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Développement durable - Page 596

  • Pollution de l'air : la couche d'ozone va mieux !

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    La couche d'ozone qui protège l'atmosphère de la Terre est en bonne voie de guérison...

    C'est la bonne nouvelle de la rentrée. Il en faut, me direz-vous ! Et sur ce point, Ma Planète ne vous contredira pas... Alors voilà : si les émissions de gaz à effet de serre battent de nouveaux records et si le réchauffement climatique se poursuit, la couche d'ozone, elle, se porte mieux. Responsables : les actions menées au plan mondial par les hommes pour la protéger. Elles devraient même lui permettre de se reconstituer d’ici à 2050, s'est félicité l’ONU dans une étude publiée le mercredi 10 septembre. Tout en ne manquant pas de souligner, une fois de plus, l’urgence qu'il y a à s’attaquer désormais au défi du réchauffement climatique...

    Merci, le Protocole de Montréal !

    « La reconstitution d’ici à quelques décennies de la couche d’ozone protégeant la Terre est en bonne voie, grâce à l’action internationale concertée, engagée contre les substances appauvrissant l’ozone », indique le rapport de lOrganisation météorologique mondiale (OMM) et du Programme des Nations Unies pour l’environnement (Pnue). Mené par près de 300 scientifiques de 36 pays, dont des chercheurs français du CNRS, il souligne le rôle capital joué par le Protocole de Montréal qui aura permis d’empêcher "deux millions de cas de cancer de la peau chaque année d’ici à 2030". Sans cet accord, "l’un des traités relatifs à l’environnement les plus efficaces au monde, (…) les niveaux atmosphériques de substances appauvrissant l’ozone auraient pu décupler d’ici à 2050", relève le document, qui confirme des estimations déjà annoncées par l’Onu en 2010. Signé en 1987, le Protocole de Montréal a permis l’interdiction progressive des chlorofluorocarbones (CFC), ces substances qui appauvrissent la couche d’ozone, bouclier gazeux situé entre 20 et 50 km d’altitude et qui protège la Terre contre le rayonnement solaire ultraviolet.

    Dans l'Antarctique, ce n'est pas encore gagné...

    ozone,couche,protection,cfc,hfc,réchauffement climatiqueLa couche d’ozone devrait donc avoir retrouvé son niveau des années 1980, qui précèdent tout appauvrissement significatif de la couche d’ozone, avant le milieu du siècle aux latitudes moyennes et dans l’Arctique, et un peu plus tard dans l’Antarctique. Au-dessus de l’Antarctique, c'est plus compliqué. Le trou d’ozone continue de se former chaque année au printemps et il est prévu qu’il continue d’en être ainsi pendant la majeure partie de ce siècle. Les substances appauvrissant l’ozone perdurent en effet dans l’atmosphère, même si leurs émissions ont cessé, rappellent les scientifiques.

    Gare aux HCFC, puissants gaz à effet de serre

    Mais, si le document de 110 pages qui résume pour les décideurs l'étude se veut optimiste sur la reconstitution de couche d’ozone, il sonne aussi comme un avertissement de plus pour le climat : la production de tétrachlorure de carbone, composant qui altère la couche d’ozone, continue de progresser bien que figurant dans la liste des produits bannis par le Protocole de Montréal, tout comme le dioxyde d’azote (NO2)qui, lui, n’est pas couvert par le traité. Et surtout, l’étude onusienne souligne que les hydrofluorocarbones (HCFC), ces substances utilisées depuis près trente ans pour remplacer celles qui appauvrissent l’ozone, sont de puissants gaz à effet de serre, responsables du réchauffement climatique. Utilisés dans la réfrigération, la climatisation et pour des applications industrielles, les HCFC font partie des six grands gaz à effet de serre (GES). Ils restent bien moins longtemps dans l’atmosphère que le CO2, mais leur pouvoir de réchauffement global est très supérieur. Pour faire simple, ils représentent la peste pour le climat, contre le choléra pour la couche d'ozone. Le problème, c'est que ces gaz « représentent actuellement environ 0,5 gigatonne d’émissions équivalent CO2 par an, lesquelles progressent actuellement à un rythme annuel d’environ 7% », précise l’étude....

    michel jarraud.jpgUn encouragement pour l'humanité à s'attaquer enfin aux causes humaines du changement climatique

    « L’action internationale en faveur de la couche d’ozone constitue une avancée majeure dans le domaine de l’environnement », se félicite toutefois Michel Jarraud, secrétaire général de l’Organisation mondiale de la météo (OMM), qui n'a pas souvent l'occasion de se réjouir. Pour lui, ces résultats sont un encouragement « à faire montre du même niveau d’urgence et d’unité pour s’attaquer au défi encore plus grand du changement climatique ». Le secrétaire de l'OMM n'oublie pas qu'une réunion des chefs d’États, placée sous l’égide des Nations Unies, doit se tenir le 23 septembre prochain à New York afin de tenter de mobiliser les énergies en faveur du climat.

