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Economie - Page 257

  • Réchauffement climatique : l'ultimatum de la Banque mondiale pour éviter le "cataclysme" climatique

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    Les ravages de l'ouragan Sandyà Cuba, 26 octobre 2012 AFP

    +4°C en 2060. Selon les dernières études des scientifiques (revue Science, 9 novembre) l'hypothèse est plausible. Pour la Banque mondiale, ce serait le "cataclysme" climatique. Inondations, sécheresse, montée des océans : à quelques jours de la prochaine conférence internationale sur le climat de l’ONU, qui se tiendra à Doha (Qatar), du 26 novembre au 7 décembre, l'institution met en garde contre le scénario noir d'un réchauffement du thermomètre mondial de 4°C dès 2060 et la "cascade de cataclysmes" qui frapperaient alors les pays pauvres. Mais aussi les pays riches et développés.

    Des "décennies de développement" réduites à néant

    réchauffement climatique,rapport,banque mondiale,prévention,inondation,sécheresse,réfugiés climatiques,biodiversité,maladieSelon le rapport publié dimanche 18 novembre à Washington par la Banque mondiale, commandé par l'institution à l'Institut de recherche sur l'impact du changement climatique de Potsdam (Allemagne), le niveau actuel d'émissions de C02 rend quasiment intenable l'engagement pris par la communauté internationale de contenir le réchauffement du globe à +2°C par rapport à l'ère pré-industrielle. D'après ce rapport, le thermomètre mondial pourrait en réalité grimper de 4°C "au cours du siècle" et "dès 2060" si les gouvernements mondiaux n'agissent pas d'urgence. "Ce monde serait tellement différent de celui dans lequel nous vivons qu'il est difficile de le décrire", a prévenu à Washington le président de l'institution, Jim Yong Kim, en préambule du rapport, ajoutant que des "décennies de développement" pourraient être réduites à néant.  

    Les chiffres du réchauffement climatique

    réchauffement climatique,rapport,banque mondiale,prévention,inondation,sécheresse,réfugiés climatiques,biodiversité,maladieLe rapport rappelle que le climat s’est déjà réchauffé de 0,8°C par rapport aux températures de l’époque pré-indusrielle, tandis que les océans se sont déjà réchauffés de 0,09°C. Il ajoute que le niveau de océans s’est déjà élevé de 20 centimètres, que cette hausse s’est accélérée de 1,7 millimètre par an au XXe siècle, puis de 3,2 milimètres par an depuis le début des années 1990, ou encore que l’Europe a vécu entre 2002 et 2011 les cinq étés les plus chauds qu’elle ait connu depuis cinq cents ans. Le constat est tout aussi alarmant pour l’acidification des océans, la diminution des glaces arctiques et les épisodes de sécheresse à venir.

    réchauffement climatique,rapport,banque mondiale,prévention,inondation,sécheresse,réfugiés climatiques,biodiversité,maladieGaz à effet de serre : nouveau record en 2011

    Quant à la teneur de l'atmosphère en gaz à effet de serre, elle a atteint un nouveau pic en 2011 et la concentration actuelle de ces gaz responsables du réchauffement de la planète aura des conséquences sur la vie sur terre pendant des siècles, a averti cette semaine l'Organisation météorologique mondiale (OMM).  Le CO2 est responsable de 85% du réchauffement climatique relevé au cours des 10 dernières années. "Ces milliards de tonnes de CO2 additionnels dans notre atmosphère vont rester pendant des siècles, et réchauffer encore plus notre planète et cela aura des répercussions sur tous les aspects de la vie sur terre", a déclaré Michel Jarraud, Secrétaire-général de l'OMM (photo ci-dessus).

    "Modifier notre cap"

    Cette sombre perspective "peut et doit être évitée", assure la Banque mondiale qui souligne que la responsabilité de l'homme dans le réchauffement en cours est "sans équivoque".  "Nous, la communauté internationale, avons encore le temps d'adopter de nouvelles politiques, de modifier notre cap et de prévenir les conséquences les plus dangereuses du changement climatique", assure en écho le secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon, cité en marge du rapport. Et ces "conséquences" ne sont pas minces, avertit la Banque mondiale.

    réchauffement climatique,rapport,banque mondiale,prévention,inondation,sécheresse,réfugiés climatiques,biodiversité,maladieLa biodiversité et l'humanité menacées

    Listant les dangers qui menaceraient alors la planète (inondations, sécheresses, malnutrition...), l'institution prédit une aggravation des "pénuries d'eau" en Afrique de l'Est, au Moyen-Orient ou en Asie du Sud et un "important rebond" de la mortalité infantile en Afrique sub-saharienne.  Certaines maladies véhiculées par les insectes (malaria, dengue) risquent également trouver un nouvel essor tandis que les barrières de corail, "protections naturelles contre les inondations", pourraient ne pas résister aux retombées acides du CO2 dans l'océan, énumère la Banque mondiale. Plus globalement, le changement climatique pourrait devenir "la plus grande menace à la biodiversité", selon ce rapport.

