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Développement durable - Page 529

  • Climat : "Sustain", le plus grand simulateur d'ouragans au monde a été inauguré à Miami

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    "Sustain" le plus gros simulateur d'ouragans au monde, est installé à Miami. Photo AFP

    "Sustain", le plus grand simulateur d’ouragan du monde qui vient d’ouvrir aux Etats-Unis, à l’université de Miami, en Floride, devrait permettre d’améliorer les capacités des météorologues à prédire l’intensité des cyclones et des tempêtes tropicales, domaine qui reste un point faible de la science.

    Des ouragans de plus en plus violents

    ouragan nuages.jpgL'une des conséquences du changement climatique est l'augmentation de l'intensité des phénomènes météorologiques extrêmes, comme les ouragans. Le Sud-Est des Etats-Unis, le Golfe du Mexique, les Caraïbes et le Pacifique sont des régions particulièrement soumises aux ouragans et autres cyclones et typhons qui les frappent régulièrement. D'où l'importance pour les chercheurs de parvenir à mieux connaître les mécanismes de formation et de déplacement de ces tempêtes hors norme, qui tuent et dévastent tout sur leur passage, mais aussi la façon dont les vagues qu'elles provoquent frappent les habitations le long des côtes. Pour y parvenir, l'une des solutions consiste à utiliser des simulateurs de vents et de vagues, comme la machine qui vient d'être inaugurée à Miami.

    Comment ça marche ?

    sustain le plus-grand-simulateur-douragan-au-monde-en-action.jpg"Sustain", six fois plus grande que les précédents simulateurs de vent et de vagues jamais construits,   ressemble à un gigantesque aquarium. Son coût, 62 millions de dollars (dont 47 millions pour le bâtiment qui l'abrite), est à la hauteur de sa démesure. Quand on met en marche son moteur de 1.700 chevaux, un rugissement se fait entendre et des pagaies commencent à agiter les 144.000 litres d’eau du simulateur. Des vagues de couleur bleu-vert viennent mourir doucement sur les vitres du réservoir. Ensuite elles grossissent progressivement avant de se déchaîner alors que les vents de la soufflerie atteignent la force d’un ouragan de catégorie maximale (catégorie 5), avec une vitesse maximum de 251 km/heure. Peu après, des embruns apparaissent sur les parois latérales du réservoir au cadre d’acier, qui mesure 23 mètres de long sur 6 mètres de large et près de 2 mètres de profondeur. Une maison miniature verte et blanche est alors frappée par ces énormes vagues pour simuler les dégâts subis grandeur nature par les constructions le long des côtes.

    La science a du mal à prévoir l'intensité des ouragans

    wilma.jpg"Au cours des vingt dernières années nos prévisions n’ont cessé de s’améliorer, à l’exception de celles sur la puissance des cyclones", explique Brian Haus, le principal responsable scientifique de "Sustain", qui souligne que ce sera "un élément clé du nouveau simulateur". L’exemple peut-être le plus frappant de l’ouragan qui a fait mentir les meilleurs météorologues a été Wilma en 2005 (photo AFP ci-contre), qui s'est abattu sur le Mexique. L'intensité du plus puissant ouragan jamais enregistré dans l’Atlantique, qui a fait des dizaines de morts et provoqué des dizaines de milliards de dollars de dégâts, était passée de la catégorie deux à cinq en quelques heures, sans que les météorologues aient pu l'anticiper. La même année, l’ouragan Katrina avait été encore plus dévastateur en Louisiane et dans le Golfe du Mexique.

    Réduire les incertitudes et améliorer la sécurité

    Les chercheurs qui planchent pour trouver les moyens de mieux comprendre la physique de la puissance des cyclones, et comment notamment la chaleur accumulée dans les océans peut alimenter l’énergie des tempêtes, attendent aussi du simulateur "Sustain" qu'il les aide à comprendre comment les tempêtes endommagent les habitations et les immeubles le long des côtes. "C’est un aspect important de la recherche car la plupart des normes de construction et des modèles informatiques utilisés ne sont pas basés sur des données correspondant à ce qui se passe dans la réalité au moment d’un ouragan", souligne Brian Haus. L'objectif étant d'améliorer à terme la sécurité des habitants et celles de leurs biens immobiliers, un peu comme avec les normes parasismiques.

    Miami, où travaillent de nombreux scientifiques spécialisés dans la recherche sur les tempêtes et les cyclones, abrite le Centre national des ouragans (NHC) et la division des ouragans de lAgence américaine océanique et atmosphérique (NOAA). Les chercheurs américains travaillent en liaison avec leurs homologues cubains, très avancés en matière de prévention du risque ouragan.

    Cathy Lafon avec l'AFP

  • Journées nature 2015: du 20 au 24 mai, l'Aquitaine fait sa fête à la nature

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    Chaque années, "Les Journées d'Aquitaine Nature" sont l'occasion de découvrir ou redécouvrir les merveilles de la région, comme la dune du Pilat, sur le bassin d'Arcachon en Gironde. Photo archives Sud Ouest

    Top départ ce mercredi 20 mai pour la 8ème édition des Journées Aquitaine Nature, placées cette année sous l'oei vigilant de la chouette chevêche...

    La "planète" Aquitaine (41.000 km carrés environ) s’étend sur un patrimoine naturel d’une diversité exceptionnelle : des centaines de kilomètres de littoral, l'estuaire de la Gironde, la forêt des Landes, le massif des Pyrénées mais aussi des lacs, des étangs, des marais, des tourbières

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    Fêter la nature

    Afin de valoriser 55 de ces sites naturels hors du commun, la Région Aquitaine organise chaque année en partenariat avec les gestionnaires du Réseau Aquitaine Nature, de véritables "Journées du patrimoine vivant". Ouvertes à tous et avant tout aux familles, elles permettent de découvrir gratuitement, en famille ou avec ses amis, les merveilles naturelles de la région.

