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Culture - Page 21

  • Villes durables. Bordeaux 8ème au palmarès "Terra Eco" 2014

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    Les quais de la Garonne à Bordeaux contribuent à rendre attractive la ville aux yeux des Français. Photo archives "Sud Ouest" / Laurent Theillet

    Quelles sont les grandes villes de France les plus vertes, innovantes et solidaires ?  Avant les municipales, le numéro de mars de la revue "Terra Eco", en ligne sur internet, s'est penché sur la question.
     
    La réalité et l'image
     
    Première bonne idée de "Terra Eco" : faire une enquête très complète sur les 20 critères du développement durable afin de produire un classement inédit et objectif des 30 plus grandes villes de France. Deuxième bonne idée : commander en même temps à OpinionWay un double sondage sur ce qui fait une "ville idéale" et durable, et sur les villes, qui selon les Français, s'en rapprochent le plus. Etrangement, il y loin de la réalité à l'image : le tiercé de tête des villes durables issu de l'enquête de terrain de "Terra Eco", Rennes, Grenoble et Besançon, ne correspond pas du tout à celui de l'idée que se font les Français des "villes idéales" : Bordeaux, Nantes et Montpellier. Explications.
     
    Une "ville idéale", c'est...
     
    Pour commencer, qu'est-ce qu'une "ville idéale" ? Bonne question. Un air pur à respirer, des jardins et des espaces verts à la pelle pour se promener, mais aussi un faible taux de chômage avec de l'emploi local, sans embouteillages, et une vie associative dynamique... Solidaire et égalitaire, accessible à tous (familles, handicapés, personnes âgées) la ville durable privilégie aussi les mobilités douces (vélo, tram, covoiturage…) et le lien social, via la culture ou l’habitat participatif. Bref, une ville écolo et durable qui offre une bonne qualité de vie pour tous ses habitants et ne se préoccupe pas que des fleurs et des petits oiseaux. C'est ce qui ressort du sondage effectué par Opinionway pour Terra Eco, réalisé sur 1.022 personnes, entre le 5 et le 6 février 2014.
     
    Rennes.jpgLe tiercé des "villes durables"
     
    Sur ce, "Terra Eco" a mené son enquête et a passé au crible les 30 plus grandes villes françaises en établissant leurs performances dans 20 critères, de la quantité de nitrates par litre d’eau au nombre de toilettes publiques, de la production d’énergies renouvelables aux émissions de CO2, en passant par la diversité et la parité, les équipements culturels, l'accessibilité pour les handicapés, les déchets, le chômage, les logements sociaux…  Un énorme boulot, plus compliqué qu'il n'y paraît : en dépit du développement des Plans climat et des Agendas 21, ces données ne sont pas toujours accessibles ou exploitables. Rennes (photo ci-dessus), Grenoble et Besançon, les trois villes qui caracolent en tête du palmarès se distinguent sur tous ces critères qui correspondent aussi à ceux des Agendas 21, chargés d'aider les agglomérations à passer à un mode de développement durable. Dans la région, Bordeaux arrive en 8ème position. Aix-en-Provence est 4ème, Paris, 13ème, Lille, 28ème, Toulouse, 20ème, Marseille, 29ème... Le Havre, lanterne rouge du classement occupe la dernière place.
     
    L'autre tiercé gagnant : celui des "villes idéales"

    Nantes.jpgVoilà pour les réalités de terrain. Terra eco et OpinionWay ont aussi sondé les Français sur les villes de l’Hexagone qui se rapprochent le plus de la "ville idéale".  Selon OpinionWay, pour les Français, la propreté est le premier critère qui définit la ville idéale (45%) suivi d'un taux de chômage bas (40%), de transports en commun et d'espaces verts (36%) et d'absence d'embouteillages (17%)Surprise:  les trois villes gagnantes citées par les Français sont radicalement différentes de celles du palmarès des villes durables. Bordeaux arrive en tête, suivie de Nantes et de Montpellier (citées respectivement par 17 %, 14 % et 12 % des personnes interrogées). Certes, outre leur attractivité naturelle, avec la proximité de l’Atlantique et la Méditerranée, ces villes profitent des retombées des succès de leurs politiques publiques en matière de transports, d'urbanisme ou de culture (tramway et aménagement des quais à Bordeaux, culture à Nantes…). Mais aussi, analyse "Terra Eco", "de leur communication efficace sur leur image". En effet, Nantes (photo ci-dessus), deuxième "ville idéale", n'est que 7ème au classement des villes durables de "Terra Eco". Montpellier (19ème au classement des villes durables) compte 25% de pauvres et Bordeaux,  (8ème) est la cinquième ville la plus embouteillée de France. Le coût du logement y a explosé, la propreté est pointée par ses habitants comme un problème majeur, avec le stationnement. 

