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Finance - Page 36

  • News fil vert. Nucléaire : perte financière historique pour Areva en 2011

    centrale-nucleaire.jpg Areva dans le mur ?  Le groupe nucléaire français qui doit publier vendredi 2 mars ses résultats annuels 2011, s'apprêterait à annoncer une perte historique de plus de 1,5 milliards d'euros.

     

    La catastrophe nucléaire de Fukushima au Japon semble avoir fissuré le modèle économique du groupe. Selon le site internet boursier "Investir, le Journal des finances", des cessions d'actifs sont nécessaires pour Areva. "La période de forte croissance de la filière nucléaire dans le monde est révolue depuis la catastrophe de Fukushima. Un peu partout en Europe, les pays ne veulent plus recourir à cette source d'énergie (Allemagne, Suisse, Belgique, Italie) ou souhaitent limiter sa croissance. Résultat, la capacité de production nucléaire à construire d'ici à 2030 a chuté de 23 % depuis la catastrophe au Japon, estime Areva, et le gel des projets a provoqué une chute des cours de l'uranium. ", évalue le spécialiste des placements financiers.

    L'opération hasardeuse que représente au final pour Areva l'achat en 2007 de la société minière UraMin, payée au prix fort de 1,8 milliard d'euros, complique d'autant sa transformation. UraMin a perdu 80 % de sa valeur et il s'avère que les ressources de son principal gisement en Namibie ne dépassent pas 26.000 tonnes, contre 45.000 estimées initialement. En 2009, Areva avait enregistré un bénéfice de 97 millions, mais en 2010, le groupe d'Anne Lauvergeon avait déjà déjà annoncé une première perte historique opérationnelle de 423 millions d'euros, en raison notamment d'une provision sur la construction du réacteur EPR finlandais.

    A suivre.

    Cathy Lafon

    PLUS D'INFO

    ► Le site boursier d'"Investir, Journal des finances" : cliquer ICI

    Areva affiche une perte historique en 2010 : cliquer ICI

    "UraMin: le groupe Areva aurait été escroqué" : cliquer ICI

  • Grenelle de l'environnement : la Cour des comptes pointe l'échec de son volet fiscal

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    Didier Migaud. Photo SO Laurent Theillet

    Didier Migaud, premier président de la Cour des comptes, a présenté le 19 janvier, à l'Assemblée nationale, un bilan de la mise en œuvre du Grenelle de l'environnement pour la période 2009-2011. 

    La juridiction financière a ainsi rendu public un référé adressé le 3 novembre 2011 au Premier ministre, sur l’impact budgétaire et fiscal du Grenelle de l’environnement.

    Des dépenses très mesurées

    Le budget triennal de l’Etat pour la période 2009 – 2011 prévoyait de consacrer  au Grenelle 4,5 Md€. La dépense exécutée ne s’élève finalement qu’à 3,5 Md€.
    Selon la Cour des comptes, le gouvernement a su limiter son impact sur le budget de l’Etat en le finançant majoritairement par des redéploiements ou en exploitant les marges de manoeuvre offertes par la mise en oeuvre de la révision générale des politiques publiques en ce qui concerne les créations de postes.

    Carton rouge pour la fiscalité

    En revanche, le volet fiscal a été nettement moins maîtrisé : au total, il a représenté un coût de 2,5 Md€ pour l’Etat, alors qu’il devait initialement être équilibré. En effet, les dépenses fiscales, efficaces mais très coûteuses, ont toutes été mises en oeuvre, sans que le gouvernement estime pour autant opportun de diminuer, a fortiori de supprimer, celles dont l’impact environnemental apparaît négatif notamment par rapport aux objectifs définis par le Grenelle. Quant aux recettes prévues (contribution carbone et écotaxe poids-lourds), leur mise en oeuvre a été retardée. Ainsi, selon la Cour des comptes, les recettes des taxes issues du Grenelle n’ont atteint que 1,37 Md€, alors que les dépenses fiscales ont eu un coût de 1,9 Md€ et le bonus automobile de 1,95 Md€.

    Fin d'une histoire d'amour

    Didier Migaud vient d'apporter du vent aux éoliennes des écologistes, nombreux à estimer que leurs attentes en matière de politique environnementale ont finalement été largement déçues par le Grenelle de l'environnement, alors que son initiative avait suscité de grands espoirs en dépassant les clivages politiques traditionnels. Le 17 janvier dernier, en Ariège, l'instigateur du Grenelle taclait  une nouvelle fois les écologistes lors de ses voeux à la France rurale, et regrettait notamment "l"aspect tatillon" des règles environnementales, comme celles sur la protection de l'eau, tout en dressant une fois de plus chasseurs et agriculteurs contre les écologistes. La froideur objective du bilan budgétaire et fiscal du Grenelle de l'environnement en remet une couche : le désamour réel du président Sarkozy pour l'écologie n'est plus à démontrer. Et les histoires d'amour ne durent vraiment pas plus de trois ans.

     Pour en savoir plus

    Lire le rapport de la Cour des comptes sur l'impact financier et fiscal du Grenelle de l'Environnement : CLIQUER ICI.