Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Environnement - Page 871

  • Mobilité. Après les vélos pliants, la voiture pliable est née. Son nom : Hiriko.

    hiriko.jpg

    "Konnichiwa, Hiriko !"

    Raté. Pas la peine de vous fatiguer à réviser les bribes de japonais que vous maîtrisez (ou pas), pour  faire une touche : Hiriko n'est pas japonaise, mais... basque. Surprise. Hiriko signifie en effet "urbain", en langue basque. Ce joli prénom est celui d'une miniscule voiture électrique pliable, imaginée pour des villes du futur sans CO2. Pile poil ce que recherchent l'ONU,  l'Europe, les responsables des grandes agglomérations et les écolos du monde entier, avides de solutions pour lutter contre l'asphyxie des centres urbains, au sens propre comme au sens figuré du terme.

    Plus c'est petit, plus c'est mignon

    Et plus c'est concentré. Hiriko, c'est du vrai nectar de voiture. Des mensurations minusculement idéales, un volant bourré d'électronique comme celui d'une Formule 1, un moteur logé dans des roues toutes mobiles (ce qui permet une rotation sur 360 degrés), et un drôle d'habitacle en forme d'oeil de mouche, qui remonte pour faciliter son stationnement sur un emplacement de de la taille d'une bicyclette. Son pare-brise coulisse comme celui d'un cockpit d'avion et une fois repliée, Hiriko se parque dans un espace de 1,5 mètre. Sa batterie électrique a une autonomie de 120 km en ville et sa vitesse est électroniquement bridée en fonction des limitations en vigueur. Qui dit mieux ? En revanche, familles nombreuses s'abstenir : la divine est strictement biplace. Hiriko oui, mais en solo, ou avec son amoureux (ou son amoureuse).

    Kokoriko !

    Si l'idée de la voiture électrique pliable a été lancée par des cerveaux américains (le MIT-Media lab à Boston), notre belle mini Hiriko, développée et produite par un groupe de sept petites entreprises basques regroupées en consortium au nom éponyme, est entièrement "made in Europe" !  D'où sa présentation à la presse par la Commission européenne, le 24 janvier dernier, en grandes pompes. Elle sera opérationnelle en 2013 dans plusieurs grandes villes séduites par ses appâts, adeptes de l'autopartage ou du prêt de véhicules en libre service, électriques ou non. Elle a des goûts de luxe et des conquêtes capitales qui s'entassent à la pelle : elle a déjà séduit Malmö (Suède), Berlin (Allemagne), Barcelone et  Vitoria-Gasteiz (Espagne), San Francisco (Etats-Unis), Hong Kong, Quito (Equateur) et les îles Galápagos.  Paris (France), Londres (Royaume-Uni), Amsterdam (Pays-Bas), Genève (Suisse), Boston (Etats-Unis), Dubaï, Abu Dhabi et depuis peu Bruxelles (Belgique) pourraient aussi bientôt succomber à ses charmes. 

    Gare au green washing électrique

    D'accord, elle est vraiment mignonne, Hiriko, mais on se calme. La voiture électrique n'est pas non plus la panacée pour l'environnement. En matière de développement durable et de lutte contre la pollution, une voiture électrique est, bien sûr, plus "propre" qu'une voiture à essence. Mais une étude récente publiée par l'Institut allemand d'écologie appliquée révèle que si les voitures conventionnelles pouvaient gagner fortement en efficacité énergétique d'ici 2030, elles feraient  baisser de 25 % les émissions de gaz à effet de serre, alors que les voitures hybrides qui deraient représenter d'ici 2030, 14 % du parc allemand, ne feraient baisser les émissions de gaz à effet de serre que de 6 %. Cette étude commandée par le ministère allemand de l'Environnement, insiste pour qu'on n'oublie pas la recherche liée à l'amélioration des performances énergétiques des voitures à essence. L'Institut met aussi en garde contre d'éventuels effets pervers : si toutes les voitures électriques étaient rechargées au même moment, en soirée, après une journée de travail par exemple, cela occasionnerait des pics de consommation électriques, à un moment où la demande en électricité est déjà forte. Convertir tout le parc automobile à l'électricité n'est pas une solution sans condition pour l'environnement : le succès des véhicules électriques est lié avant tout au développement des énergies renouvelables, dont la part "verte" pourraient représenter le volume en térawatteures nécessaire à leur appétit énergétique.

    "Ecolo-consommateur bobo" un jour, bobo toujours ?