    De quoi faire dire à "Terra Eco" qu'en matière d'écologie, de développement durable et de qualité de vie, les candidat-e-s aux municipales et aux scrutins qui viennent ont encore un petit effort à faire pour concilier rêve et réalité…

    Cathy Lafon

    PLUS D'INFO

    • Le palmarès des villes durables de  "Terra Eco" : cliquer ICI
    • L'enquête de "Terra Eco" a été menée auprès des 30 agglomérations les plus peuplées de France, entre le 1er janvier et le 12 février 2014. Toutes les données ont été pondérées en fonction du nombre d’habitants de l’agglomération ou de la ville centre, selon les critères. « Null » signifie 0. Quand il n’y a pas de données, cela est indiqué en toutes lettres. Pour visualiser l’intégralité des résultats : cliquer ICI
    • Le sondage OpinionWay-"Terra Eco" sur la ville idéale : cliquer ICI
  • Gaspillage énergétique: oui à la réglementation de la pub lumineuse et numérique

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    Les militants des Amis de la terre Gironde ont recouvert deux écrans publicitaires numériques de la gare Saint-Jean, samedi 23 novembre. Photo copyright Amis de la terre

    Depuis le 1er juillet dernier, c'en est fini en France de l'éclairage la nuit dans les villes, pour les bâtiments non résidentiels. C'était la lumineuse idée du Grenelle de l'environnement, destinée, entre autres, à réduire la facture énergétique de la France et lutter contre le réchauffement climatique. Mais qu'en est-il des pub lumineuses et numériques ? Pour les écologistes de l'association les  Amis de la terre Gironde, sur ce sujet, le Grenelle avait tout faux et, depuis, la loi les a carrément oubliées.

    20 % d'économie d'énergie en 2020

    Rappelons que l'objectif du renouvellement de la politique nationale de la France en faveur de la stabilisation du climat et de l’efficacité énergétique, est de permettre une diminution des consommations à l’horizon 2020 comprise entre 19,7 et 21,4 %, tout en réduisant la part du nucléaire dans le système électrique tricolore de 75% à 50% à l’horizon 2025. Ce qui, en langage gouvernemental, nécessite la mise en oeuvre de  "la transition énergétique". Obligatoire depuis le 1er juillet 2013, l'extinction des bureaux, commerces et bâtiments non résidentiels répond à ces impératifs fixés par François Hollande : l'arrêté publié au JO le 30 janvier, qui concerne à la fois l'éclairage nocturne extérieur et intérieur, vise ainsi à économiser la bagatelle de 200 millions d'euros par an. 

    Les écrans publicitaires numériques, les grands oubliés de la loi

    Les écrans publicitaires numériques, consommateurs d'électricité, sont aussi responsables d'une forme de gaspillage énergétique. Or, le Grenelle 2 du paysage, dont la réforme de la publicité de 2012 permet aux afficheurs d'attendre six ans au lieu de deux pour se mettre en conformité avec tout nouveau règlement sur les panneaux de publicités et les enseignes, oublie la réglementation de l'affichage numérique. Si une ville comme Bordeaux protège de façon draconienne son hyper centre historique de la publicité, il n'en va pas de même dans d'autres lieux de la ville, comme la gare Saint-Jean ou le quartier commercial de Mériadeck. Ni ailleurs en Gironde. Et sur ce point, l'Etat pointe aux abonnés absents.

    Urgence énergétique, urgence climatique, urgence pédagogique

    Laisser se multiplier cenon pub.jpg nouveau type de support publicitaire sans le réglementer pourrait bien s'avérer "catastrophique" sur le plan de l'écologie, selon les Amis de la terre. Les militants girondins de l'association craignent, à l'instar de Raphaël Seror, que "les publicitaires ne profitent de l'absence de règlementation pour implanter des écrans surdimensionnés à l'entrée de l'agglomération bordelaise". A l'heure du développement des panneaux de pub numériques et de l'élaboration sur le territoire de la Communauté urbaine de Bordeaux (CUB) d’un règlement local de publicité intercommunal, les écolos ont donc décidé de passer à l'action. Non-violente, cela va de soi. A Bordeaux, samedi dernier, ils ont choisi le Parvis de la gare pour masquer un écran publicitaire numérique, le temps de faire oeuvre de pédagogie auprès des passants et de délivrer leur message aux médias.

    non a l'agression publicitaire.jpgEnergivores, les écrans publicitaires numériques sont aussi coupables de pollution visuelle

    Ecolos jusqu'au bout des ongles, les Amis de la terre veulent aussi mettre en garde contre l'intrusion toujours plus importante dans la vie quotidienne que constituent les messages publicitaires,  "aux clichés souvent rétrogrades et machistes".  L'action des militants s'inscrivait donc aussi dans le cadre d'une campagne de mobilisation nationale de Résistance à l'agression publicitaire (R.A.P.), avec pour objectif l'interdiction de ce mode d’affichage publicitaire par la loi ou par voie réglementaire.

    Il y a pub et pub

    Pas plus qu'ils ne professent le retour à la bougie ou le renoncement aux multiples intérêts de l'ère du numérique, sur le fond, les Amis de la terre sont loin d'être hostiles à la publicité : il y a pub et pub. Ainsi, samedi, ils ont revendiqué, a contrario, la mise en place et la multiplication d'espaces d'informations citoyens non marchands, destinés à la vie des quartiers. Afin de développer l'affichage municipal, associatif et culturel, qu'ils jugent insuffisant, notamment à Bordeaux.

