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Environnement - Page 630

  • Télévision. Mais où est donc passé tout le sable ? Ce soir, Arte mène l'enquête

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    "Le sable, enquête sur une disparition", photo Arte 

    "Le sable, enquête sur une disparition" : de Bombay à la Bretagne en passant par Dubaï, Tanger ou les Maldives, la passionnante enquête de Denis Delestrac en forme de thriller, sur la menace qui pèse sur le sable, est programmé ce mardi, à 20h50, par Arte. 

    La disparition du sable : un sujet d'une actualité brûlante

    28 mai 2013. 1.143.000 télespectateurs étaient devant leur télé ce soir-là pour découvrir une urgence planétaire : la menace qui pèse sur le sable, une ressource vitale dont le pillage par les hommes s'accélère, également mise à mal par l'érosion côtière, la montée des eaux liées au réchauffement climatique. Vous avez raté cette soirée mémorable ? Pas de panique : vous reverrez ce soir le documentaire sur Arte. Après les coups de tabac à répétition subis par le littoral atlantique cet hiver, où les vagues océanes ont littéralement haché le trait de côte et laissé certaines plages toutes nues sans leur sable, nul doute que vous serez au moins aussi nombreux qu'en mai dernier.

    Notre civilisation est bâtie sur du sable

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    Le sable. On le trouve dans le béton, qui alimente, au rythme de deux tonnes par an et par être humain, un boom immobilier ininterrompu. Mais aussi dans les puces électroniques, le papier, le plastique, les peintures, les détergents, les cosmétiques… Ce sable, sur lequel nous posons notre serviette de plage sans y penser, que nous aimons fouler du pied ou laisser filer entre nos doigts, s’est glissé à notre insu dans tous les interstices de notre quotidien.

    Une bombe écologique

    Denis Delestrac, origiplage,sable,enquête,documentaire,artenaire du Sud-Ouest de la France - il est né en 1968 à Villeneuve-sur-Lot (47) -  montre combien l’industrie le consomme en quantités croissantes, plus encore que le pétrole. Peut-être parce que, contrairement à l’or noir, cette matière première perçue comme inépuisable est restée à ce jour pratiquement gratuite. Alors que le sable des déserts est impropre à la construction, les groupes du bâtiment ont longtemps exploité les rivières et les carrières. Puis ils se sont tournés vers la mer, provoquant ce qui est en train de devenir une véritable bombe écologique.

    sable enquête disparition 3.jpgLes conséquences de la surexploitation du sable

    Car le sable joue un rôle essentiel dans la protection des côtes et l’équilibre des écosystèmes marins. Les conséquences de cette surexploitation apparaissent peu à peu au grand jour. Petit à petit, les appétits économiques ont grignoté au moins 75 % des plages du monde, et englouti des îles entières, en Indonésie et aux Maldives, tandis que Singapour ou Dubaï ne cessaient d’étendre leur territoire en important, parfois frauduleusement, du sable. Disparition des poissons, impact aggravé de l’érosion et des tempêtes, bords de mer devenus lunaires … : face aux timides régulations adoptées pour tenter de limiter le pillage, la "ruée vers le sable" s’est en réalité accélérée, sous l’égide de grandes entreprises multinationales et de mafias locales.

    De leur côté, en France, les élus et la population des Côtes d’Armor, en Bretagne, se mobilisent contre un nouveau projet de dragage. Une exception. S’il n’est pas trop tard pour agir, plaident les chercheurs et les militants écologistes, l’opinion publique, dont le soutien est indispensable pour infléchir la tendance, reste largement inconsciente du phénomène. Le documentaire de Denis Delestrac est là pour y remédier.

    Cathy Lafon

    A VOIR

    • "Le sable. Enquête sur une disparition" : un documentaire de Denis Delestrac, Arte, mardi 22 avril à 20h50 (74 min). Rediffusion samedi 26 avril à 12h05, lundi 28 avril, à 9h50 et vendredi 9 mai à 10h00.

    LIRE AUSSI

    • Les articles de Ma Planète sur l'érosion du trait de côte : cliquer ICI
  • Pesticides dans les vignes :une salariée obtient la reconnaissance de la "faute inexcusable de son employeur"

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    C'est une information publiée par "le Monde", le 11 avril dernier. Après sept ans de combat judiciaire, Sylvie S., salariée en Dordogne dans un domaine viticole et intoxiquée par une pulvérisation de pesticides, a obtenu la reconnaissance de la "faute inexcusable de son employeur".

    Une première

    La nouvelle risque de faire grand bruit dans les rangs de vignes du Sud-Ouest, et au-delà. Si les maladies dues à l'exposition aux pesticides sont de plus en plus souvent reconnues comme professionnelles, la reconnaissance de la faute inexcusable par l'employeur constitue en effet une première.

    vigne pesticides traitement.jpgEmpoisonnée par deux pesticides

    Les faits se sont produits en 2007. Employée par le château Monestier La Tour, qui produit des Bergerac rouges et blancs réputés, Sylvie S. travaille le 8 juin sur des vignes traitées la veille avec deux produits phytosanitaires du groupe BASF, le Cabrio Top et le Clameur, reconnus comme "irritants". Sans le savoir et sans même une paire de gants, Sylvie reçoit en plein visage de hautes doses de produits insecticides hautement dangereux. Après avoir été hospitalisée d'urgence à l'hôpital de Sainte-Foy, la salariée continue à souffrir par la suite de violents maux de têtes, de vertiges, de nausées et de grosses fatigues. Elle fait reconnaître qu'elle est victime d'un accident du travail en août 2007. Elle reste en arrêt de travail jusqu'au 25 mai 2010, date à laquelle la Mutuelle sociale agricole (MSA) la déclare "consolidée". Elle souffre cependant toujours de troubles importants et n'a jamais pu reprendre une activité professionnelle depuis 2007.

