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Littérature - Page 32

  • Vacances vertes : votre été 2012 en mode écolo, avec Ma Planete

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    Une semaine en tipi d'hôte en pleine nature, dans la Drôme.  Photo Atipik DR

    Ca y est, enfin les vacances ! Pour les "aoûtiens", plus que pour les "juillettistes", qui vivent leurs derniers jours de congés estivaux...

    On est bien d'accord, l'écologie, c'est toute l'année et c'est un combat de tous les instants. Pas question de baisser la garde même pendant les vacances. Mais on destresse ! Zen ! Oublions, l'espace de quelques jours, la fonte record de la banquise du Groënland et les dernières études alarmistes des scientifiques publiées par "Nature", « Approaching a state-shift in Earth's biosphere » (un état de décalage dans la biosphère terrestre), qui prévoient la fin du monde tel que nous le connaissons pour 2100, au rythme actuel où s'effondre la biodiversité... Vacances : on aborde la question du développement durable en mode relax et on laisse tomber la prise de tête.

    Voici quelques pistes, subjectives et non exhaustives, pour passer des vacances plus vertes que vertes, sans sombrer pour autant dans la déprime de l'auto-culpabilisation...

    Qui veut voyager loin, ménage sa conduite

    Au fait, on en est où de son bilan carbone ? Si on a été très économe cette année en déplacements émetteur de gaz à effet de serre, il se peut qu'on ait même droit à un voyage en avion, à l'étranger, bien loin au soleil. Vite, vite, la calculette...

    Guide-eco-bonne-conduite-ALD-Automotive.gifIl vaut mieux prendre le train et éviter de prendre la voiture. Certes. Mais quand on est nombreux, qu'on a la tente de camping et tout le toutim, on est parfois bien obligé (et bien content) de partir en voiture. Un voyage en famille ou avec des amis en voiture est moins coûteux et si on est nombreux à partager le véhicule, question pollution, c'est mieux. Alors, les "bad green boys" qui roulent en Diesel essaient  d'oublier momentanément que le "diesel tue", comme le rappelait impitoyablement France Nature Environnement à l'heure des premiers départs en vacances, et tout le monde adopte d'urgence les conseils du guide d'éco bonne conduite, édité par ALD Automotive&Beltoise Evolution. Téléchargeable en ligne et diffusé gratuitement en fascicule par certains hebdos, début juillet. Cinq conseils en or pour devenir un "éco-conducteur" et économiser sa consommation jusqu'à 25 %, avec des gestes simples pour préserver l'environnement. Tout en réfléchissant aux moyens de changer sa voiture ultra-polluante à la rentrée. Contre un véhicule électrique. Ou pas. Mais en tout cas, pour une voiture plus propre. On conduit aussi très, très prudemment, en s'arrêtant régulièment pour se reposer et en respectant toutes les règles du code de la route.

    On fait du camping, de la rando, du tourisme urbain, on va à la plage, à la campagne, à la montagne...

    Peu importe, pourvu qu'on ait la "green-attitude", partout où l'on va. Consommer, oui, mais raisonnablement, en se faisant plaisir mais sans gaspillage outrancier. Nombreux aujourd'hui sont les lieux d'accueil ou d'hérgement touristique qui s'affichent  "verts" et respectueux du développement durable. Pour défricher le terrain, consultez le guide des éco-lodges de France. Et surfez sur le net : vous découvrirez les 10 plus beaux hôtels écologiques (éditions Eyrolles) et encore bien d'autres hébergements écolo : campings, refuges en montagne... 

