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Energie renouvelable - Page 128

  • Un Noël durable... oui, mais comment faire ? Les bons plans de Ma Planète

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    Les illuminations de Noël à Bordeaux. Photo DR

    Les fêtes de Noël et du Nouvel an sont le paroxysme de notre société d'ultra- consommation : on achète, on dépense, on consomme, on mange, on boit, on illumine et puis on jette à tour de bras. Seule la crise économique semble pouvoir freiner un peu ce comportement compulsif, pas du tout durable et souvent anti-écologique. Et pourtant, il faut bien aussi se faire plaisir et faire plaisir aux autres : familles, amis... Car Noël c'est aussi le partage, l'échange, et un moment bien particulier dans l'année où l'on a envie que tout soit beau, réussi et, si possible, magique.

    cadeau.pngAlors : sapin naturel ou artificiel ? Comment composer son menu du 25 décembre? Où jeter les emballages cadeau? Comment voyager durable ? Les mêmes questions reviennent chaque année... Et si ce n'était pas si difficile que ça, d'organiser un Noël "vert" ? Sans se priver outre mesure, il existe des solutions pour alléger (un peu) l'imposante empreinte écologique des traditionnelles fêtes de fin d'année. Les bons plans de Ma Planète, avec l'Ademe, la FNE, le site des Amis de la Terre.

    Les cadeaux

    Première étape obligée. Ceux qui comptaient cette année sur la fin du monde pour s'en exonérer, en sont pour leurs frais ! Ils bénéficieront cependant d'un peu de recul pour acheter plus "écolo" : mieux vaut acheter moins mais mieux, préconisent les défenseurs de la planète, rappelant que les jouets consomment beaucoup d'énergie pour leur fabrication, leur transport et leur utilisation à travers les piles. Pensez aux labels pour privilégier par exemple les jouets en bois issus de forêt durablement gérée (FSC ou PEFC). L'Ademe insiste sur l'importance d'acheter des cadeaux fabriqués à proximité et échangeables, pour qu'ils ne restent pas prendre la poussière dans un placard et FNE sur les cadeaux d'occasion, très répandus par exemple pour les jeux vidéo.

    ecoclicot.jpgcadeau.pngLe bon plan de Ma Planète : acheter en ligne des produits durables, c'est bien. Quand c'est local, c'est encore mieux. Les Bordelais cliqueront avec profit sur le site Ecoclicot (Blanquefort,  Gironde). Boutique de produits écologiques, d’économies d’énergie et  de bien-être, conçue afin de promouvoir des produits respectueux pour notre planète, Ecoclicot est aussi un blog avec des articles thématiques, de l'actualité, un service client à l'écoute et une communauté de consom'acteurs. Et l'on y trouve des jouets en bois, à partir de 1,93 € (ci-contre).  Qui dit mieux?

    Et le numérique ? C'est pas écolo, ça ?

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    Le numérique a le vent durablement en poupe, mais tout n'est pas si vert dans  cet univers immatériel... Pour les smartphones ou tablettes, attendus en grand nombre sous les sapins, les Amis de la Terre invitent à bien s'informer sur les impacts sociaux et environnementaux de ces équipements de haute technologie à travers un site lancé cette semaine : www.dessousdelahightech.org.   Le site de l'Ademe recommande même, pour le réveillon et le jour de Noël, d'éteindre tous les écrans : télé, console, ordinateur, et de proposer des jeux de société, pour petits et grands (mimes, dessins, devinettes) : plus convivial te plus "sain". Rappelons aussi que le bilan carbone d’un livre est encore très largement inférieur à celui d’un livre électronique ou d’une tablette. Un livre, c’est 1,3 kg de CO2, un livre électronique c’est 235 kg deCO2, une tablette c’est 168 kg de CO2. Certes, ces derniers peuvent contenir plusieurs dizaines d’ouvrages. Un livre électronique devient écologiquement compétitif pour les très gros lecteurs : il faut qu’il compense l’achat de 40 livres (sources Carbone 4). Et le prix d’un bouquin reste  infiniment moins cher…