    Mais oui, Hiriko pourra aussi être achetée par des particuliers au prix de 12 500 euros avec une batterie louée. Mais non, ce n'est pas donné, et ce n'est pas non plus l'objectif premier de la petite voiture pliable. Ce qu'il nous faut réduire, plus que la taille de nos voitures, c'est d'abord leur nombre, la consommation de nos énergies, quelles qu'elles soient, et la fréquence de nos déplacements en quatre roues motorisés. Et privilégier les véhicules partagés ou collectifs, utiliser le vélo et, pourquoi pas, nos deux jambes. Ca tombe bien : les urbains ne bougent pas assez, ce qui n'est bon, ni pour la ligne, ni pour la santé.

    Hiriko est aujourd'hui un prototype, qui devrait être disponible en juillet 2013. Plus que cinq mois pour  réviser nos rudiments de basque, afin d'espérer la conquérir :  "Egun on, Hiriko !"

    Cathy Lafon

    Le site de Hiriko : cliquer ICI
    Le site de l'AVEM, un des premiers sites d'information sur les véhicules électriques avec celui de l'AVERE-France : cliquer ICI

     

     

  • L'initiative. Philippe Starck, designer de l'écologie

    elise.jpg

    Philippe Starck et la poubelle ELISE

    Du "Pibal "à la poubelle : c'est pas parce qu'on est écolo qu'on n'aime pas ce qui est beau

    Philippe Starck, qui vient de concevoir pour Bordeaux un nouveau concept de vélo de ville, le "Pibal", véhicule urbain hybride deux roues-trottinette, a présenté également le 15 février une poubelle de tri destinée aux entreprises qui permettra de collecter les papiers, les piles, les cartouches, et d'autres déchets de bureau valorisables. L'objet fera partie d'une nouvelle offre de recyclage de l'entreprise de réinsertion spécialisée ELISE, qui était jusqu'ici présente uniquement dans la collecte de papier.

    Pour les beaux yeux d'ELISE

    Philippe Starck, engagé depuis plusieurs années dans le combat pour l'écologie, a redessiné en 2011 la corbeille ELISE originelle qui était en carton et a demandé à l’entreprise Roquette à Lille de travailler à la création d’un plastique végétal conçu à partir de denrées qui ne peuvent pas être utilisées pour l’alimentation.  Ce nouveau matériau durable et écologique qui compose la corbeille ELISE permet de lancer alors une gamme entière de corbeilles que Philippe Starck a inventée pour que chaque salarié puisse trier la totalité de ses déchets : plastiques souples, piles, ampoules, cartouches, canettes, verre, lampes et tubes néon, etc.

    Trier et recycler  : plus c'est beau, plus c'est écolo

    «Trier et recycler peuvent et doivent être associés au plaisir. Les corbeilles sont esthétiques, durables, ont des couleurs vives. Tout a été pensé pour que le tri soit tout, sauf une punition c’est pourquoi j’ai dessiné un objet, qui je l’espère, est désirable et aussi intemporel. Le dessin exprime l’idée de la beauté intrinsèque du déchet et déjà froissé, pré-vieilli, il assure une longévité de la durée de vie de l’objet. Il fallait donner envie de regarder les corbeilles, de les disposer dans un bureau, de les utiliser … et donc de penser à trier.» explique Philippe Starck, sur le site internet de l'entreprise ELISE. Originaire du Nord de la France où elle est très implantée, ÉLISE, en plein développement, a établi en 2011 de nouveaux partenariats qui renforcent son réseau, à St Etienne, Lyon, Marseille.  Et pourquoi pas un jour à Bordeaux ?

    Cathy Lafon

    EN SAVOIR PLUS

    Qui est ELISE ?

    ELISE (Entreprise locale d'initiatives au service de l'enironnement)  met en place, depuis 1998, le tri sélectif et la collecte de tous types de papiers, cartons et autres déchets de bureau dans les entreprises. Le produit collecté fait alors l'objet d'un tri en différentes qualités avant recyclage. Entreprise à vocation sociale, avec des emplois nouveaux chaque mois, ELISE répond pleinement à sa vocation qui est de créer des emplois pour des personnes en difficulté d'insertion (chômeurs longue durée, personnes handicapées, jeunes sans qualification...). 120 personnes ont déjà trouvé un emploi chez ELISE.

    • A Lyon, ELISE est en cours d'agrément Entreprise Adaptée. 
    • A Saint Etienne, le savoir-faire ELISE est mis en œuvre par l'Entreprise Adaptée Astp.
    • A Marseille, ELISE Provence est une Entreprise d'Insertion.

    Pour consulter le site d'ELISE : cliquer ICI.

    LIRE AUSSI

    Philippe Starck soutient la solution ELISE : cliquer ICI.