    Comme une bonne nouvelle peut en cacher une autre, ce rapport sur la couche d'ozone montre aussi qu'en matière d'écologie, jusqu'à un certain point, rien n'est irréversible et que l'on peut renverser des tendances néfastes si l'on prend des mesures vraiment efficaces... A condition toutefois de ne pas franchir la ligne rouge, comme celle du climat, sur laquelle la planète se tient aujourd'hui en équilibre instable.

    Cathy Lafon

    PLUS D'INFO

    • Evaluation scientifique de l'appauvrissement de la couche d'ozone – Publication du résumé pour les décideurs : cliquer ICI
    • Le Protocole de Montréal: cliquer ICI

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  • Apiculture: 2014, année noire, selon le Réseau Biodiversité pour les Abeilles

    abeille.jpg

    Dans les champs, faute de biodiversité florale, les butineuses n'ont plus assez à manger. C'est l'une des explications de la baisse de la production de miel constatée cette année par les apiculteurs. Photo archives Sud Ouest

    2014 s'annonce comme une année noire pour l'apiculture française. Le Réseau Biodiversité pour les Abeilles tire la sonnette d'alarme  et appelle les pouvoirs publics à réagir sans délai, afin d'éviter le naufrage de la filière en 2015.

    Alors que la saison apicole touche à sa fin, le bilan de l'année est catastrophique. Partout, on déplore l'absence de production de miel, alors même que le taux de mortalité des colonies d'abeilles domestiques en sortie d'hiver était considéré en Europe comme normal, car inférieur à 10%, selon la dernière étude COLOSS (Prevention of Honey Bees Colony Losses).

    Une production quatre fois moins importante qu'il y a 20 ans

    Certes, seules 650.00abeille petite.jpg0 ruches sont répertoriées en France et les estimations laissent penser que plusieurs dizaines voire centaines de milliers d'autres échappent à ce recensement.... Ce qui rend le suivi de la filière quasi-impossible, selon le Réseau, qui souligne qu'il est donc "bien difficile de connaître précisément la production de miel en France cette année". Mais les estimations les plus crédibles laissent toutefois penser qu'elle se situe aux alentours de 10.000 tonnes voire moins, soit près de 4 fois moins qu'il y a 20 ans.

    La biodiversité florale en cause

    lecompte.jpg"Comment expliquer un tel fiasco alors que la France s'affiche vertueuse en matière de réduction des produits phytosanitaires, qu'elle s'est doté d'un institut technique apicole et qu'elle développe depuis un an le PDDA (Plan de Développement Durable de l'Apiculture) ?" s'interroge Philippe Lecompte, apiculteur bio professionnel et Président du Réseau Biodiversité pour les Abeilles (photo ci-contre). "Suite aux décisions de la Commission Européenne et du Ministère de l'Agriculture, de nombreux produits phytosanitaires ont été supprimés. L'action des pouvoirs publics s'est concentrée sur le facteur « pesticides » en oubliant le reste, à commencer par la ressource florale et le volet sanitaire. Force est de constater que c'était une erreur. Il devient urgent de corriger le tir sous peine de mettre en péril l'existence même d'une filière apicole en France" avance Philippe Lecompte. Pour le Réseau Biodiversité pour les Abeilles, les pouvoirs publics doivent prendre toute la mesure de la gravité de la situation et y répondre de manière rapide et efficace en s'appuyant sur les modèles qui fonctionnent à l'étranger, comme la Roumanie qui a vu sa production doubler en 10 ans. 