    cadeau.pngLe bon plan de Ma Planète :  attention au cadeau écolo-radin, avec l'appli  ou le jeu en ligne gratos.... Un cadeau, "ce sont d'abord des moments à passer ensemble", les présents dématérialisés pour les petits (places de cirques ou de cinéma, abonnements) comme pour les grands (spectacles, concerts, restaurants, cartes de téléchargement), abonnements  à des revues, journaux, papier ou internet :  "Sud Ouest", "Terra Eco"... Et pourquoi pas des livres, un soin en institut de beauté (bio), un abonnement à un club sportif, un massage japonais... ?

    Mon beau sapin, roi des forêts...

    sapin norman.jpgUn Noêl sans sapin, c'est pas vraiment Noël : pas question de prendre la tangente, le sapin reste incontournable. Mais pour les obsédés du sauvetage de la planète, la question qui agace, c'est : "faut-il acheter un vrai sapin, quitte à contribuer à la déforestation, ou un sapin en plastique, qu'on ressort chaque année ?" Affranchissez-vous définitivemement d'une super idée reçue : couper un sapin de Noël ne détruit pas la forêt ! Il est cultivé exprès. La version plastique n'est pas forcément la pire, mais à condition de le garder 7 ou 8 ans et pas seulement 3, comme c'est le cas en moyenne, explique Florence Clément, chargée de l'information à l'Ademe.  Pour le décorer, le WWF préconise une déco légère, des figurines en bois, en papier ou en pâte à modeler. Mais pas de flocages imitant la neige, car cela rend impossible le compostage d'après-fêtes.

    cadeau.pngLe bon plan de Ma Planète. Le sapin artificiel, c'est toujours du plastique, coûteux en énergie à fabriquer et difficilement recyclable. L'achat écolo, c'est donc le sapin naturel. Mieux vaut privilégier un arbre naturel, issu des forêts françaises. Coupé, on veillera à le recycler avec les déchets verts ; en motte ou en pot, on le replantera ensuite. Et en plus, c'est bon pour l'activité des sylviculteurs et on participe ainsi à des opérations de solidarité, avec Jardiland, Truffaut, Ikea... Quant à la déco, on réutilise celle de l'année dernière et on l'enrichit avec des objets faits maison par les enfants.

    On n'oublie pas les guirlandes  !

    guirlande led.jpgLe concours de la ville, de la maison, du jardin le plus illuminé, à l'heure des économies d'énergie, c'est un peu dépassé, non ? Ca tombe bien, c'était ausi ultra-kitch. la plupart des villes la mettent désormais en veilleuse, à commencer par Paris, la ville lumière. La facture énergétique reste quand même très chère pour nos grandes villes. . Mais un Noël sans illumination, ça non plus, c'est pas vraiment envisageable... Chance, grâce au boulot des écolos à Bruxelles, notamment, la consommation des guirlandes lumineuses est désormais plus faible grâce aux LEDs. Dans la région, Bordeaux, Auch, Pau, Langon, Bayonne, La Rochelle, Périgueux.... sont ainsi passé progressivement aux LEDs, qui se caractérisent par une très faible consommation électrique. Le revers de la médaille étant qu'elles se sont multipliées ces dernières années. Dans toute la France, la puissance nécessaire aux illuminations de Noël est estimée à 1.300 MW, soit l'équivalent d'un gros réacteur nucléaire, dont les trois-quarts proviennent des ménages, rappelle l'Ademe, toujours soucieuse de notre porte-monnaie énergétique.

    cadeau.pngLe bon plan de Ma Planète : l'écolo n'hésitera pas à acquérir pour illuminer sa maison, guirlandes d'intérieur et d'extérieur à LED : mais en quantité raisonnabe ! Les sites qui en proposent sont légion sur internet. Enfin, pour les purs et durs, il y a toujours la bougie,  vous savez, ce truc auquel on reviendra tous après le nucléaire ! C'est tellement plus beau, même s'il faut être très vigilant sur la sécurité. Et comme on n'arrête pas le progrès vert, il existe déjà des bougies à LED rechargeables.