    Le "Pibal" de Philippe Starck : cliquer ICI.

  • Coup de coeur. "Thalassa" en direct de Bordeaux

    coeur.jpgBonne nouvelle pour les Aquitains, amoureux de la mer et fans de "Thalassa" : Georges Pernoud et son équipage jettent l'ancre à Bordeaux, demain, vendredi 17 février.

    L'émission de France 3 aura lieu en direct du Ponton d'honneur de Bordeaux, à bord du Bel espoir, à partir de 20 h 35.

    bel_espoir.jpgCette année, Bordeaux est la deuxième escale du Bel Espoir, dans le Sud Ouest. La belle goélette trois mâts de "Thalassa", qui abrite les studios de l'émission, est amarrée depuis mercredi dans le port de Bordeaux.  Elle arrive tout droit de Rochefort (Charente), où le dernier magazine de la "mer des hommes" a eu lieu le 10 février. Et repartira ensuite vers Bayonne, pour un prochain direct, le 24 février.

    La dernière visite de "Thalassa" au Port de la lune remonte au 10 décembre 2004. La goélette du capitaine Georges Pernoud était alors le "Marité" et elle s'était amarrée au Ponton Parlier, rive droite. Etaient conviés ce soir-là dans le carré du célèbre trois mats : Yves Parlier , arcachonnais ingénieur-navigateur, Philippe Starck, designer globe-trotter et fou du Bassin, Louis Germain, chargé des transports Airbus Europe, concernant le transport fluvial des tronçons du futur Airbus A 380 sur la Garonne... et Michel Serres, philosophe agenais et ex-marin.

     

    "Thalassa" et  les écolos : une histoire d'amour parfois contrariée dans notre région

    Si l'émission de Georges Pernoud figure au hit parade des émissions favorites des écolos, ce n'est pas un hasard. Depuis 37 ans, "Thalassa" a dénoncé plus d'un désastre environnemental dans le monde, lié peu ou prou à la mer. Cependant, plus localement, certains dossiers de "Thalassa" ont laissé  les  défenseurs de l'environnement sur leur faim, voire leur ont carrément fait faux bon. Les militants anti-méthanier attendaient ainsi beaucoup du reportage réalisé par les équipes du magazine de la mer sur le projet d'installation, par la société 4Gas, d'un terminal accueillant du gaz naturel liquéfié dans l'enceinte du port autonome de Bordeaux, au Verdon. Diffusé le 21 novembre 2008 par France 3, en direct d'Arcachon, il a déçu nombre d'entre eux. "Sud Ouest " s'en était fait l'écho le lendemain en relayant la déception de Jacques Gervais, représentant l'association "Une pointe pour tous" : "Nous n'attendions pas ce reportage comme une solution à tous nos problèmes. Néanmoins, nous regrettons que le sujet n'ait été qu'effleuré. Nous avons été surpris du temps de parole accordé à M. Jonkman, pour la société 4Gas, au regard des autres intervenants. Avec la possibilité de répondre à chaque fois. »  Mais le plus décevant pour les défenseurs de l'environnement girondins reste certainement l'annulation, en dernière heure, de la diffusion du dossier "Bassin d'Arcachon, le dossier noir de la plaisance," initialement prévue le même jour. Le sujet, très polémique à la veille notamment d'élections législatives partielles, devait être ensuite diffusé en février 2009, le vendredi 13. Sauf erreur de notre part, on l'attend toujours...

    La venue de "Thalassa" à Bordeaux, c'est toujours la fête. 

    L'écolo bordelais n'est par rancunier par nature, et viendra saluer comme il se doit l'équipage du Bel Espoir. Avec d'autant plus de plaisir que, pour cette nouvelle édition en direct de Bordeaux, diverses animations gratuites animeront de 20h40 à 23h00 les quais et la Garonne, au son des rythmes de la Banda les "Sans Soucis" et du  Peps Ban...   A bord du Sinbad (goélette 2 mâts), ce ne sera pas triste : on prévoit des chants de marins avec l'association "La fiancée du pirate" et des démonstrations et dégustations de fumage de poissons avec l'association Mêlos. Le fleuve se réjouira aussi :  trois départs de mini-croisières gratuites à bord de l’Aquitania des croisières Burdigala, sont prévus entre 20h30 et 22h00.

    • Où et quand ?

    Au Ponton d'honneur de Bordeaux, le vendredi 17 février 2012 à 20h35.

    télévision,émission,océan,mer

    EN SAVOIR PLUS  :

    Le programme des animations de la soirée : cliquer ICI.

    Le site de Thalassa : cliquer ICI.