    L'urgence de la ressource alimentaire

    Sans fleurs, pas de pollen indispensable à la défense immunitaire des abeilles. Sans fleurs, pas de nectar. Et sans nectar, pas de miel... Pour le Réseau, c'est la floraison chétive des espèces sauvages due à la sécheresse du printemps qui serait à l'origine de la baisse de production du miel, après avoir provoqué une diminution drastique de la ressource avec une explosion des pathologie chez les abeilles. Pionnier dans la mise en œuvre et le développement des jachères apicoles afin d'offrir aux petites ouvrières butineuses de quoi manger en abondance, le Réseau Biodiversité pour les Abeilles s'inquiète vivement de l'absence de résultats des politiques publiques dans ce domaine. "Les ministères de l'agriculture et de l'écologie sont toujours d'accord lorsque nous leur demandons de développer cette biodiversité fonctionnelle indispensable pour maintenir un cheptel apicole en bonne santé et assurer une production de miel de qualité et en quantité. Mais la traduction en actes est malheureusement quasi inexistante" s'alarme Philippe Lecompte.

    La jachère apicole menacée ?

    jachere-fleurie-perenne-fleurs-antan (1).jpgAutre menace qui plane : la mise en œuvre de la nouvelle Politique Agricole Commune, avec la suppression au 1er janvier 2015 du bonus lié à la jachère apicole. Les expérimentations du Réseau Biodiversité pour les Abeilles ont pourtant démontré l'efficacité de cet aménagement, explique le Réseau qui rappelle que "la présence de jachères apicoles sur seulement 0,5% de la zone de butinage des abeilles assure en moyenne les deux tiers de leur alimentation". "Le développement de ces gardes mangers pour abeilles doit être aujourd'hui la priorité de Stéphane Le Foll, Ministre de l'Agriculture et de Ségolène Royal, Ministre de l'Ecologie", avertit Philippe Lecompte.

     

    L'urgence sanitaire : mettre des moyens à la hauteur des enjeux

    Enfin, le virus de la paralysie chronique des abeilles (CBPV : Chronic Bee Paralysis Virus) a fait cette année d'importants dégâts dans les principaux bassins de production en raison du manque de ressource disponible dans l'environnement. Surnommée "la maladie noire" par les apiculteurs et les scientifiques, cette pathologie virale affaiblit considérablement les ruches et ne laisse que peu d'espoir de récolte de miel sur les colonies affectées. Très contagieux, ce virus peut décimer des colonies entières et mettre ainsi en péril l'équilibre économique de nombreuses exploitations apicoles. Le Nosema ceranae est un autre facteur clé expliquant le mauvais état de santé général du cheptel. Dépourvus de moyens de traitement vétérinaire efficaces, les apiculteurs sont aujourd'hui démunis face à ces pathologies qui déciment les colonies. 

    Le premier agent pollinisateur, c'est l'abeille !

    "Il faut aujourd'hui apporter des réponses techniques aux véritables problèmes que sont l'appauvrissement de la ressource et les difficultés sanitaires. Des moyens techniques et financiers adéquats doivent être mobilisés. Le Plan de Développement doit être revu et corrigé pour prendre en compte ces réalités" conclut Philippe Lecompte, en rappelant qu'en tant que, premier agent pollinisateur, l'abeille domestique est indispensable pour assurer ce précieux service de la pollinisation des productions agricoles comme des fleurs sauvages.

    Cathy Lafon

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    • Tous les articles de Ma Planète sur les abeilles : cliquer ICI
  • Autopartage : l'envolée de Koolicar vers le succès

     

    koolicar bègles.jpg

    En janvier 2013,  la ville de Bègles (Gironde) était volontaire pour tester le service d'autopartage Koolicar entre particuliers. Clément Rossignol, adjoint au maire et Johan Doré, chargé de projet Koolicar. Photo archives Sud Ouest

    Koolicar, l'inventeur de la KoolBox, le boitier qui révolutionne la location de voitures entre particuliers, vient der renforce son partenariat avec la MAIF à travers une levée de 2,6 millions d’euros, à laquelle s’ajoutent 200.000 euros de fonds privés.  Avec cet investissement, l'assureur français conforte son ambition de s’impliquer fortement dans les nouveaux services de mobilités alternatives et Koolicar se positionne pour devenir le premier opérateur d’autopartage entre particuliers en utilisant le parc automobile existant.