    réchauffement climatique,rapport,banque mondiale,prévention,inondation,sécheresse,réfugiés climatiques,biodiversité,maladiePas de recettes-miracle

    "Un monde à +4°C (...) déclencherait une cascade de cataclysmes", résume la Banque mondiale ajoutant qu'il n'y avait "aucune certitude" que la planète puisse y faire face.  "Les plus pauvres et les plus vulnérables seront les plus durement touchés", assure le président de la Banque mondiale, même si aucune région ne serait épargnée. Les sécheresses ayant frappé cet été les Etats-Unis ou l'Europe de l'Est pourraient se reproduire et l'Occident serait aussi confronté à l'afflux de populations fuyant les conséquences des bouleversements climatiques. Le rapport ne propose pas de remèdes-miracle pour relancer l'élan de la communauté internationale, qui a faibli depuis le fiasco du sommet de Copenhague en 2009 et sous l'effet de la crise économique.

    La lutte contre le réchauffement climatique pour relancer la croissance économique

    réchauffement climatique,rapport,banque mondiale,prévention,inondation,sécheresse,réfugiés climatiques,biodiversité,maladieManhattan sous les eaux après le passage de Sandy, la calotte glacière qui vire à la crème glacée, 26 Etats américains touchés par une monstrueuse sécheresse hors norme cet été, le Colorado et la forêt sibérienne ravagées par des incendies... Les chocs climatiques se succèdent désormais à une vitesse effrénée. Et pourtant, plus les certitudes des scientifiques progressent concernant l'évolution du climat et moins les Etats semblent décidés à agir.  D'où la sévère mise en garde de la Banque mondiale qui n'y va plus par quatre chemins et veut en outre faire passer un message: la lutte contre le réchauffement n'est pas l'ennemie de la croissance. "Le secteur privé doit comprendre que l'adaptation au réchauffement climatique constitue une opportunité économique", assure Jim Yong Kim, estimant que la Chine en a déjà pris conscience et appelant d'autres pays à suivre son exemple.

    réchauffement climatique,gaz a effet de serre,rapport,banque mondiale,prévention,inondation,sécheresse,réfugiés climatiques,biodiversité,maladie"Je suis convaincu que le changement climatique est une réalité et que les activités humaines et les émissions carboniques ont un impact."

    La phrase est de Barack Obama. Il l'a prononcée lors de la première conférence de presse qui a suivi sa réélection comme président des Etats-Unis, le 14 novembre dernier, après le passage de l'ouragan Sandy.  Terriblement dévastateur sur le plan matériel, Sandy a laissé des traces "vertes" outre-atlantique dans les esprits des Américains. La prise de position de Barack Obama est-elle le révélateur d'une évolution des mentalités et d'une progression de la cause écologiste, dans le deuxième pays le plus émetteur au monde de gaz à effet de serre ? L'effet écolo de l'électrochoc Sandy sera-t-il durable ?

    Quoiqu'il en soit, la Banque mondiale a fait le job: l'ultimatum climatique est lancé. Le message sera-t-il reçu ? Rendez-vous à Doha.

    Cathy Lafon

    REPERES

    • Cinq pays seulement  sont à l'origine de la moitié des émissions mondiales de gaz à effet de serre : la Chine, les Etats-Unis, l'Inde, la Russie et le Japon dominent le classement.
    • 30 milliards de dollars : c'est le montant de l'aide fédérale réclamée par le gouverneur de New York, Mario Cuomo, après le passage de l'ouragan Sandy.

    EN SAVOIR PLUS

    • L'intégralité du rapport de la Banque mondiale  "Turn down the heat. Why  a 4° warmer world must be avoided" : cliquer ICI
    • La France à Doha : cliquer ICI
    • Le site de l'OMM : cliquer ICI

    LIRE AUSSI

  • Coup de coeur. "Gaz de schiste, assez de lobbyisme !"

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    Corinne Lepage, photo DR

    gaz de schiste,extraction,pétroleL'ouverture du débat français sur la transition énergétique devait débuter cette semaine, le 20 novembre. Il sera décalé de quelques jours, à la demande de l'Association des maires de France (AMF) qui ouvre son congrès demain. 