    Qu'est-ce qu'on mange et qu'est-ce qu'on boit ?

    Une règle d'or : des produits de saison et locaux. Direction : le marché du coin. A Bordeaux, on optera pour les Capucins. Produits bio ? Les Biocoop et autres Grand marché Bio,  mais aussi les grandes surfaces comme Carrefour, Super U, Intermarché, Auchan... qui offrent aujourd'hui des rayons bio pas si chers que cela. La production de saison des Amap est bien sûr aussi de la fête ! Le dîner de Noël de France Nature Environnement (FNE) préfère la truite fumée de nos rivières au saumon de Norvège, le filet de boeuf en croûte au chapon "gavé aux antibiotiques" et le gâteau aux poires à la fraise importée. Un menu émettant moins de CO2, générant moins de déchets et bannissant les pesticides et... moins cher, selon FNE. Dans son assiette, le WWF met aussi des produits de la mer de saison (palourdes, coquilles Saint-Jacques, huîtres) et, pour ses gâteaux, remplace en partie le sucre par du miel: une façon de soutenir les apiculteurs et de réduire les besoins en canne à sucre, culture gourmande en eau et en pesticides. Festoyer "écolo", c'est pas si difficile, et ça met l'eau à la bouche !

    cadeau.pngLe bon plan de Ma Planète : pour arroser vos repas de fêtes, pensez vins bio  ! Ils sont tellement nombreux et si délicieux... Ma Planète vous recommande deux excellents Bordeaux. Un rouge, Château Les Dauphins, son chouchou et Château Guiraut, un Sauternes, plus sélect. Quant au champagne : le champagne "vert" s'impose, le Bollinger, boisson favorite de James Bond, bio-pipole de la dernière heure.

    Halte aux emballages et aux déchets !

    C'est le gros écolo-hic. Pendant les fêtes de Noël, nous produisons deux fois plus de déchets que d'habitude (2 kg en moyenne par jour au lieu du kilo normal, ce qui est déjà beaucoup), selon le WWF, qui appelle à privilégier les produits sans suremballage. Les papiers cadeau doivent être jetés dans la poubelle classique et non au tri sélectif, car la grande majorité d'entre eux (brillants, renforcés, etc.) ne sont pas recyclables. Conseils de l'Ademe: garder les papiers de côté pour les réutiliser plusieurs fois ou penser à des alternatives réutilisables, comme emballer les cadeaux dans des beaux tissus voire des boîtes en carton (type boîte à chaussure) décorées. Et puis, pour le réveillon du Nouvel an, pas la peine d'en rajouter avec desx assiettes en cartons et aux gobelets en plastique. La vaisselle (même celle de tous les jours) sera préférée aux assiettes en cartons et aux gobelets en plastique : c'est aussi bien plus beau !

    Voyager : ceux qui aiment la planète covoitureront ou prendront le train...

    Noël c'est enfin l'occasion de se retrouver en famille et entre amis, parfois très éloignés. Comment voyager loin, en ménageant la planète et son porte-monnaie ? Le train, le covoiturage et les locations de véhicules sont de la partie :  ils permettent de partager les véhicules et de mieux les rentabiliser, de diminuer les émissions de CO2, et de faire de économies... Pour pouvoir offrir plus de cadeaux ou aller plus loin ? A chacun de faire son choix...

    cadeau.pngLe bon plan de Ma Planète :  cette année, un demi-million de Français feront du covoiturage pour partir à Noël d'après le site coivoiturage.fr . Aussi fûtés que Ma Planète, les Français ! Il existe de nombreux sites de covoiturage, dont à Bordeaux: Covoiturage Bordeaux.com. Et aussi des services d'autopartage et de location d'un nouveau genre, comme le site : unevoiturealouer.com.