    Non à la pub, certes, mais sans jeter le bébé avec l'eau du bain.

    Cathy Lafon

    EN CHIFFRES

    • La consommation électrique d'un panneau publicitaire lumineux 4m par 3m est  loin d'être anecdotique. Il consomme 6,9 kwh par nuit, soit la consommation en électricité d'une famille en 24 heures.

     PLUS D'INFO

    • Le site des Amis de la Terre Gironde : cliquer ICI Contacts :Maison de la Nature et de l'Environnement  5 rue de Tauzia 33 800 Bordeaux. Courriel : gironde@amisdelaterre.org - Tél : 06.62.64.64.26
    • L'ENJEU CLIMAT – ÉNERGIE : État des lieux et recommandations des Amis de la Terre Gironde   cliquer ICI
    • Elaboration du règlement local de publicité intercommunal de la Communauté urbaine de Bordeaux : cliquer ICI 

    LIRE AUSSI

  • Initiative: la Fol'éco-journée, c'est aujourd'hui et c'est à Bordeaux

    La 4ème Fol'éco-journée de Belcier a lieu ce samedi 28 septembre à Bordeaux (photo DR Ateliers des bains douches)

    Il y avait la Folle journée de Nantes, dédiée à la musique, qui a essaimé un peu partout dans le monde. Pour l'écologie, il y a désormais la Fol'éco-journée du quartier Belcier, à Bordeaux, placée chaque année sous le signe du développement durable et de la solidarité.

    Initiative de l'association l'Atelier des bains douches (ADB), la quatrième édition de la Fol’éco-journée de Belcier a lieu ce samedi 28 septembre.  Bien ancrée dans le paysage local, elle décline cette année le thème de la fête foraine à l’ancienne et propose une véritable fête de quartier gratuite, ouverte à tous, avec des animations originales et décalées : la maison hantée, Wenceslas le tatoueur fou, des spectacles… et bien d’autres surprises encore.

    fête,quartier,atelier bains douche,bordeauxPrix 2011 de la Fondation de France

    Créée en 2009  dans un quartier populaire de Bordeaux proche de la gare Saint-Jean, par l'association ADB, la Fol'éco-journée veut provoquer la rencontre entre les habitants, nouveaux et anciens, créer du lien social, rompre l’isolement... Et par dessus tout défendre l’écologie qui est tout cela à la fois et qui en a bien besoin. D'être défendue. Il est vrai que dans ce domaine,  l"L'Atelier des bains douches" est un collectif reconnu qui a notamment créé un jardin partagé sur une friche du quartier Belcier. Animé par une habitante, Anne Sallenave, avec Aline Purivatra pour administratrice, l'ADB a fait émerger une envie partagée, celle de créer un quartier solidaire et durable. Ce qui n'a pas échappé à la Fondation de France  qui lui a décerné en 2011 un Laurier départemental, un prix destiné à récompenser les projets "écolos" les plus innovants parmi ceux qu'elle soutient.

    L’écologie autrement

    L'ADB veut faire de l'écologie, mais autrement. En proposant, par exemple, un rendez-vous ludique où l'on joue, où l'on cause, où l'on rit... Ce qui, concernant l'écologie, est rarement le cas, reconnaissons le. Depuis sa création, la formule évolue chaque année, comme l’explique Aline Purivatra, l’administratrice de l’ABD : "Cette année, on a voulu inventer autre chose, qui touche davantage une population qui n’est pas forcément prête à entendre parler d’écologie. La méthode n’est pas la même, elle est moins pédagogique, plus en filigrane. Verres consignés, zéro déchets, buvette bio et quelques stands, qui invitent à modifier les comportements et en présentent les moyens, comme les vélos électriques ou les voitures partagées."

    Toutes les associations du quartier

    On l'a compris, la Fol'éco-journée n'est pas un rendez-vous cosmétique et hors-sol, mais elle est le fruit du travail d'une équipe d’environ 15 personnes qui s'investit durant des mois, et d'une trentaine de bénévoles, mobilisés le jour-même. Toutes les associations partenaires du quartier ont mis la  main à la pâte et se sont creusé la tête pour créer des stands autour du thème de la fête foraine à l'ancienne. "Astrolabe", par exemple, investit une caravane pour un jeu de kim à l’aveugle, "Les Crabes" tiennent un stand de bonbons et barbe-à-papa, les écoles fabriquent des panneaux à trou…

    Une fête vraiment éco-exemplaire à découvrir absolument.

    Cathy Lafon

    • La  Fol'éco-journée, c'est où, c'est quand ? Samedi 17 Septembre,  rue Son Tay et Salle Son Tay (en cas de pluie, la fête pourra s'abriter) de 14h00 à minuit. Bordeaux, quartier Belcier (gare Saint-Jean).
    • Contact : Anne Sallenave-Tél : 06 01 74 23 28 ou 09 53 539 534. atelierbainsdouches@free.fr