    Un espoir juridique pour tous les salariés victimes de pesticides

    Le tribunal des affaires sociales de Bordeaux (TASS) rejette une première fois, en février 2012, sa demande de reconnaissance de faute inexcusable de l'employeur, le jugement spécifiant que la cause à l'origine des troubles n'était pas démontrée. En 2013, le 31 octobre, la chambre sociale de la cour d'appel de Bordeaux infirme la décision et reconnait la faute inexcusable, s'appuyant sur le fait que la dangerosité des produits utilisés ne pouvait être ignorée des propriétaires du château, qui, en outre, n'avaient pas fourni de matériel de protection adapté. Ces derniers avaient décidé de se pourvoir en cassation.  Démarche qu'ils ont abandonné le 10 avril dernier : la responsabilité de l'employeur dans l'intoxication de la salariée viticole est donc reconnue et ouvre à Sylvie, dont la rente d'accident de travail s'élève à 107 euros mensuels, la possibilité de bénéficier d'une indemnisation complémentaire.

    En Gironde aussi

    marie lise bibeyran.jpgCette victoire juridique fait avancer la jurisprudence et constitue un encouragement pour tous les autres salariés victimes de pesticides qui ont engagé ou voudraient engager de telles procédures. Comme en Gironde, où Marie-Lys Bibeyran (photo ci-contre) dont le frère, Denis, est décédé  en 2009 d’une forme rare de cancer après avoir, sa vie durant, pulvérisé des produits chimiques dans les vignes, est persuadée du lien de cause à effet. Salariée viticole elle-même, elle a entamé des démarches auprès de la MSA de Gironde pour obtenir la reconnaissance post-mortem du cancer de son frère comme maladie professionnelle due aux phytosanitaires qu'il utilisait en tant qu'ouvrier agricole.

    Cathy Lafon

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    REPERES

    •  La France reste le premier utilisateur de pesticides en Europe avec 62.700 tonnes de substances actives vendues en 2011. Malgré le lancement du plan Ecophyto en 2008, et l’objectif affiché de réduction de 50% des pesticides en 10 ans ainsi que l’exclusion des substances les plus dangereuses, la consommation de pesticides a augmenté entre la période de 2009-2010 et la période 2010-2011 de 2,7%.
    •  780.000 hectares de vignobles français représentent 3,7 % de la surface agricole utile du pays, mais consomment environ 20 % des pesticides.
    • La Mutuelle Sociale Agricole estime pour sa part que seuls 5 % des cancers seraient liés aux pesticides
  • "Le peuple miniature" : un film pour découvrir le monde à l'échelle des plus petits des animaux

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    En Tanzanie, une musaraigne-éléphant (15 cm en moyenne) en compagnie d'un papillon machaon. Photo BBC

    "Le peuple miniature", diffusé ce dimanche sur France 2 à 20h50, nous met dans la peau de tout petits animaux, au moment de leur passage à l'âge adulte. Raconté par l'actrice Cécile de France, ce film étonnant où images animalières réelles et effets spéciaux se succèdent, nous fait découvrir le monde à l'échelle des animaux, tel qu'ils le voient et l'entendent.

    Un an de tournage

    Une équipe de télévision de la BBC a filmé, pendant un an, cinq espèces (musaraigne-éléphant, tamia, souris-sauterelle et ouistiti), de la jungle urbaine de Rio, au Brésil, aux forêts d'Amérique du Nord, en passant par la savane africaine de Tanzanie. A l'heure où, devenus "grands", ils deviennent indépendant et doivent assurer leur survie, se nourrir seuls, affronter leurs prédateurs et s'en préserver.

    Minuscules tranches de vies

    Le ouistiti, un petit singe de la taille d'une main, doit échapper aux 50.000 chats errants de la mégalopole de Rio, dans laquelle il vit. Pour lui, le bruit des voitures équivaut à celui d'un tremblement de terre pour un être humain.  Au sud des Etats-Unis, dans le désert de Sonora, un jeune lézard à queue de zèbre, qui mesure de 6 à 10 cm, tente d'échapper à un lézard à collier, trois fois plus grand que lui. Le tamia, petit écureuil des forêts d'Amérique du nord, un gland qui tombe d'un chêne est une énorme météorite...

    Autant d'histoires basées sur des données scientifiques rigoureuses, dont les séquences reconstituées en post-production ont parfois été obtenues en filmant séparément le prédateur et sa proie. De manière à nous plonger dans la vie de ces animaux minuscules en nous faisant ressentir ce qu'ils éprouvent.

    Cathy Lafon

    A VOIR

    PLUS D'INFO

    • Le film s'accompagne d'un jeu en ligne, accessible sur le site internet de France 2 : "Etes-vous un ouistiti débrouillard ?" Un webdoc plutôt bien fait, dans lequel le joueur incarne un jeune ouistiti qui va devoir faire appel à toute son imagination et son adresse pour mener à bien sa mission et franchir une étape initiatique de sa vie.