    Un Noël plus "écolo" ? Facile ! Bonnes fêtes "vertes" à tous !

    Cathy Lafon

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  • Climat : La France veut un accord à Doha

    doha

    Alors que les rapports scientifiques ne cessent de confirmer la réalité du réchauffement climatique et que le typhon qui vient de frapper les Philippines en confirme les conséquences dramatiques, il est urgent de progresser vers un accord universel de réduction des émissions de gaz à effet de serre.

    "Relever les ambitions à court terme"

    La conférence de Doha doit être l’occasion de relever les ambitions à court terme dans l’action contre le réchauffement climatique et une étape utile vers un accord ambitieux, que la communauté internationale s’est fixée pour objectif de conclure en 2015, pour une entrée en vigueur en 2020.

    Urgence à agir 

    batho98.jpgC’est le message qu’a porté Delphine Batho, ministre de l’Ecologie, du Développement durable et de l’Energie, lors d’une réunion ministérielle qu’elle a co-présidée aujourd’hui, avec Herman Rosa Chavez, ministre de l’Environnement et des Ressources naturelles du Salvador. En introduction de cette réunion, M. Ban Ki Moon, Secrétaire général des Nations unies a rappelé l’urgence à agir et annoncé sa volonté de convoquer un sommet des chefs d’Etat et de gouvernement en 2014. La ministre française a rappelé que les objectifs de réduction fixés volontairement par les différents pays parties à la Convention ne permettaient pas en l’état d’éviter un réchauffement climatique supérieur à 2°C. Sans attendre 2015, il faut donc agir dès maintenant. La France, avec l’Union européenne, est prête pour sa part à prendre de nouveaux engagements contraignants de réduction de ses émissions de gaz à effet de serre, dans le cadre d’une seconde période du Protocole de Kyoto. Il est important que d’autres pays s’engagent eux aussi sur de tels objectifs contraignants.

    1,2 milliards d'euros pour préserver le climat

    Lors de son intervention durant la table ronde ministérielle, Pascal Canfin, Ministre du Développement, a rappelé l'engagement européen de poursuivre les efforts de financement en faveur des plus vulnérables. Il a souligné l'engagement de la France, qui a consacré, dans le cadre du seul Fast Start, entre 2010 et 2012, plus de 1,2 milliards d'euros à la lutte contre le changement climatique (soit 420 millions d'Euros par an), mais aussi que le Fast Start ne constituait qu'une petite partie des financements climat. Les financements bilatéraux de l'Agence Française de Développement (AFD) dans le secteur de l'énergie ont désormais comme priorité les énergies renouvelables et l'efficacité énergétique, afin d'accompagner les pays en développement vers un modèle sobre en carbone. Le ministre a aussi rappelé l'importance de l'engagement de la France sur les financements climat via l'affectation d'une partie de la taxe sur les transactions financières au climat et notamment au futur Fonds vert pour le climat, tout en insistant sur les efforts en faveur de l'adaptation qui méritent d'être renforcés dans les négociations pour l'accord de 2015.

    Le message français sera-t-il entendu ? 