    "Des réservoirs de biodiversité indispensables"

    région,aquitaine,journées nature 2015Voulues par Alain Rousset, le président socialiste du Conseil régional d'Aquitaine, ces journées ont pour marraine Monique de Marco. La vice-présidente EELV du Conseil régional (photo ci-contre), en charge de l'Environnement et de l'Adaptation au changement climatique,  souligne l'importance des sites naturels remarquables,qui sont "d'une part, des réservoirs de biodiversité indispensables à la fonctionnalité des contenus écologiques et d'autre part, un pôle d'expérimentation sur les questions de climat".

    "Le Sel de la Terre"

    Les "Journées Aquitaine Nature" sont l'occasion d'observer la faune, la flore, de voir la nature à vélo et sur l'eau, de se balader au coeur d'une biodiversité unique. Le tout, avec 130 animations originales, ludiques et pédagogiques, proposées aux grands comme aux petits, et une grande variété d'activités (visites guidées, ateliers artistiques et photographiques, randonnées à pied, en bateau, en vélo, en canoë-kayak...). En parallèle, les "Ciné Nature" proposent une programmation de films consacrée aux grands enjeux environnementaux, à la valorisation et à la sauvegarde des espèces. Cette année, en  Gironde, on pourra notamment voir ou revoir, "Le Sel de la Terre", le film-hommage de Wim Wenders au photographe qui défend la planète, Sebastião Salgado, sorti en 2014.

    La Gironde en pointe

    Dordogne, Lot-et-Garonne, Pyrénées-Atlantiques, Landes... chaque département aquitain prépare cesportes-ouvertes de la nature, uniques en leur genre. Très impliquée, la Gironde, propose ainsi 15 sites à découvrir, de la réserve naturelle géologique de Saucats à la réserve naturelle des marais d'Hourtin, en passant par la réserve naturelle nationale du banc d'Arguin et le site de la Dune du Pilat.

    concours.pngPour ouvrir l'édition 2015, la Région Aquitaine propose dans l'Hôtel de région, à Bordeaux une exposition issue du concours photo « Capturez l'émotion nature » organisé lors des "Journées Aquitaine Nature 2014". Le concours proposait aux photographes amateurs de transmettre leur vision des sites naturels aquitains, leur regard porté sur végétaux et animaux, trésors protégés des cinq départements de la région.

    Les Aquitains ont à leur disposition une belle expo et quatre jours pour découvrir que l'avenir de leur région passera par celui de sa biodiversité. Quel beau week-end en perspective !

    Cathy Lafon

    • Télécharger le programme des" Journées Aquitaine Nature"  : cliquer ICI
  • Réchauffement climatique : la hausse du niveau de la mer s'accélère

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    La hausse du niveau des mers s'est accélérée ces dix dernières années. Photo Ma Planète

    Mauvaise nouvelle : l’élévation du niveau de la mer dans le monde s’est accélérée ces dix dernières années, contrairement à ce qu’indiquaient de précédentes estimations, selon une étude parue le 11 mai dernier dans la revue Nature Climate Change.

    Le mouvement vertical de la Terre

    étude,hausse,niveau,mer,réchauffement climatiqueDes études basées sur des données satellitaires avaient montré que la hausse du niveau des océans ces dix dernières années avait ralenti par rapport à la décennie précédente. Mais elles n’incluaient pas d’éventuelles imprécisions des instruments utilisés, qui ne prenaient notamment pas en compte le mouvement vertical de la Terre pour calculer le niveau des mers. Le mouvement vertical de la Terre est un mouvement naturel de hausse de la surface terrestre, qui peut survenir par exemple lors d’affaissements ou de séismes.

    L’équipe dirigée par le chercheur Christopher Watson, de l’Université de Tasmanie (Australie) (photo ci-dessus), s’est employée à identifier et à corriger les inexactitudes des mesures satellitaires. Pour cela, elle a combiné des mesures du mouvement vertical de la Terre réalisées par GPS avec des données fournies toutes les heures par un réseau plus vaste de jauges des marées, installées dans les océans du globe.

    Estimations revues à la baisse entre 1992 et la mi-2014

    étude,hausse,niveau,mer,réchauffement climatiqueSelon ces chercheurs, entre 1993 et la mi-2014, l’élévation globale du niveau de la mer a été moins importante qu’estimé auparavant, soit de 2,6-2,9 mm par an, avec une marge d’erreur de plus ou moins 0,4 mm, et non pas de 3,2 mm. Sur les six premières années de cette période (1993-1999), les chercheurs ont revu à la baisse les estimations de 0,9 à 1,5 mm par an.

    Hausse en accélération depuis le début du XXIème

    En revanche, d’après eux, la hausse s’est accélérée depuis le début du XXIe siècle. Selon les auteurs de l’étude, cette « accélération est plus importante que celle observée sur la décennie précédente, mais est conforme à l’accélération provoquée par la fonte des calottes glaciaires du Groenland et de l’Atlantique ouest durant cette période ainsi qu’aux prévisions du Giec ».

    Selon le Groupe intergouvernemental d’experts sur le climat (Giec), le niveau global de la mer s’est élevé de 19 cm entre 1901 et 2010, soit de 1,7 mm en moyenne par an. Le Giec prévoit une hausse du niveau des océans de 26 à 82 cm à l’horizon 2100 par rapport à la fin du XXe siècle.

    Cathy Lafon avec l'AFP

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    • Les articles de Ma Planète sur le réchauffement climatique : cliquer ICI
    • Les articles de Ma Planète sur la hausse du niveau des mers : cliquer ICI