    Comme par hasard, fleurissent concomitamment des articles chantant les vertus des gaz de schiste, avec, dernière cerise en date sur le gâteau, une Amérique qui redeviendrait triomphante grâce à l'exploitation de cette ressource, en prenant la place de  premier pays producteur pétroler en 2017 et en acquérant son indépendance énergétique, tout en redonnant corps à l'"American dream", eden perdu de la consommation "pétrolière". Trop "blanc" pour être vrai ? De la même façon, circulent sur le web et dans la presse, les articles dénonçant la crise de l'éolien européen, ou revenant sur les "méfaits" des éoliennes dans l'environnement.Trop "noir" pour être vrai ? Enfin, la commission des affaires économiques du Sénat vient de décider de faire procéder à de nouvelles études "sur des solutions alternatives à la fracturation hydraulique" pour l'exploration et l'exploitation des gaz de schistes, "sans qu'il soit question de revenir sur la prohibition du recours aux techniques de la fracturation hydraulique." Que faut-il en penser ?

     Une plate-forme de forage de gaz de schiste à Ray, dans le Dakota du Nord, en septembre 2010.

    Une plate-forme de forage de gaz de schiste à Ray, dans le Dakota du Nord, en septembre 2010 AFP

    Un peu de recul s'impose, avec "Gaz de schiste, assez de lobbyisme !", une tribune libre de Corinne Lepage, publiée par Le Monde. Un titre explicite et un texte incisif, comme sait les écrire l'avocate talentueuse, qu'il convient de lire afin de nourrir sa réflexion, dans le débat pour/ou contre l'exploitation gaz de schiste.

    "Gaz de schiste, assez de lobbyisme !" Corinne Lepage

    "Il serait temps que le débat devienne sérieux lorsque l'on aborde l'aspect économique et financier du gaz de schiste. Les tombereaux d'injures que déverse le géochimiste Claude Allègre ne font que caricaturer une argumentation absurde : l'exploitation du gaz de schiste relancerait la croissance française.

    Le lobby pétrolier et gazier inonde les médias de ce nouveau mythe : si on exploitait le gaz de schiste comme les Américains, la croissance reviendrait. C'est trois fois absurde. Pour une question de chronologie d'abord. Dans le meilleur des cas, pour le lobby, une exploitation pourrait voir le jour vers 2020, ce qui n'aura aucun effet sur l'atonie de l'économie française en 2012 et 2013.

    Deuxièmement, la France n'est pas les Etats-Unis. Autrement dit, les conditions physiques d'exploitation, les conditions juridiques font que les contraintes sont très différentes et, par voie de conséquence, le prix du baril ou du British Termal Unit (BTU unité d'énergie anglo-saxonne) serait sans commune mesure, peut être sans aucun intérêt au regard du prix auquel nous payons notre gaz." .../...

    Pour lire la suite : cliquer ICI

    PLUS D'INFO

    • Corinne Lepage, avocate, est eurodéputée (Alliance des démocrates et des libéraux pour l'Europe) et présidente de CAP21.
    • Climat : les Etats-Unis encadrent le gaz de schiste

    • Gaz de schiste : la tentation
    • Loi visant à interdire l'exploration et l'exploitation des mines d'hydrocarbures liquides ou gazeux par fracturation hydraulique et à abroger les permis exclusifs de recherches comportant des projets ayant recours à cette technique : Cliquer ICI

  • Planète vidéo. Aéroport de Notre-Dame-des-Landes : le conflit se radicalise

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    La Parisienne libérée  : l'image de fin du clip  "Le fol aéroport de Notre-Dame-Des-Landes"

    Qualifié de "nouveau Larzac", le projet breton de construction de l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes (Loire-Atlantique), n'a pas fini de faire causer, dans la campagne bretonne comme sur le net.

    Ma Planète vous propose aujourd'hui un tour de web, pour faire le point en chanson et en images sur la cristallisation d'un conflit environnemental local, emblématique des divergences écologiques profondes qui perdurent entre écolos et socialistes. Un conflit qui n'est pas sans rappeler la grande lutte anti-nucléaire bretonne de la fin des années 1970 et de 1980, contre la centrale de Plogoff. Avec une différence de taille : la lutte était alors menée sous un gouvernement de droite et durement réprimée par ce dernier. Et le projet de Plogoff a été abandonné ensuite par la gauche et par François Mitterrand, une fois élu président de la  République en 1981. Il s'était engagé dans sa campagne électorale à ce renoncement symbolique, qui n'a en rien freiné le développement du parc électro-nucléaire français. Pour Notre-Dame-des-Landes, c'est un gouvernement de gauche qui déloge désormais sans ménagement les opposants, mais sans avoir jamais véritablement promis d'abandonner le projet de construction.