    Cathy Lafon 

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    • Le site du ministère du développement durable : CLIQUER ICI


  • Nucléaire. EPR de Flamanville (Manche) : une dernière mise à prix à 9,1 milliards d'euros

    epr,coût,travaux,edf,areva

    Le chantier de l'EPR à Flamanville (Manche), décembre 2012 Photo TF1

    En plein débat sur la transition énergétique, la nouvelle fait causer : le coût de l'EPR de Flamanville (Manche) n'en finit pas de flamber.  Cette annonce n'est pas celle d'une vente aux enchères caritative, hélas pour la cause qu'elle soutiendrait, car c'est une nouvelle augmentation de 2 milliards d'euros qu'EDF a rendue publique  lundi 3 décembre, concernant le coût de la  construction de l'EPR français, qui atteint désormais 8,5 milliards d'euros(compte tenu de l'inflation), contre 3,3 milliards prévus initialement en 2005. Il a été revu depuis à 4 milliards en 2008, puis à 6 milliards en 2011. La dérive financière du projet de réacteur nucléaire de nouvelle génération EPR, a provoqué depuis la défection du n°1 italien de l'électricité, Enel, qui participait au développement à hauteur de 12,5%. EDF devra lui rembourser plus de 600 millions d'euros, qui se rajoutent aux 8,5 milliards...

    Attendra-t-on les 10 milliards d'euros, d'ici la fin du chantier ?

    160 % d'augmentation en 7 ans

    Depuis 2005, le coût de construction de l'EPR a augmenté de 160%... Ce n'est pas rien : avec ces 8,5 milliards d'euros, on pourrait, par exemple, construire 56 musées du Louvre, comme celui de Lens (150 millions d'euros)qui ouvre aujourd'hui dans le Nord-Pas-de-Calais. On finance une ligne LGV Lyon-Turin, ou bien, comme au Japon, on investit pour une  relance nationale de l'emploi.

    Explications

    epr,coût,travaux,edf,areva"L'évolution du design de la chaudière, les études d'ingénierie supplémentaires, l'intégration des nouvelles exigences réglementaires ainsi que les enseignements post-Fukushima ont pesé sur le coût total de la construction", indique EDF dans un communiqué. Outre les exigences sécuritaires, sur le coût démesuré desquelles l'ancien patron de l'ASN, André-Claude Lacoste, avait attiré en son temps l'attention des pouvoirs publics et des industriels, la révision du coût s'explique aussi par des dépenses supplémentaires liées à des aléas industriels, comme le remplacement des 45 consoles et ses conséquences sur l'aménagement du planning des travaux ainsi que l'impact financier de l'allongement des délais de construction.

    Quatre ans de retard, mais pas plus, selon EDF

    EDF souligne toutefois que "des étapes importantes ont été franchies avec la réalisation de 93% du génie civil et 36% des montages électromécaniques ainsi que la mise en eau du canal d'amenée de la station de pompage début novembre 2012". Quant à la mise en service du réacteur de 3e génération conçu par Areva, elle est en revanche maintenue pour 2016, a également annoncé l'électricien français. La construction de ce réacteur de 1.650 megawatts a débuté en 2007 pour une mise en service initialement prévue pour 2012, puis repoussée deux fois.

    Une mauvaise nouvelle de plus pour l'électricien français

    Pour EDF, c'est la série noire. La nouvelle, rendue publique lundi après la fermeture des Bourses européennes, devrait logiquement faire plonger l'action de l'électricien davantage encore. Le titre d'EDF avait atteint jeudi dernier son plus bas historique, à 13,39 euros avant de se reprendre légèrement ces trois derniers jours. À la clôture lundi soir, l'action EDF était en perte de 25,72 % depuis le début de l'année, et de 55,89 % depuis l'ouverture du capital. EDF se serait certainement aussi passé d'une autre information publiée lundi également : l'exploitant a été condamné par la cour d'appel de Toulouse à 4.000 euros d'amendes à la suite d'une fuite de 450 litres d'effluents radioactifs en 2010 à la centrale nucléaire de Golfech (Tarn-et-Garonne).