    Le bon plan : une semaine en tipi, dans la Drôme, avec Atipik

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    Avec Atipik, on découvre (ou rédécouvre)  la nature, sans la pollution lumineuse Photo Atipik Dr

    Atipik se niche aux sources de la Drôme,  dans le Haut Diois, l’un des territoires les moins peuplés de France, où l’immensité des espaces est restée sauvage. Dans une nature préservée, au-dessus d’un village chargé d’histoire, on plonge dans un confort simple en reprenant contact avec notre mère la terre. Un lieu plein de charme, le "Refuge du Serre de la Tour", une cuisine raffinée, bio et composée de produits du terroir, le confort des tipies d'hôte. Le silence la nuit, où les étoiles resplendissent sans être occultées par dame électricité leur rivale, les odeurs des pins ensoleillés le jour, le calme de la nature retrouvée. Un seul impératif : prévoir lampes torches et frontales, car il n'y a justement pas l'électricité dans les tipis.
    Les activités ? Plus nombreuses que les planètes de notre galaxie, elles déclinent tous les plaisirs de la montagne, de la marche, au canyoning, en passant par le vélo et des aires de jeux offertes à tous, de 7 à 77 ans et plus. Plaisir suprême : on peut aussi ne rien faire, rêver et contempler la nature...
    Le coût d'une semaine au paradis ? Les tarifs vont de 368 € pour le week end en amoureux débutants (pas de lieu plus idyllique pour déclarer sa flamme), à 724 € la semaine à deux (pour amoureux confirmés). Des tarifs spéciaux pour ados et pour enfants sont prévus. Sont inclus : les frais de réservation, le linge de lit, le petit déjeuner
, le repas du soir (hors boissons). Pour le midi,  paniers-repas  sur commande.

    gascogna.jpgPlus près de chez nous dans le Gers, on peut se ressourcer avec Gascogna Terra, en découvrant les enjeux de la biodiversité par le biais de multiples activités à petits prix dans un ancien carmel et dans un verger-vignoble, au pied des remparts de Larressingle. Ou encore suivre, en Isère,  dans le Vercors,  un des stages "Terre Vivante", pour apprendre à jardiner sans se ruiner, tout en réalisant ses cosmétiques maison. Sans oublier qu'en Périgord, on peut planter sa tente au camping La Rivière des Eyzies (Dordogne), tenu par la famille Dalbavie, un des premiers campings "écolabel" d'Aquitaine, avec piscine...

    La route "verte" des éco-fêtes et éco-festivals avec "Sud Ouest"

    Le groupe de rock électro Shaka Ponk sera à l'éco-festival de Luxey, dans les Landes, le 12 août

    L'été, la France et l'Europe regorgent de festivals et de manifestations festives. Si on est fan de musiques rock, électro, classique, de mime, de spectacles de rue... qu'on aime faire la fête en blanc et rouge, et qu'en prime, on est écolo, pourquoi ne pas s'offrir cette année un itinéraire de festivals "verts" ? Ce n'est pas le choix qui manque, ils sont de plus en plus nombreux les événements qui s'affichent respectueux du développement durable et proposent covoiturage, pratiques solidaires et écolo. Pour vous y aider, "Sud Ouest" a concocté un guide de l'été qui signale toutes les manifestations bien "vertes", comme le festival Musicalarue de Luxey (Landes). Vous serez surpris de constater qu'il y en a beaucoup.. mais qu'elles ne le sont pas encore toutes.

    Qu'est-ce que j'emporte pour lire dans mon baluchon  ?

    anthropo.pngDeux suggestions. La première, très, très intello, théorique et indispensable pour forger sa pensée "verte", tout poursuivant son cheminement écolo afin de mieux comprendre le monde : "Fukushima, fin de l'Anthropocène", numéro 12 de la revue "Entropia" (revue d'étude théorique et politique de la décroissance), publié au printemps 2012. Agnès Sinaï, Simon Charbonneau, François Dias Maurin, Jacques Grinevald... le top des penseuses et penseurs écolo au chevet de la planète pour s'interroger sur le concept d'"anthropocène". Notre ère, caractérisée par une espèce humaine devenue force géologique par la transformation systématique que ses activités font subir à la nature. Fukushima en sera-t-il le déclic ?

