de Me François Ruffié, comme les ostréiculteurs, par la voix de leur président Olivier Laban, l'avaient décidé dès jeudi. Les loueurs de canoë kayak modifié les itinéraires des balades sur la Leyre, les limitant entre Salles et Mios puisque toutes les activités sont interdites sur deux deux kilomètres, par arrêté préfectoral, au moins pour la journée, tout comme la baignade, jusqu'au Teich.Quant aux écologistes, dont le conseiller régional Michel Daverat, ils se sont rendus ce vendredi matin sur les bords de la Leyre pour vérifier l'impact de cette pollution.

    TOUTES LES INFOS  sur le site de "Sud Ouest", avec les articles de Bernadette Dubourg  :


    LE SITE DU PARC NATUREL REGIONAL DES LANDES DE GASCOGNE : Cliquer ici

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  • Fil vert. VU BIEN VU : le mag écolo aquitain fait son numéro d'été

    Pages de Vu BienVu 16.JPGLe  dernier numéro du  magazine du développement durable en Aquitaine est arrivé ! "VU BIEN VU" se met aux couleurs de l'été et plonge dans la  grande vague bleue du littoral aquitain...

    Le 16ème numéro de "VU BIEN VU" (juillet-août 2012) a pour thème : "Eau et littoral aquitain".

    Au sommaire : retour sur la migration prénuptiale à la Pointe de Grave, Marensin et Néracais fiefs du chêne liège, découverte des amphibiens indigènes, le développement durable vu par le RAMA, la réserve naturelle nationale des dunes et marais d'Hourtin, l'apiculture dans le Lot-et-Garonne... et plein d'autres infos toutes plus vertes et fraîches les unes que les autres.
     
     D'un simple clic, entrez dans l'univers de VU BIEN VU, pour y découvrir des initiatives de la région en matière d'écogestes, de tourisme vert, d'énergies renouvelables, d'agendas 21, de protection de l'environnement... Installé à Mérignac depuis 2008, VU BIEN VU est devenu bimestriel.
     
    Bonne lecture et bonnes vacances VERTES !
     
    • Pour les accros du papier, tiré à 18 000 exemplaires, le magazine est aussi disponible dans 300 points de distribution sur la CUB et le Bassisn d’Arcachon (Bio-coop, pharmacies, parapharmacies, etc.). 
     
     
    EN SAVOIR PLUS
  • Initiative. "Gladys", la première péniche écolo, a vu le jour à Toulouse

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    Mise à l'eau de la "Gladys", la  pénichette écolo toulousaine, à Pont-Jumeaux, le 11 mai. Photo AFP

    A Toulouse, en matière d'écologie, on ne se contente pas de l'ordinaire. On se souvient du trottoir producteur d'énergie couplé à un lampadaire de rue. Pas si simple : la mise au point technique du système de dalles productrices d'électricité a duré huit mois, avant de fonctionner en avril 2010. Depuis octobre 2009, les lampadaires d'une rue toulousaine sont équipés de détecteurs de mouvement. Avantages: économies, réduction des gaz à effet de serre et... moins de pollution lumineuse. Enfin, le 2 janvier 2012, Toulouse testait des plots solaires pour éclairer la place du Capitole. A croire qu'il règne chez nos voisins toulousains un micro-climat propice aux inventeurs de l'écologie.

    La Ville rose se devait de couver la naissance d'un projet véritablement novateur en relation avec la Garonne, son fleuve, et son canal du Midi. C'est chose faite depuis le 11 mai dernier, avec la mise à l'eau à Pont-Jumeaux de "Gladys", un bateau qui marie transport, tourisme fluvial et habitat écoloqique. Un ménage à trois durable, promis à un bel avenir : avec "Gladys", est née la péniche  "la" plus propre, "la" plus écologique, bref : "la" péniche nouvelle génération. 

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    "Gladys" en construction Photo DR

    Mais qui est "Gladys" ?

    "Gladys" est un prototype. Première péniche de plaisance propulsée par l'énergie solaire, "Gladys" est la réponse faite "bateau" aux problématiques du développement durable pour la navigation intérieure ou côtière. C'est aussi le fruit de la rencontre du rêve de "douceur de vivre durable" de Jean-Alain Sarrado, toulousain de 63 ans, parti à la retraite le jour de la Sainte-Gladys, passionné d'environnement et de nouvelles technologies, et du savoir-faire d'un professionnel de la construction navale, Claude Philippe, qui a côtoyé dans sa jeunesse Eric Tabarly. Excusez du peu.