    La location de voiture entre particuliers

    bluecub.jpgMoins connue que les automobiles en libre service, telles les BlueCub à Bordeaux, les Autolib à Paris ou encore  le réseau français Citiz, la location de voitures entre particuliers est une déclinaison particulièrement intéressante de l'autopartage. Chacun peut y trouver des avantages économiques, solidaires et écologiques. Propriétaire d'un véhicule, on en optimise l'utilisation en le louant quand on ne s'en sert pas. Citadin sans voiture, on en évite l'achat et on fait des économies en louant occasionnellement, en fonction de ses besoins, la voiture d'un particulier à côté de chez soi. Ce service ne s'adresse pas qu'aux particuliers: les collectivités peuvent aussi le mettre en place sur leur territoire, en s’adressant directement à Koolicar.

    La KoolBox, késaco ?

    On s'en doute, ce mode de transport écologique implique des contraintes telles que la signature d’un contrat, l’échange des clés, la gestion de l’état des lieux, le calcul du kilométrage… Pas simple à gérer ! C'est pour simplifier ce système de mobilité alternative et le développer que Koolicar, fondée par Stéphane Savouré en 2011, a  inventé une solution technologique innovante embarquée dans les véhicules : la KoolBox. Ce boitier sécurise aussi le partage des voitures et permet des locations de proximité de courte durée (1h, 2h, quelques jours….) avec des voitures de particuliers en libre-service. 

    koolicar logo.jpgLa location sans clé: comment ça marche ?

    Une fois installée dans le véhicule, la KoolBox permet de le louer sans échange de clés. Pour les propriétaires, il suffit d'indiquer via le site internet de Koolicar ou par SMS les moments où le véhicule est libre. Côté locataire, une fois que l'on est inscrit et que l'on dispose d'un badge, on fait aussi sa recherche et sa réservation d'un véhicule proche de chez soi via internet.  Un SMS indique où trouver la voiture. Au passage du badge sur le lecteur du véhicule, la KoolBox ouvre la portière. Les clés sont dans la boite à gants. Une dernière vérification du véhicule et hop, on roule. Au retour, il suffit de ramener la voiture au même endroit, remettre les clés dans la boîte à gants et fermer le véhicule à l'aide de son badge. Ce service ne s'adresse pas qu'aux particuliers: les collectivités peuvent aussi l'accueillir en s’adressant directement à Koolicar.

    maif.jpgLa location en toute sécurité

    La communauté des usagers de cette location entre particuliers  regroupe des membres de confiance rigoureusement sélectionnés par Koolicar : des propriétaires soigneux de leur voiture et des conducteurs responsables, au comportement civique. Côté assurance, pour prendre en charge tous les impondérables pendant le trajet, Koolicar est partenaire de la MAIF. Ce service sécurise à la fois le propriétaire et le locataire en incluant une assurance tous risques ainsi que l'assistance routière. Le bonus du propriétaire est protégé à 100% et le conducteur est assisté en cas de problème.

    Bègles, pionnière pour Koolicar

    L'an dernier, Koolicar a choisi Bègles en Gironde pour effectuer un test du service en équipant la voiture de 20 propriétaires volontaires avec sa KoolBox (adresses disponibles sur le site www.koolicar.com). Les résultats étant concluants, Koolicar ouvre aujourd'hui ce service de proximité de location de voiture entre particulier au public et invite les Bordelais et les Béglais à déposer leur dossier d'inscription sur son site internet.

    koolicar.jpg 6.000 véhicules équipés dans les 2 prochaines années

    Grâce à l'appui financier de la MAIF, son partenaire historique, après Bègles, Bordeaux, Cannes, Maisons-Laffitte, Vincennes, Niort, Versailles et Dijon, Koolicar équipera avec la KoolBox 6.000 véhicules sélectionnés dans toute la France pour constituer le plus grand réseau au monde de véhicules en libre-service qui utilisent exclusivement le parc automobile existant : une vraie réussite économique bonne pour la planète, l'air que nous respirons et notre portefeuille...

    Cathy Lafon

    PLUS D'INFO

    • Le site internet de Koolicar : cliquer ICI
    • A propos de la MAIF. 4ème assureur automobiles et 1er assureur du secteur associatif, la MAIF couvre l’ensemble des besoins de ses 3 millions de sociétaires (assurances de biens, prévoyance, santé, assistance, épargne, crédit…). La mutuelle est régulièrement plébiscitée en matière de relation clients où elle arrive en tête des sociétés françaises, tous secteurs confondus. En 2013, le groupe MAIF a réalisé un chiffre d’affaires de 3 milliards d’euros.

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