    no impact37.gifLa deuxième, vraiment marrante. "No impact man", de Colin Beavan, paru aux éditions Fleuve Noir, en 2010. En dépit de votre écolo-mania, la sortie de ce livre vous a échappé. Votre chéri(e), un(e) vrai(e) écolo, lui (elle), vous l'a offert, mais vous n'avez pas eu le courage de le lire... Sortez-le du rayonnage où il dort, empoussiéré, depuis deux ans, et faites lui prendre le bon air de la plage : vous ne le regretterez pas. Rires garantis, pour peu qu'on sache pratiquer une salutaire auto-dérision, et vraies interrogations sur "comment faire pour sauver la planète sans rendre dingue sa famille" (ses amis, ses collègues de boulot...). Un unique conseil si vous suivez le mien : munissez-vous avant de partir de mouchoirs en tissu, car si vous vous enrhumiez cet été, la seule perspective d'utiliser un mouchoir en papier vous plongerait dans les abysses de l'introspection. Vous me remercierez à votre retour.

    Quel sera l'objet "vert" de mon été 2012 ?

    safe radio.jpgSi j'étais éco-impitoyable, la réponse serait : aucun. On consomme trop ! Halte au green-consumering ! Mais comme je suis bonne fille, et à vrai dire encore un peu trop fashion victim-addict pour être la parfaite écolo de service, s'il y avait un objet à conseiller pour cet été (et les suivants), j'opterais pour la radio "100 % verte". Une radio signée Pierre Garner et Elise Berthier, pour le Français Lexon. A base de plastique issu de l'amidon du maïs et de bambou, la Safe Radio se recharge à l'aide d'une dynamo. Deux minutes d'effort de recharge pour trente minutes d'écoute. Respirez, les geeks : elle est également équipée d'un ampli pour lecteurs MP3. Idéale pour écouter sur France Inter, tous les samedi matin de 10 h à 11 h, la rediffusion des émissions de Jean Claude Ameisen, "Sur les épaules de Darwin" ... 65 €, mais c'est pour la vie.

    Cathy Lafon

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  • Coup de coeur. "Le goût du bio : ma cuisine gourmande"

    critique,culinaire,recette,editioncritique,culinaire,recette,editionEcolos gourmets et gourmands, que vos papilles se réjouissent ! Les éditions "Sud Ouest" viennent de publier un très bel ouvrage de Marie Chioca sur la cuisine bio : "Le goût du bio, ma cuisine gourmande". Comme le résume à merveille dans sa préface Bruno Verjus, auteur du blog "Food intelligence" et de l'émission "On ne parle pas la bouche pleine" (sur France culture) : "Cuisiner bio, voilà comment réconcilier agriculture, culture, passion, sensualité et plaisir". On ne saurait mieux dire. Comme on n'est pas là juste pour faire joli, rajoutons quand même que Marie Chioca, qui vit à la campagne dans la Drôme, est une jeune trentenaire, maman d'une grande famille de six enfants. Que "Le goût du bio" est son neuvième ouvrage, mais le premier aux éditions "Sud Ouest".  Enfin, que découvreuse sans pareille de produits bio, elle pratique une cuisine légère, saine et gourmande à souhait. Voilà qui met l'eau à la bouche.

    44 recettes bio

    critique,culinaire,recette,editionCe n'est pas rien pour une cuisinière : Marie Chioca nous donne "ses" trucs bio, les produits de "son" marché bio (huiles, épices, pains, oeufs...), avec leurs points de production et de vente, tout en détaillant une sélection de 44 recettes familiales d'entrées, soupes, desserts et pains aux titres exotiques, pour autant de voyages autour du monde qui commencent au bout du jardin. Bio et bon pour le moral, autant que pour la forme. Des recettes du quotidien ou du terroir et des recettes de fête, pour assurer rapidement au quotidien et préparer des petits plats raffinés, à déguster en amoureux... Mes trois favorites : la fougasse au kamu, marjolaine et tapenade, les spaghettis au pistou de la mer et la tatin de mangue rôtie au "caramel" de muscovado et sa petite glace "express" au citron bio. Miam !

    J'allais oublier l'essentiel. Cela va sans dire (mais c'est mieux en le disant) : pour confectionner tous ces délicieux petits plats, vous êtes priés de n'acheter que des produits de saison, bio, et locaux, autant que faire se peut.