    "Le Fol Aéroport de Notre-Dame-des-Landes", la chanson qui fait le buzz

    Contrairement à certaines idées reçues, loin de prôner le retour à la bougie, les écolos vivent avec leur temps et savent qu'aujourd'hui, les batailles se gagnent avec internet. Avec humour, comme "La minute nécessaire" de Bridget Kyoto, dont la vidéo "Le nanéroport" (en ligne sur Ma Planète) nous permet de rigoler un bon coup du projet contesté de Notre-Dame-des-Landes. Et en chanson, si possible. Voilà pourquoi le clip "Le Fol Aéroport de Notre Dame des Landes" qui circule sous toutes les plateformes d'échanges vidéos (You Tube, Dailymotion, Viméo), est devenu l'hymne des opposants au projet Vinci. Depuis le 1er novembre, Fleur, alias la "Parisienne Libérée", chanteuse et bloggeuse engagée, chante sur fond vert  :

    "Le projet ambitieux dans les années soixante
    D’un Concorde radieux, d’une industrie qui chante
    Le projet innovant des années soixante-dix
    Il faut dorénavant que chacun atterrisse

    Le projet oublié des années quatre-vingt
    Le pétrole a flambé tout ça ne sert plus à rien
    Le vingtième siècle est mort, plus personne ne demande
    Le fol Aéroport de Notre Dame des Landes ...."

    Une vidéo qui risque bien d'internationaliser l'opposition au projet du groupe Vinci, voulu par le gouvernement Ayrault.

    Le reportage de Rennes TV : "L'occupation continue et se radicalise"

    Rennes TV a suivi les opposants écolos au projet du nouvel aéroport de Nantes. Ils tentent d'échapper aux contrôles ainsi qu'aux expulsions et veulent empêcher ce projet qui s'opère, selon eux, au détriment des terres agricoles et du bon-sens. Ils sont menacés d'expulsion alors que les opérations de construction débutent tandis que des recours légaux sont encore en cours, comme le montre le reportage de la chaine locale bretonne, diffusé le 25 octobre dernier.

     

    Rue 89 : "La guérilla qui s’amorce pourrait durer des mois"

    conflit,aeroport,notre-dame-des-landesDepuis le 28 octobre dernier, Rue 89 Planète propose une  immersion sur le terrain, côté opposants : "Derrière les barricades de Notre-Dame-des-Landes". Avec une carte interactive à l'appui, pour suivre les résistants qui s'opposent à la construction de l’aéroport du Grand-Ouest, projet personnel de Jean-Marc Ayrault, ancien maire de Nantes et actuel premier ministre de François Hollande. Le site, qui met régulièrement à jour le dossier de l'aéroport breton, propose de voir comment, dans le bocage nantais, une poignée d’activistes compte tenir tête à un important dispositif policier.

    Cécile Duflot : "Il y a un désaccord sur ce projet, ancien et acté, rien de nouveau sous le soleil"


    Cécile Duflot, ministre du Logement, rtl-fr

    Quant aux écologistes membres du gouvernement Ayrault, on les sent quelque peu gênés aux entournures. Il aura fallu quinze longs jours à Cécile Duflot, ministre du Logement, pour réagir, le 30 octobre, sur RTL, aux affrontements, parfois violents, entre forces de l'ordre et opposants au projet d'aéroport de Notre-Dame-des-Landes : elle a redit son désaccord au projet, en s'interrogeant sur le bien fondé de la méthode "policière" mais sans remettre en cause la participation de son parti politique au gouvernement de Jean-Marc Ayrault... Seul, le député EELV de Gironde, Noël Mamère, a ouvertement posé la question qui fâche, le même jour : "On est en droit de s'interroger sur la poursuite de notre soutien à un gouvernement qui utilise la force comme ses prédécesseurs pour imposer un projet dont ne veulent pas les habitants."

    Stéphane Hessel :  "Tout homme peut avoir des raisons de reconsidérer une position qu’il a prise"

    Dans une interview accordée hier, lundi 5 novembre, au site Reporterre, Stéphane Hessel, dans son rôle de "sage des sages", a appelé le Premier ministre à reconsidérer sa position sur le projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes. Souhaitant la fin des violences policières, l'auteur de "Indignez vous ! juge le projet "ni économiquement nécessaire ni écologiquement innocent". Agé de 94 ans, l'ancien résistant, ex-diplomate, qui a été candidat EELV aux élections régionales en 2010, insiste :  "Ceux qui protestent, ceux qui n'en veulent pas, ce sont de bons citoyens français, ce ne sont pas des malotrus, des voyous, au contraire, ce sont des gens qui ont bien réfléchi", Au premier ministre, Jean-Marc Ayrault, qui défend le projet, Hessel demande qu'il "réfléchisse bien", l'appelant, "avec respect",  à "tenir compte de l'émotion provoquée, de la volonté citoyenne de faire autrement". La grande classe, Hessel.

    Cathy Lafon

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