    "Flamanville-la-poisse"

    epr,coût,travaux,edf,arevaUne nouvelle panne est en outre survenue dans la nuit du samedi 1er décembre sur le circuit secondaire du réacteur 1 de la centrale nucléaire de Flamanville, conduisant à découpler cette unité du réseau. "Le fonctionnement aléatoire d'une vanne de vapeur sur le circuit secondaire" a conduit à désactiver celui-ci et à réduire à 6% la puissance du réacteur, qui n'a pas été arrêté, a indiqué à l'AFP Eric Trelet, dirigeant d'astreinte du site. "Il s'agit du même problème que celui de samedi dernier (NDLR le 25 novembre), qui n'avait pas été entièrement soldé", a-t-il précisé. Cette nouvelle panne, qui devait être réparée dimanche soir, s'inscrit dans une série d'aléas qui affectent le fonctionnement de ce réacteur depuis son arrêt pour maintenance le 21 juillet, dont l'un de niveau 1 survenu fin octobre.

    Et pendant ce temps là, le match des anti et des pronucléaires continue

    epr,coût,travaux,edf,arevaCôté anti. "On nous avait annoncé une grande technologie, il s'agit d'une véritable gabegie financière", a dénoncé lundi sur France Info José Bové. "Qui va payer? Ce sont les gens qui consomment de l'électricité, ou alors ca va encore creuser le trou dans le budget de l'Etat, s'est agacé l'eurodéputé écologiste. On continue d'injecter des milliards dans un projet dont on sait que ce n'est pas l'avenir."

     "Cette annonce enterre la compétitivité de l'EPR face à l'éolien et tue aussi la crédibilité de l'EPR à l'export", a déclaré au journal Le Monde Sophia Majnoni, en charge des questions nucléaires à Greenpeace France. "Voilà qui vient briser le mythe, si cela n'était pas déjà fait, du nucléaire pas cher. Ce sont 8,5 milliards gaspillés et détournés des véritables alternatives. Il faut arrêter les frais et stopper ce chantier qui est absurde", a enchaîné Charlotte Mijeon, porte-parole du réseau Sortir du nucléaire.

    Et côté pro. Pas du tout, répond  Hervé Machenaud, directeur de la production et de l'ingéniérie chez EDF, qui assure que même à ce niveau, "le nucléaire reste moins cher que les énergies renouvelables hors hydraulique".

    Une technologie remise en cause, mais qu'Areva veut toujours s'exporter

    epr,coût,travaux,edf,arevaOutre le nucléaire en général, les réacteurs de type EPR en particulier posent problème. En Finlande (photo ci-contre), où le premier réacteur EPR est en construction à Olkiluoto, le chantier d'Areva accuse cinq ans de retard et devrait être achevé en 2014. Quatre autres EPR sont aujourd'hui en construction dans le monde au total. Les deux bâtis à Taishan, en Chine, semblent quant à eux respecter leur calendrier. Le président directoire du groupe Areva, Luc Oursel, ambitionne toujours  de vendre dix réacteurs EPR d'ici 2016. L'échéance la plus proche concerne la Grande-Bretagne, où le gouvernement pourrait rendre sa décision dès le 14 décembre. L'Inde, l'Arabie Saoudite et même encore la Finlande, décidément peu rancunière, seraient potentiellement intéressés pour la suite.

    L'EPR : un "mythe" toujours plus cher ?

    L'EPR est-il vraiment devenu un "mythe" toujours plus cher, comme le pense bon nombre d'écologistes? En tout cas, des économistes s'interrogent désormais sur l'EPR, comme Jean-Marie Chevalier, professeur à l'université Paris-Dauphine, qui déclare au Figaro "C'est très préoccupant pour EDF et pour le nucléaire en général, a fortiori au moment où la Grande-Bretagne présente une loi pour favoriser l'investissement pour construire des EPR.""C'est comme si le gigantisme et la complexité de l'EPR, avec ses 1 650 mégawatts (MW), conduisaient à des «déséconomies» d'échelle ", dit-il en rappelant qu'en lançant l'EPR, "Areva s'était engagé à un coût du mégawattheure (MWh) à 30 euros alors qu'on va dépasser 70 euros."

    Cathy Lafon

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