    Vivement la suite !

    critique,culinaire,recette,editionTrois petits regrets, cependant. Aucune suggestion de vins, bio bien sûr, n'accompagne ces délices. Pas plus que de bière, cidre ou sirop... L'auteure habitant dans la Drôme, les lecteurs du Sud Ouest manquent aussi de suggestions d'approvisionnement réellement locales. Enfin,  "Le goût du bio" souffre d'une trop grande "générosité", qui le rend un peu touffu. Le livre condense ce qui pourrait (ou devrait) être décliné en plusieurs collections bio-culinaires... Les desserts, les entrées, les plats, les soupes, les recettes familiales, les recettes de fêtes, les recettes de pains, les ingrédients et produits : autant d'entrées différentes et de plaisirs bios et gourmets qu'on a envie d'approfondir.  Comme si profitant de l'occasion offerte à la cuisine bio, l'auteure avait voulu tout donner dans le même livre... Mais les gastronomes verts ne resteront pas sur leur faim et leur soif. Maplanete.fr vous donne l'info en avant-première : les éditions "Sud Ouest" s'apprètent à donner plein de petits frères à ce premier livre publié chez elles, par Marie Chioca...

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    • Le blog : retrouvez Marie Chioca et ses recettes sur son blog "Saines gourmandises" en cliquant ICI.

    Cathy Lafon

  • En janvier, l'écologie fait ses prix

    tchernobyl.jpgL'histoire des exilés de Tchernobyl, prix Tournesol 2012

    Vendredi 27 janvier, Eva Joly, candidate EELV (Europe Ecologie les Verts) à la présidentielle, était au Festival de la bande dessinée d'Angoulême, pour décerner le désormais traditionnel prix Tournesol de la BD, qui récompense l'album le plus écolo. Cette année, c'est "Tchernobyl- La Zone", de Natacha Bustos et Francisco Sánchez, qui a été distingué. Le livre raconte les tribulations d'une famille contrainte de quitter son foyer au lendemain de la catastrophe nucléaire de Tchernobyl du 26 avril 1986, et persuadée d'y revenir quelques jours plus tard.  Mais avec le nucléaire et la durée de vie des résidus radioactifs, ce n'est pas en jours qu'il faut compter, mais en milliers d'années... Un quart de siècle s'est écoulé depuis et les habitants exilés de Tchernobyl n'ont toujours pas pu regagner leur maison. Publié en juin 2011, trois mois après la catastrophe nucléaire de Fukushima, le prix Tournesol 2012 entend rendre hommage à toutes les victimes des accidents de l'énergie nucléaire.

    "Tchernobyl - La Zone", de Natacha Bustos et Francisco Sánchez, traduit de l'espagnol par Martine Desoille, est publié aux éditions Des ronds dans l'O. Son prix : 16,50 €.

     hessel.jpgStéphane Hessel, grand lauréat du premier prix Mychkine

    Maplanete.fr avait inscrit parmi les cadeaux "verts" indispensables des fêtes de Noël 2012, la trilogie de Stéphane Hessel, "le plus jeune d'entre nous" : "Indignez-vous !", "Engagez-vous !", "Le chemin de l'espérance" (co-écrit avec Edgar Morin). Vous ne serez donc pas surpris de l'apprendre: l'auteur du best-seller "Indignez-vous !" doit recevoir aujourd'hui à 20 h, au Théâtre de l'Odéon à Paris,  le premier prix Mychkine, pour l'ensemble de son oeuvre. En présence notamment de Daniel Cohn-Bendit, historique rouquin blanchi sous le harnais de l'écologie, qui fera l'éloge de Stéphane Hessel à cette occasion. Ce nouveau prix, fort réjouissant,  est destiné à récompenser les personnalités qui se sont distinguées "par leurs contributions exemplaires à l'instauration d'un climat de générosité". Le prix aurait-il été créé sur mesure pour son premier lauréat ? Vu le contexte ambiant, on peut se poser la question. Et se demander aussi s'il sera possible de lui trouver un (ou une) successeur. Ou pas.

    Cathy Lafon