    Les caractéristiques et les mensuration d'une vraie reine de beauté "durable"

    Gladys.20120402.sdb.pngPetite et mignonne. Pénichette au look rétro de 15 mètres de long sur 4 de large, « Gladys » s'inspire des « Narrow boats », les bateaux typiques des canaux anglais. À l'intérieur, la surface habitable est de 44 m2. L'intérieur de la coque en acier est habillé de sapin du Jura. Ce T2 flottant comporte un coin nuit une kitchenette, une salle de douche, un W-C écologique… Le carré tout en bois ouvre sur le pont arrière, qui fait office de terrasse. Le poste de pilotage est à l'avant, en plein air. Créée sur mesure en 15 mois, "Gladys" concentre tout ce qui se fait aujourd'hui de mieux en terme de solutions environnementales, pour traiter la pollution des eaux, les rejets de CO2,  le tri des déchets … Qu'on se le dise : "Gladys" a "la" réponse écolo à tout.

    Autonomie et exemplarité environnementale

    Entièrement made in France, ce qui ne gâche rien, la péniche écolo dispose pour sa propulsion, d'un moteur électrique de 10 kW seulement, alimenté par un « parc de batteries» au gel, ces dernières étant chargées ou rechargées par 25 panneaux photovoltaïques de toute dernière génération. Ces batteries alimentent aussi l’électroménager, la station de production d’eau potable, le traitement des eaux grises. L’eau chaude est produite directement et indépendamment du reste du réseau par un système de chauffe-eau solaire.

    gladis1.jpgLes eaux grises rejetées par la péniche seront plus propres que celles pompées pour être traitées et utilisées. Voilà un critère qui compte, quand on voit la pollution des canaux en général et celle du canal du Midi en particulier, où flottent bien trop de déchets, quand ils n'encombrent pas le fond du chenal.

    Un vert paradis à 170 000 €, pas encore à vendre

    Pour l'heure, "Gladys" est le coin de paradis flottant de Jean-Alain Sarrado. Sa péniche sera-t-elle un jour accessible à la vente pour le grand public ? Son coût actuel est cher : sa conception a coûté à son heureux propriétaire 170.000 €, soit 70.000 € de plus qu'une pénichette standard équivalente, mais qui serait à propulsion diesel et rejeterait ses eaux usées dans le canal. Comme toujours, l'écologie qui n'est pas encore standardisée a un coût, renforcé par le choix des "ingrédients entrant dans sa composition", selon les mots de son propriétaire. Le "made in France" et la qualité des matériaux ont aussi leur prix.

    Rêvons un peu : se la jouer "hommes et femmes du Picardie" en mode développement durable et embarquer sur une "Gladys" louée pour les vacances, pour flotter mollement le long du Canal du Midi, dans le meilleur respect de l'environnement possible, ou bien l'adopter comme péniche d'habitation, amarrée à Bordeaux, Toulouse ou ailleurs... Mais ne rêvons pas trop. "Gladys n'est pas à vendre car je l'ai reçue hier et je souhaite en profiter encore quelques années...", nous confie Jean-Alain Sarrado.

    Pour voguer sur "Gladys", il faudrait que ses concepteurs sautent le pas de l'industrialisation. « On a fait du sur mesure. Il faudrait une standardisation, mais cela prendra encore quatre à cinq ans »,  estime sur le site de "Ouest  France", l'architecte naval Claude Philippe, patron du petit chantier CNA de Quimperlé (Finistère) qui produit depuis 29 ans environ cinq bateaux par an avec cinq salariés et qui a construit "Gladys". A suivre.

    Cathy Lafon

    ►  PLUS D'INFO

    • Comment visiter  Gladys ? On peut la voir à Toulouse. Pour la visiter, il faut réserver, car  son tonnage  est limité administrativement pour chaque visite à une dizaine de personnes simultanément. Et il y a beaucoup de monde sur les rangs.
    • Contact grand public et réservations pour les visites : Jean-Alain Sarrado :  06.81.74.05.58 - jeanalainsarrado@yahoo.fr
    • Le site du chantier naval CNA Yachting : cliquer ICI